Chapitre 1 : Le comportement du consommateur PDF

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This document presents a chapter on consumer behavior, specifically focusing on the marginal utility approach within microeconomics, focusing on concepts such as utility and marginal utility. The content includes examples, tables, and various aspects of this area of study. This textbook style chapter provides detailed explanations and examples illustrating the theory of marginal utility

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ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE Chapitre 1 : Le comportement du consommateur La théorie marginaliste (néo-classique) s’intéresse au choix du consommateur lorsqu’il achète des biens ou des services sur le marché. Cette théorie...

ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE Chapitre 1 : Le comportement du consommateur La théorie marginaliste (néo-classique) s’intéresse au choix du consommateur lorsqu’il achète des biens ou des services sur le marché. Cette théorie vise à établir les règles de calcul qui permettent au consommateur de se situer à l’optimum (maximisation de satisfaction). Elle part du postulat de rationalité du consommateur, c'est-à-dire : - D’une part, il poursuit l’objectif de maximisation de satisfaction, donc de l’utilité qu’il retire des biens. - En même temps, il cherche à atteindre cet objectif en minimisant les moyens engagés, en supposant que son budget est limité. Le consommateur cherche toujours à maximiser sa satisfaction c’est-à-dire l’utilité que donne l’achat de divers biens. L’utilité : est l’aptitude (la capacité) d’un bien à procurer une satisfaction (l’utilité n’est pas l’inverse de nuisibilité). Comme par exemple certains biens nuisibles pour la santé représentent une utilité pour le consommateur (tabac, alcool…). Pour déterminer comment le consommateur peut obtenir le maximum de satisfaction par son budget, deux approches sont possibles : - Approche cardinale - Approche ordinale I. l’approche cardinale (utilité mesurable) Cette approche suppose que le consommateur est capable de mesurer l’utilité que lui procure un bien. X : 10 unités d’utilités Y : 12 unités d’utilités On peut dire donc que le bien Y est le plus utile que le bien X. A) Équilibre du consommateur dans le cas d’un seul bien : Quantité de X Utilité totale (UT) Utilité marginale (Um) 0 0 0 1 7 7 2 11 4 3 13 2 4 14 1 5 14 0 6 13 -1 1 ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE D’après l’exemple on peut constater qu’au moment où l’utilité totale a tendance à augmenter, l’utilité marginale a tendance à diminuer. L’utilité marginale correspond à l’utilité que confère la consommation d’une unité supplémentaire d’un bien X. Remarque : dans le cas d’un seul bien, la condition d’équilibre du consommateur est Um=0 B) Équilibre du consommateur dans le cas de deux biens : Exemple : Un consommateur dispose d’un budget de 12 DH qu’il doit répartir entre 2 biens X et Y, le prix de chaque unité de X est de 4 DH, celui de Y est de 2 DH. Les utilités marginales sont données dans le tableau suivant : Quantité de X Um X Um Y Utilité Utilité Décision Budget et de Y marginale marginale restant pondérée X pondérée Y 1ére 16 11 4 (16/4) 5,5 (11/2) Achat de Y 12-2=10 2éme 14 10 3,5 5 Achat de Y 10-2=8 3éme 12 9 3 4,5 Achat de Y 8-2=6 4éme 6 3 1,5 1,5 Achat de X et Y 6-1*4-1*2 =0 Combinaison optimale : 4 Y et 1X Utilité marginale pondérée X= Um X/ prix de X D’après le tableau, le consommateur a obtenu une utilité totale maximum à partir de son budget. L’utilité maximum est atteinte au moment où : - Les utilités marginales pondérées par le prix sont égales - Le budget est complètement épuisé C’est la loi de l’égalisation des unités marginales pondérées par le prix. UMX/PX 2 ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE C) Portées et limites de la théorie de l’utilité marginale : Les théoriciens de l’utilité marginale ont eu pour principal mérite d’inventer le principe majeur de l’analyse micro-économique : toute décision individuelle résulte d’une compréhension et d’une égalisation à la marge des coûts et avantages qui y sont liés, c’est en effet à cet instant que l’avantage maximum est atteint. La théorie de l’utilité marginale a essayé aussi de résoudre les problèmes de la « valeur disparue », concernant certains biens dont il est désormais difficile de fixer à vrai valeur ; si la valeur d’échange (monétaire) est parfois connue, celle d’usage reste sans détermination. -Valeur d’échange : taux monétaire auquel un bien s’échange -Valeur d’usage : désigne la valeur d'un bien ou d'un service pour un consommateur en fonction de l'utilité