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Chapitre 2- Synthèse (1).pdf

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1 Chapitre 2 - Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ? Dans une économie de marché l’activité économique est décentralisée, les acteurs économiques agiss...

1 Chapitre 2 - Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ? Dans une économie de marché l’activité économique est décentralisée, les acteurs économiques agissent librement. C’est le mécanisme du marché qui permet la coordination des différentes actions : production, consommation notamment. Comment le marché régule-t-il l’activité économique en favorisant une allocation des ressources efficace ? Le fonctionnement du marché repose sur un principe de base, celui d’une libre concurrence entre les agents économiques. La concurrence stimule les acteurs économiques et les incite, pour les producteurs, à être efficaces, à améliorer la qualité de leurs produits, à diminuer leurs prix de façon à satisfaire au mieux les consommateurs. Le fonctionnement d’un marché concurrentiel peut être compris à partir d’un modèle, le modèle néo- classique, qui montre que le marché concurrentiel a une efficacité économique I. Offre, demande et équilibre du marché : le rôle régulateur du prix La concurrence est une rivalité, une compétition entre acteurs économiques, producteurs le plus souvent. Un marché est concurrentiel quand aucun acteur n’a de pouvoir sur les autres. L’analyse des marchés concurrentiels part d’un modèle d’analyse, celui des néoclassiques. Selon cette analyse le marché permet la confrontation d’une offre et d’une demande qui aboutit à la fixation d’un prix d’équilibre. Les variations du prix jouent un rôle essentiel pour réguler le marché, qui retrouve un équilibre après un désajustement. Selon ce modèle d’analyse le marché permet d’utiliser au mieux les ressources disponibles, il permet une allocation optimale des ressources. A. La demande et ses déterminants- Documents 1 & 3 Qu’est-ce que la demande ? La demande correspond à la quantité d’un bien ou d’un service qu’un individu ou l’ensemble des individus souhaite acheter à un prix donné. ➔ Quels sont les différents déterminants de la demande ? La demande du consommateur dépend de différents facteurs : - La contrainte budgétaire, liée à plusieurs éléments : revenu du consommateur, prix du bien, prix des autres biens (certains biens sont substituables) - L’utilité marginale (satisfaction apportée par l’unité de biens supplémentaire), le gôut du consommateur. ➔ Le prix est le facteur déterminant : quelle relation entre la demande et le prix ? Le prix est le principal facteur déterminant le comportement des consommateurs, les quantités demandées varient en fonction du prix du produit. En règle générale – et toute chose égale par ailleurs – la demande d’un produit est fonction décroissante de son prix : (Alfred Marshall: Principles of Economics, 1890) - La demande varie en sens inverse du prix (si le prix augmente, les quantités demandées diminuent, si le prix baisse, les quantités demandées augmentent) - Plus le prix d’une marchandise est faible, plus la quantité demandée par les acheteurs sera grande B. L’offre du producteur – Documents 4 à 7 Qu’est-ce que l’offre ? L’offre correspond à la quantité de biens qu’un agent désire vendre sur le marché pour un prix donné. Les offreurs sont les entreprises (biens et services) et les ménages (travail, épargne) 2 Plusieurs variables agissent sur le comportement du producteur. - Prix du bien, les coûts de production, - Anticipations de la demande, - Evolutions des prix d’autres biens, substituables. Le prix est le facteur déterminant : quelle relation entre l’offre et le prix ? On constate que – toute chose égale par ailleurs – plus le prix d’un bien est élevé et plus la quantité offerte par les producteurs est importante. L’offre est une fonction croissante du prix. En effet, pour un coût de production donné, toute augmentation du prix entraîne une augmentation des profits potentiels (profit = recette – coût de production). Au-dessous d’un certain prix : vente à perte, il n’y aura donc plus d’offreurs. C. La maximisation du profit par le producteur- Document 8 D. L’équilibre du marché - Document 9 La confrontation de l’offre et de la demande permet la fixation du prix qui va égaliser les quantités proposées par les producteurs et les quantités souhaitée par les consommateurs. - La courbe d’offre est croissante en fonction du prix ; - La courbe de demande est décroissante en fonction du prix. - Il y a donc un point d’intersection entre ces deux courbes : le prix d’équilibre permet d’égaliser les quantités offertes et les quantités vendues Si les producteurs acceptent le prix d’équilibre, ils vendront la totalité de leur production. Il n’y a donc pas de surproduction ou de sous production. La demande de tous les consommateurs, qui sont prêts à accepter ce prix, sera satisfaite. Il n’y a donc pas de surconsommation ou de sous consommation. 