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Cours 7 – L’approche biologique (Module 6 sur Studium) Instructions pour le visionnement (module 6) 1. Le module 6 est divisé en sections: 1. Introduction; 2. Le tempérament; 3. La psychologie évolutionniste; 4. Les gènes; 5. Les neurosciences; et 6. Retour critique. 2. Chaque section est compo...

Cours 7 – L’approche biologique (Module 6 sur Studium) Instructions pour le visionnement (module 6) 1. Le module 6 est divisé en sections: 1. Introduction; 2. Le tempérament; 3. La psychologie évolutionniste; 4. Les gènes; 5. Les neurosciences; et 6. Retour critique. 2. Chaque section est composée d’une seule capsule vidéo; les diapos suivent naturellement l’ordre de présentation des vidéos. 3. Je vous conseille de visionner les vidéos avec les diapos en main. Cependant, toute matière dans les capsules vidéos qui n’est pas couverte dans les diapos ne sera pas à l’examen final. 4. Focalisez votre attention sur le contenu des vidéos (et les diapos) et mettez de côté les éléments écrits du module (i.e. « intentions d’écoute », « consignes », « testez vos connaissances », « en savoir d’avantage », etc.). 5. Ne vous fiez pas aux pages à lire indiquées dans le module, mais plutôt aux pages à lire dans le document PDF que je vais placer sur Studium. 6. Certains points sont uniquement destinés à faciliter votre compréhension et ne figureront pas dans l'examen : J'ai identifié ces points par des parenthèses (Parenthèse) et le texte sera de couleur BLEUE – Donc tout ce qui est en bleu ne sera pas à l'examen. Cependant, je vous suggère de lire les parenthèses car elles peuvent clarifier d'autres points qui POURRAIENT figurer à l'examen. 7. NOUVEAU: J’ai ajouté de la matière supplémentaire qui n'a pas été vue dans les vidéos pour compléter, aider à la compréhension ou aller au-delà de ce qui a été présenté dans les capsules. Ces sections sont identifiées par la mention « pas dans la vidéo » et sont surlignée en vert ex. (Pas dans la vidéo). Cette matière supplémentaire est MATIÈRE À EXAMEN (sauf si le texte est bleu bien entendu) 8. Naturellement, si vous avez de la difficulté à bien saisir le sens des concepts, des idées et des explications dans les diapos, posez vos questions! Résumé (très bref) de l’approche • L'approche biologique fait référence aux éléments physiques et aux systèmes biologiques de notre corps qui influencent ou sont influencés par nos comportements, nos pensées et nos sentiments. • L’approche biologique de la personnalité met donc l'accent sur les facteurs physiologiques et génétiques internes qui influencent la personnalité – elle se concentre sur le pourquoi et le comment des traits de personnalité qui se manifestent par le biais des processus biologiques et étudie les liens entre la personnalité, la génétique (i.e. l’ADN) et les processus du cerveau, entre autres. • Cette approche est composée de trois domaines de recherche: la génétique, la psychophysiologie et l'évolution. 1. La génétique: L’idée ici c’est de pouvoir déterminer si certains aspects de la personnalité sont influencés par nos gènes. 2. La psychophysiologie: C'est l'étude des bases de la personnalité en termes de fonctionnement du système nerveux (i.e. l’activité cérébrale, le rythme cardiaque, les hormones, la stimulation corticale, les neurotransmetteurs, etc.) 3. L’évolution: Facette de l’approche biologique qui se focalise sur la façon dont l'évolution a façonné le fonctionnement psychologique humain pour lui permettre de faire face à son environnement de manière adaptative. Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité a) L’idée centrale de l’approche biologique selon Jean Gagnon • Le problème corps-esprit: Quelle est la relation entre le corps et l’esprit, c’est-à-dire entre les aspects physiques (le corps: la matière cérébrale, les neurones, les neurotransmetteurs) et les aspects mentaux (l‘esprit: les pensées, les croyances, les sensations, les émotions)? • Autrement dit, vos pensées, vos sentiments, vos perceptions, vos sensations et vos souhaits sont-ils des phénomènes psychologiques qui se produisent indépendamment des processus physiques ou physiologiques de votre cerveau, ou ne sont-ils que le produit ou le résultat de ces processus physiques (i.e. des phénomènes psychologiques – ex. les pensées – qui sont le produit des processus cérébraux – ex. la transmission d’un signal neuronal)? • (Parenthèse) Par exemple, Freud a d’abord tenté d’expliquer les phénomènes psychologiques (de l’esprit) uniquement comme le produit du fonctionnement neuronal (du corps ou du cerveau), jusqu’à ce qu’il abandonne ce projet (en raison des limites technologiques de l’époque l’empêchaient de pouvoir déterminer avec certitude l’existence d’une relation entre le corps et l’esprit). • (Parenthèse) Le domaine des neurosciences a pris en charge la recherche du lien entre la personnalité et le cerveau, notamment à l'aide de techniques ou de méthodes sophistiquées utilisées dans l'étude du fonctionnement du cerveau (c'est-à-dire EEG, IRMf, MEG, PET). Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité a) L’idée centrale de l’approche biologique selon Jean Gagnon • Objectif des études sur le tempérament: Examiner le lien entre les tendances émotionnelles et comportementales innées (ex. tempérament) des individus et les différences individuelles dans le développement cérébral (i.e. maturation du cerveau) durant l’enfance. • Tempérament: Le fondement de la personnalité, généralement compris comme étant déterminé biologiquement et présent dès le début de la vie, et qui inclut des caractéristiques comme le niveau d'énergie (i.e. le niveau d’activité), la réactivité émotionnelle, le comportement, l'humeur, la vitesse de réaction, l'inhibition comportementale et la volonté d'explorer. • Autrement dit, le tempérament fait référence aux différences individuelles d'origine biologique dans les tendances émotionnelles, motivationnelles et comportementales qui se manifestent tôt dans la vie. • Et donc, dans ce contexte-ci, on cherche à déterminer s’il existe un lien entre le tempérament et le fonctionnement (et les caractéristiques) biologique d’un individu. • Voir aussi la définition à la diapo 14 (Ne vous inquiétez pas, les définitions disent plus ou moins la même chose – gardez plutôt à l'esprit les principaux éléments de ce que représente le tempérament) Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité a) L’idée centrale de l’approche biologique selon Jean Gagnon • Objectif de l’étude de la personnalité selon une perspective évolutionniste: Examiner les mécanismes psychologiques qui constituent la personnalité humaine et qui ont évolué pendant des milliers d'années parce qu'ils étaient efficaces pour résoudre des problèmes adaptatifs liés à la survie et à la reproduction. • La perspective évolutionniste se focalise donc principalement sur les aspects fonctionnels de la personnalité, c’est-à-dire sur les caractéristiques et dispositions liées au fonctionnement adaptatif – soit le fonctionnement qui a permis à l’individu de survivre et de se reproduire (Le principe de Fonctionnalité). • Objectif de l’étude de la personnalité selon une perspective génétique: Examiner les mécanismes génétiques sous-jacents (i.e. déterminants génétiques) impliqués dans le développement de la personnalité et identifier les gènes spécifiques qui sous-tendent les caractéristiques de la personnalité (caractéristiques: i.e. traits, dispositions, etc.) • Déterminisme génétique: La notion que le comportement et l'activité mentale des humains (et des non humains) sont principalement (ou complètement) déterminés par la composition génétique de l'individu (i.e. Génotype), et que les réponses aux influences environnementales sont presque entièrement déterminées de manière innée (Encore, selon une perspective de déterminisme génétique, qui ne tient pas compte des influences de l’environnement). Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité a) L’idée centrale de l’approche biologique selon Jean Gagnon • Grand avantage de l’étude de la personnalité selon une approche biologique: une approche qui favorise une conceptualisation de la personnalité comme le produit d’un fonctionnement physiologique (i.e. les gènes, fonctionnement cérébral, etc.) qui est hautement observable et empiriquement vérifiable (VS d’autres approches qui le sont moins: ex. l’approche psychanalytique ou freudienne) – Voir prochaine diapo. • Approche fortement ancrée dans les sciences naturelles (ex. biologie, chimie, physique, astronomie, sciences de la Terre), c’est-à-dire les domaines d’étude qui s’intéressent aux aspects physiques – et donc observables et mesurables – de la réalité. Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité a) L’idée centrale de l’approche biologique selon Jean Gagnon • Trois avantages de cette approche (VS d’autres approches fondées sur des notions et conceptions de la personnalité plus abstraites: i.e. les lieux psychiques comme l’inconscient, le préconscient, le conscienct; etc.) 1. Permet la vérification des hypothèses de recherche sur la structure et processus de la personnalité de manière empirique, observable et objective (ex. on peut observer l’activation cérébrale ou le niveau de sécrétion corticale en réponse à une tâche expérimentale). 2. Les hypothèses formulées par l'approche biologique peuvent servir de guide pour tester les hypothèses et les théories proposées par d'autres approches théoriques de la personnalité (ex. En étudiant les substrats neuronaux, soit les couches du cerveau, les chercheurs ont pu déterminer que la Ça n’est pas un élément de l’appareil psychique qui est entièrement inconscient!!!). 3. La possibilité d'utiliser des moyens techniques complexes, précis et sophistiqués pour étudier le fonctionnement cérébral et physiologique, permettant ainsi de faire des observations empiriques. (ex. Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), etc.) Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité a) L’idée centrale de l’approche biologique selon Jean Gagnon • Question de réflexion: Peut-on réduire un fonctionnement psychologique complexe à une série de processus biologiques (i.e. cérébraux, génétiques et neurophysiologiques)? • Autrement dit, la personnalité est-elle uniquement que le produit d’une série de processus biologiques? • Jean Gagnon dit non. • MAIS: Un consensus (parmi les chercheurs) existe quant à la notion que les processus psychologiques émergent bel et bien d’un fonctionnement cérébral complexe sans être réduite à cette activité. • Toutefois, il faut nuancer cette idée en précisant que les processus psychologiques qui émergent du cerveau sont le produit de mécanismes neuronaux en interaction qui proviennent du système cérébral entier, et non d’une partie spécifique de celui-ci. Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité b) L’idée centrale de l’approche biologique selon Louise Nadeau • Charles Darwin (1809-1882): La théorie de l'évolution de Charles Darwin soutient que l'évolution se produit par la sélection naturelle, c’est-à-dire que les individus les mieux adaptés à leur environnement survivent et, avec le temps, l'espèce évolue progressivement à l’image de cet environnement. Aussi, sa proposition selon laquelle toutes les espèces de vie proviennent d'ancêtres communs est un concept fondamental de la science. • Question: Dans quelle mesure notre personnalité est-elle tributaire de nos ancêtres? • Réponse: Il existe des preuves concluantes que notre personnalité à des bases ancestrales. • Précision: Le fonctionnement de l'être humain contemporain est conceptualisé comme des solutions évoluées à des problèmes adaptatifs rencontrés par l'espèce au cours de millions d'années, c’est-à-dire que les mécanismes psychologiques de base existent et ont perduré parce qu'ils ont été adaptés à la survie et au succès reproductif. • Ainsi, les composantes fondamentales de la personnalité qu’on partage tous (La nature humaine: ex. besoins d’appartenance, besoins de sécurité, etc.) sont donc vus comme des mécanismes psychologiques évolués qui ont une valeur adaptative, de même que nos motivations et nos émotions fondamentales (dégoût, peur, joie, colère), qui peuvent également être interprétées comme étant adaptatives (i.e. la peur comme une fonction de survie: la peur est un signal qui nous indique qu’il y a un danger et qu’il faut fuir). Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité b) L’idée centrale de l’approche biologique selon Louise Nadeau • Mais: D’autres conceptualisations existent quant à l’influence des facteurs culturels sur notre façon de se comporter, de penser et de se sentir (i.e. notre personnalité). • Donc le débat se joue entre (1) la notion que nos tendances psychologiques sont le produit de l'évolution et (2) la notion que ces tendances sont le résultat d'interactions entre la biologie et la culture (i.e. l’expression de la diversité génétique par l’entremise des facteurs sociaux et culturels qui composent une société). • Louise Nadeau dit: L’espèce humaine est caractérisée par une très grande diversité génétique, et cette diversité peut être exprimée grâce au contexte social et culturel dans lequel un individu évolue (ex. la sensibilité chez les hommes est plus facilement exprimée de nos jours car le milieu social a évolué pour permettre son expression). • Conclusion: Notre personnalité est peut-être tributaire de notre génétique, mais nos déterminants génétiques sont néanmoins largement influencés par notre contexte social. Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité c) L’idée centrale de l’approche biologique selon Jean-Sébastien Boudrias • L’approche biologique s’intéresse à notre nature (humaine): (Question à 1$ que je vous pose parce qu’elle est facile: À quel niveau d’analyse de la personnalité fait-on référence ici?) • Cette approche permet l’établissement de liens entre les processus biologiques et les éléments fondamentaux de la personnalité (ex. les traits). • L’Extraversion-Introversion et le Névrotisme (Stabilité-Instabilité émotionnelle) sont les facteurs de la personnalité dont les bases génétiques ont été solidement déterminées empiriquement (plus que les autres facteurs du Big Five: Amabilité, Conscienciosité et Ouverture). • (Parenthèse) Hippocrate et Galien: Premières conceptualisations biologiques de la personnalité. • Galien: Selon sa conception, il existe un lien direct entre la quantité d'humeurs dans l'organisme et certaines tendances émotionnelles et comportementales chez les humains. • Galien a proposé 4 profils (ou tempéraments): 1- Sanguin (joyeux, chaleureux, optimiste et confiant); 2Flegmatique (généreux, calme, rationnel et stable); 3- Colérique (énergique et passionné); et 4Mélancolique (poétique et orienté vers l’expression artistique) • Hippocrate et sa théorie des humeurs: le fonctionnement du cerveau dépend de 4 Fluides: 1- Le sang; 2- La bile noire; 3- La bile jaune; et 4- La lymphe. Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité c) (Parenthèse) L’idée centrale de l’approche biologique selon Jean-Sébastien Boudrias • Preuves empiriques des fondements biologiques de la personnalité (Études de Kagan): Le tempérament à la naissance permet de prédire le type de personnalité que l’individu développera à l’âge adulte, surtout au niveau de l’Extraversion (et l’Introversion) et la stabilité émotionnelle (et l’Instabilité émotionnelle = le Névrotisme). • Les études de Kagan viennent appuyer la théorie des traits qui propose que les facteurs de personnalité (rappel: un regroupement de plusieurs traits pour former un « super » trait ou un facteur. Ex. le Big Five de Costa et McCrae) ont des fondements biologiques. • Mais: Même si les facteurs de la personnalité ont des bases biologiques, les chercheurs n’ont pu à ce jour identifier de gènes rattachés à un trait ou facteur précis. Introduction (Vidéo 1) Introduction à l’approche biologique de la personnalité c) L’idée centrale de l’approche biologique selon Jean-Sébastien Boudrias • Deux perspectives en recherche: 1. Étude de l’influence de la biologie sur le comportement (perspective classique) 2. L’influence du comportement sur la biologie (perspective plus contemporaine): On parle ici de la modification de notre composition biologique (i.e. notre génotype) en réponse à nos actions ou suite à l’exposition à certains contextes spécifiques (Réfère à la plasticité ou à la malléabilité de notre nature innée, et plus spécifiquement de notre cerveau). • Exemple: Le niveau de sérotonine (i.e. fait partie de notre composition biologique: niveau variable selon les individus), qui est déterminé en partie par l’hérédité et en partie par les évènements de vie (i.e. traumas en bas âge, etc.), peut-être modifié par la prise de médicaments, mais aussi par la psychothérapie (dans le cas de la dépression). • Donc: Prendre des médicaments et suivre une thérapie représentent des actions externes qui vont avoir un effet sur notre biologie, comme sur le niveau de sérotonine, qui est un neurotransmetteur présent en quantité variable dans notre cerveau. 2. Le tempérament (Vidéo 1) Introduction au tempérament a) Définition du tempérament • Ensemble des caractéristiques individuelles qui déterminent les tendances de l’individu sur les plans affectifs, motivationnels et comportementales (Tendances: manières habituelles d’agir, de penser et de ressentir et d’exprimer les émotions). • Les caractéristiques du tempérament: • Permettent de distinguer les individus entre eux (i.e. sources de différence entre les gens) • Apparaissent tôt dans la vie d’un enfant (i.e. dès la naissance ou presque) • Sont stables et demeurent présentes tout au long de la vie (i.e. caractéristiques peu modifiables) • Ont des bases biologiques et sont héréditaires (i.e. transmis génétiquement) • Les différentes catégories ou types de tempéraments sont composés de caractéristiques physiologiques particulières (ex. Des variations individuelles dans le niveau d'énergie, la réactivité émotionnelle, le comportement, l'humeur, la vitesse de réaction, l'inhibition comportementale, la volonté d'explorer, etc.) et de phénotypes comportementaux potentiels (voir la prochaine diapo) 2. Le tempérament (Vidéo 1) Introduction au tempérament b) Phénotypes comportementaux potentiels • Phénotype: L'ensemble des caractéristiques observables d'un individu, résultant de l'interaction de son génotype avec l'environnement présent durant le développement (en enfance). Le phénotype comprend donc les traits ou caractéristiques inhérents qui sont observables ou les traits qui peuvent être rendus visibles par un procédé technique (ex. le groupe sanguin, qui fait partie du phénotype, n’est pas observable à l’œil nu, mais peut être déterminé à l’aide d’une analyse sanguine, faisant que ça devient observable) • Exemple: la forme et la structure physique de l’individu, ses processus de développement (comment l’individu se développe, ses propriétés biochimiques (groupe sanguin) et physiologiques, son comportement et les résultats de ce comportement, sont tous des composantes du phénotype d’un individu. • Génotype: L’ensemble complet de matériel génétique d’un organisme (humain et non humain) – On parle donc de l’ensemble des gènes présents chez un organisme. • L'interaction entre le génotype et l'environnement: fait référence à la réponse différentielle des individus avec des génotypes différents aux mêmes environnements (Exemple: les extravertis et les introvertis, qui ont des génotypes différents, vont réagir différemment à un même environnement où il y a beaucoup de bruit, par exemple – les introvertis vont réussir moins bien que les extravertis à des tâches lorsqu’elles sont effectuées dans des endroits bruyants). • Donc: la variance phénotypique désigne les différences individuelles observées, telles que la taille, le poids ou la personnalité, alors que la variance génotypique fait référence aux différences individuelles dans l’ensemble total de gènes que possède chaque personne. 2. Le tempérament (Vidéo 1) Introduction au tempérament c) (Parenthèse) Exemples de mesures biologiques du tempérament • Corrélation entre le développement psycho-affectif chez l’enfant et la maturation cérébrale (Aussi: certaines étapes du développement cérébral sont elles-mêmes corrélées avec des processus cognitifs particuliers). • Le développement psycho-affectif: Le développement des processus émotionnels, cognitifs et relationnels (intrapersonnels et interpersonnels) chez un enfant par le biais de la maturation et de la formation (ou de l’éducation) dans l'enfance. • Intrapersonnel: Qui se produit à l’intérieur de l’esprit de l’individu • Interpersonnel: Entre les individus • Un développement psycho-affectif optimal est lié à l’acquisition de compétences sociales, à la maîtrise de soi, à la régulation affective, et à un sentiment de compétence et d’estime personnelles. • Essentiellement, ça revient à dire que des différences au niveau du développement cérébral (à la fois lié au développement psycho-affectif et cognitif) chez l’enfant peut expliquer les différences observées entre les individus au niveau du tempérament. 