Sémiologie Syst Respiratoire PDF
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This document provides an overview of the respiratory system, including symptoms like dyspnea (shortness of breath), characteristics of dyspnea, factors of risk, and different types of expectoration. It also touches upon causes, mechanisms, and related conditions like chronic bronchitis and other related issues, and offers a brief introduction.
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Dyspnée Sensation subjective de difficulté respiratoire. La respiration, normalement inconsciente, devient consciente en cas de déséquilibre respiratoire. Rôle de la respiration : Assurer une oxygénation adéquate du sang pour les...
Dyspnée Sensation subjective de difficulté respiratoire. La respiration, normalement inconsciente, devient consciente en cas de déséquilibre respiratoire. Rôle de la respiration : Assurer une oxygénation adéquate du sang pour les tissus (hématose). Physiopathologie de la dyspnée Systèmes de contrôle de la respiration : Mécaniques : Fréquence respiratoire, efficacité des muscles, volume pulmonaire. Chimiques : CO₂ et pH (adaptation rapide). O₂ (adaptation à moyen terme). Centres respiratoires : Situés dans le tronc cérébral, ils coordonnent les ajustements respiratoires. Caractéristiques de la dyspnée 1. Facteurs de risque : 1. Tabagisme, comorbidités, exposition professionnelle. 2. Mode d'installation : 1. Brutal (EP, pneumothorax) ou progressif. 3. Circonstances de survenue : 1. À l’effort, au repos, en décubitus, ou paroxystique nocturne. 4. Temps de la dyspnée : 1. Inspiratoire : pathologie au-dessus du larynx. 2. Expiratoire : origine sous-trachéale. 3. Mixte : atteinte pulmonaire sévère. Classification de la dyspnée (NYHA) Stade I : Aucune limitation d’activité. Stade II : Dyspnée pour efforts intenses. Stade III : Dyspnée pour efforts légers (toilette). Stade IV : Dyspnée de repos. Évaluation complémentaire : Test de marche de 6 minutes, échelle de Borg. Étiologies de la dyspnée 1. Causes mécaniques : 1. Trouble ventilatoire obstructif (TVO) : asthme, BPCO, corps étranger. 2. Trouble ventilatoire restrictif (TVR) : épanchement, fibrose, fractures. 3. Altération de la vascularisation : EP, hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). 4. Altération de la barrière alvéolocapillaire : œdème aigu pulmonaire (OAP), emphysème. 2. Causes chimiques : 1. Déséquilibre du pH (acidose), anémie. Surveillance et rôle infirmier Évaluation clinique : Observation des signes vitaux (FR, SpO₂, FC). Recherche des signes de gravité (cyanose, confusion). Assistance médicale : Aide aux examens diagnostiques (gaz du sang, imagerie). Préparation des traitements (O₂, bronchodilatateurs, corticoïdes). Éducation du patient : Reconnaître les déclencheurs. Adapter les activités pour limiter les efforts excessifs. Expectoration : Rejet des sécrétions broncho-pulmonaires après un effort de toux. Différente du simple crachat provenant de la cavité buccale. Bronchorrhée : expectoration abondante. Types d'expectoration 1. Aspect : 1. Séreuse : 1. Transparent, fluide, parfois mousseuse (OAP). 2. Muqueuse : 1. Blanche, visqueuse par hypersécrétion bronchique (ex : expectoration perlée après asthme). 3. Muco-purulente : 1. Verdâtre, épaisse, fétide (infections, asthme). 4. Hémoptoïque : 1. Teintée de sang. 2. Chronicité : 1. BPCO : Début à l'âge adulte, surtout chez les fumeurs. 2. DDB : Début dans l'enfance. Horaire et rythme de l'expectoration 1. Matinale : Bronchite chronique, dilatation des bronches (DDB). 1. Nocturne, après toux ou dyspnée expiratoire : Asthme. Bronchite chronique 1. Définition : 1. Présence d'expectorations quasi quotidiennes pendant au moins 3 mois par an, pendant 2 années consécutives. 2. Facteurs de risque : 1. Fumeurs : altération de la muqueuse respiratoire. 2. Risque d'évolution vers l'obstruction et l'insuffisance respiratoire. 3. Diagnostic : 1. Recherche systématique chez les fumeurs d'atteintes bronchiques liées au tabac. Complications et évolution de la bronchite chronique 1. Risque d'obstruction : 1. Retentissement pulmonaire, insuffisance respiratoire. 2. Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) : 1. Bronchorrhée : expectoration quotidienne abondante, indique une atteinte chronique de l'arbre bronchique. 3. Causes fréquentes : 1. Muqueuse : BPCO, asthme, cancer. 2. Purulente : Abcès pulmonaire, tuberculose, DDB. Surveillance et rôle infirmier 1. Évaluation clinique : 1. Type, quantité et fréquence des expectorations. 2. Recherche de signes d'infection ou d'aggravation des symptômes respiratoires. 2. Assistance médicale : 1. Suivi des traitements : bronchodilatateurs, corticostéroïdes. 3. Éducation thérapeutique : 1. Conseils pour limiter l'exposition au tabac, gestion des symptômes (utilisation d'inhalateurs, hydratation). Hémoptysie Origine : Expectoration de sang d'origine sous-glottique Survient au cours d'un effort de toux Apparence du sang : Souvent rouge et aéré Gravité : Toujours pathologique Signe d'alarme nécessitant des explorations urgentes Peut entraîner asphyxie par inondation de l'arbre bronchique Distinction avec Autres Saignements Hématémèse : Effort de vomissement, présence de nausées Épistaxis déglutie : Saignement sans toux ni vomissement Saignement buccal : Gingivorragie Plaie de langue Hémosialémèse (provenant des glandes salivaires) Éléments à Rechercher pour Apprécier la Gravité Signes de détresse respiratoire Quantification de l'Hémoptysie : Faible abondance : < 50 ml/24h Moyenne abondance : 50–200 ml/24h Grande abondance : > 200 ml/24h ou > 50 ml en 1h (insuffisant respiratoire chronique) Méthodes de Mesure Simple Verre = 150 cc Haricot = 400 cc Causes Principales d'Hémoptysie Cancer broncho-pulmonaire (CBP) Tuberculose pulmonaire (BK) Dilatation des bronches (DDB) Autres causes : Bronchite aiguë Embolie pulmonaire (EP) Œdème aigu du poumon (OAP) Pneumopathies Remodelage pulmonaire (RM) Méthode Mnémotechnique (ABCDE) A = Aspergillose B = Bacille de Koch (Tuberculose) C = Cancer broncho-pulmonaire D = Dilatation des bronches (DDB) E = Embolie pulmonaire (EP) Rôle Infirmier dans la Gestion de l'Hémoptysie Évaluation Initiale : Prise des signes vitaux (fréquence respiratoire, saturation en oxygène). Quantification du sang expectoré (faible, moyenne, grande abondance). Identification de la cause sous-jacente (cancer, tuberculose, BPCO). Actions Infirmières : Assurer la sécurité du patient (positionnement, oxygénation). Surveiller la quantité et la consistance des expectorations. Collaboration avec l’équipe médicale pour interventions urgentes (bronchoscopie, transfusion). Suivi et Coordination : Surveillance continue des signes vitaux et de l’état respiratoire. Préparation aux examens diagnostiques (radiographie, scanner). Collaboration avec l’équipe médicale et gestion des transfusions si nécessaire. Éducation et Prévention : Sensibilisation à l’arrêt du tabac et aux risques d’infections respiratoires. Suivi post-hospitalisation et planification de rendez-vous de suivi. Toux Expiration brusque et bruyante à la suite d'une inspiration profonde, volontaire ou réflexe. Types : Toux aiguë : Souvent liée à des infections ORL, trachée-bronchiques, ou inhalation (toxique, corps étranger). Toux chronique : Présence de toux pendant plus de 3 semaines. Fréquente chez les fumeurs, souvent BPCO. Chez les non-fumeurs, causes principales : asthme, RGO, pathologies ORL, médicaments (IEC). Anamnèse : Terrain : Tabac, atopie, médicaments. Horaire : Soir et nuit : Asthme. Postprandiale : RGO. Matin : BPCO, DDB. Circonstances déclenchantes : Exposition allergénique, déglutition (fistule œso- bronchique), effort, position. Timbre particulier : Bitonale : Paralysie des cordes vocales. Rauque : Irritation laryngée. Rôle Infirmier Évaluation initiale : Identifier les signes associés (fièvre, dyspnée, signes pulmonaires). Mesurer la fréquence et la durée de la toux. Analyser le contexte (tabac, médication, allergie). Surveillance : Suivi des symptômes : fréquence et caractéristiques de la toux (horaire, déclencheurs, timbre). Surveillance des signes de complications : dyspnée, douleur thoracique. Interventions : PEC symptomatique (antitussifs, expectorants selon la cause). Conseils sur les habitudes de vie (arrêt du tabac, hydratation, position pour soulager les