Anatomie descriptive et fonctionnelle de l’œil PDF

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This document provides a detailed description of the anatomy of the human eye and its associated pathologies. It covers topics such as the globe oculair, as well as the various layers and structures that compose it.

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ANATOMIE descriptive et fonctionnelle de l’œil Et ses pathologies Introduction : L’œil est l’un des 5 organes des sens, c’est l’organe de la vue. L’œil est photosensible, il est le lieu de la transduction de l’information lumineuse en signal biologique. Les yeux sont deux structure...

ANATOMIE descriptive et fonctionnelle de l’œil Et ses pathologies Introduction : L’œil est l’un des 5 organes des sens, c’est l’organe de la vue. L’œil est photosensible, il est le lieu de la transduction de l’information lumineuse en signal biologique. Les yeux sont deux structures qui possèdent des propriétés optiques propres qui influencent le trajet lumineux. Ils sont sensibles à la lumière et encodent l’information lumineuse. Les yeux sont couplés à des voies nerveuses et au système nerveux central qui intègre les informations visuelles. Enfin, les yeux possèdent leur propre système de protection (paupière, système lacrymal), moteur (musculature oculomotrice), sensitif et vasculaire. Anatomie : L’anatomie de l’œil se divise en deux : Le globe oculaire Les annexes : muscles, nerfs, paupières, système lacrymal et orbite. I. Le globe oculaire : 1. L’anatomie du globe oculaire Il est sphéroïde. Son diamètre sagittal on antéro-postérieur environ 25mm ; plus court chez les hypermétropes, plus long chez les myopes. Poids environ 7grammes. Volume environ 6,5cm3. ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 1 Le globe oculaire peut être décomposé en 4 parties principales : o La couche protectrice : cornée et sclère o La couche vasculaire = uvée : iris, corps ciliaires et choroïde o La couche visuelle : rétine et nerf optique o Le contenu de la cavité interne : humeur aqueuse, cristallin, corps vitré A l’avant de l’œil on délimite 2 zones principales : o La chambre antérieure qui se situe entre la cornée et l’iris qui est rempli par l’humeur aqueuse o La chambre postérieure entre l’iris et le cristallin 2. La couche protectrice (ou couche externe) Cette couche comprend 2 parties dont la cornée et la sclère. Elles sont résistantes, épaisses et faites de fibres de collagènes. La cornée est transparente et sert de fenêtre pour l’œil tandis que la sclère est opaque. a. La cornée : Elle a 3 caractéristiques : o Transparente (dû à 3 éléments : absence de vaisseaux, contrôle constant du taux d’hydratation, agencement régulier des fibres de collagènes). o Avasculaire o Très innervée Elle représente le premier dioptre du système optique. L’obtention d’une image nette rétinienne nécessite la transparence absolue et un pouvoir réfractif approprié de la cornée. Généralités : o Forme : légèrement elliptique à grand axe horizontal, 11 à 12,5 mm o Rayon de courbure : face avant : 7,8mm Face arrière : 6,7mm Appareil de mesure : kératomètre ou à l’autokératomètre (voir VII) Sur la face avant, il y aura 2 rayons de courbure dû à la pression des paupières. La différence de rayon s’appelle la toricité (voir aussi notion astigmatisme) o Epaisseur : elle augmente du centre (0,45mm) à la périphérie au niveau du limbe (0,7mm). Appareil de mesure un pachymètre. o Pouvoir réfractif : Environ 42 dioptries, représente à lui seul les 2/3 du pouvoir optique total de l’œil. o Indice de réfraction : nco= 1,377 o Surface : 7% de la surface du globe oculaire ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 2 o Contact : Face avant recouverte par le film de larmes puis les paupières Face postérieure constitue la limite externe avec la chambre antérieure et l’angle irido-cornéen. Contact