3. La psychologie évolutionniste (Vidéo 1) Introduction à la psychologie évolutionniste a) Causes fondamentales • 2 types d’explication du comportement (selon les biologistes et les psychologues) 1. Les causes fondamentales (ou originelles): Le comportement est expliqué par des processus évolutifs (i.e. processus hérités, ancestraux, etc.), c’est-à-dire un comportement lié à des fonctions adaptatives particulières (i.e. survie de l’espèce par le biais de la transmission des gènes) – • 2. Les théories des causes fondamentales s’appuient sur la théorie de l’évolution de Darwin: les individus ou organismes les mieux adaptés à leur environnement survivent (grâce à leurs caractéristiques physiques ou psychologiques spécifiques comme la force physique, l’intelligence, etc.) et transmettent leurs gènes à la génération suivante. On parle donc d’une compréhension du comportement selon une perspective historique. Les causes immédiates: Le comportement est expliqué par des processus biologiques en action au moment où le comportement est manifesté ou observé • L’étude des causes immédiates du comportement émane du domaine de la psychophysiologie, des neurosciences et de la génétique du comportement. 3. La psychologie évolutionniste (Vidéo 1) Introduction à la psychologie évolutionniste b) Champs d’intérêt • Objet et objectif d’étude de la psychologie évolutionniste: La compréhension (l’objectif) des origines (l’objet) des comportements humains et des caractéristiques de la personnalité (i.e. les traits et dispositions, etc.). • Champs d’intérêt: Intérêt porté sur les comportements qui ont une valeur adaptative et qui assurent la survie des individus (i.e. le besoin d’appartenance manifesté par les rapports sociaux avec les membres du groupe, etc.) • Comportement humain selon les psychologues évolutionnistes: Les comportements sont compris ou interprétés comme des solutions à des problèmes d'adaptation qui remontent à des millions d'années. (i.e. survie, reproduction, etc.) 3. La psychologie évolutionniste (Vidéo 1) Introduction à la psychologie évolutionniste c) Mécanismes (Sélection naturelle = pour la survie) • Mécanismes psychologiques sont le résultat de processus évolutifs comme la sélection naturelle. • Théorie de la sélection naturelle: Darwin a proposé une théorie du processus par lequel les adaptations sont créées et les changements se produisent au fil du temps. • Darwin a hypothétisé que les changements (i.e. variations ou variantes) qui permettaient la survie et la reproduction d'un organisme conduiraient à un plus grand nombre de descendants. De ce fait, les descendants hériteraient des changements ou variantes qui ont permis à leurs ancêtres de survivre et de se reproduire. Grâce à ce processus, les variantes "efficaces" ont été sélectionnées et les variantes "inefficaces" ont été éliminées. • La sélection naturelle entraîne donc des changements progressifs dans une espèce au fil du temps, car les variantes efficaces augmentent en fréquence et finissent par se répandre dans le bassin génétique, remplaçant les variantes moins efficaces. Avec le passage du temps, ces variante efficaces finissent par caractériser l'ensemble de l'espèce, alors que les variantes non efficaces diminuent (en fréquence) et disparaissent du bassin de l'espèce. • Dans ce sens, quand on parle de mécanismes psychologiques évolués, on réfère aux mécanismes transmis à travers les générations, car ils ont assuré la survie des organismes (i.e. nous) et leur reproduction. 3. La psychologie évolutionniste (Vidéo 1) Introduction à la psychologie évolutionniste c) Mécanismes (Sélection naturelle = pour la survie) • Mais: Ces mécanismes psychologiques (Provenant de la Sélection naturelle) ont des buts particuliers qui ne sont pas adaptés à tous les contextes et situations. • Ex. Certains comportements ou réactions semblent peu adaptés à notre monde moderne – comme la sécrétion corticale en réaction au stress, qui avait autrefois une fonction adaptative (le combat ou la fuite), mais qui aujourd’hui aurait plutôt un effet nuisible (sursécrétion corticale dans toute situation de stress – ex. une présentation orale – produit des effets nuisibles sur la santé). • Ils sont plutôt spécifiques à un contexte ou domaine particulier et se mettent en action dans des circonstances précises. (ex. la recherche de nourriture, la sélection d’un partenaire, etc.) • Algorithmes de raisonnement dans la mémoire procédurale. • Algorithme de raisonnement: On parle ici de processus mentaux (i.e. le raisonnement) impliqués dans la compréhension, l’analyse et la résolution de problèmes. • Mémoire procédurale: Un type de mémoire à long terme qui porte sur la manière d'effectuer différentes actions et compétences; il s'agit essentiellement de la mémoire impliquée dans la façon de faire certaines choses (ex. rouler à vélo, faire du ski de fond, etc.). • DONC: Algorithmes de raisonnement dans la mémoire procédurale: Les processus mentaux transmis à travers les générations (car adaptatifs), et stockés dans notre mémoire procédurale à long terme, qui nous ont permis d’apporter des solutions aux problèmes adaptatifs liés à la survie et à la reproduction. • Exemple: L’importance des échanges sociaux (i.e. les rapports sociaux) dans l’histoire de l’humanité et la nécessité de s’assurer de ne pas être trompé dans ces échanges (car ça pourrait nuire à notre survie et à la transmission de nos gènes). • Ainsi: Comme mécanisme psychologique adaptatif dans ce contexte, on parle de l’acquisition de mécanismes de détection de la tricherie qui élimine toute menace de perte de ressources sans gain en retour. 3. La psychologie évolutionniste (Vidéo 1) Introduction à la psychologie évolutionniste c) Mécanismes (Sélection sexuelle = pour la reproduction) • Mécanismes liés au choix du partenaire sexuel (la Sélection sexuelle) et les liens avec la jalousie (réponse à un problème adaptatif). • La sélection sexuelle: Certaines caractéristiques ont évolué parce qu'elles contribuaient au succès de la reproduction d'un individu, lui procurant de ce fait un avantage dans la compétition pour les partenaires désirables. Donc, la sélection sexuelle réfère à l'évolution des caractéristiques en raison de leurs avantages pour la reproduction, plutôt qu'en raison de leurs avantages pour la survie. • Selon Darwin, la sélection sexuelle prend deux formes (Pas dans la vidéo): 1. La compétition intrasexuelle: Ici, les membres du même sexe s'affrontent (Intrasexuel: même sexe), et le résultat de leur compétition donne au gagnant un meilleur accès sexuel aux membres du sexe opposé. Les caractéristiques qui mènent au succès dans ce type de compétition (ex. une plus grande force, une plus grande intelligence, etc.) évoluent parce que les vainqueurs sont capables de s'accoupler plus souvent et, par conséquent, de transmettre leurs gènes. 