symptômes). Collaboration avec le médecin pour ajustement thérapeutique (ex : traitement pour RGO, asthme, BPCO). Hoquet : Activité automatique répétitive des muscles du tronc et du cou, produisant une inspiration brutale et rapide. Hoquet aigu : Durée inférieure à 48 heures, souvent quelques minutes. Généralement bénin. Hoquet chronique : Durée supérieure à 48 heures, avec des crises séparées par des intervalles libres. Souvent lié à une pathologie organique sous-jacente. Pathologies digestives : Pathologie sous-phrénique (abcès ou tumeur hépatique). Inflammation intra-abdominale (diverses causes). Pathologies neurologiques : Tumeur cérébrale. Méningo-encéphalite. AVC (Accident Vasculaire Cérébral). Pathologies cardiologiques : Infarctus du myocarde (IM). Péricardite. Autres causes : Cancer pulmonaire. Rôle Infirmier Évaluation initiale : Identifier la durée et les caractéristiques du hoquet (aigu vs chronique). Analyser l'historique médical et les facteurs de risque (pathologies digestives, neurologiques, etc.). Surveillance : Surveiller l'impact du hoquet sur la respiration et l'alimentation. Surveillance des signes associés (douleurs thoraciques, symptômes neurologiques, etc.). Interventions : Traitements symptomatiques (médicaments anti-hoquet). Prise en charge des pathologies sous-jacentes en collaboration avec l’équipe médicale. Conseils pour minimiser les crises (modifications alimentaires, techniques de relaxation). Etude de Cas Contexte clinique : Madame A., 62 ans, ancienne fumeuse (30 paquets/année), se présente aux urgences avec une sensation de difficulté respiratoire progressive depuis 3 jours, aggravée par l’effort et survenant même au repos. Elle rapporte également avoir craché du sang mélangé à des sécrétions lors de plusieurs épisodes de toux. Elle indique une perte de poids inexpliquée de 5 kg au cours des deux derniers mois et une fatigue générale. À l’examen clinique : Fréquence respiratoire : 28 cycles/min. Saturation en oxygène : 88 % en air ambiant. Toux persistante avec expectorations teintées de sang rouge clair (environ 50 ml dans les dernières 24h). Crépitants à l’auscultation pulmonaire. Pâleur cutanée. 1. Symptômes identifiables : Dyspnée : Provoquée par l’effort et présente au repos. Fréquence respiratoire élevée (28 cycles/min). Saturation en oxygène basse (88 %). Hémoptysie : Toux avec expectorations de sang rouge clair (~50 ml/24h). Signes généraux : Fatigue. Pâleur (signe d’anémie). Perte de poids inexpliquée (5 kg en 2 mois). 2. Hypothèses diagnostiques possibles : Cancer broncho-pulmonaire (CBP), étant donné les antécédents tabagiques, la perte de poids, et l’hémoptysie. Tuberculose pulmonaire, à envisager selon le contexte épidémiologique. Bronchite chronique ou dilatation des bronches (DDB) avec infection associée. Embolie pulmonaire (EP), en raison de la dyspnée soudaine et de l’hémoptysie. 3. Plan de prise en charge : Évaluation clinique : Surveillance étroite des signes vitaux : Fréquence respiratoire, saturation en oxygène, pouls, et pression artérielle. Quantification des expectorations sanguines (faible, moyenne ou grande abondance). Recherche de signes de gravité : cyanose, confusion, ou aggravation de la dyspnée. Interventions infirmières : 1. Assistance immédiate : 1. Oxygénothérapie pour améliorer la saturation (masque à haute concentration ou lunettes à oxygène). 2. Installer la patiente en position semi-assise pour faciliter la respiration. 3. Préparation du matériel pour prélèvements biologiques et gaz du sang. 2. Préparation pour les examens complémentaires : 1. Radiographie thoracique et scanner thoracique pour identifier l’origine de l’hémoptysie. 2. Bronchoscopie pour localiser le site du saignement si nécessaire. 3. Prévention des complications : 1. Limiter les efforts pour éviter une aggravation de l’hémorragie. 2. Assurer une surveillance continue des paramètres vitaux. Éducation et accompagnement : Soutenir psychologiquement la patiente face à l’inquiétude causée par les symptômes. Expliquer les examens et traitements nécessaires. Si le diagnostic est confirmé, planification du suivi post-hospitalisation (notamment pour le CBP ou la tuberculose).