Animaux et Sociétés: Relations Humain-Animal | PDF
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This document explores the complex relationships between humans and animals, focusing on the social, historical, and ethical dimensions. It covers topics such as the evolution of domestication, changing perceptions of animals in society, and the impact of human activities on animal life. The document also delves into the concepts of animal rights, anthropocentrism, and the challenges of coexisting with wildlife.
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Animaux et sociétés Infos: - 1h questions sur les sangliers / 1h questions animaux (questions de cours) (03/03) → Analyser les relations entre les humains et les animaux en fonction des caractéristiques des systèmes sociaux. → Fondée sur les méthodes et les outils de la sociologie, de l’histoire...
Animaux et sociétés Infos: - 1h questions sur les sangliers / 1h questions animaux (questions de cours) (03/03) → Analyser les relations entre les humains et les animaux en fonction des caractéristiques des systèmes sociaux. → Fondée sur les méthodes et les outils de la sociologie, de l’histoire et de l’anthropologie (épistémologie de la sociologie) → Différence avec l’approche ethnologue et les animals studies Introduction: Traitements de l’animal → L’animal de compagnie n’existait pas avant le XIXe siècle (ex: chasse, exploitation, élevage = chien, poule, cheval) → Des mégalithes: - Menhir = un repère, une stèle, un signal: une tombe - Un repère dans un champ: sens par rapport à la pratique agricole - Un lieu de prière: sens religieux - Une manière première: dvp éco. => Les sociétés ont modifié le sens qu’il y avait envers les animaux → Sens différents (ex:élevage industriel VS intensif) Le statut Le rôle - Position qu’un individu occupe dans un - Ensemble de comportements et de système donné. Associé aux rôles normes qu’un individu acquière - Ex: Le grand dauphin = statut protégé - C’est une conduite attendue suivant le (par un indicateur) statut de l’individu I- L’animal dans l’agrosystème occidental: Approche socio- historique A) La construction de l’agrosystème occidental → La domestication s’est produit dans diff endroits du globes (8 centres, comme le Croissant Fertile) - Les domus (grands domaines où les humains auto-domestiqués, animaux et végétaux domestiqués et liminaires) - Les 1ers Etats (-3000) = rôle des cultures céréalières qui peuvent être taxées → La science grecque et mes langues indo-européennes induisant un type de pensée fondée sur la classification et l’identification de lois (ex: d’Aristote) → Conception de la nature (accessible à la pensée humaine par la logique) La science Grecque: Classification de la nature La science romaine: Théorisation de la nature → L’idéologie judéo-chrétienne - Dieu n’a fait que l’homme à son visage (ex: récit de la création dans la Genèse, le 6ème jour) - Pensée aboutie à construire une rupture entre la société humaine et la nature (pensée hiérarchisée) B) La grande bifurcation: société-nature → Rupture et domination humaine appliquées aux milieux anthropisés → L’animal sauvage comme menace (nuisible) → Animal domestique, productif jusqu’à l’industrialisation (outils de production au service des humains + bien-être de l’animal pas catégorie pour penser la relation la relation à l’animal) Ex: Fête de la Saint-Jean 1- Des frontières floues - Animaux réels/ animaux imaginaires - Humanisation/ non-humains - Responsabilité morale humains/ non-humains → XVIIe siècle - Conception mécanisme du monde (Galilée: expériences sur la chute des corps/ Newton: 3 lois universelles du mouvement) - Bifurcation (renforcement d’un monde vrai accessible par les sciences constitué d’objets inertes/ subjectivité des humains intéressante) - Catégories de pensée dichotomiques (Sujet/objet, nature/culture, corps/esprit) => Extériorité de la nature et des êtres qui la peuplent → L’économie à partir du XVIIe siècle - Les Physiocrates (le souverain doit connaître cet ordre naturel, faire qu’il se dvp) - Les classiques continueront à rechercher les lois universelles - Avec l’économie et l’industrie se noue un compromis productiviste où l’économie est considérée avec extériorité + le capitalisme marchand puis industriel devient une réalité naturelle => Désencastrement de l’économie des autres rapports sociaux, la nature est transformée en ressources naturelles à exploiter II- Transformation relation nature-culture: Evolution du «Grand partage» A) La grande accélération → Caractéristiques du grand partage: - les humains donnent les autres vivants et entités naturelles qui sont exploités pour leurs besoins - les sociaux forgés par l’activité agricole construisent la relation à la nature - les activités humaines ne sont pas pensées par rapport à leur impact sur le milieu naturel → Grille dominante jusque dans la France des années 1960 → Après la guerre 39/45 - les indicateurs de l’empreinte humaine sur la Terre grimpent - les facteurs: usages civils de l’industrie de la guerre (armes chimiques/ engrais…) → Rhétorique de la modernisation - Jusqu à la fin des années 60/70 - Modernisation agricole - Contraintes naturelles remplacées par les innovateurs sociotechniques (ex: nature → culture) → L’Anthropocène