2. La sélection intersexuelle: Ici, les membres d'un sexe choisissent un partenaire de l’autre sexe (Intersexuel: entre les sexes) en fonction de leurs préférences pour des qualités particulières que l’autre sexe possède. Ces caractéristiques évoluent parce que ceux qui les possèdent sont choisis plus souvent comme partenaires et leurs gènes « prospèrent » et se développent. Les organismes (humains, animaux, etc.) qui ne possèdent pas les caractéristiques souhaitées sont exclus de l'accouplement et leurs gènes disparaissent graduellement. • Mise en contexte de la jalousie selon un perspective évolutionniste: Parce que la fécondation se produit à l'intérieur de la femme, les hommes ont été confrontés au problème adaptatif de l'incertitude de la paternité de leur progéniture – les hommes qui ne parvenaient pas à résoudre ce problème risquaient d'investir des ressources auprès d’enfants qui n'étaient pas les leurs (et donc de voir les gènes d’un autre être transmis). Donc, la jalousie était une réaction au risque de voir ses gènes ne pas être transmis aux générations futures . • Autrement dit, nous sommes tous les descendants d'hommes ancestraux dont les caractéristiques les ont amenés à se comporter de manière à augmenter leur probabilité de paternité et à diminuer les chances d'investir dans des enfants présumés être les leurs mais dont les pères génétiques étaient d'autres hommes (Parce que sinon, vous ne seriez pas ici en train de lire cette diapo !!). 3. La psychologie évolutionniste Les produits du processus évolutif (Pas dans la vidéo) • Tous les humains vivants sont le produit du processus d'évolution, c-à-d qu'on est tous les descendants d'une longue lignée d'ancêtres qui ont réussi à survivre, à se reproduire et à aider leurs ancêtres génétiques à eux-mêmes survivre. • Le processus évolutif agit comme une série de filtres: À chaque génération, seul un petit sous-ensemble de gènes passe à travers le filtre. • Le processus de « filtrage » (qui se répète à chaque génération) ne laisse passer que trois choses : (1) les adaptations, (2) les sous-produits des adaptations et (3) les variations aléatoires. 3. La psychologie évolutionniste Produits du processus évolutif (Pas dans la vidéo) • Les adaptations: On parle ici d’une structure ou d’une caractéristique qui se développe de manière fiable (i.e. elle tend à apparaître avec régularité au cours de la vie d'une personne) et qui émerge de l'environnement sélectif et récurrent (i.e. les caractéristiques de l'environnement sont spécifiques et doivent se reproduire dans le temps pour qu'une adaptation puisse évoluer) pour apporter une solution à un problème adaptatif (i.e. tout ce qui nuit à la survie ou à la reproduction, et dont la solution augmente les chances de survie ou de reproduction). • Exemple: pensez à n’importe quel animal qui existe aujourd’hui en considérant les caractéristiques qui le marquent (ex. la vitesse d’un guépard) comme celles qui l’ont aidé à survivre dans un environnement spécifique donné (les plaines d’Afrique). • Les adaptations sont le produit principal du processus évolutif. De ce fait, la psychologie évolutionniste se focalise principalement sur l'identification et la description des adaptations psychologiques humaines. • Les sous-produits des adaptations: Le processus évolutif produit également des caractéristiques qui ne sont pas des adaptations. On parle donc des sous-produits des adaptations ou les sous-produits de l'évolution – i.e. des effets accidentels qui ne sont pas considérés comme des adaptations, mais qui ont tout de même des bénéfices. • Par exemple, le nez humain est une adaptation conçue pour sentir (l’olfaction). Mais le fait qu’on utilise notre nez pour tenir nos lunettes est un sous-produit accidentel (i.e. le nez a été conçu pour sentir les odeurs, mais sa forme sert aussi à tenir nos lunettes). • Les variations aléatoires: Les variations aléatoires sont neutres par rapport au processus évolutif, c-à-d que ces variations neutres sont introduites dans le bassin génétique par le biais de la mutation et se perpétuent au fil des générations si elles ne nuisent pas au fonctionnement des adaptations (Ex. on parle de toute mutation génétique qui n’a pas d’effet nuisible sur le fonctionnement adaptatif, comme la couleur des yeux.) 3. La psychologie évolutionniste Principes de la psychologie de l'évolution (Pas dans la vidéo) • La psychologie évolutionniste repose sur trois principes fondamentaux : la spécificité du domaine, le nombre et la fonctionnalité. • La spécificité du domaine: Les adaptations sont spécifiques à un domaine parce qu'elles sont conçues par le processus d'évolution pour résoudre un problème d'adaptation particulier. • Exemple: Dans le domaine de la sélection de la nourriture, la spécificité de ce domaine (i.e. la recherche de nourriture) se manifeste dans nos préférences pour les aliments gras et riches en calories, et dans notre goût pour les aliments sucrés (et qui nous oriente vers des aliments qui sont riches en sucre, comme les fruits, etc.). • Le nombre: Puisque nos ancêtres ont été confrontés à de nombreux problèmes d'adaptation au cours de l'évolution humaine, on dispose donc aujourd'hui d’une multitude de mécanismes d'adaptation pour faire face à ces problèmes. Dit autrement, le fonctionnement humain est composé d’un grand nombre d'adaptations spécifiques à un domaine (Exemples de domaines: recherche de nourriture, sélection d’un partenaire, etc.), ce qui correspond au grand nombre de problèmes adaptatifs distincts auxquels les humains ont été confrontés de manière récurrente. • Exemple: Le domaine des peurs: on dispose d'un grand nombre de mécanismes psychologiques parce que le nombre de menaces dans la nature était énorme à l’époque de nos ancêtres lointains (ex. les peurs et les phobies comme mécanismes psychologiques adaptatifs: on a tous plus ou moins peur des serpents, des hauteurs, de l'obscurité, des araignées, des étrangers, etc. parce ces sources étaient autrefois des menaces potentielles à notre survie). • La fonctionnalité: Fait référence à la notion selon laquelle nos mécanismes psychologiques sont conçus pour accomplir des tâches adaptatives particulières (i.e. fonction adaptative). Dans cette lignée d’idée, les psychologues évolutionnistes suggèrent que la compréhension de la fonction adaptative d’un mécanisme est essentielle pour comprendre nos mécanismes psychologiques évolués. • Exemple: Pour comprendre nos préférences pour certains partenaires, il est essentiel de connaître la fonction ou la raison de ces préférences (ex. la sélection d’un partenaire en santé ou fertile). • Exemple: Pour comprendre nos préférences pour les aliments sucrés, il est essentiel de connaître la fonction de cette préférence (ex. une bonne source d’énergie utilisée pour le combat ou la fuite) 3. La psychologie évolutionniste La nature humaine (Pas dans la vidéo) • La perspective de la psychologie évolutionniste cherche à découvrir les facettes de la nature humaine de la personnalité (i.e. les facettes qui sont propres à tous les êtres humains) • Dans cette perspective, la nature humaine est le produit principal du processus d'évolution. • Autrement dit, les mécanismes psychologiques qui réussissent à aider les humains à survivre et à se reproduire (i.e. le processus évolutif) ont tendance à prendre le dessus sur les mécanismes qui sont moins efficaces. • Au cours de l'évolution, ces mécanismes efficaces se répandent dans le bassin génétique d’une espèce et finissent par caractériser cette espèce (donc, ces mécanismes se retrouvent chez tous les êtres humains, car ils ont permis à l’espèce de survivre = on parle donc de mécanismes propres à la nature humaine). 