Chapitre 3_Système musculaire PDF
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This document provides a detailed overview of the muscular system, including its different types, structure, and functions. It also covers the role of a physiotherapist in treating patients with movement disorders.
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Chapitre 3 – Système Musculaire 1. Le tissu musculaire. 2. La fibre musculaire squelettique....
Chapitre 3 – Système Musculaire 1. Le tissu musculaire. 2. La fibre musculaire squelettique. 3. Couplage excitation-contraction. 4. Mécanique de la contraction musculaire. 5. Contrôle moteur Licence de Kinésithérapie- Structure et fonction du corps humain Rôle du kinésithérapeute dans le traitement des patients avec des troubles moteurs Les troubles moteurs peuvent avoir des origines très variées: traumatismes, maladies dégénératives, altérations du système nerveux, vieillissement, surentrainement… Le système musculaire est votre cible principale en tant que kinésithérapeutes. L’exercice thérapeutique est une approche qui a démontrer de très bon résultats pour le traitement de nombreuses pathologies et altérations. 1. TISSU MUSCULAIRE 1.1 Types de tissu musculaire 1.2 Caractéristiques générales 1.3 Le muscle squelettique 1. LE TISSU MUSCULAIRE. 1.1. Les types de tissus musculaires. Muscle strié: Ses cellules au microscope montrent des stries transversales. Il est subdivisé en deux: - Le muscle squelettique La plupart des muscles volontaires du corps - Le muscle cardiaque Involontaire, limité au cœur Muscle lisse: Les cellules n’ont pas de stries transversales. Le muscle lisse est présent dans les organes internes (vaisseaux sanguins, tube digestif, vessie, etc.). Chapitre 3 - Système musculaire 1. LE TISSU MUSCULAIRE. 1.2. Caractéristiques générales. Excitabilité: Capacité à percevoir un stimulus (chimique ou électrique) et à y répondre (propagation d'une courant électrique ou potentiel d’action qui provoque la contraction) Contractilité: Capacité à se contracter fortement en réponse au stimulus suffisant. Produit le mouvement qui lui permet de déplacer les os. Cette propriété est spécifique du tissu musculaire. Transforme l'énergie chimique ou électrique en énergie mécanique Extensibilité: C’est la capacité des fibres musculaires de s'étirer sans dommage. C’est une propriété physique du muscle. Elasticité: C’est la capacité des fibres musculaires pour raccourcir et récupérer la longueur d’origine après l'étirement. C’est une propriété physique du muscle. Chapitre 3 - Système musculaire 1. LE TISSU MUSCULAIRE. 1.2. Caractéristiques générales. ✓ Tissu qui transforme l'énergie chimique en énergie mécanique (ATP → mouvement). ✓ Il est responsable des mouvements du corps et des changements de la taille et la forme des organes internes. ✓ Les cellules musculaires: Myocytes, Beaucoup plus longs que larges → ils sont aussi appelées fibres musculaires. Fibres ou cellules musculaires (myocytes) Chapitre 3 - Système musculaire 1. LE TISSU MUSCULAIRE. 1.3. Le muscle squelettique. ✓ Il représente 40% du poids corporel ✓ La fonction principale du muscle squelettique est de générer de la force et produire des mouvements. ✓ Les muscles squelettiques sont attachés aux os par des tendons. Le muscle squelettique est composé de fibres ou de cellules musculaires. Les fibres musculaires sont disposées en parallèle et unies par du tissu conjonctif ✓ Il y a aussi du tissu nerveux et des vaisseaux sanguins. Muscle squelettique Tissu conjonctif fibres musculaires Vaisseaux Nerfs Chapitre 3 - Système musculaire 2. LA FIBRE SQUELETTIQUE 2.1 Organisation hiérarchique musculaire. 2.2 Ultrastructure de la fibre musculaire. 2.3 Théorie des ponts d’union. 2. FIBRE MUSCULAIRE SQUELETTIQUE. 2.1. Organisation hierarchique des muscles Les fibres se regroupent et sont recouvertes de tissu conjonctif Tissu conjonctif: - Epimysium: recouvre le muscle - Périmysium: 10-100 fibres (faisceaux) - Endomysium: 1 fibre musculaire → Tendons (fibres de collagène) Vaisseaux sanguins Nerfs (motoneurones-plaque motrice) Fibres élastiques Chapitre 3 - Système musculaire 2. FIBRE MUSCULAIRE SQUELETTIQUE. 2.1. Organisation hierarchique des muscles Chaque cellule ou fibre musculaire a une forme cylindrique et s’étend d'une extrémité tendineuse à l'autre se sont des cellules polynucléaires qui contiennent des myofibrilles: structures fibrillaires qui s’étendent le long de la fibre musculaire squelettique occupant la quasi-totalité du sarcoplasme. structures contractiles. Chapitre 3 - Système musculaire 3.1. Organisation hierarchique des muscles Réticulum FIBRE MUSCULAIRE Tubules T sarcoplasmique mitochondries Sarcolemme Myofibrille Sarcoplasme Sarcoplasme = cytoplasme de la fibre musculaire. Tubules T: tubules transverses dans le sarcolemme (invaginations de la membrane). Ils servent à propager rapidement le potentiel d’action de l'extérieur vers l'intérieur de la fibre. Réticulum sarcoplasmique: Se termine dans les citernes terminales: réserve de Ca2+, il maintien les niveaux de Ca2+ sarcoplasmique: pompe ATPase Ca2+ qui fonctionne continuellement. Chapitre 3 - Système musculaire 3. FIBRE MUSCULAIRE SQUELETTIQUE. 3.1. Organisation hierarchique des muscles Chapitre 3 - Système musculaire 3. FIBRE MUSCULAIRE SQUELETTIQUE. 3.2. Ultrastructure des fibres du muscle squelettique. ▪ Le myocyte squelettique contient dans son cytoplasme des myofibrilles. ▪ Les myofibrilles sont disposées en parallèle. ▪ Cette disposition en parallèle des myofibrilles forme des bandes claires et obscures → stries. Chapitre 3 - Système musculaire 3. FIBRE MUSCULAIRE SQUELETTIQUE. 