3 II. Les effets des modifications des conditions d’offre ou de demande Nous avons vu que la demande sera d’autant plus forte que le prix sera bas et qu’inversement, l’offre sera d’autant plus forte que les prix seront élevés. Le point d’équilibre égalise les quantités offertes aux quantités demandées, et c’est le prix qui permet d’atteindre cet équilibre. Mais à long terme, les comportements peuvent se modifier et de plus certains évènements affectent l’offre et la demande, les économistes qualifient de chocs de demande ou de choc d’offre ces évènements qui affectent l’offre et la demande Ces modifications vont avoir des conséquences sur l’équilibre du marché A. Le changement de comportement des consommateurs et l’équilibre du marché - Document 10 Un changement du goût des consommateurs, un effet de mode, une hausse du revenu (ou baisse) peut modifier la relation quantité/ prix. La courbe de demande va se déplacer et l’équilibre entre offre et demande va se faire à un autre niveau de prix L’évolution de la demande a des conséquences sur l’équilibre du marché. B. Le changement de comportement des producteurs et l’équilibre du marché - Document 11 Si certaines conditions de production changent et que les coûts de production baissent, et donc les profits augmentent, alors : - Soit les producteurs déjà présents sur le marché sont encouragés à accroître leur production, - Soit de nouveaux producteurs seront attirés par ce marché devenu plus rentable. Au bout d’un certain temps (délai d’adaptation des facteurs de production : embauche, nouveaux investissements), on aura une fonction d’offre plus importante, et le marché connaîtra un nouvel équilibre. De ce fait le prix d’équilibre diminue. (Raisonnement inverse en cas de hausse des coûts de production). Si les conditions de l’offre ou de la demande se modifient, la variation du prix va permettre un ajustement des quantités. Le marché concurrentiel s’autorégule, grâce à un mécanisme d’ajustement par les prix. De façon générale si le prix n’est pas le prix d’équilibre 4 - Si le prix est inférieur au prix d’équilibre : l’offre est inférieure à la demande, le marché est dit « demandeur » (situation de pénurie). Tous les demandeurs ne sont pas satisfaits. Les offreurs sont en position de force, et les consommateurs doivent alors accepter une augmentation des prix. - Si le prix est supérieur au prix d’équilibre : l’offre est supérieure à la demande, le marché est dit « offreur ». Les producteurs ne parviennent pas tous à écouler leur production. Les consommateurs sont en position de force et les producteurs sont obligés d’accepter une baisse des prix afin d’écouler leur production. L’équilibre est qualifié de stable en économie de marché. Ce pour deux raisons : - Il y a égalité entre l’offre et la demande (situation déjà analysée) - Si le marché s’éloigne de l’équilibre initial, il revient automatiquement à un équilibre, identique ou différent. Cette situation peut être rencontrée sur le court terme ou sur le long terme. Le marché s’autorégule par le jeu de la variation du prix. Des prix flexibles sont des prix qui varient librement, en fonction de l'offre et de la demande, sans qu'aucune intervention extérieure ne vienne perturber cette flexibilité. Les prix ont donc un rôle régulateur et permettent un retour automatique à l’équilibre. Cette régulation par les prix s’opère dans un cadre particulier, celui de la concurrence pure et parfaite. Rappel : En marché concurrentiel, le grand nombre d’offreurs et de demandeurs garantit que chaque participant sera trop petit pour influencer le prix du marché, chacun est donc preneur de prix – « price taker »- (hypothèse d’atomicité). Pour une entreprise, sur un marché concurrentiel, il s’agit de ne pas pouvoir décider du prix de vente du produit mais de devoir accepter le prix (fixé par le marché, c’est-à-dire par la confrontation de l’offre et de la demande, ou par un agent économique ou un petit nombre d’agents économiques qui se sont entendus). Exemple de la mise en œuvre d’une taxe forfaitaire. Rappel : Marché concurrentiel = preneur de prix. 5 III. Qu’est-ce que les agents gagnent à échanger sur un marché ? Pour les économistes libéraux le marché, en situation de concurrence, est le système de régulation le plus efficace. L’efficacité est la capacité à atteindre son but, ceci quel que soit les moyens utilisés (différence avec efficience / atteindre son but avec les moyens les plus pertinents/) Le marché remplit une fonction que les économistes qualifient d’allocative. En effet nos sociétés sont caractérisées par la rareté des ressources disponibles (temps, matières premières, travail… Or une même ressource peut être allouée à des usages alternatifs, d’où la nécessité de faire des choix. Par le jeu de l’offre et de la demande les ressources dont dispose une société se voient affectées à certains usages de préférence à d’autres : c’est ce l’on appelle l’allocation des ressources. Le libre jeu du marché, dans l’optique libérale permet d’aboutir à une allocation optimale des ressources. L’allocation optimale des ressources est une situation où les ressources disponibles (principalement le travail, la terre, le capital) dans une économie sont utilisées au mieux (par exemple il n’y a pas de travail inemployé). A. Les gains à l’échange - Documents : 12 à 14 Il existe pour les acheteurs et les vendeurs des gains à l’échange qui se matérialise sous forme d’un surplus A l’équilibre sur un marché concurrentiel l’acheteur et le vendeur sont gagnants et l’échange est alors un jeu à somme positive. Ces gains mutuels s’observent dès lors que le consommateur obtient