3. La psychologie évolutionniste La nature humaine (Pas dans la vidéo) • Le besoin d'appartenance: Selon plusieurs chercheurs, les motivations humaines les plus fondamentales sont le statut social et l'acceptation par le groupe. • Les problèmes sociaux les plus importants que les premiers humains ont dû résoudre pour survivre et se reproduire consistaient à établir des relations de coopération avec les autres membres du groupe et à établir des hiérarchies. L'obtention d'un statut et d'un niveau de popularité procuraient à un individu une panoplie de ressources utiles à la reproduction, comme une meilleure protection, plus de nourriture et des partenaires plus désirables. • Les émotions universelles: Les émotions, qui sont des composantes centrales de la personnalité, sont un facteur important d'adaptation. • Plus précisément, les émotions guident la personne vers des buts qui lui auraient permis de s'adapter dans des environnements ancestraux (ex. la joie: humeur positive permet de solidifier les liens sociaux) ou à éviter les conditions qui auraient interféré avec une adaptation efficace (ex. la peur). • Exemple: certaines émotions sont universelles à tous les humains, peu importe leur culture, comme la colère, la peur, la surprise, le dégoût, le bonheur et la tristesse, car elles ont une valeur adaptative pour l’espèce humaine. • L'entraide et l'altruisme: La probabilité d’aider un autre est positivement associée à la capacité de ceux qui sont aidés à améliorer l’inclusion sociale de l’aidant. Autrement dit, il y a plus un grand avantage à aider celui ou celle qui peut améliorer nos chances d’être inclus dans le groupe et de survivre (i.e. besoin d’appartenance). • Hypothèse intéressante selon une perspective évolutionniste: L'aide devrait diminuer lorsque le degré de parenté génétique diminue entre l'aidant et l'aidé. Ce qui veut dire qu’on devrait être plus enclin à aider son frère ou sa sœur, qui partage 50% de vos gènes, en moyenne, que ses neveux et nièces, qui ne partagent que 25% de vos gènes, en moyenne (L'aide devrait être encore plus faible entre les individus qui ne partagent que 12,5% de leurs gènes, comme les cousins et cousines). • Hypothèse intéressante selon une perspective évolutionniste: Les individus qui ont une plus grande valeur reproductive (i.e. capacité à donner naissance à des enfants) devraient être aidés davantage que les individus ayant une valeur reproductive plus faible. 4. Les gènes Introduction et méthodes de la génétique du comportement Explication de certaines notions (Pas dans la vidéo) • L’héritabilité, qu’est-ce que c’est ? • La notion d'héritabilité est une statistique (i.e. un pourcentage) qui se réfère à la proportion de la variance (i.e. pourcentage de variance) observée dans un groupe d'individus par rapport à une caractéristique qui peut être expliquée par la variance génétique. L’héritabilité décrit la mesure dans laquelle les différences génétiques entre les individus causent des différences dans une caractéristique observée (ex. la taille, l'extraversion, la recherche de sensations, etc.). • Définition: La proportion de la variance phénotypique (i.e. ce qui est observable, comme le comportement) qui est attribuable à la variance génotypique (i.e. l’ensemble des gènes d’un organisme). • Exemple pour clarifier: Une héritabilité de 0,50 signifie que 50 % de la variation phénotypique observée est attribuable à la variation génotypique. Une héritabilité de 0,20 signifie que seulement 20 % de la variation phénotypique est attribuable à la variation génotypique. Autrement dit, la composante environnementale (Environnementalité) est simplement la proportion de la variance phénotypique qui n'est pas attribuable à la variance génétique (50% ou 80% dans ces exemples). • Exemple pour clarifier davantage : 90% de la variance observée de la taille (la taille est un phénotype : certains sont plus grands, d'autres plus petits) est due à des facteurs génétiques, ce qui fait que les 10% restants sont donc dus à des facteurs environnementaux. • L’environnementalité, qu’est-ce que c’est ? • La contribution environnementale est définie de la même manière: le pourcentage de la variance observée dans un groupe d'individus qui peut être attribuée aux différences non génétiques. D'une manière générale, plus l'héritabilité est grande, plus l'environnementalité est faible et vice versa. • Pour un individu, les gènes et l’environnement sont étroitement liés, c’est-à-dire que les deux jouent un rôle dans la détermination d'une caractéristique (ex. la taille, etc.), et ils ne peuvent pas être séparés. 4. Les gènes Introduction et méthodes de la génétique du comportement Explication de certaines notions (Pas dans la vidéo) • L’héritabilité: Précisions importantes: 1. Pour les généticiens, l'héritabilité est plutôt considérée comme une estimation du pourcentage de différences phénotypiques dues à des différences génétiques, et donc l’héritabilité n'est pas précise. 2. L’héritabilité ne réfère pas au pourcentage de variance observée chez un individu, mais plutôt chez une population (i.e. le pourcentage de variance due à des différences génétiques dans une population étudiée) 3. L’héritabilité n'est pas permanente (i.e. si les environnements changent, alors l'héritabilité peut changer aussi). Donc, l'héritabilité dépend toujours à la fois de l’ampleur des différences génétiques dans la population et de l’ampleur des différences dans l’environnement dans lequel cette population évolue. 4. Les gènes (Vidéo 1) Introduction et méthodes de la génétique du comportement a) Lien entre les gènes et le comportement • Héritage parental: 23 paires de chromosomes dans lesquels on retrouve toute l’information qui détermine le fonctionnement biologique de notre organisme (i.e. tout ce qui fait que nous sommes qui nous sommes: notre phénotype). • (Parenthèse) Un peu sur la génétique: • Le génome (i.e. le génotype) fait référence à l'ensemble des gènes que possède un organisme. Le génome humain contient entre 20 000 et 25 000 gènes. • Tous ces gènes sont situés sur 23 paires de chromosomes. Chaque personne hérite d'un ensemble de chaque paire de chromosomes de la mère et un ensemble du père. • Chaque gène est constitué de longues séquences de molécules d'ADN. Le nucléus (i.e. noyau) de chaque cellule du corps contient deux ensembles complets du génome humain, un qui provient de la mère et l'autre du père. • Le corps humain contient environ 100 trillions de cellules (c'est-à-dire un million de fois un million !). Chacun d'entre nous possède donc environ 100 trillions de copies de son génome dans son corps. 