avec l’humeur aqueuse. Innervation de la cornée : La cornée est très richement innervée, elle reçoit une innervation sensitive à partir des branches des nerfs ciliaires, qui pénètrent la cornée au niveau du stroma. La jonction entre la cornée et la sclère est très sensible au niveau du limbe. Attention s’il y a un port de lentilles (si souple : faire dépasser la lentille au-delà du limbe et si rigide faire en sorte que la lentille ne dépasse pas le limbe). Histologie : La cornée est composée de 5 couches parallèles entre elles : o L’épithélium : couche la plus externe, directement en contact avec les larmes, composée de couches de cellul régénérable. S’il y a une perte de cellules (petite érosion) alors on observe une infection et les cellules se renouvelleront sous 8 à 10 jours. o Le stroma : constitue 90% de l’épaisseur de la cornée. Il comprend lui aussi 3 couches : La membrane de Bowman : Composée d’une seule couche de cellule non renouvelables. Si lésion = cicatrice Le stroma : C’est la finesse et la régularité de ces fibres de collagène qui permettent la transparance de la cornée. La membrane de Descemet : une couche de cellules résistantes, elle contribue à la production d’énergie pour les couches adjacentes. o L’endothélium : une seule couche de cellules. La richesse cellulaire diminue avec l’âge et ici ne se renouvelle pas, il y a donc un risque de perte de transparance possible. C’est une pompe qui maintient le taux d’hydratation de la cornée à 78%. Elle est directement en contact avec l’humeur aqueuse (qui apporte les éléments nutritifs qui permet la production d’énergie). Vascularisation : Normalement avasculaire mais peut avoir des néovaisseaux à la suite de traumatismes, chocs, complication port de lentilles… donc perte de transparence et souvent manque d’oxygène de la cornée : observe des œdèmes. Composition : Eau 78%, Protéine 16%, Autres 6%. ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 3 Troubles et atteintes de la cornée : o Problème traumatique de l’œil : Contusion : choc sans qu’il n’y ait de plaie. Va entrainer douleur, nausée, rougeur orbitaire, augmentation de la pression à l’intérieur de l’œil. Si choc violent : vascularisation cornée et peut aboutir à une greffe de cornée. ( Don de cornée ?) Kératites : inflammation de la cornée qui peut avoir plusieurs origines : exposition aux UV (ophtalmie des neiges), à la soudure, aux lampes UV sans protection … Il peut y avoir une baisse d’acuité visuelle (BAV) de la douleur, un œil rouge, une photophobie. Traitements sous forme de collyres et sans exposition à la lumière pendant quelques jours. Kératites ponctuées superficielles (KPS) : Chez les porteurs de lentilles. Se traduit par une pigmentation sur l’axe 3h-9h : liée à la présence de la lentille (portées trop longtemps, hygiène à revoir…) et/ou un mauvais clignement. Symptôme en fonction de « l’abus ». Traitement sous forme de collyre. Kératite provoquée par des produits chimiques : Surtout en milieu ménager. Conséquence en fonction du produit ! Si le sujet porte des lentilles les retirer et les jeter immédiatement… Plaies non perforantes : Corps étranger sur l’œil. Localisé à l’aide d’une lampe à fente puis retirer. Reste superficiel donc pas de séquelle après. Collyre antibio possible et pansement. Plaies perforantes : Quand la plaie atteint le stroma. Il y a donc perte de transparence et cicatrice appelée taie cornéenne. Séquelles en fonction de la localisation. o Origine infectieuse : Kératite Herpétique : Lié à l’herpès qui est un virus. 