qu'il en retire par rapport à sa personne, à ses besoins et à ses connaissances dans des circonstances données. Cependant la limite essentielle de cette théorie réside dans la définition cardinale de l’utilité. Les individus ne sont certainement pas capables de mesurer quantitativement l’utilité. Une approche ordinale de l’utilité semble réaliste dans la mesure où elle se base sur le principe de préférence entre plusieurs biens. II. L’approche ordinale Pour qu’un individu soit en mesure de tirer les choix possibles et de définir un ordre de préférence, il n’est pas nécessairement de supposer qu’il sait mesurer son utilité par un indice quantitatif. Il suffit que deux conditions plus simples et plus proches de la réalité soient réunies : - Entre 2 choix A et B, il faut déterminer s’il préfère A sur B, s’il préfère B sur A ou encore s’il est indifférent A=B ; - Les choix sont transitifs : il préfère A sur B et B sur C, donc il préfère A sur C L’analyse ordinale est possible au moyen des courbes d’indifférence. A) Courbes d’indifférence : Une courbe d'indifférence appelée aussi la courbe d'iso-satisfaction ou isophélime est l’ensemble des combinaisons de paniers de biens qui procurent au consommateur la même satisfaction. L'individu est dès lors indifférent entre les divers paniers représentés sur la courbe ». Exemple : Courbe d’indifférence 1 Courbe d’indifférence 2 Quantité de X Quantité de Y Quantité de X Quantité de Y 1 10 2 10 2 6 3 7 4 4 4 6 6 3 6 5 8 2 8 4 3 ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE Carte d’indifférence : U=f(X,Y) est la formulation mathématique d’une courbe d’indifférence qui suppose que la fonction est continue. L’existence de plusieurs courbes d’indifférence témoigne de l’existence de plusieurs niveaux de satisfaction. Caractéristiques des courbes d’indifférences : - Les courbes d'indifférence ne se coupent pas. C'est la conséquence de l'hypothèse de transitivité des préférences. - les courbes d'indifférence ne sont jamais croissantes, en raison de l'hypothèse d'absence de saturation des préférences. D'où sa pente négative. La forme décroissante de cette courbe est la seule façon pour le consommateur de maintenir constante son utilité lors qu'il substitue un bien à un autre. - Les courbes sont convexes : le consommateur préfère un panier équilibré de biens plutôt qu'un seul bien. B) Cas particuliers de courbes d’indifférences : 1) Si les biens sont parfaitement substituables alors les courbes d'indifférences seront des droites parallèles. Le taux marginal de substitution est constant. 2) Si les biens sont parfaitement complémentaires alors les courbes d'indifférence seront en forme de L. 4 ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE C) Taux marginal de substitution : Le taux marginal de substitution (TMS) mesure la variation de la quantité consommée d'un bien Y qui est nécessaire, le long d'une courbe d'indifférence, pour compenser une variation infinitésimale de la quantité consommée d'un bien X. Le taux marginal de substitution calcule la façon dont on substitue à la marge un produit par un autre. Si le taux marginal de substitution reste identique, les biens sont parfaitement substituables (exemple simplifié du pétrole et du gaz naturel). Si on veut un petit peu plus du produit y (en ordonnée), il faut renoncer à beaucoup de produit x (en abscisse). Au niveau de la courbe d’indifférence, le TMS se définit comme le rapport entre variation de consommation du bien porté en ordonnée et variation consécutive de consommation du bien porté en abscisse, à satisfaction constante. Nous ferons en sorte que le TMS désigne la quantité de biens de l'axe des ordonnées à laquelle on est prêt à renoncer pour obtenir une unité supplémentaire du bien de l'axe des abscisses. En variables discrètes le TMS = - Variation X/Variation de Y Formulation mathématique : TMS XY= UmX/UmY III. Contrainte budgétaire Appelée aussi droite du budget, la contrainte budgétaire n'est rien d'autre que le revenu dont dispose le consommateur lui permettant d'acheter des biens, dont les prix sont inférieurs à son revenu. L'agent économique considère donc le budget comme une contrainte, ce qui place les produits dans une situation concurrentielle ; le consommateur n'a pas de marge de manœuvre, il lui est impossible de dépasser son budget. L'équation de la droite budgétaire, pour la représenter graphiquement, se calcule selon l'égalité emplois-ressources: Soit les biens x et y, p(x) et p(y) les prix respectifs de ces biens On a: R = x.p(x)+ y.p(y) , avec R le revenu du consommateur. Exemple : Soit un consommateur qui a un budget de : 80 dh 5 40 ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE Avec : Prix du bien X : 2dh Prix du bien Y : 1dh A travers l’équation : R = x.p(x)+ y.p(y) , on retrouve le tableau suivant retraçant les différentes combinaisons possibles Panier Quantité de X Quantité de Y Dépense totale A 40 unités 0 unités 80 DH B 20 unités 40 unités 80 DH C 10 unités 60 unités 80 DH D 0 unités 80 unités 80 DH Droite du budget Quantité de X 40 80 Quantité de Y Mobilité de la droite du budget : Tout déplacement de la droite implique nécessairement un changement du niveau de revenu et par voie de conséquence une évolution de la contrainte budgétaire. Ainsi, un déplacement de la droite du budget vers le haut signifie que le consommateur est placé sur un niveau de revenu supérieur ; De la même façon, un déplacement vers le bas signifie une baisse du revenu et donc un durcissement de la contrainte budgétaire. (Cf. graphique page suivante) 6 ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE De la même façon, une mobilité de la droite du budget à droite ou à gauche signifie un changement du niveau des prix des biens X et Y. Y X L’augmentation du prix du bien X a entraîné par exemple un glissement de la droite vers la gauche, et une diminution du prix de X implique un glissement vers la droite. N.B : en cas de modification du prix du bien de Y, l’axe des ordonnées vers le haut ou vers le bas. IV. Équilibre du consommateur A un budget donné et un système de préférence et d’utilité donné, l'optimum est atteint lorsqu’il y a égalisation du budget et une combinaison optimale, matérialisée par le point de tangence entre la droite du budget et une courbe d’indifférence. Au point A, la pente de la droite de budget est exactement égale à la pente de la courbe d'indifférence. Le TMS (-∆Y/∆X) étant l'opposé de la pente de la courbe d'indifférence, on peut dire que la satisfaction est maximisée, étant donné la contrainte budgétaire, lorsque : TMS = PX / PY « L’utilité est maximisée lorsque le taux marginal de substitution (de N à H) est égal au rapport des prix (de N à H). Le consommateur maximise donc sa satisfaction en ajustant les quantités de produits alimentaires et de vêtements de telle sorte que le TMS égalise le rapport des prix ». 7 ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE Puisque le TMS est aussi égal au rapport des utilités marginales procurées de la consommation de N et H (équation 3.5), on en déduit que Umx / Umy = Px / Py Ou Umx / Px = Umy / Py A l’équilibre, la fonction de demande du consommateur exprime les quantités optimales consommées de chaque bien en fonction des prix et revenu auxquelles le consommateur est confronté. V. L’élasticité de la demande à la variation du prix ou du revenu A. Définition de l’élasticité D’une manière générale, l'élasticité mesure la sensibilité d'une variable à la variation d’une autre variable. En d'autres mots, l'élasticité indique de combien une variable change lorsqu’une autre variable change. Formule générale : 𝑽𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒏𝒕𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒖 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒂 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆𝒓 Élasticité-prix de la demande = 𝑽𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒏𝒕𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒖 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒇 Le facteur explicatif c’est la variable qui génère la variation. Dans notre cas c’est le prix. Le facteur à expliquer désigne la variable étudiée. Dans ce cas, c’est la demande. Trois formes de l’élasticité sont à distinguer 1. l'élasticité-prix de la demande ; 2. l’élasticité-prix croisée de la demande ; 3. l'élasticité-revenu de la demande. B. L'élasticité-prix demande 1. Définition L'élasticité-prix de la demande (D) mesure la variation en pourcentage de la quantité demandée d'un bien qui résulte d’une variation de son prix (P). Élasticité-prix de la demande (e) 𝑫𝒕− 𝑫𝒕−𝟏 𝑽𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒏𝒕𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅é𝒆 𝑫𝒕−𝟏 = = 𝑷𝒕− 𝑷𝒕−𝟏 𝑽𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒏𝒕𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒖 𝒑𝒓𝒊𝒙 𝑷𝒕−𝟏 2. Interprétation Si E >1 : l’accroissement du prix donne une croissance plus importante de la demande d’un bien. Pour certains biens de luxe et certains groupes sociaux. La hausse du prix du bien, le rend plus désirable aux yeux de certains qui considèrent son prix élevé comme une source de distinction. On évoque un effet de snobisme ou de Veblen. 8 ENCG MARRAKECH Pr. LAGRARI Mohamed MICROÉCONOMIE Si -1

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