4. Les gènes (Vidéo 1) Introduction et méthodes de la génétique du comportement a) Lien entre les gènes et le comportement • MAIS: Même s’il y a un consensus à l’idée qu’il existe des bases biologiques (i.e. génétiques) au comportement humain, il semblerait ne pas avoir de liens directs entre les gènes et le comportement, c’est-à-dire qu’il existe une panoplie de mécanismes et processus intermédiaires entre notre génotype et notre façon d’agir. • De la même façon, il n’y a pas un gène particulier qui rend compte de la présence d’un trait de personnalité chez un individu (i.e. c’est plus complexe qu’un gène qui équivaut à un trait). • C’est plutôt l’action (et l’interaction) d’un ensemble de milliers de gènes qui détermine notre composition biologique particulière, qui elle influence le développement de notre personnalité à travers l’apparition d’une combinaison de traits, de dispositions et de caractéristiques qui compose notre personnalité. • Donc, le génotype contribue aux différences individuelles quant aux dimensions ou facettes du comportement humain (en plus des diverses manières de penser et de ressentir et d’exprimer les émotions), tout comme les facteurs environnementaux (culture, pratiques parentales, etc.), qui jouent également un rôle dans l’influence du comportement (i.e. interaction génotype-environnement) et dans les différences observées au niveau du comportement. 4. Les gènes (Vidéo 1) Introduction et méthodes de la génétique du comportement b) Champ d’intérêt de la génétique du comportement • Objectif d’étude de la génétique du comportement: Départager l’influence de la génétique de l’influence de l’environnement sur le comportement. • Plus précisément: 1. Les généticiens du comportement cherchent à calculer le pourcentage de variance dû aux causes génétiques et environnementales: Le pourcentage de variance se réfère au fait que les individus sont naturellement différents les uns des autres, et cette variabilité peut être attribuée à des facteurs génétiques (i.e. Héritabilité) et/ou à des facteurs environnementaux (i.e. Environnementalité). 2. Ils s'intéressent également à la manière dont les gènes et l'environnement interagissent et sont corrélés entre eux. 3. Et ils cherchent à déterminer précisément où dans l'environnement les effets de variation sur le comportement se produisent (ex. les pratiques parentales, les enseignants auxquels les enfants sont exposés, l'influence des pairs, etc.). 4. Les gènes (Vidéo 1) Introduction et méthodes de la génétique du comportement c) Les types d’études • 4 types de méthodes utilisées pour déterminer la part de la génétique dans le comportement: 1. L’étude de croisement sélectif 2. L’étude des jumeaux 3. L’étude d’adoption 4. L’étude de famille (Pas dans la vidéo) • Les 4 méthodes utilisées par les généticiens comportementaux peuvent être appliquées à toute variable de différence individuelle: • Par exemple, elles peuvent être utilisées pour identifier les causes des différences de taille et de poids, des différences d'intelligence, des différences de traits de personnalité, des différences d’attitudes, etc. 4. Les gènes (Vidéo 1) Introduction et méthodes de la génétique du comportement d) L’étude de croisement sélectif • Méthode principalement utilisée avec les plantes et les animaux (pas avec les humains). • Qu’est-ce que c’est et comment ça se produit? Le croisement sélectif (ou la sélection artificielle) se fait en identifiant les organismes (ex. chiens) qui possèdent une caractéristique particulière souhaitée (ex. un trait ou une qualité) et en les faisant s'accoupler uniquement avec d'autres organismes qui possèdent également cette caractéristique. • La sélection artificielle (i.e. lorsque des chiens sont élevés uniquement pour certaines qualités héritées qu’ils possèdent), ne peut se produire que si les caractéristiques souhaitées ou convoitées sont héréditaires (i.e. ont une forte composante génétique). • Certaines de ces qualités héréditaires sont de nature plus physique (ex. chez les chiens: des caractéristiques comme la taille, la longueur des oreilles, et le pelage), alors que d'autres caractéristiques sont plus comportementales et peuvent être considérées comme des traits de personnalité (ex. amabilité, sociabilité, agressivité, etc.). • Autrement dit, le fait que la sélection artificielle soit si efficace avec les chiens (demandez n’importe quel éleveur de chien) laisse penser que l'hérédité doit être nécessairement un facteur expliquant la présence des traits de personnalité que certains chiens possèdent et qui ont été sélectionnés pour le croisement. 4. Les gènes (Vidéo 1) Introduction et méthodes de la génétique du comportement e) L’étude des jumeaux • L’idée derrière cette méthode: Les études sur les jumeaux estiment l'héritabilité en évaluant si les jumeaux identiques, qui partagent 100 % de leurs gènes, sont plus semblables entre eux que les jumeaux fraternels, qui ne partagent que 50 % de leurs gènes. • Les jumeaux identiques (i.e. appelés jumeaux monozygotes), sont issus d'un seul et même ovule fécondé (ou zygote, d’où vient le terme « monozygote »), qui se divise en deux au cours de la gestation. Les jumeaux monozygotes sont donc génétiquement identiques (un peu comme des clones), c-à-d qu'ils partagent littéralement 100 % de leurs gènes. • Les jumeaux fraternels ne sont pas génétiquement identiques, c-à-d que ces jumeaux partagent seulement 50 % de leurs gènes. On les appelle jumeaux fraternels ou dizygotes, parce qu'ils sont issus de deux ovules qui ont été fécondés séparément (« di » = deux, donc dizygote veut dire « issu de deux fécondations »). Les jumeaux fraternels peuvent être de même sexe ou de sexe opposé, alors que les jumeaux identiques sont toujours du même sexe (parce qu’ils sont génétiquement identiques). • Important à noter: Les jumeaux dizygotes ne sont pas plus semblables que les frères et sœurs ordinaires en termes de composition génétique. La seule différence c’est qu'ils ont partagé le même utérus au même moment (ils ont donc le même anniversaire). • Prévalence: Parmi tous les jumeaux qui naissent, 2/3 sont des jumeaux dizygotes, et 1/3 sont monozygotes. 4. Les gènes (Vidéo 1) Introduction et méthodes de la génétique du comportement e) L’étude des jumeaux • Comment ça fonctionne: La méthode des jumeaux repose sur le fait que certains jumeaux sont génétiquement identiques (Monozygotes: ils partagent 100 % de leurs gènes) alors que d'autres jumeaux ne partagent que 50 % de leurs gènes (i.e. Dizygotes). • DONC: Si les jumeaux fraternels se ressemblent autant que les jumeaux identiques, par rapport à une ou des caractéristiques de personnalité données, on peut déduire que le trait en question n'est pas héritable: autrement dit, la plus grande similitude génétique des jumeaux identiques ne contribue pas à la similarité en termes de personnalité (ou du trait en question), car les jumeaux fraternels sont aussi similaires sur ce trait même s’ils partagent que 50% de leurs gènes. À l'inverse, si les jumeaux identiques sont sensiblement plus semblables entre eux que les jumeaux fraternels (car les jumeaux identiques sont génétiquement identiques, alors que les autres ne le sont pas) pour une caractéristique donnée, ça fournit des preuves assez concluantes de l'héritabilité de cette caractéristique. • Fait intéressant qui soutient l’hypothèse de la contribution génétique: Beaucoup de jumeaux identiques séparés à la naissance et qui ont évolué dans des environnements complètement différents partageraient tout de