B) Le retour du vivant Loi du 16/12/1964 relative au régime et à la répartition des eaux et à la lutte contre leur pollution «La Libération animale» de Peter Singer = considéré comme le 1er grand livre sur l’éthique animale - inversion symbolique du sauvage qui répare les désordre humains (ex: Le loup est revenu!) (17/03) - L’animal d’élevage - I- Approche socio-historique A) La naissance de la zootechnie au XIXe siècle → Processus d’autonomisation de l’élevage comme activité économique, productrice → Apogée de la présence et de l’utilisation des animaux domestiques autour des humains (surtout travail) → Population + riche après les années 1840 → Encadrement de l’agriculture (structure de l’administration de l’agriculture et de la formation sur le modèle industriel) → Rayonnement international, mécanisation de la production Enseignement agricole: - décret du 03/10/1848 B) La modernisation agricole II- L’animal d’élevage aujourd’hui A) Les 2 formes d’élevage (31/03) III- L’animal de compagnie: l’exemple du chat Domestication du chat = relation qui débute avec la constitution des domus: écosystème de domestication humains-animaux-végétaux dans le croissant fertile Ex: Chypre: un chat de 7500ans enterré avec un homme Dans l’Égypte Antique = culte de dieux possédants les attributs de chats, Dieu protecteur, chats momifiés pouvant être enterrés avec leur maître et cimetière de chiens et chats A) L’animal de compagnie: une nouvelle valorisation - Dès l’Antiquité, le chat est un animal protecteur - Diffusion du modèle do domus en Europe Occidentale à travers la villa «gallo- romaine» - Le chat lutte contre les nuisibles - Dans les sociétés agraires, le chat protège les réserves de grain des rongeurs, à un rôle par rapport au système de production agricole - Peu de place dans une économie affective ou de l’intimité - Société peu urbanisés: peu de place différenciée pour les chats dans les villes même s’il existait déjà des chats de rue et de ferme, de compagnie... => Les animaux avant l’industrialisation sont des outils de production donc au service des Humains en l’absence de machines. Les animaux ne sont pas protégés même menacés ou victimes d’actes de maltraitance = la catégorie «de compagnie» n’existe pas en tant que telle 1- La new valeur de l’animal de compagnie → L’émergence d’un nouveau statut - A partir du XIXe s, le chat rentre dans les foyers surtout bourgeois - Un new rôle lui est attribué qui n’est plus lié à ses qualités de chasseur 4 Impacts: - La Révolution Française = accorder une dignité civique aux animaux en élargissant le cercle des égaux aux confins de l’humanité (relation aux non-humains) → N’a pas aboutit = refuser la violence à l’égard des animaux domestiques dans l’espace public (préserver la sacralité de la propriété) → Loi Grammont de 1850 (punition de la maltraitance) avec la SPA - La nouvelle place de la Bourgeoisie = opposition à la chasse et aux pratiques de l’aristocratie = montée de l’intimité dans la sphère domestique (dont le chat fait parti) = new place de l’éducation des enfants => En s’opposant aux valeurs de l’aristocratie = diff d’1 new relation - L’industrialisation = le cheval vapeur va progressivement remplacer la motrice animale = les stés feront moins appel à la force animal = place vacante pour diffuser un autre sens qui soit différent d’un outil de production => Relations moins utilitaristes à l’animal - Le dvp urbain et croissance des niveaux de vie = les animaux envahissent les villes et sont soumis à la violence de personnes mal formées = Émergence de la notion du Bien-être animal → concerne exclusivement l’animal domestique (débat qui s’organise autour des combats contre la vivisection / les militants antivivisections montrent les souffrances que l’humain inflige aux animaux/ la lutte pour la protection de l’animal se centre sur l’animal/ les auteurs de mauvais traitements sont condamnés pour ce qu’ils font à l’animal domestique et non plus pour le préjudice qu’ils portent à son propriétaire comme dans le code civil → Les limites de cette valorisation - Rhétorique du progrès au début du XIXe siècle (amélioration des conditions de vie qui était d’abord religieuse) = les animaux doivent s’adapter aux humains et non l’inverse = au-delà de la maltraitance, peu de remise en cause de l’action humaine envers les animaux - Caractéristiques de la relation aux animaux = acclimatation des animaux exotiques qui exerce,t une fascination = émergence des races à l’image de l’espèce humaine => Pas de préoccupations autres qu’anthropocentrées - Avec l’industrialisation, les innovations techniques et scientifiques = conceptions prométhéenne où l’homme doit produire ses moyens d’existence, tous les moyens sont donc bons pour produire => Renforcement rupture humains/ autres animaux avec la rhétorique du progrès => Les normes sociojuridiques ont continué d’arbitrer en faveur des humains B) La complexité de la valeur de l’animal de compagnie 1- Les chats contemporains → Caractéristiques de cette relation = new responsabilité collective des humains à l’égard des chats qui passe par une condamnation morale et pénale de la maltraitance = reconnaissance d’une valeur d’existence aux chats et affection de droits = familiarité avec les chats