3.2. Ultrastructure des fibres du muscle squelettique. Les myofibrilles sont les structures contractiles des fibres musculaires. Elles sont constituées par des filaments Chaque filament est composé des protéines suivantes: - Actine (filament mince) Alternance de filaments - Myosine (filament épais) - Troponine Régulation de la contraction - Tropomyosine musculaire Chapitre 3 - Système musculaire 3.2. Ultrastructure des fibres du muscle squelettique. Chapitre 3 - Système musculaire 3.2. Ultrastructure des fibres du muscle squelettique. Le sarcomère est la partie de myofibrille entre deux disques Z adjacentes. C’est la plus petite unité contractile du muscle strié. Filaments minces d'actine, tropomyosine et troponine. Filaments épais de myosine (bande A) Ponts d’union: Chaque molécule d'actine des sites actifs pour la liaison à une tête de myosine Chapitre 3 - Système musculaire 3.2. Ultrastructure des fibres du muscle squelettique. Organisation de l’actine et de la myosine dans la fibre du muscle squelettique en sarcomères consécutifs → bandes claires/obscures Chapitre 3 - Système musculaire 3. FIBRE MUSCULAIRE SQUELETTIQUE. 3.2. Ultrastructure des fibres du muscle squelettique. ❑ Les ponts d’union sont les moteurs qui produisent la force contractile. ❑ La tension générée par un muscle est la somme des tensions produites par chacune de ses fibres ❑ La contraction musculaire est un processus actif qui consomme de l'énergie en forme d'ATP ❑ Contraction: Théorie de la contraction par glissement des filaments. Chapitre 3 - Système musculaire 3.3. Théorie de la contraction par glissement des filaments. L’union de la tête de myosine avec un filament d'actine déplace le filament d'actine vers la queue de la myosine. Lorsque la myosine est disposée par paires avec des polarités opposées, les deux filaments d'actine se déplacent dans la direction opposée, vers le centre du sarcomère. Chapitre 3 - Système musculaire 3.3. Théorie de la contraction par glissement des filaments. ✓ La longueur de l'actine et la myosine reste constante ✓ Le sarcomère peut modifier sa longueur lors de la contraction. ✓ La tension générée par un muscle est directement proportionnelle au nombre de ponts qui existe entre l'actine et la myosine. ✓ Selon La théorie de la contraction par glissement des filaments, les filaments d'actine glissent vers le centre du sarcomère sur les filaments de myosine. Chapitre 3 - Système musculaire 4. COUPLAGE EXCITATION CONTRACTION 4.1 événements électriques. 4.2 jonction neuromusculaire. 4.3 Rôle de calcium. 4.4 Rôle de l’ATP 4.5 Mécanisme général de la contraction. 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. 4.1. Événements électriques. 1. Potentiel d'action dans le motoneurone 2. Potentiel d'action dans la fibre musculaire. 3. Réponse contractile Chapitre 3 - Système musculaire 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. 4.1. Événements électriques. Étapes dans le myocyte: 1. Excitation du sarcolemme. Pour qu’une fibre musculaire se contracte il faut qu’elle produise un potentiel d'action. 2. Contraction. Le potentiel d’action déclenche la contraction des myofibrilles 3. Relâchement. Fin du processus Une fibre musculaire squelettique déclenche un potentiel d'action si et SEULEMENT si elle est stimulée par les neurones moteurs qui l’innervent Chapitre 3 - Système musculaire 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. 4.1. Événements électriques. L'origine des signaux pour déclencher la contraction musculaire se trouve dans le SNC. La contraction musculaire n'est pas possible sans la présence d'un potentiel d'action nerveux, puis musculaire. L'acétylcholine est un neurotransmetteur qui permet la transmission du potentiel d'action entre l'axone du neurone motrice et la fibre musculaire (la synapse = jonction neuromusculaire) Les phénomènes qui permettent de passer d’un potentiel d’action musculaire (excitation) et la contraction sont désignés par le couplage excitation-contraction. Le couplage excitation-contraction n’est possible qu’en raison de la propriété d’excitabilité de la membrane plasmique musculaire. Le sarcolemme est capable de produire et de propager des potentiels d’action par des mécanismes similaires à ceux observés pour les neurones. Ensuite, la présence des triades est fondamentale pour que le PA déclenche la contraction. Chapitre 3 - Système musculaire 4.2. La jonction neuromusculaire. Plaque motrice: région du sarcolemme où le neurone rejoint la fibre dans laquelle se trouvent des millions de récepteurs membranaires de l’Ach. Chaque axone se divise en multiples branches qui ensuite se ramifient en plusieurs terminaisons, un ensemble de terminaisons reliées à une seule fibre constitue une jonction neuromusculaire. Chapitre 3 - Système musculaire 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. 4.2. La jonction neuromusculaire. La jonction neuromusculaire est la synapse entre la fibre nerveuse et la fibre musculaire Potentiel d'action Nerveux Plaque motrice Potentiel d'action Musc Potentiel d'action Musc Récepteur d’Ach La ACÉTYLCHOLINE qui est libéré par les terminaisons axonales diffuse dans la fente synaptique et se lie aux récepteurs d’Ach sur la membrane plasmatique de la plaque motrice, stimulant ainsi la fibre musculaire Chapitre 3 - Système musculaire 4.2. La jonction neuromusculaire. Le couplage excitation-contraction se déroule au niveau de la triade. L’ACh est libérée par le terminal de l'axone d'un motoneurone, se lie aux récepteurs spécifiques dans la jonction neuromusculaire, ce qui entraîne une dépolarisation, si on atteint le seuil: potentiel d'action dans le myocyte sarcolemme Tubule T Réticulum sarcoplasmique La propagation du potentiel d'action Ca2+ par des tubules T cause la sortie du Ca2+ des citernes du réticulum sarcoplasmique vers le cytoplasme de la fibre musculaire Ca2+ Chapitre 3 - Système musculaire Video 1 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. 4.3. Rôle de calcium. Les ions calcium libérés diffusent dans le cytoplasme, entre les filaments d'actine et myosine, et provoquent la contraction des myofibrilles. Video 2 Chapitre 3 - Système musculaire 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. 