même beaucoup de caractéristiques de personnalité. • Dans ce cas-ci, le degré de similarité génétique est la clé pour comprendre la contribution génétique dans l’émergence ou le développement de la personnalité (i.e. Environnements différents = personnalités similaires) • Un problème fondamental existe: La méthode des jumeaux suppose que les environnements vécus par les jumeaux identiques ne sont pas plus similaires les uns aux autres que les environnements vécus par les jumeaux fraternels (i.e. on pense que les environnements sont différents de manière égale pour les MZ et les DZ) • Toutefois, si les environnements sont effectivement plus similaires pour les jumeaux identiques, pour quelconque raison donnée, la plus grande similarité de ces jumeaux pourrait être due au fait qu'ils sont exposés à des environnements plus similaires et non au fait qu'ils ont plus de gènes en commun. • Autrement dit, si les parents considèrent les jumeaux identiques comme plus semblables que les jumeaux fraternels, et les traitent ou interagissent avec eux de façons semblables (ex. les habillent de la même manière, etc.), alors la plus grande similarité des jumeaux identiques pourrait être due à un traitement plus similaire venant des parents. 4. Les gènes (Vidéo 1) Introduction et méthodes de la génétique du comportement f) L’étude d’adoption • Dans une étude d'adoption, on peut examiner les corrélations entre les enfants adoptés et leurs parents adoptifs (avec lesquels ils ne partagent aucun gène): Si l'on trouve une corrélation positive entre les caractéristiques des enfants adoptés et celles de leurs parents adoptifs (i.e. ils sont similaires en personnalité), on peut déduire qu’il existe des preuves concrètes de l'influence de l'environnement sur les traits de personnalité en question (Personnalité semblable malgré le fait qu’ils partagent aucun gène = donc, effet de l’environnement). • On peut aussi examiner les corrélations entre les enfants adoptés et leurs parents génétiques (qui n'ont eu aucune influence sur l'environnement des enfants, car ces enfants ont été adoptés à la naissance dans ces études): Si aucune corrélation positive existe entre les enfants adoptés et leurs parents génétiques (sur la présence de traits particuliers), ça fournit une preuve solide de l’absence de l’influence de la génétique sur les traits de personnalité en question (Et donc, ça vient renforcer la notion de l’influence de l’environnement sur la personnalité) • Est-ce que ça fait du sens? 4. Les gènes Introduction et méthodes de la génétique du comportement • L’étude de famille (pas dans la vidéo) • Les études familiales mettent en corrélation le degré de similitude génétique entre les membres d'une famille avec le degré de similitude de la personnalité. • Ces études sont fondées sur le fait qu'il existe des degrés connus de similitude génétique entre les membres de la famille. Par exemple: • Chaque parent partage 50 % de ses gènes avec chacun de ses enfants (les frères et sœurs partagent aussi 50 % de leurs gènes, en moyenne). • Les grands-parents et les petits-enfants partagent 25 % de leurs gènes, (tout comme les oncles et les tantes avec leurs neveux et nièces) • Finalement, les cousins ne partagent que 12,5 % de leurs gènes. • DONC: Si un trait de personnalité est hautement héréditaire, les membres d'une famille plus proches génétiquement (ex. Parents) devraient être plus semblables les uns aux autres que les membres d'une famille moins proche génétiquement (ex. Oncles et tantes). • Mais: Si un trait de personnalité n'est pas du tout héritable, alors même les membres de la famille qui sont étroitement proches génétiquement (ex. les parents et les enfants) ne devraient pas être plus semblables les uns aux que les membres de la famille qui sont moins proches génétiquement les uns des autres (ex. cousins) 4. Les gènes Le débat Inné-Acquis clarifié (Pas dans la vidéo) • Deux niveaux d'analyse : le niveau de l'individu et le niveau d'une population d'individus • Au niveau de l’individu: Le débat Innée-Acquis n’existe pas à ce niveau d’analyse, car dans chaque individu il existe une combinaison unique de gènes, et ces gènes nécessitent une combinaison unique d'environnements au cours de la vie pour produire un individu unique. • Au niveau d’une population d’individus: Il est possible de distinguer l'influence des gènes et de l'environnement au niveau d’une population (ex. un échantillon), et c'est donc à ce niveau d'analyse que les généticiens du comportement travaillent. Lorsqu’ils étudient des populations, les généticiens peuvent expliquer les différences individuelles observées soit comme des différences entre les gènes ou comme des différences entre les environnements. • Donc, pour une population particulière à un moment donné, les chercheurs vont faire des propositions (i.e. émettre des hypothèses) sur ce qui est le plus important comme contribution dans l'explication des différences observées entre les gens par rapport à un trait (Diapo 23, point 2) • Par exemple: Les différences individuelles dans la taille présente une héritabilité d'environ 0,90, alors que les différences individuelles de poids montrent une héritabilité d'environ 0,50. Finalement, les différences individuelles dans les préférences pour le partenaire (i.e. les qualités que nous recherchons chez un partenaire amoureux) présentent une très faible héritabilité d'environ 0,10. Autrement dit, on peut donc dire que: 1- les différences génétiques sont plus importantes que les différences environnementales pour la taille; 2- les facteurs génétiques et environnementaux sont plus ou moins égaux en ce qui concerne le poids; et 3- les différences environnementales jouent un rôle prépondérant dans les préférences pour le partenaire. • Donc: C'est grâce à l'analyse des populations que ces conclusions sur la proportion des contributions génétiques et environnementales aux différences observées dans la taille, le poids et les préférences en matière de partenaire ont pu être déterminées. 4. Les gènes Interaction génotype-environnement (Pas dans la vidéo) • Simplement dit, l'interaction entre le génotype (l’ensemble des gènes) et l'environnement fait référence aux différences dans les réponses des individus avec des génotypes différents aux mêmes environnements. • Exemple des introvertis et des extravertis (qui ont des génotypes différents): Les introvertis ont tendance à réussir dans les tâches cognitives lorsqu'il y a peu de stimulation dans l’environnement, alors qu'ils performent moins bien quand il y a beaucoup de distracteurs environnementaux (ex. quand il y a de la musique de fond qui joue ou lorsqu'il y a des gens qui jasent autour). En revanche, les extravertis performent très bien quand il y a beaucoup de distracteurs, et font beaucoup plus d'erreurs dans les tâches cognitives lorsqu'il y a peu de stimulation (i.e. quand la tâche est ennuyeuse ou monotone). • (Parenthèse) Exemple des effets de la maltraitance parentale sur le développement de la personnalité antisociale des enfants: Les enfants maltraités dont l

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