1 personne sur 2 porteur du virus (mais latent). Peut passer inaperçue et ressortir plus tard à la suite de stress, soleil, grossesse, fatigue générale, règles… Si touche les yeux alors un seul œil. Traitement antiviraux sous forme de pommade ophtalmique. Si pas de traitement alors ulcère de la cornée possible c’est-à-dire désorganise les fibres du stroma donc opacification de la cornée -> greffe. Kératite amibienne : Origine amibienne : bactéries qui se trouvent dans l’eau. Chez les porteurs de lentilles qui ne nettoient pas bien leur lentilles (avec de l’eau et non du produit) ou trop de piscine, douche avec lentilles. Complication en fonction de « l’abus ». o Origine dégénérative : Kératocône : Amincissement localisé de la cornée. C’est une protrusion non inflammatoire de la cornée en forme de « cône ». ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 4 Mauvaise qualité des fibres du stroma qui entraine une prédisposition au développement du kératocône. Maladie évolutive, bilatérale, asymétrique, héréditaire, et parfois juste le fait de se frotter les yeux. Se déclare chez le jeune adulte. La cornée sera donc très cambrée. Cela change la puissance de l’œil et sa forme (apparition d’astigmatisme irrégulier). Symptômes : diplopie monoculaire, halos, photophobie, BAV, réfraction variable, myopie forte et ast irrégulier. Mesure du relief de la cornée grâce à une topographie 4 stades. Pas de technique permettant d’arrêter le processus. Il peut rester stable, progresser rapidement quelques années puis se stabiliser ou progresser de façon intermittente. Progression variable : ✓ Plus probable entre 10 et 20 ans ✓ Ralentit entre 20 et 30 ans ✓ Moins probable après 30 ans Soupçonné chez tout ado ou jeune adulte présentant myopie et astigmatisme progressifs. Possibilité en fonction du stade de corriger le défaut visuel avec lunettes, lentilles (rigide, cornéo-sclérale, piggyback) jusqu’à la greffe. (Evoquer la greffe). Chirurgie réfractive : Possibilité de subir un acte chirurgical pour corriger sa myopie, hypermétropie, astigmatisme ou sa presbytie. Résultats très bon pour la myopie à l’heure actuelle. Evoquer l’orthokératologie. 2types de chirurgies réfractive : Chirurgie avec implant : mise en place d’implants ou d’anneaux pour corriger les fortes amétropies Chirurgie cornéenne : consiste à modifier les rayons de courbure de la cornée (développement +++). On retrouve la kératotomie radiaire, la photokératectomie réfractive (PKR) et le LASIK. Cette dernière technique est celle utilisée actuellement avec des résultats concluant surtout pour la myopie. Myopie jusqu’à Hypermétropie Astigmatisme jusqu’à jusqu’à KR 6δ - 3δ Anneaux intra- 3δ - 1δ cornéen Implants intra- 23δ 11δ 6δ oculaire PKR 7δ 5δ 3δ LASIK 10δ 6δ 5δ ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 5 b. La sclère : Elle recouvre 93% de la tunique externe du globe oculaire. Fibreuse et inextensible, c’est la plus solide et la plus résistante des membranes de l’œil, elle en assure ainsi la protection (rôle principal). Une rôle aussi bien physique que contre la lumière. Elle donne insertion aux muscles oculomoteurs et se continue en avant de la cornée. Forme : Sphère creuse, traversée en arrière par le nerf optique et en avant vient s’encastrer la cornée (au niveau du limbe). Au niveau du nerf optique, la sclère est visible sous l’aspect d’un tamis appelé lame criblée. Elle laisse passer les axones des cellules ganglionnaires (message transmis de l’œil au cerveau) ainsi que les vaisseaux sanguins (vascularisation de la rétine). Couleur : Bleuâtre à la naissance, blanche nacrée chez l’adulte et jaunâtre chez le vieillard. Vascularisation : Peu vascularisé. Si l’œil est rouge, c’est une membrane transparente (conjonctive bulbaire) qui réagit. Innervation : Peu sensible car peu de nerfs. Trouble et atteintes : Sur la sclère se trouve une fine membrane transparente entre la conjonctive et la sclère qui permet des mouvements oculaires souples : c’est l’épisclère. Episclérite : Inflammation de l’épisclère, elle s’accompagne de douleurs légères, d’un larmoiement léger sans sécrétions et d’une AV normale et la condition est autolimitée. La sclérite : Inflammation de la sclère, elle se différencie de l’épisclérite par de fortes douleurs. Souvent associée à une pathologie plus profonde ‘maladie auto-immune, arthrite…). ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 6 c. La conjonctive : C’est une muqueuse tapissant la face postérieure des paupières et se réfléchissant sur la face antérieure du globe. Membrane muqueuse fine et transparente composée de 5 régions anatomiques différenciées : LA RÉGION BULBAIRE LA REGION PALPEBRALE LE PLIS SEMILUNAIRE (recouvre les plis de la sclère) LA CARONCULE (graisse) LE FORNIX (cul de sac) C’est une muqueuse d’épaisseur variable comprenant : un épithélium (contient les cellules gobelet qui produisent la mucine) et un stroma. On retrouve ici les glandes conjonctivales ( Glandes de Krause, de Wolfring qui contribuent à l’apport aqueux de la couche des larmes). La conjonctive est vasculaire, l’innervation dépend du système sympathique et parasympathique. Trouble et atteintes : Les conjonctivites : sous différentes formes : elles peuvent être bactérienne, virale, chronique, s’étendre à la cornée (kérato-conjonctivite) on trouve généralement une sensation de sable, rougeur, larmoiement… Papilles : Réponse folliculaire : Petites masses polygonales, opaques, hyperémies Follicules : Réponse papillaire : Hypertrophie du tissu lymphoïde, transparent et lisse Pour les 2, on note des sensations de corps étranger, irritations ect. Chémosis : (œdème) : c’est une réponse inflammatoire de la conjonctive Hémorragies sous conjonctivales ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 7 Pingécula : C’est une élastose dégénérative bénigne du collagène conjonctival. Il ressemble à une masse triangulaire de couleur blanc à jaunâtre qui est légèrement surélevée avec une base adjacente à la cornée, souvent bilatéral. Il est souvent causé par une exposition excessive aux U.V. Les facteurs aggravants sont l’œil sec, les milieux venteux et poussiéreux. Ptérygion : Il est histologiquement similaire au pingécula. Il recouvre la cornée, c’est une hyperplasie conjonctivale vascularisée lié à la membrane de Bowman et qui peut entrainer un astigmatisme cornéen. La récurrence est fréquente après le traitement. 3. La couche vascularisée (ou couche moyenne) = l’uvée Elle comprend trois parties : l’iris, les corps ciliaires et la choroïde. C’est la partie la plus vascularisée du globe. a. L’iris (et la pupille) : o Description : Partie la plus antérieure de l’uvée, faisant suite au corps ciliaire. L’iris est une membrane en forme de disque constitué par : ✓ Des épithéliums pigmentés qui vont donner sa couleur ; et perforé en son centre d’un orifice circulaire, la pupille qui se comporte comme un diaphragme. Le diamètre pupillaire varie en fonction du degré d’illumination (pour avoir la meilleure image possible sur la rétine) entre 2mm (position de myosis) et 8mm ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 8 (position mydriase). En moyenne il mesure entre 3 et 4mm. La pupille est tangente à la face avant du cristallin (S3 en AV). ✓ Des muscles : le muscle dilatateur de l’iris et le sphincter irien Nous pouvons séparer 3 parties : L’avant de l’iris : impression de relief et dentelle appelée cryptes de Fuchs ; facilite le pliage des tissus quand la pupille se dilate. Le stroma irien : c’est le corps de l’iris. C’est le support des 2 muscles antagonistes (action opposée) Le sphincter irien : muscle circulaire qui permet la contraction, la fermeture de la pupille appelée myosis Le muscle dilatateur de l’iris : ce sont des fibres situées dans l’épaisseur de l’iris qui entrainent l’ouverture de la pupille : mydriase. L’épithélium postérieur : c’est un écran pigmenté sombre, il absorbe totalement la lumière réfléchie par le cristallin pour diminuer la lumière parasite ambiante. o Pigmentation de l’iris : C’est la quantité et la qualité de mélanien qui vont définir