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Université d'Aix-Marseille
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Perception visuelle 2023-2024 Baddeley. A. (1999). La mémoire humaine, Théorie et Pratique. Grenoble : PUG. Maquestiaux, F. (2017). Psychologie de l’attention. Bruxelles : De Boeck. La perception ou l’incroyable capacité d’interagir efficacement avec le monde Difficile de délimiter rigoureusement ce...
Perception visuelle 2023-2024 Baddeley. A. (1999). La mémoire humaine, Théorie et Pratique. Grenoble : PUG. Maquestiaux, F. (2017). Psychologie de l’attention. Bruxelles : De Boeck. La perception ou l’incroyable capacité d’interagir efficacement avec le monde Difficile de délimiter rigoureusement ce que l’on entend par perception. Dans tous les cas, c’est l’émergence de capacités perceptives qui a permis l’action et la cognition. D’un certain point de vue donc, la perception est la première et la plus fondamentale des capacités cognitives : le cerveau est d’abord un organe dévolu au traitement perceptif. 0 à 25 % du cortex est impliqué dans le traitement visuel. « miracle » naturel qui n’a cessé de stimuler la pensée philosophique. e notre connaissance du monde est toujours d’une manière ou d’une autre liée à notre percepti ut même de nos connaissances est lié à notre conception de la perception. Perception, épistémo ophie sont intimement liées. Comment des chauves-souris intelligentes concevraient le monde ? n : capacité générale permettant d’encoder, de sélectionner et d’organiser des informations en p , permettant de construire des représentations adaptées de l’environnement. Ces représentation estinées à l’action mais deviennent de plus en plus, au fur et à mesure de l’évolution, le point de ée, de la réflexion, du raisonnement. Une capacité qui se développe lentement au cours de l’évolution. Mais à quel moment véritablement ? ités perceptives minimales sont déjà présentes chez des êtres très peu évolués et ne requièrent ement de traitements neuronaux : méduses, tournesols, bactéries. moins, seul le vivant semble être doté d’authentiques capacités perceptives. Les cinq sens : odorat, toucher, vision, audition, goût. D’autres catégories possibles : somesthésie (proprioception, nociception…). Pour l’homme, les deux sens les plus importants, au moins au sens où ils sont le plus déterminants pour l’e de nos capacités psychologiques, sont l’audition et la vision. Néanmoins la perception somesthésique est fondamentale. C’est elle qui se met en place en premier et sa perte provoque de graves troubles psychologiques (hospitalisme). La perception visuelle - Approche philosophique - Approche neuroscientifique - Approche psychologique Ces trois approches ne sont pas réellement dissociées et sont particulièrement nécessaires pour comprend neuropsychologie. Le réalisme naïf : une théorie du sens commun. 1/ Ce que je vois est ce qui est (la métaphore de la cire). 2/ Le monde existerait même si je ne le voyais pas. Il y a une relation d’identité entre le réel et le perçu. Les objets dans le monde nous apparaissent tels qu Problèmes : les illusions d’optique, les hallucinations, la perception post stimulus (le soleil) Jeu de perspective et vision binoculaire absente Chambre d’Ames Dans sa forme la plus simple, le réalisme naïf doit être rejeté : la perception nous donne un accès particul monde mais non au monde tel qu’il est. La première proposition du réalisme naïf doit être abandonnée. Mais cela n’entraîne-t-il pas le scepticisme ? Oui et non. Sans une certaine forme de validité, la perception n’aurait aucune valeur adaptative. Le réalisme indirect ou le réalisme représentationnel : la perception est toujours indirecte. Elle résulte d’un ou d’opérations cognitives. Nous n’avons donc pas accès aux objets visuels du monde mais à leur représen qu’elle est construite par le système perceptif : la perception est en partie une construction. Dans cette perspective, il s’agira de comprendre comment les propriétés physiques d’objets (taille, couleur mouvements…) génèrent des représentations internes. C’est cette approche que nous privilégierons. Une alternative philosophiquement acceptable mais relativement peu intéressante sur le plan scientifique : l’idéalisme. Déni de l’existence d’une réalité physique objective : le monde n’existe que lorsque nous le percevons. Il n d’existence autonome : les étoiles n’existeraient pas si nous ne les voyions pas. Quelle théorie philosophique ? alisme perceptif : le monde existe objectivement Non réalisme ou anti-réalisme le monde existe quand je le per réalisme direct réalisme indirect Phénoménisme formes savantes et concurrentes de cette opposition scientifique La perception directe : Gibson Le constructivisme perceptif : Bruner idéalisme Jusqu’au milieu du XXeme siècle, conception très archaïque de la perception visuelle : les objets visuels transmettent des flux lumineux qui s’impriment sur la rétine comme sur une plaque photographique. Cette image serait ensuite transmise au cerveau qui l’analyse. Aujourd’hui, notre compréhension du système visuel est extrêmement détaillée. Il s’agit