4.3. Rôle de calcium. Au repos, la tropomyosine est interposée entre l'actine et la myosine qui ne peuvent pas creer des liaisons Chapitre 3 - Système musculaire 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. 4.3. Rôle de calcium. Pour qu’une contraction se produise, il est nécessaire que le calcium s’attache à la troponine. La troponine change sa conformation et déplace la tropomyosine, en exposant les sites de liaison de l’actine qui peuvent se lier. Chapitre 3 - Système musculaire 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. 4.3. Rôle de calcium. Le calcium permet la contraction musculaire [Ca2+] → Relâchement [Ca2+] → Contraction Chapitre 3 - Système musculaire 4.3. Rôle du calcium dans le relâchement musculaire ✓ Le PA n’est plus présent, et la sortie de Ca2+ s’arrête. ✓ Le calcium se sépare des molécules de troponine et revient vers le réticulum attiré par l’activité de la pompe. ✓ Le réticulum sarcoplasmique pompe le calcium vers son intérieur (ATPase calcique). Il est récupéré très rapidement. ✓ La tropomyosine bloque les sites de liaison de l’actine. Quand la myosine essaie d’atteindre la prochaine molécule d’actine, elle est bloquée, la contraction musculaire prend fin. Les filaments séparés reviennent à leur position initiale. Chapitre 3 - Système musculaire 4.4. Rôle de l'ATP. Cycle des ponts d’union. La contraction est le résultat de cette série de réactions, la Myosine sous forme présence de Ca2+ et d’ATP sont nécessaires “énergisée”, tête éloignée par pour produire le glissement du filament rapport à sa position normale ADP d’actine vers le centre du sarcomère. Pi 1. Tête de la myosine attachée à une actine du filament mince ADP Séparation de l’ADP et le Pi Hydrolyse ADP de la tête de myosine Pi Pi 4. L’hydrolyse de l’ATP en ADP+Pi envoie de l’énergie à 2. Phase de propulsión ou Coup de force de la la tête de myosine qui change sa forme (angle) et se myosine, qui déplace le filament d’actine vers le place devant une actine plus lointaine centre du sarcomère ATP Myosine non ATP energisée 3. Une molécule d’ATP se fixe sur la tête d’une myosine, cette liaison entraine la séparation des filaments d’actine et myosine Chapitre 3 - Système musculaire 4.4. Rôle de l'ATP. Plusieurs heures après la mort, tous les muscles du corps sont contractés, cet état est appelé rigidité cadavérique ou rigor mortis. Le muscle se contracte et reste rigide, même s’il n’y a pas stimulation nerveuse. Cette rigidité est due à la perte de tout l’ATP. En absence d’ATP, le calcium reste dans le sarcoplasme et les têtes de myosine ne se détachent pas de l’actine, ce qui entraîne la rigidité. Les muscles restent dans cette position jusqu'à la destruction des protéines comme conséquence de leur autolyse causée par des enzymes libérés par les cellules. Chapitre 3 - Système musculaire 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. Résumé des étapes de la contraction: 1- Un potentiel d'action nerveux se propage le long d'un nerf moteur (=motoneurones) jusqu’aux terminaisons nerveuses qui arrivent au niveau des fibres musculaires. 2- Dans chaque terminaison axonale, le calcium entre dans le neurone, ce qui induit la sécrétion d’une petite quantité du neurotransmetteur acétylcholine (ACh). 3- L’Acétylcholine se lie à son récepteur sur le sarcolemme de la plaque motrice (au niveau de la cellulaie musculaire) pour ouvrir des canaux de Na+ 4- Le Na+ pénètre à l'intérieur de la cellule musculaire qui se dépolarise et commence un potentiel d'action musculaire. 5- Le potentiel d'action se déplace le long de la membrane de la cellule musculaire et par les Tubules T pour que dépolarisation se propage en profondeur dans la fibre musculaire 6- Le réticulum sarcoplasmique libère de grandes quantités de Ca2+ stocké en réponse au potentiel d'action qui vient des tubules T (triade). Chapitre 3 - Système musculaire 4. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION. Résumé des étapes de la contraction: 7- Les ions Ca2+ se lient à la troponine et ceci entraine que la tropomyosine soit déplacée pour exposer les sites de liaison de l'actine, et ainsi permettre l’union de la myosine et le glissement des filaments: CONTRACTION 8- Après une fraction de seconde, les ions Ca2+ sont pompées dans le réticulum sarcoplasmique par la pompe ATPase du calcium où ils seront stockés jusqu'à l'arrivée d’un nouveau potentiel d'action. 9- Le calcium est donc séparé de la troponine, la tropomyosine se déplace et bloque la liaison entre actine et la myosine qui ne peuvent plus se lier. 10- Les ponts d’union sont séparés, la longueur du sarcomère est récupérée et le cycle contractile est arrêté avec la séparation de la myosine et l’actine: FIN DE LA CONTRACTION. Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE 5.1 L’unité motrice. 5.2 Types d'unités motrices. 5.3 Contrôle de la force générée. 5.4 Facteurs influant sur la production de force. 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.1. L’unité motrice. Chaque motoneurone qui sort de la Encéphale moelle épinière innerve plusieurs fibres musculaires différentes, dont Moelle le nombre est très variable. épinière Neurone moteur ou motoneurone UNITÉ MOTRICE toutes les fibres musculaires innervées Axone par un seul neurone moteur Fibres musculaires Tendon Os Articulation Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.1. L’unité motrice. L'unité motrice est formée par un nombre de fibres qui varie selon le degré de précision des mouvements générés par ce muscle. Dans un muscle dont le nombre de fibres stimulées dans chaque unité motrice est petit (c’est-à-dire: chaque neurone active peu de fibres musculaires, par exemple 5), les mouvements faits par ce muscle seront plus précis (yeux). Dans ce cas, le muscle entier sera innervé par beaucoup de motoneurones. Dans un muscle dont le nombre de fibres stimulées dans chaque unité motrice es grand (c’est-à- dire: chaque neurone contrôle beaucoup de fibres musculaires par exemple 1000), les mouvements du muscle seront moins précis (muscles abdominaux). Le muscle sera contrôlé par moins de motoneurones. Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.1. L’unité motrice. Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.1. L’unité motrice. Contraction de toutes les fibres musculaires d'une unité motrice en réponse à un potentiel d'action dans le neurone moteur = secousse musculaire. Électromyogramme = graphique montrant la dynamique de la contraction musculaire Le potentiel d'action dure 1-2 ms La secousse musculaire dure 20-200 ms Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.1. L’unité motrice. Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.2. Types d'unités motrices. ✓ Type I. Fibres lentes et résistantes à la fatigue. De petite taille, elles génèrent une tension peu intense, qui dure longtemps. Beaucoup de mitochondries dans leur sarcoplasme. Muscles rouges (myoglobine =pigment qui fixe de l’O2). ✓ Type IIa. Fibres rapides et résistantes à la fatigue. Taille intermédiaire. Capacité aérobie pour résister à la fatigue plusieurs minutes. ✓ Type IIx. Fibres rapides et fatigables. Les plus grandes, qui produisent plus de force dans un court laps de temps (métabolisme anaérobie, absence de mitochondries). Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.2. Types d'unités motrices. RÉSISTANCE À FIBRES TAILLE FORCE LA FATIGUE Type I Petites Faible Importante Type IIa Moyennes Moyenne Moyenne Type IIx Grandes Faible Importante Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.2. Types d'unités motrices. La plupart des muscles contiennent un mélange des trois types de fibres. Les proportions de chaque type de fibre musculaire varient selon la fonction habituelle du muscle ✓ Muscles du cou, dos et jambes: Grande proportion de fibres Type I ✓ Muscles des épaules et bras : Grande proportion de fibres Type IIa Toutes les fibres d'une unité motrice sont identiques (un seul type de fibre/unité motrice) On peut recruter différentes fibres selon les besoins. Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.3. Contrôle de la force générée. Quand un motoneurone stimule les fibres de l’unité motrice, toutes les fibres innervées dans l’unité se contractent au même temps. Quand une fibre musculaire est stimulée soit elle se contracte, avec toute la force qui lui permettent les conditions existantes soit elle ne se contracte pas. La contraction de myocytes suit le PRINCIPE DE TOUT OU RIEN. Si les conditions varient, la force de contraction de la fibre est modifiée. Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.3. Contrôle de la force générée. ❑ Suit le principe du tout ou rien → une unité motrice est toujours contractée avec la même force lorsqu’elle est stimulée. ❑ Le contrôle de la force générée par un muscle est determiné par deux mécanismes de sommation. Ces mécanismes permettent d’augmenter ou diminuer la forcé générée par un muscle: ✓ Selon le nombre d’unités motrices recrutées: SOMMATION SPACIALE ou RECRUTEMENT (par ordre de taille I - IIa - IIx) ✓ Selon la fréquence de stimulation des cellules musculaires: SOMMATION TEMPORELLE Chapitre 3 - Système musculaire 5.3. Contrôle de la force générée. SOMMATION SPACIALE ou RECRUTEMENT DE FIBRES (par ordre de taille I - IIa - IIx) Chapitre 3 - Système musculaire 5.3. Contrôle de la force générée. SOMMATION TEMPORELLE contraction Potentiel d'action stimuli 10 ms Chapitre 3 - Système musculaire 5.3. Contrôle de la force générée. SOMMATION TEMPORELLE Une plus grande force musculaire en augmentant la fréquence des influx nerveux: Si une série de stimuli arrivent rapidement, le muscle n'a pas le temps de se détendre complètement avant de commencer la prochaine phase de contraction Le muscle reste contracté sans permettre le relâchement entre les potentiels d'action: tetanos Chapitre 3 - Système musculaire 5.3. Contrôle de la force générée. SOMMATION TEMPORELLE À mesure que la fréquence de stimulation s’accroit, la tensión musculaire augmente jusqu’à ce que une tensión maximale est atteinte, deux situations peuvent avoir lieu: - Une contraction soutenue mais oscillante: tétanos incomplet - Une contraction soutenue et régulière: tétanos complet. Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.4. Facteurs influant sur la production de force. Nombre de ponts actine-myosine détermine la forcé générée par un muscle, ce nombre varie en fonction de plusieurs facteurs: La fréquence de stimulation (sommation temporelle) → motivation Nombre de motoneurones activés (recrutement) Contraction des fibres de plus grand diamètre Degré d’étirement du muscle lorsque la contraction démarre Deux muscles différents ne produiront pas la même force maximale, qui dépendra de la taille du muscle (quantité de filaments, donc des ponts d’union) et de sa composition (proportion de fibres I/II). Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.4. Facteurs influant sur la production de force. Le même muscle peut produire plus de force grâce aux mécanismes suivants: Chapitre 3 - Système musculaire 5. LA CONTRACTION MÉCANIQUE. 5.4. Facteurs influant sur la production de force. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.1 Système moteur: généralités. 5.2 Systèmes moteurs insconscients. 5.3 Système moteur volontaire 5.4 Systèmes de modulation 5.4 Mouvements réflexes. 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.1. Voies motrices: généralités Tout mouvement est le résultat de l'activité simultanée et coordonnée de multiples centres corticaux et sous-corticaux. ✓ Tous les centres moteurs reçoivent des informations primaires sensorielles et d’association. ✓ Objectif: adaptation et correction du mouvement. ✓ La proportion de l’encéphale dédiée au contrôle moteur est très élevée. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.1. Voies motrices: généralités On distingue: ✓ Les mouvements réflexes (y compris les réflexes de posture): rapides, stéréotypées et INVOLONTAIRES. ✓ Les mouvements CONSCIENTS et VOLONTAIRES: nécessitent un apprentissage ✓ Les mouvements rythmiques: mouvements répétitifs (la marche) → Les mouvements volontaires exigent la participation du cortex cérébral CES MOUVEMENTS DÉPENDENT DU CONTRÔLE DE LA POSTURE QUI EST UN CONTROL MOTEUR INCONSCIENT Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR THÉORIE DES SYSTÈMES: Le contrôle moteur / postural est spécifique à chaque activité et dépendant du feed forward (rétroalimentation vers l’avant, anticipation) et des afférences périphériques. Les différents systèmes sont : Voies ascendantes (étudiées dans le chapitre 2) Voies descendantes Zones d’association Pour pouvoir planifier, coordonner et exécuter des programmes moteurs, une représentation sensitive préalable appropriée est nécessaire. Les mécanismes moteurs sont directement liés à la fonction sensorielle AFFÉRENCES TRAITEMENT EFFÉRENCES Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.1. Voies motrices: généralités CONTRÔLE POSTURALE: Le contrôle postural est basé sur l´ajustement de l´orientation et de la position des segments au niveau interne afin de pouvoir agir par rapport au monde extérieur. Le contrôle postural dépend de mécanismes neurophysiologiques pour : − Maintenir la position stable (équilibre) contre la gravité − Produire des ajustements qui anticipent les mouvements volontaires dans la direction désirée : stabiliser certaines parties du corps pour permettre le mouvement dans d’autres. − Réagir de manière appropriée et proportionnelle aux déséquilibres inattendus ou éventuels. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.1. Voies motrices: généralités Les systèmes moteurs se divisent en deux types: Systèmes posturaux: privilégient l’activité tonique des muscles. Leur origine se trouve dans le tronc cérébral. Les systèmes posturaux descendent le long de la partie médiane de la moelle épinière et assurent le contrôle de base de la posture et des mouvements globaux du corps Systèmes de mouvements: agissent sur la musculature phasique, ont pour origine le cortex moteur, descendent latéralement le long de la moelle épinière, et sont responsables des mouvements spécifiques, en particulier des mains et des pieds. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.1. Voies motrices: généralités Ces systèmes descendants prennent leur origine dans l’encéphale, descendent à travers la substance blanche médullaire finissent au niveau de la moelle épinière, où ils contrôlent les interneurones et le motoneurone agissant sur le muscle: 2 objectifs principaux, faire une feed-forward ou anticipation posturale et générer le mouvement. Médianes Latérales Tronc Vestibulospinal Rubrospinal cérébral Réticulospinal Tectospinal Cortex Corticospinal ventral Corticospinal latéral 10% (faisceau homolatéral) 90 % (faisceau pyramidale) Musculature axiale Musculature distale Posture Mouvement Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.1. Voies motrices: généralités Les voies motrices, étudiées séparément, pour une meilleure compréhension, mais travaillent ensemble. Système cortico-réticulospinal Système vestibulospinal Système cortico-rubrospinal Système corticospinal L'intégration de ces systèmes permet aux stratégies de contrôle postural de faire ce que l'individu veut dans un contexte donné. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices inconscientes *Tectum= colliculi supérieurs Noyau rouge Tectum* Formation réticulaire Noyaux vestibulaires NOYAUX MOTEURS DU TRONC CÉRÉBRAL Tous ces systèmes ont des connexions directes avec le cervelet Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices inconscientes SYSTÈME VESTIBULOSPINAL Reçoit des afférences depuis: Appareil vestibulaire : Canaux semi-circulaires, saccule et utricule Extra vestibulaire: Vue, contrôle des mouvements oculaires, propriocepteurs du corps entier : FNM, OTG, récepteurs des articulations cervicales, mécanorécepteurs de pression (pieds, ischions). FONCTIONS: - VOIE VESTIBULOSPINALE MEDIALE: Réflexes vestibulaires du cou: ce système va jusqu’aux muscles du cou et sert à maintenir la position de la tête par rapport au regard et à l’espace. → Important donc pour: la stabilité céphalique, pour le suivi visuel et la coordination des mouvements des yeux et de la tête. - VOIE VESTIBULOSPINALE LATÉRALE: Contrôle des groupes de muscles anti-gravité : EXTENSEURS dans le MMII et FLÉCHISSEURS dans le MMSS Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices inconscientes SYSTÈME VESTIBULOSPINAL Reçoit et envoie des informations rapides au cervelet pour le contrôle de l'équilibre dynamique et de la position de la tête. Selon le contexte, il relie et maintient la position de la tête par rapport à la gravité et maintient l'alignement de la tête par rapport à la position du corps. Système antigravitationnel, fournit le maintien automatique de la posture droite dans la verticale qui est obtenu par l'intégration sensorielle des informations visuelles, somatosensorielles et vestibulaires. (Takakusaki 2017) Ce système par lui-même n’est pas responsable de l’équilibre, il est responsable de l’extension globale du corps (total pattern), du sol au tronc. L’équilibre est le résultat de l’intégration sensorielle de toutes ces informations. Équilibre en station monopode tandis que l'autre jambe se balance. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices inconscientes SYSTÈME RÉTICULOSPINAL ou CORTICO-RÉTICULO-SPINAL Son origine se trouve au niveau de la formation réticulaire (FR) qui est un ensemble de noyaux situés le long du tronc cérébral. Cette région reçoit des afférences du cortex, mais le centre du système est la FR. 4 Fonctions principales de la FR: 1. Système d’alerte, responsable de l’état de conscience de l’organisme, d’être attentifs, réveillés, donc il participe au cycle sommeil/éveil. Lésion dans cette région, très grave, coma. 2. Fonction sensitive: modulation de l’information qui arrive au cortex 3. Relation avec le SNA 4. Contrôle moteur. Responsable des automatismes du mouvement volontaire: Responsable de l'ajustement postural anticipé : stabilité proximale pour le contrôle du mouvement (maintien du tronc stable lors des mouvement avec bras/jambes). Régulation du tonus postural: Excitateur des muscles axiaux du tronc, du bassin et des extenseurs du MM.II Maintien de la posture. Organisation des synergies musculaires dans le mouvement. Contrôle GCP (générateurs centraux des schémas de marche). Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices inconscientes SYSTÈME TECTOSPINAL Coordination des mouvements oculaires avec ceux de la tête et du cou : voie responsable des recherches de cible dans le champ visuel. Pour saisir un objet avec la main, ce système oriente la tête vers l’objet pour que la main le trouve avec l’aide de la vue. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices inconscientes SYSTÈME RUBROSPINAL ou CORTICORUBROSPINAL Système descendent LATÉRAL, qui contrôle la partie distale des membres. Il reçoit des afférences du cortex et du cervelet. FONCTIONS: - Responsable du fond du tonus postural de la ceinture scapulaire, qui s’active spécialement lors de l’apprentissage de nouvelles tâches manuelles. Lorsque la main fait la nouvelle tâche, le tonus du tronc augmente. Ce système participe à l’apprentissage moteur. - Semble contribuer au changement de forme de la main juste avent une activité, en l'adaptant aux exigences de la tâche. (Van Kan et Mc Kurdy 2002) Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices conscientes VOIE CORTICOSPINALE ou PYRAMIDALE représente le système des mouvements, voie CONSCIENTE, le mouvement commence de façon VOLONTAIRE. Elle est composée par 2 neurones consécutifs: Neurones moteurs supérieurs (motoneurones supérieures): Ce sont les neurones pyramidaux du cortex moteur et des noyaux moteurs sous-corticaux. Ils font une synapse avec les neurones moteurs inférieures, l’ensemble sera la voie pyramidale. Neurones moteurs inférieurs (motoneurone inférieure): Ce sont les neurones moteurs de la corne ventral. Reçoivent des informations des motoneurones supérieures. Ils vont du SNC jusqu’aux muscles squelettiques. Ses axones forment les nerfs du SNP (crâniens et spinaux). SNC SNC Tronc ou SNP moelle épinière Muscle Squelettique Cortex (directes) Tronc cérébral (indirectes) Motoneurones Motoneurones inférieurs supérieurs Interneurones Chapitre 3 - Système musculaire Voies motrices somatiques directes ou pyramidales. Corticospinale latérale (90%). Les axones croissent par la décussation des pyramides au Corticospinale ventrale (10%). niveau du bulbe rachidien. Les axones des motoneurones Mouvements fins et précis des supérieurs décussent au niveau pieds et mains (muscles de la moelle. distaux) Contrôle du squelette appendiculaire au niveau des articulations et muscles axiaux et proximaux. Chapitre 3 - Système musculaire Voies motrices somatiques directes ou pyramidales. Corticospinale latérale (90%). Contrôle volontaire des mouvements 60-65% des fibres proviennent des aires motrices (cortex moteur primaire, et autres) et 35-40% des aires sensorielles. Corticospinale ventrale (10%). Il est responsable du mouvement fin de Contrôle volontaire de la posture petits groupes de muscles, fractionnement Accès limité aux muscles toniques, et vitesse du mouvement, ce qui conduit à donc ce système ne maintient pas des mouvements indépendants des doigts la posture, il ne fait qu’une pose, (pieds et mains). Contrôle volontaire de la posture momentanée. musculature de la bouche. Chapitre 3 - Système musculaire Voies motrices somatiques directes ou pyramidales. Corticobulbaire. Certains axones des motoneurones supérieurs décussent et d’autres non. Cette voie rejoint les motoneurones des noyaux du tronc cérébral, donc elles forment les nerfs crâniens. Contrôle du squelette axial (cou et tronc). Contrôle des mouvements volontaires des yeux, la langue et le cou, responsable de la mastication et vocalisation. Chapitre 3 - Système musculaire VOIE PYRAMIDAL VOIE RUBROSPINALE (ex. de système postural) Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices conscientes Pour que le cortex cérébral puisse remplir ses fonctions motrices, il faut que ses ordres passent des zones motrices cérébrales aux muscles squelettiques. Le contrôle des mouvements VOLONTAIRES implique: 1. Prise de décisions et planification 2. Initiation du mouvement. 3. Exécution du mouvement. Ceci nécessite la participation de la voie cortico-spinale. La communication entre les circuits est fondamentale. Voies motrices somatiques dans le SNC Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices conscientes AIRES DU CORTEX QUI PARTICIPENT DANS LE CONTRÔLE DU MOUVEMENT CORTEX SENSITIF (identification des objectifs) CORTEX PREFRONTAL (Prise de décisions Intention/Planification) CORTEX PREMOTEUR CORTEX MOTEUR PRIMAIRE (M1) (aire prémotrice, APM) AUSSI AIRE MOTRICE SUPLÉMENTAIRE ET RÉGIONS (Organise et séquence le mouvement SENSITIVES (Execution du mouvement, envoie les ordres Choix des stratégies) au tronc ou la moelle) L'activité des aires corticales motrices apparaît juste avant l'exécution des mouvements Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices conscientes Représentation somatotopique de l’aire motrice droite. De même que le cortex somatosensoriel, le cortex moteur, représente un homoncule: les zones du gyrus précentral représentent les différentes parties du corps d’une façon disproportionnée, cette disproportion est due aux différents niveaux de précision des mouvements volontaires. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.2. Voies motrices conscientes Cortex moteur primaire (Execution) Le contrôle des muscles ne se fait pas de façon individuelle, mais en activant des séquences de mouvement des groupes musculaires impliqués. Séquence complète de mouvement Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.4. Systèmes de modulation et contrôle. ▪ Lorsqu'il n'y a pas de connexions directes avec les motoneurones de la moelle épinière, on parle des systèmes qui contrôlent et modulent les systèmes sensoriels et moteurs. ▪ Les plus connus sont: le cervelet et les ganglions de la base/ noyaux de la base, mais il y en a aussi d'autres comme: le système propiospinal ou le système limbique. ▪ Sa pathologie provoque des symptômes sensoriels et moteurs tels que l'ataxie, le parkinson et des dysfonctionnements du mouvement (dystonies) entre autres. ▪ Ils ne produisent pas des mouvements par eux-mêmes. Chapitre 3 - Système musculaire GANGLIONS DE LA BASE CERVELET CORTEX CORTEX Afférences Caudé et Cortex Afférences Modulatrices Putamen cérébelleux Modulatrices Noyaux de relais Noyaux de relais TALAMUS Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.4. Systèmes de modulation et contrôle. Caudé Putamen Thalamus CIRCUITS DES NOYAUX BASAUX /GANGLIONS DE LA BASE Noyaux sous-thalamiques Globus pallidus Substancia Hypothalamus nigra Caudé Striatum Putamen CAUDÉ Coupe frontale Globus pallidus Noyaux basaux Substantia nigra Noyau sous-thalamique Claustrum PUTAMEN GLOBUS PALLIDUS Toutes ces régions sont conectées entre-elles et avec le cortex moteur, avec cette región la communication est bidirectionnelle SUSTANCIA NIGRA Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.4. Systèmes de modulation et contrôle. CIRCUITS DES NOYAUX BASAUX L'activation du striatum est simultanée à l'activité musculaire, et elle est maintenue pendant toute la durée de l'exécution du mouvement. Le striatum va moduler le mouvement en modifiant l'activité des motoneurones supérieurs (c’est-à-dire, du cortex moteur primaire). LES FONCTIONS MOTRICES DES NOYAUX BASAUX SONT: - Planification et initiation et fin des mouvements : démarrage sélectif, mouvements harmoniques, suppression de mouvements inappropriés - Préparation et maintien du tonus : lors du mouvement volontaire, contrôle des mouvements associés involontaires ou automatiques - Planification du comportement moteur complexe : séquence et intensité Les altérations dans le striatum entrainent des problèmes dans la transition début / fin du mouvement, et dans le contrôle des mouvements involontaires (tremblements, spasmes…). Chapitre 3 - Système musculaire 5.4. Systèmes de modulation et contrôle. CIRCUITS DES NOYAUX BASAUX Il y a deux voies, directe et indirecte, toutes le deux dopaminergiques. Elles participent au contrôle moteur de façon antagonique: Striatum Récepteur excitateur Récepteur inhibiteur Modulation de la Permet le desinhibition de Voie début du la voie directe indirecte mouvement Substance Noire compacte CORTEX MOTEUR Chapitre 3 - Système musculaire 5.4. Systèmes de modulation et contrôle. Dommages dans les noyaux basaux HYPERCINETIQUES HYPOCINETIQUES Mouvements trop forts Mouvements trop faibles Huntington: Mouv. Imprécis, incontrôlés Parkinson: (corée, balisme /distonies, athétose). Difficulté à démarrer la marche Bradykinésie: mouvements lents Rigidité musculaire, périodes ON-OFF Instabilité Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.4. Systèmes de modulation et contrôle. CERVELLET Fonctions motrices mais n’a pas d’effet direct sur les muscles. Il remplit sa fonction à travers le cortex et d'autres noyaux du cerveau. Lorsque le cortex moteur primaire envoie les ordres vers les muscles squelettiques, ces informations sont simultanément envoyées vers le cervelet, qui reçoit également les informations somesthésiques (propioception, équilibre...) permettant de connaitre la position du corps dans l'espace. Le cervelet analyse alors ces informations motrices et sensorielles, et developpe le meilleur programme pour executer le mouvement désiré et envoie cette information au cortex moteur, qui corrige les ordres envoyés aux muscles. Et l’ajuste aux conditions réelles. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.4. Systèmes de modulation et contrôle. Cortex moteur CERVELLET Correction des erreurs A travers les afférences massives, le cervelet détecte les erreurs dans Les olives l'exécution du mouvement en cours et cherche à les corriger en envoient une copie des Cervellet envoyant les corrections au cortex moteur. commandes motrices Il participe à la coordination et optimisation des mouvements volontaires. Apporte des mécanismes anticipatoires basées en mécanismes d'apprentissage et mémoire. Il « enregistre » les corrections et de cette façon participe à Correction du mouvement Les commandes du mouvement l'apprentissage moteur. réel arrivent à la moelle Il programme des séquences de mouvements appris coordonnées. Il participe au contrôle et la modulation de la marche, rôle fondamental des GCP, et dans la posture. Ex. de pathologie: l’ataxie cérébelleuse. Chapitre 3 - Système musculaire Rôle du kinésithérapeute dans le traitement des patients avec des troubles moteurs d’origine nerveux: ataxie cérébelleuse Les ataxies (étymologiquement désordre) aussi appelés syndromes cérébelleux, sont un ensemble de pathologies neurodégénératives du cervelet et/ou du tronc cérébral, qui se traduisent par des troubles de la coordination des mouvements volontaires sans faiblesse musculaire, de l’équilibre et de la marche et une atteinte oculaire. Elles touchent environ 1 personne sur 10 000 en France et dans la plupart des pays européens. Ces maladies sont dues à des dysfonctionnement de la transmission neuronale dans le cervelet et dans les faisceaux nerveux qui y sont connectés. Le premier signe de l’ataxie est souvent une perte de l’équilibre qui évolue de manière continue vers une incoordination qui va affecter la marche, la posture, la parole ou les mouvements oculaires par exemple. Il n’existe à ce jour aucun traitement approuvé pour les ataxies