la coloration intérieure de l’iris. Elle varie au cours de la vie en particulier dans les 1ères semaines et devient définitive au moment de la puberté. Cette évolution est parallèle aux autres pigments et est héréditaire. Remarque : j’ai les yeux bleus c’est pour ça que je suis très sensible… Vrai ? Faux ? o Pupille : Diamètre pupille : Une acuité visuelle optimale quand le diamètre pupillaire est compris entre 2 et 5mm. En deçà de 2mm, l’acuité visuelle sera réduite par les phénomènes de diffraction. Au-delà de 5mm, l’acuité visuelle sera affectée par les aberrations sphériques de l’œil. ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 9 Réflexe pupillaire : A l’aide des réflexes pupillaires, on va tester l’absence d’anomalies sur les voies : o AFFERENTE (ou « aller ») : de la Rétine – NO – Chiasma – Bandelettes optiques – CGL – Radiations optiques – Cortex o EFFERENTE (ou « retour ») soit par : Voie parasympathique Voie sympathique Moyennes statistiques : o Pupilles rondes et régulières o Diamètre pupillaire H = V o Diamètre pupillaire OD = OG à 1mm près à condition que la différence soit la même à la lumière et à l’obscurité o Anisocorie essentielle ou physiologique représente 20% de la population o Anisocorie pathologique : différence de diamètre pupillaire de maxi 1mm identique lumière et obscurité o Diamètre SCOTOPIQUE (luminosité faible) > MESOPIQUE (luminosité plus forte mais pas assez pour les détails de la couleur) > PHOTOPIQUE (diurne) Reflexe de syncinésie : Les syncinésies consistent en un mouvement involontaire d'un membre, qui reproduit les mouvements volontaires d'un autre membre. Si de la lumière est envoyée dans la pupille de l’œil droit cela provoque un myosis. L’OG réagira aussi avec un myosis. Troubles et atteintes de l’iris et de la pupille : Origine traumatique : Anisocorie : Diamètre des pupilles différente à droite et à gauche à la suite d’un coup (David Bowie) Origine génétique : Albinos : ils souffrent d’une absence totale de pigment (lentilles à iris plein : limite l’éblouissement et donne un aspect plus naturel). Yeux vairons : 2 yeux de couleurs différentes ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 10 Origines congénitales : Colobome irien : Malformation irien. Ces anomalies sont dues à un défaut de fermeture de la fissure fœtale. Aniridie : On définit l'aniridie comme une absence quasi totale et bilatérale d'iris. Cette anomalie est rapidement visible chez le petit enfant, ce qui entraîne une consultation précoce chez l'ophtalmologiste. Cette pathologie rare (1/40.000) se complique très souvent de glaucome, ce qui va nécessiter une surveillance très régulière de ces enfants. L'absence d'iris fait parfois penser que les pupilles sont très dilatées (mydriase). Ces enfants sont souvent photophobes et ils ne sont pas très faciles à examiner pour cette raison. Troubles de l’uvée : Les uvéites : C’est une inflammation des parties de l’uvée. Elle peut être antérieure, intermédiaire, postérieure ou totale. C’est la propagation de l’inflammation à l’ensemble du tractus uvéal (iris, corps ciliaires, choroïde). Symptômes : Beaucoup de douleurs Photophobie ++ BAV variable Blépharospasmes Signes cliniques : Pupille en myosis Hyperhémie ++ Traitement : mydriatique ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 11 b. Le corps ciliaire : Partie intermédiaire de l’uvée, sous forme d’un anneau saillant à l’intérieur de l’œil. Il joue un rôle fondamental dans l’accommodation et la sécrétion de l’humeur aqueuse. Constitué par : ✓ Le procès ciliaire : il sécrète l’humeur aqueuse et garantit la production de l’humeur aqueuse (nha= 1,337) ✓ Les muscles ciliaires : muscle lisse enchâssé dans le corps ciliaire, formé de deux portions antagonistes : Le muscle de Rouget-Müller : il est constitué de fibres circulaires constituant un véritable sphincter intervenant dans