sans doute du cognitif le mieux et le plus étudié. C’est aussi celui qui a permis de comprendre l’incroyable complexité fonctionnement cérébral Ce qu’il faut comprendre passage du physique au psychologique : ce passage est encore imparfaitement compris. En lui, réside le « a cognition et plus généralement du psychisme. Action Stimulus sensation perception agit ici de traitements ascendants, bottom-up, dirigés par les données. n point de vue philosophique, on peut associer cela à l’empirisme. Pensée : raisonnement émotion, désir Connaissances et mémoire les choses sont un peu plus complexes que cela : les traitements descendants (top-down, dirigés par les c Action Stimulus sensation perception Pensée : raisonnement émotion, désir, peut Connaissances et mémoire tions : jusqu’où vont les effets descendants ? Cela dépend d’où finit la sensation et d’où commence la perc Lisez rapidement ce qui suit La mafia enfin jugée L’talie juge sa mafia La mafia enfin jugée L’talie juge sa mafia https://www.youtube.com/watch?v=QbKw0_v2clo The strong visual bias of favouring seeing a hollow mask as a normal convex face is evidence for the power of top-down knowledge for vision". This bias of seeing faces as convex is so strong it counters competing monocular depth cues, such as shading and shadows, and also very considerable unambiguous information from the two eyes signalling stereoscopically that the object is hollow. e contexte : l’image centrale n’est pas perçue de la même manière selon qu’elle est précédée de l’image A hhheff A image centrale B es processus top-down nous permettent de voir au-delà de ce qui est. e capacité de percevoir des images absentes est un bon révélateur de n niveau de croyance Whitson et Galinsky (2008) Stimulus visuel Stimulus Traitement rétinien sensation Traitement post rétinien Traitement cortex visuel Représentation sémantique perception Une distinction pas si évidente que cela : sensation et perception Sensation L’excitation par un stimulus approprié d ’un organe sensoriel Modifications physiologiques Conversion de propriétés physiques (les photons) en un signal neuronal Perception Opération (mentale) portant sur des sensations Accorde une signification à la source responsable de la sensation Organisation et interprétation des sensations 6 pt Au, niveau sensoriel, les deux petits personnages peuvent être considérés comme identiques (au niveau rétinien). Au niveau perceptif, l’un est petit, l’autre est grand. ne spécialisation neuronale extrêmement sophistiquée et une incroyable division du travail permettant e construire des images du monde unifiées et précises. est composée de cellules photoréceptrices (5 millions de cônes et à peu près 13 nets) les permettent la transformation d’informations lumineuses (photons) en inform les (transduction) qui vont être acheminées jusqu’au cortex visuel en arrière du té des photorécepteurs (cônes) est importante en vision fovéale et faiblit en visi éale. est capable de mouvements fins contrôlés par 6 petits muscles. Organisation générale du cortex visuel ment, tout objet est analysé au travers de plusieurs systèmes de traitement perm ser essentiellement la forme, la couleur et le mouvement d’un objet. Ces propriétés sont traitées de manière assez spécifiques par différentes aires existe des relations très complexes entre ces différentes aires. V1 ou cortex strié = représentation rétinotopique et identification des contrastes (Sensibilité aux variations de luminance). Premier lieu d’arrivée des informations issues de la rétine. Peu sensible aux effets attentionnels. V2 = reçoit les informations de V1 et les diffuse aux aires supérieures. Analyse plus complexe qu’en V1. Début des effets attentionnels. V3 : formes V4 = couleur V5 = mouvement A l’intérieur de V1, les cellules simples ont des champs récepteurs spécialisés, c’est-à-dire qu’elles ne répondent qu’à certains types de propriété. Ici la cellule ne décharge qu’en présence de projection d’une plus Toujours dans V1, des cellules lumière verticale sur la complexes reçoivent lesrétine. sorties des cellules simples mais ont des champs récepteurs plus larges codant de plus vastes zones spatiales. Au niveau des cellules simples, les cellules reçoivent des signaux d’un seul œil (traitement monoculaire). Ensuite, les informations issues de chaque œil sont fusionnées au niveau de cellules de niveau supérieur uli visuels sont analysés et leurs propriétés traitées séparément par des neurone és. d’un objet unifié est une image tardive qui résulte de l’intégration de ces traitem és. Nous avons seulement conscience du produit final de la perception. Toutes les étapes intermédiaires sont parfaitement inconnues. Les traitementsnous des étapes intermédiaires sont automatiques, inconscients, parallèles et impénétrables. Modularité de l’esprit : notion de système central et périphérique. Il n’y a pas de cellules de haut niveau capables d’intégrer toutes ces informations parcellaires. En réalité, toutes ces cellules spécialisées échangent continuellement entre elles et c’est de cet échange extraordinairement complexe qu’émerge l’image consciente telle