une unité d’un bien à un prix inférieur à celui qu’il était prêt à mettre tandis que le producteur de son côté obtient un prix plus élevé que celui qu’il était prêt à accepter. L’un et l’autre dégage alors un surplus lors de l’échange. Surplus : différence entre le prix maximum (ou minimum) auquel un consommateur ou un producteur est prêt à acheter (ou vendre) un produit et son prix réel de vente lorsque la différence est positive. En effet le marché impose aux consommateurs et aux producteurs un prix unitaire, identique quel que soit la quantité que chacun des deux décide d’acheter ou de vendre. Le surplus du consommateur et du producteur correspond au surplus collectif qui permet de mesurer la totalité des gains retirés par les offreurs et les demandeurs à l’occasion de l’échange B. Du surplus total à la maximisation en situation d’équilibre – Document 15 6 i. La répartition des gains entre acheteurs et vendeurs Le surplus du consommateur correspond à la différence entre le prix que le consommateur aurait été prêt à payer pour acquérir un bien (qui correspond à sa disponibilité à payer) et le prix payé pour ce bien. Surplus du consommateur = Valeur accordée au bien par le consommateur - prix effectivement payé pour ce bien. Le surplus du consommateur mesure alors le bien-être retiré par les consommateurs de leur participation au marché, selon les théoriciens de l’économie du bien-être. Le surplus du producteur quant à lui correspond à la différence entre le prix de vente d’un bien et le coût de production de ce bien. Surplus du producteur = Prix de vente - coût de production. Le surplus du producteur mesure le bénéfice retiré par les producteurs de leur participation à l’échange sur le marché. Si le marché de concurrence pure et parfaite fonctionne librement, alors les mécanismes de marché conduisent à un prix d’équilibre qui maximise le surplus global (le surplus de la collectivité), c’est-à-dire un prix pour lequel la somme des surplus du consommateur et du producteur est la plus grande possible. On parle alors de situation optimale. En revanche, rien n’assure que le marché aboutisse à une situation où le surplus global est équitablement réparti entre producteurs et consommateurs : le partage du surplus dépend des caractéristiques de la demande et de l’offre, des préférences de la société (qui déterminent la pente des courbes d’offre et de demande). ii. La distribution des ressources sur le marché selon la théorie libérale En 1776, Adam Smith, un philosophe britannique, s’interroge sur la façon dont les activités humaines se coordonnent dans une société de façon harmonieuse. Pour lui, ce sont les mécanismes de marché qui expliquent cette harmonie : chacun cherche à maximiser sont intérêt personnel, et ce faisant, contribue à la réalisation de l’intérêt général. Pour Smith, tout se passe comme si "une main invisible" guidait les individus et leurs penchants égoïstes vers la réalisation de l’intérêt général : "Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger qu’il faut espérer notre dîner, mais du souci de leur propre intérêt". En poursuivant leur intérêt particulier, les firmes choisiront les méthodes de production les plus efficaces afin de maximiser leur profit. Les prix de vente sont réduits sous l’effet de la concurrence sur les marchés. Les agents investiront dans les industries qui ne parviennent pas à satisfaire la demande et qui fournissent donc les retours sur investissement les plus élevés. Dans les secteurs en surproduction, les agents se retireront sous l’effet de profits nuls ou négatifs. En fin de compte, le marché permet de coordonner une multitude d’activités économiques différentes, et de satisfaire les besoins de la population. À l’inverse, pour les économistes libéraux, toute entrave au libre fonctionnement du marché conduit à une situation sous-optimale : la coordination des activités n’est plus efficace, et cela a pour effet de diminuer le surplus global de la collectivité. Ainsi, dans le cas du marché du logement, une intervention des pouvoirs publics visant à plafonner le montant des loyers (afin d’éviter l’envolée des prix, qui excluent une part croissante de la population) conduit à une situation de rationnement de la demande. En effet, si les propriétaires ne peuvent louer à un prix supérieur au plafond, l’offre de logement va diminuer, puisque certains propriétaires ne jugeront pas suffisant le prix plafond. Il y aura donc une baisse des 7 logements proposés à la location (une baisse de l’offre). La demande de logement ne pourra donc pas être entièrement satisfaite, et on observera une situation de rationnement de la demande. Enfin, le surplus de la collectivité enregistrera une perte sèche : une partie du surplus des producteurs est transférée aux consommateurs, mais le surplus des consommateurs est amputé par le fait que certains ne trouvent pas de logement à louer. Le surplus du producteur est également diminué par la baisse du nombre d’offreurs sur le marché. Pour les économistes libéraux, les mécanismes de marché ne doivent pas être entravés par l’État, pour ne pas fausser les mécanismes de la concurrence qui conduisent sur le plan théorique à un équilibre optimal, c’est-à-dire une situation qui maximise le surplus de la collectivité.

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