qui envahissent le cadre de vie = proximité qui génère une distinction floue des limites entre animalité et humanité → Evolution des normes juridiques = 1ère fois qu’un homme est condamné à de la prison ferme → Les chats: une menace pour la petite faune sauvage = les qualités de chasseur autrefois valorisées transforme le chat en menace pour la biodiversité = campagnes d’éradication des chats errants dans certains sites protégés comme les Parcs nationaux → En fonction du lieu où il se trouve et de la personne qui le rencontre = statut et traitement différenciés du chat Biocentrisme: Système de valeurs sur la protection du vivant Anthropocentrisme: Toutes les valeurs sont organisées autour des besoins de l’être humain Ecocentrisme: Système de valeur sur la protection de la nature → La transformation des valeurs et l’animal de compagnie = laïcité, déchristianisation = l’urbanité = mouvement qui traverse la société contemporaine, ville repose sur une artificialisation du milieu, distance plus grande à l’égard de la faune sauvage et new regard domestique = une conséquence de la post-modernisation - années 60-70, basculement de la légitimité de l’institution à celle de l’individu (refus progressif des contraintes d’ordre institutionnel - croissance des attitudes envi, et animalistes sur le principe de la responsabilité individuelle morale - relations sociales plus égalitaires y compris dans notre relation aux autres vivants et moins institués → Nouvelles éthiques animales = émergence d’éthiques animales et de principes philosophiques moins asymétriques reposant sur l’affection d’un statut moral à l’animal ou mobilisant une nouvelle compassion: - les normes sociales qui en découlent transforment les relations antrhopozoologiques et l’humanisme => Pour l’antispécisme: l’espèce à laquelle appartient un être n’est pas un critère moral pertinent → La valeur d’existence de l’animal = une valeur non-utilisable = affecter de la valeur aux autres êtres-vivants et choses naturelles pour eux- mêmes (07/04) IV- L’animal sauvage I- L’animal sauvage comme menace 1- Le nuisible comme catégorie performative = Cognitive qui génère l’action Notion socialement située qui varie en fonction: - des périodes historiques - du groupe social ou pro - des connaissances disponibles - des textes juridiques (suppression du terme nuisible) → Depuis les Ve-Xe siècle est considéré nuisible ce qui pénètre dans l’espace humain sans y avoir été invité et en perturbe son fonctionnement (animaux qui génèrent des dégâts subis par les humains) Le nuisible menace: - à la santé et la sécurité publique, à la protection de la faune et de la flore, à la prod. agricole… - structurant dans la France agraire et encore aujourd’hui Catégorie performative: - cognitive en fonction de l’utilité pour les humains, catégorie contestée par les naturalistes - catégorie normative: éradication du nuisible là où l’utile est conservé 2- Evolution du nuisible → augmentation depuis la fin du XVIIIe siècle Facteurs explicatifs: - dvp des échanges commerciaux (+20 espèces d’insectes entre 1800 et 1940) - amélioration des connaissances scientifiques - hausse du nombre d’espèces cultivées Lutte contre les nuisibles: - ennemis classiques comme les rongeurs, renards - espèces «biophobies» - espèces allochtones (ragondins) - animaux qui peuvent perturber les activités humaines (hérons pour la pêche) → D’abord réguler les nuisibles puis les éradiquer → Aucune espèce est nuisible en elle-même mais c’est la situation → 3 catégories d’animaux nuisibles Remise en cause de la qualification nuisible/utile pour l’espèce: - causalité directe ou linéaire (ex: éradiquer le renard roux pour protéger les poulaillers) - causalité systémique (ex: le renard détruit les petits mammifères/ insectes qui ravagent les récoltes) - en fonction de la causalité (qualification liée à la situation) II- La protection de l’animal sauvage 1- Revalorisation du sauvage La nouvelle figure du sauvage: - représentée par la flore te faune non domestiques - s’oppose à l’artificialisation des modes de vie urbains - elle symbolise une Nature idéalisée → Inversion de la figure du sauvage = répare l’ordre humain → Valorisation des rencontres avec les animaux sauvages (ex: roman de Doug Peacock, Mes années grizzly, Alasaka) → Discours sur la protection des animaux y compris de la faune ordinaire (ex: insectes, oiseaux…) Politiques publiques de protection: - dans les milieux «naturel» elles favorisent le retour des grands prédateurs (ex: le lynx, saumon…) 2- La notion de sauvage Les facteurs: - usages civils de l’industrie de la guerre (armes chimiques-engrais…) - civilisation pétro-chimique → Evolution de la protection du sauvage → Le loup = espèce devenue ambivalente (menace pour la production agricole et la sécurité/santé publique) mais aujourd’hui, c’est une espèce protégée par la convention de Berne L’institution de l’administration de la chasse se fait progressivement pour: - organiser la chasse aux loups, en particulier mettre en place des battues... - lutter contre les nuisibles → Éradication du loup en France à partir de 1882 (RF et déforestation, guerres…) → Eradication (impossible) / Protection (remise en question) / régulation = cohabiter avec une espèce menaçante/ protégée