que nous en faisons l’expérience. Juste pour illustration, cette image illustre la complexité des échanges entre les différentes zones du cortex visuel. De cette complexité émerge notre perception des visages, des couchers de soleil, des œuvres d’art, des corps… Voie du où et voie du quoi artir du cortex visuel, deux voies se distinguent : la voie ventrale ou voie du quo a voie dorsale ou voie du où. La voie ventrale est impliquée dans la reconnaissance et l’identification des objets et de leurs attributs (forme, couleur, texture…) L’altération de cette voie a d’importantes conséquences cliniques : agnosie vsuelle. La voie dorsale est impliquée dans le traitement des données spatiales et du mouvement des objets comme dans le guidage visuel de nos propres mouvements et du mouvement des yeux e une troisième voie permettant la vision aveugle. Les informations passent dire étine et du colliculus supérieur aux aires visuelles élaborées (V5) sans passer pa elques pathologies qui illustrent la spécialisation de certains neurones de certaines aires visuelles. te de la voie dorsale : difficulté de dénombrer des objets et de les situer dans l’e optique : coordination geste-vision. lté de percevoir plusieurs objets simultanément (simultagnosie) et donc incapac endre des scènes visuelles. Syndrome de Balint. nte voie ventrale : difficulté dans l’identification des objets. Agnosie visuelle. opagnosie : incapacité acquise et congénitale de reconnaître des visages. Alexie sans agraphie. matopsie origine rétinienne (déficit ou niveau des cônes) ou cérébrale (atteinte Stimulus Décomposition en traits élémentaires Regroupement des traits élémentaires Traitement perceptif précoce Traitement perceptif intermédiaire Traitement perceptif tardif Représentations invariantes et tridimensionnelles Traitement mnésique Reconnaissances sémantique et fonctionnelle n le niveau concerné, la pathologie peut être plus ou moins forte. Atteinte au niveau précoce Agnosie de la forme : le sujet voit normalement (acuité visuelle normale) mais ne distingue plus les objets de son environnement. e au niveau tardif ou mnésique e associative. Le sujet voit, il est capable de copier des objets mais il ne peut les aître. Agnosie aperceptive Agnosie associative 4 critères pour pouvoir diagnostiquer une agnosie visuelle 1/ trouble reconnaissance de stimuli visuels 2/ trouble limité à la modalité visuelle (ou presque) 3/ pas de troubles sensoriels majeurs (ou secondaires) 4/ pas de troubles cognitifs autres (aphasie, trouble mnésique,…) Agnosie associative Les patients n’identifient pas les objets à la vue mais au toucher. La perception est correcte (capable de comparaison ou de copies) mais déconnexion entre le percept et la mémoire ou impossibilité de comparer le percept et la représentation en mémoire. A ne pas confondre avec aphasie optique : trouble de l’accès au mot par la vue (objets reconnus). A la vue d’une cuillère, l’AO indique que c’est pour manger, le AA que c’est brillant avec une partie ronde et une partie allongée. Lois de la Gestalt Il s’agit de lois qui régissent notre perception visuelle et qui permettent de regrouper entre elles des propriétés d’objets permettant de percevoir l’objet comme un tout : lois de similarité, continuité, proximité… Le groupement perceptif contribue à la perception d ’objets même lorsque ces derniers sont absents. Agnosie d’intégration : incapacité de distinguer les objets présents Traitement global et local (Navon) L L H H H L L H L L H H L L L LL L H H H H H H Consistant H H H Inconsistant H H H H H H H H H H H H H H H Consistant L L L L L L LL L L LL L L L L L L L Inconsistant L L L L L L L L L LL L L L L L L L LL L L LL L L L L L L L Effets de lésions droites ou gauches sur le traitement des propriétés locales et globales de stimulus composés. Stimulus atteinte droite atteinte gauche Apprend-t-on à voir ? Pour l’essentiel, nous n’apprenons pas à voir (loi de la gestalt). Mais processus de maturation du système visuel (rétine comme cortex visuel) et temps long de maturatio et développement du cortex dans son ensemble. A distinguer d’un apprentissage. Néanmoins, même pour des processus largement automatisés et supposés génétiquement déterminés, l’apprentissage semble jouer une rôle. Le bébé sait identifier le vide très précocement Le phénomène de constance et d’invariance Origine complexe : inné et acquis. taille couleur luminance forme Le rôle de l’expertise Le cas des sportifs de haut niveau r un européen blanc, plus grande capacité discriminative pour des visages de bla de noirs, l’inverse pour des africains. Même phénomène en audition dans les lan Conclusions rception visuelle : une compétence extraordinairement complexe mais déjà asse rise d’un point de vue psychologique comme d’un point de vue neuroscientifique s perspectives considérables en intelligence artificielle. Ne jamais oublier que la perception visuelle est la voie d’entrée aux traitements cognitifs de plus haut niveau : une image peut susciter le désir, la peur, le dégoût, la honte, la réflexion. Le projet scientifique est de comprendre l’articulation entre les traitements