l’accommodation. Quand le muscle se contracte il y a un relâchement des fibres dans la zonule de Zinn, le cristallin se bombe et entraine une augmentation de la puissance de l’œil. Le muscle de Brücke-Wallace : il est constitué de fibres longitudinales constituant un muscle dilatateur. Quand le muscle se contracte, les fibres dans la zone de Zinn se tendent et le cristallin s’aplatit entraînant une diminution de la puissance de l’œil. Il y une synergie entre les muscles de l’iris et ceux du corps ciliaires. Leur performance dure jusqu’à environ 70 ans mais nous ressentons des gènes bien plus tôt (presbytie). c. La choroïde : La choroïde fait partie de l’uvée postérieur. Elle est riche en vaisseaux, nerfs, pigmentée, elle occupe les 2/3 postérieurs du globe situé entre la sclère et la rétine. Elle a deux rôles fondamentaux : o Nourricier o Aide à la régulation de la température de l’œil. ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 12 4. La couche visuelle (ou couche interne) a. La rétine : i. Généralité : La rétine est une fine membrane tapissant la surface interne du globe. C’est un tissu neurosensoriel. Il est capable de capter les rayons lumineux et de transmettre les informations visuelles au système nerveux central. C’est une structure nerveuse constituée de neurones et de cellules gliales. Elle est caractérisée par la présence de cellules hautement spécialisées, les photorécepteurs qui réagissent aux signaux lumineux. La densité de ces cellules ainsi que l’aspect de la rétine varient de la zone centrale à la périphérie. La rétine, se met en place très tôt au cours de la vie embryonnaire. Elle se forme à partir du tube neural. 4 étapes principales concernant un afflux lumineux sur la rétine : réception, codage, transmission et identification. ii. Structure anatomique de la rétine : La rétine humaine présente du point de vue histologique 10 couches. De l’extérieur vers l’intérieur, on trouve : ✓ L’épithélium pigmentaire ✓ La couche des photorécepteurs : cônes et bâtonnets ✓ La membrane limitante externe ✓ La couche nucléaire externe ✓ La couche plexiforme externe ✓ La couche nucléaire interne ✓ La couche plexiforme interne ✓ La couche des cellules ganglionnaires ✓ La couche des fibres optiques ✓ La membrane limitante interne. Elle se divise en 2 parties principales : l’épithélium pigmentaire et la rétine neuro sensorielle. L’épithélium pigmentaire : C’est la couche la plus externe de la rétine. Des grains de mélanine donnent à cet épithélium son caractère pigmenté. Son rôle est d’absorber la lumière et le métabolisme des photorécepteurs (régénération des pigments). La rétine neuro sensorielle : La vision, phénomène sensoriel, obéit au même schéma neuroanatomique que les autres voies sensitives et, comme ces dernières, elle emprunte une chaîne neuronale qui amène l’information visuelle au cortex. Cette chaîne de transmission comporte 3 neurones dont les corps cellulaires sont situés dans l’épaisseur même du neuroépithélium : les cellules photoréceptrice, les cellules bipolaires et les cellules ganglionnaires. ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 13 o Les cellules photoréceptrices : Cône ou bâtonnet, ce sont les éléments récepteurs. Ils sont sensibles aux influx lumineux. Ils sont tous composés d’une structure de base analogue corps cellulaire + 2 prolongements. Les cellules transforment la lumière en influx nerveux. Cônes Bâtonnets Forme Conique Cylindrique Nbre de disque 200 disques 2000 disques Protéines Iodopsine Rhodopsine Nombres 6 / 7 millions 130 / 150 million Localisation Rétine centrale Rétine périphérique Taille 30µm 60µm Finition partie interne Pédicule Sphérule Remarque : Les Opsines = protéines L'absorption de lumière par les pigments des cônes et des bâtonnets est à l'origine du message nerveux envoyé au cerveau. Chaque photorécepteur (cône ou bâtonnet) contient un seul type de pigment visuel capable d'absorber la lumière. Ces pigments sont des protéines appelées opsines. Il existe une seule sorte de bâtonnets et trois sortes de cônes, qualifiés par le type d'opsine qu'ils renferment : - la rhodopsine pour les bâtonnets - l'opsine S (ou B) pour les cônes « bleus » ; l'opsine M (ou V) pour les cônes « verts » ; l'opsine L (ou R) pour les cônes « rouges ». ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 14 o Les cellules bipolaires Ceux sont des cellules relais, leur rôle est de mieux répartir les impulsions reçues par les photorécepteurs pour les transmettre aux cellules ganglionnaires. o Les cellules ganglionnaires Deuxième neurone de transmission, il est celui par qui l’influx lumineux gagnera le corps genouillé latéral (chiasma optique voir partie sur voies visuelles). C’est l’unité réceptrice fonctionnelle élémentaire. iii. Anatomie macroscopique : topographie de la rétine : La rétine est une fine membrane, de coloration rosée, transparente, bien vascularisée. On distingue 2 grandes zones : o La rétine centrale ou macula : Elle a de 5 à 6 mm de diamètre. Elle est située au pôle postérieur de l’œil, dans l’écartement des artères temporales (l’artère supérieure et l’artère inférieure). C’est une zone liquide qui est parallèle à l’axe optique. Il y a 4 sous parties : La fovéola est une dépression centrale de la fovéa, principalement composée de cônes. La fovéa, la parafovéola puis la périphovéola. On remarque que la concentration en cône diminue avec l’excentricité pour ne laisser place en périphérie qu’au bâtonnets. Les capillaires rétiniens s’arrêtent à 200 μ du centre de la fovéola, limitant ainsi une aire avasculaire centrale. Au niveau de la fovéa il y a comme un entonnoir. Cela permet au stimulus lumineux de traverser plus rapidement. C’est pourquoi la meilleure acuité visuelle se trouvera sur cette position en éclairage diurne. Quand nous fixons un objet, nous tournons les yeux de façon à aligner l’image sur cette partie de la rétine. o La rétine périphérique : Elle est classiquement divisée depuis Duke-Elder en 4 zones. La périphérie proche, au contact du pôle postérieur. La périphérie moyenne, la périphérie éloignée, puis l’Ora serrata ou extrême périphérie. Elle est principalement composée des bâtonnets. Bien entendu l’AV diminue avec l’excentricité rétinienne. ANALYSE DE LA VISION, ANATOMIE, M. PERARNAU 15 o Zones particulières : L’ora serrata : C’est la limite entre la rétine, la choroïde et le corps ciliaire c’est-à-dire la partie la plus périphérique de la rétine. Sur cette zone il n’y a plus de photorécepteur et elle devient très fine. Papille ou tache aveugle : La transmission des informations vers le cerveau est opérée par le nerf optique. Toutes les fibres nerveuses issues des cellules visuelles convergent vers un point précis de la rétine : la papille. Ce point ne contient pas de cellules visuelles mais seulement des fibres nerveuses. La papille est donc un point de l’œil qui ne voit pas. En ce point débouche aussi le réseau veineux et artériel de la rétine. Toutes les fibres se rejoignent là pour former le nerf optique. iv. Etudes de la sensibilité rétinienne o Efficacité visuelle de la rétine : C’est la probabilité pour un photon d’être capté par un photorécepteur. Cette probabilité tient compte de la courbe de sensibilité spectrale du pigment visuel contenu dans le photorécepteur. La nuit = les bâtonnets et le jour tous. o Adaptation à l’obscurité : Les cônes perdent en efficacité la nuit. Ce sont les bâtonnets qui prendront le relais. C’est pourquoi la vision nocturne n’est pas précise. o Différents niveaux d’éclairement : Pas de vision Vision scotopique Vision Mésopique Vision photopique Eblouissement Nocturne Eclairage faible Diurne Formes/Mvts Contrastes mauvais Bonne vision : détails AV

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