cérébelleuses d’origine génétique pour lesquelles la kinésithérapie, l’ergothérapie ou l’orthophonie peuvent soulager les symptômes. Rôle du kinésithérapeute dans le traitement des patients avec des troubles moteurs d’origine nerveux: ataxie cérébelleuse Les patients présentent une insécurité lors du déplacement, peur de tomber, problèmes pour ramasser des objets. Ces patients évitent de bouger et ressentent beaucoup de frustration car ils n’arrivent pas à corriger ses erreurs. La rééducation peut entraîner la réduction des symptômes de patients atteints d’ataxie dégénérative ainsi que l’amélioration de leur fonction d’équilibration, améliorer leur contrôle postural. Il est important de réaliser les exercices sur le mode d’apprentissage le plus adapté au cervelet : l’apprentissage procédural. Ce mode de travail demande de répéter des exercices, en divisant geste à réaliser en petites parties. (1) La prise en charge des patients comprend la rééducation de la marche en évitant les appuis, éviter une désadaptation du patient à l’effort (lui faire se lever et se rassoir), limiter son risque de chute en travaillant l’appui unipodal Rééducation de la marche par (monter des escaliers, franchir des obstacles…), travailler l’équilibre (2). franchissement des obstacles. https://www.youtube.com/watch?v=-s77voH8nRI 1) Kinésithérapie dans l’ataxie cérébelleuse : de la physiopathologie à la rééducation. 2) Prise en charge d’un patient atteint d’un syndrome cérébelleux: Rééducation fonctionnelle basée sur la quantité de pratique 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.5. Mouvements réflexes: Réponse motrice à un stimulus sensoriel, conscient ou non. Réponse involontaire = N’ entraîne PAS la participation du cortex Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.5. Mouvements réflexes: Classification: Selon le centre d’intégration: Réflexe crânien: L'arc réflexe situé dans l’encéphale (nerfs crâniens) Réflexe spinal ou médullaire: L'arc réflexe est à la moelle épinière. Selon les organes effecteurs: Réflexe somatique (moteur): Contraction du muscle squelettique. Neurones moteurs de la corne antérieure. Réflexe autonome (viscéral): Contraction du muscle lisse ou cœur ou sécrétions des glandes. Motoneurones autonomes. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.5. Mouvements réflexes: La moelle comme centre d’intégration de l’information: RÉFLEXES SPINAUX Les réflexes spinaux provoquent une réponse sans l’intervention du cortex cérébral mais il y a une communication constante avec le Cortex. Chapitre 3 - Système musculaire Réflexes moteurs spinaux Anatomie du fuseau neuromusculaire et du fuseau neurotendineux. Proprioception: perception de la position des différentes parties du corps. Elle fonctionne grâce à de nombreux récepteurs musculaires et ligamentaires, et aux voies et centres nerveux impliqués. Les fuseaux neuromusculaires détectent le degré d’étirement du muscle. Chapitre 3 - Système musculaire Proprioception: Contrôle du tonus musculaire Les neurones sensitifs des fuseaux émettent continuellement des PA lorsque le muscle est en repos. Ces neurones font synapse au niveau de la moelle avec des motoneurones alpha qui provoquent la contraction des fibres musculaires. C’est la manière de maintenir le tonus de repos du muscle squelettique.. Réflexe monosynaptique et homolatéral Chapitre 3 - Système musculaire Maintien de la posture Pour maintenir une position corporelle, l'organisme doit compenser les effets de la gravité qui tendent à faire s'effondrer le corps. Les muscles présentent donc un état de contraction permanente, le tonus musculaire, indispensable à la stabilisation des os autour des articulations. Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.5. Mouvements réflexes: Réflexes moteurs spinaux Réflexe patellaire ou rotulien: c’est un réflexe myotatique Stimulus: percussions sur le ligament rotulien ou patellaire. C’est un mouvement stéréotypé qui ne résulte d’aucun apprentissage: lorsqu’un muscle est étiré, il se contracte, la contraction est déclenchée par le propre étirement du muscle. Composante monosynaptique (flexion) Composante polysynaptique (extension) Chapitre 3 - Système musculaire Réflexe patellaire: structures impliquées et événements. https://www.youtube.com/watch?v=00GRdSJg-ow https://www.youtube.com/watch?v=Bz7IYgLX6DY Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.5. Mouvements réflexes: Réflexes moteurs spinaux Réflexe de flexion et d’extension croisé: Responsable d’éloigner le bras ou la jambe d'un stimulus douloureux Chapitre 3 - Système musculaire 5. CONTRÔLE MOTEUR 5.5. Mouvements réflexes: Réflexes moteurs spinaux Réflexe polysynaptique, intervention des deux membres. Nocicepteur (+) Neurone Membre affecté sensorielle Membre opposé (+) (+) (+) Muscles Interneurones Muscles fléchisseurs extenseurs (-) (-) MUSCLES Muscles fléchisseurs extenseurs Chapitre 3 - Système musculaire Réflexe de flexion et d’extension croisé Les nocicepteurs activent de nombreux interneurones excitateurs dans la moelle épinière. (1) Certains de ces interneurones activent les motoneurones alpha → contraction des muscles fléchisseurs du membre affecté (2). 1 D’autres interneurones activent des interneurones inhibiteurs → relâchement des muscles antagonistes du membre affecté (3). HOMOLATÉRAL Les réflexes de flexion (en particulier dans les jambes) sont accompagnés par le réflexe d'extension croisé dans la jambe 3 4 opposée à celle qui c'est fléchi. Il provoque la contraction des extenseurs et la relaxation des fléchisseurs dans la jambe 2 CONTROLATÉRALE (4). C'est un réflexe qui permet d’éviter le stimulus nocif, mais aussi de posture, car il aide à garder l'équilibre quand la jambe est soulevée du sol, déclenché par des stimulus douloureux. Réflexe polysynaptique car il implique de nombreux interneurones qui se sont activés à partir d’un seul neurone sensoriel Chapitre 3 - Système musculaire