Cours d’économie politique PDF

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Ce document est un cours d'économie politique. L'introduction explique l'origine et les objectifs du cours. Il y a aussi une section sur la méthodologie. Il explique également les notions préliminaires des sciences exactes et humaines.

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Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI 0. Introduction 0.1. Origine de l’économie politique Etymologiquement, l’économie politique vient du grec ancien ÖIKONOMIA : Gestion de la maison, constituée d’OÏKOS : Maison et MONOS : Gérer,...

Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI 0. Introduction 0.1. Origine de l’économie politique Etymologiquement, l’économie politique vient du grec ancien ÖIKONOMIA : Gestion de la maison, constituée d’OÏKOS : Maison et MONOS : Gérer, administrer. L’économie politique vient de la combinaison de deux concepts. Il s’agit de l’économie ou sciences économiques et politiques. L’expression d’économie politique est créée au début du XVIIème siècle et employé à l’origine selon Charles GIDE pour décrire « l’étude de la production économique, l’offre et la demande des biens et services et leurs relations avec les lois et coutumes, le gouvernement, la distribution des richesses et la richesse des nations incluant le budget ». La société économique, ou plus précisément l’économie politique consiste à analyser et expliquer le fonctionnement des échanges dans les sociétés humaines. Comment mieux définir ; la recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations. Elle nous permet de comprendre pourquoi telle société débouche sur la prospérité. 0.2. Objectifs du cours Le cours de l’économie politique a pour objectifs : - De déterminer les rémunérations des facteurs de production ; - D’identifier les éléments qui interviennent dans la production des biens ; - De décrire la répartition de la consommation par l’agent économique ; - D’expliquer le fondement des besoins et biens au sein de l’activité économique ; - D’analyser les acteurs du marché ; - D’étudier le marché et les facteurs déterminants ; - De distinguer les systèmes économiques par rapport à un environnement donné. 0.3. Méthodologie La méthodologie est simple. Elle est basée sur une participation active des élèves pendant les enseignements. De ce fait, ce cours sera toujours fondé d’abord sur un exposé magistral accompagné soit des questions posées par les élèves en pleine séance soit des rappels méthodologues sur des concepts susceptibles d’éclaire la compréhension et l’assimilation du cours. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 1 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Quelques exercices pratiques seront en suite résolus avec le concours des élèves pour vérifier leur niveau de perception. En fin, l’assistance aux cours est donc plus qu’indispensable pour une meilleure assimilation de la matière. 0.4. Notions préliminaires a) Définition de l’économie politique Définir le concept « économie politique » n’est pas facile car sa compréhension implique d’abord la maitrise de la subdivision des sciences dans la sphère scientifique. Ainsi, il existe deux grandes subdivisions des sciences à savoir : les sciences exactes ou positives et sciences humaines. 1. Les sciences exactes et positives Sont celles qui étudient la Nature, les rapports entre les phénomènes naturels. Il s’agit notamment des mathématiques, physique, de chimie, de la biologie. Ces sciences ont un caractère objectif car elles ne se discutent pas. Ex : 1 + 1 = 2 ; H2 + 0 = H20 2. Les sciences humaines Sont celles qui étudient l’homme lui-même, les rapports entre eux, entre les hommes et la société. Il s’agit par exemple de l’histoire, de l’économie politique, de la psychologie, de la religion, du droit…. Ces sciences ont un caractère plus objectif car l’homme y est directement concerné. La vérité ici est discutable et renferme plusieurs explications. C’est dans cette dernière catégorie que nous situons l’économie politique qu’il convient alors de définir. L’économie est l’art de bien administrer une maison, de gérer les biens d’une personne, puis par extension d’un pays. Plus généralement, l’économie est une science sociale qui étudie la production, la distribution et la consommation des richesses d’une société. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 2 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Pour Léon WALRAS, l’économie politique se définie comme l’exposé de ce qui est, et le programme de ce qui devrait être. L’économie politique ne doit pas être confondue à la politique économique du fait que cette dernière renferme différentes décisions prises par l’autorité gouvernementale en matière de la monnaie, de commerce, de dépenses, des recettes, d’investissement,… Pour assurer le bien être des administrés. Aussi, il faut distinguer l’économie politique de l’économie domestique dans un ménage tandis que l’économie politique donne les principes présidant la gestion des biens de la cité. b) Champs d’investissement de l’économie politique L’économie politique a pour champs d’investigation : - La production, la distribution et la consommation des biens et des services ; - Les moyens matériels d’existence de l’homme ; - Les systèmes d’échange quelle que soit leurs structures ; - L’allocation des moyens rares. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 3 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Chapitre premier : REMUNERATION DES FACTEURS DE PRODUCTION I.1. Le salaire Le salaire a deux (2) limites : une limite inférieure, le minimum vital et une limite supérieure dépendant de la productivité du travailleur. Entre ces deux limites, il existe toute une gamme de salaires de niveaux différents. C’est la loi de l’offre et de la demande et bien d’autres facteurs qui en fixent l’importance comme la puissance des syndicats ou des employeurs, la conjoncture (situation) économique, le régime politique etc. a) Définition Le salaire est la rémunération d’un travail dépendant. Ici, le mot salaire est pris dans un sens large. Il désigne aussi bien la rémunération de l’ouvrier (appelé salaire au sens stricte) que celle de l’employé (appelé appointement) que celle du fonctionnement (appelé traitement). b) Différents systèmes de rémunération du travail 1. Salaire lié au temps Dans ce cas, le salaire est fonction du temps que l’ouvrier a travaillé.  Avantage - Il est simple à déterminer et à calculer  Inconvénients - Ne tient pas compte du travail et de l’effort accompli ; - Le rythme du travail se réglera sur un rythme du travailleur le plus lent ; - Il faut un bon système de surveillance (ce qui est coûteux). A défaut les ouvriers seront toutes de faire le moins possible. 2. Salaire à la pièce Dans ce cas, le salaire est fonction du nombre de pièces fabriqués. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 4 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI  Avantages - Il est le plus équitable car, la rémunération dépend exactement de l’effort et du travail fournis ; - Il intéresse l’ouvrier à la production. L’intérêt de l’ouvrier et celui de son employeur se rejoignent.  Inconvénients - Entraine le surmenage (fatigue excessive) ; - Tend à sacrifier la qualité à la quantité ; - Si les travailleurs y gagnent bien leur vie, certains employeurs auront tendance à ronger (retrancher une partie) sur le prix qu’ils payent pour chaque pièce ; Dans ce cas l’effort de l’ouvrier au lieu d’être récompensé et pénalité. 3. Salaire à prime Le travailleur reçoit un salaire minimum correspondant à une tâche type. S’il dépasse la production prévue il bénéficiera de primes. Ce système de rémunération peut s’utiliser aussi bien à la fabrication qu’à la vente. Les avantages et les inconvénients sont les mêmes que ceux du salaire à la pièce. La différence entre le salaire à la pièce et celui à prime est que dans le premier cas l’augmentation de salaire est proportionnelle à l’augmentation de la production tandis que dans le second cas elle est progressive c’est-à-dire plus que proportionnelle. I.2. Intérêt 1. Définition L’intérêt est le prix payé par l’emprunteur au préteur d’un capital. 2. Formation du taux d’intérêt L’intérêt est le prix du capital. Et comme tous les prix, il se situe au niveau de l’offre et de la demande des capitaux. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 5 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI L’intérêt se calcule en général en taux c’est-à-dire en un certain pourcentage du capital prêté. Le taux d’intérêt est influencé par : - Le montant des capitaux disponibles c’est-à-dire l’offre ; - Le besoin plus ou moins grand de l’économie en capitaux c’est-à-dire la demande ; - L a politique économique suivie par le gouvernement comme en matière de taux d’escompte ; - L’importance des risques courus qui est une question de confiance ou de méfiance. 3. Le marché monétaire et le marché financier 1. Le marché monétaire Est celui formé par l’ensemble de l’offre et de la demande de capitaux à court terme. Le marché monétaire se réalise en général en banque sous forme d’opération d’escompte, d’ouverture de crédit, d’avances sur marchandises ou sur titre etc. 2. Le marché financier Est celui formé par l’ensemble de l’offre et de la demande de capitaux à long terme. Le marché financier se réalise en général en bourse par les transactions sur les actions, obligations et fonds publics. I.3. Le profit 1. Définition Le profit brut d’une entreprise est égal au total des recettes moins le total des dépenses c’est-à-dire PV – PR.  Le profit minimum Est celui qui couvre la rémunération du travail de l’entrepreneur en tant qu’entrepreneur c’est-à-dire en tant que celui qui prend l’initiative de la production de son entreprise, qui l’organise et la gère. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 6 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Exemple : Une entreprise a fait des recettes s’élevant à 10.000FC. PR ou coût total de la production = 6.000 Fc. Produit brut = 4.000Fc. Profit minimum = 2.800Fc Comprenant le salaire de l’entrepreneur pour son travail et les intérêts pour les capitaux qu’il a investi dans l’entreprise. Profit pur ou net = 1.200Fc. I.4. La rente 1. Définition La rente est le revenu périodique dérivant (provenant) de la mise à la disposition de la production d’un facteur de production dont l’offre est inélastique. - La rente appliquée à un terrain s’appelle le « Fermage » ; - La rente appliquée à un bâtiment s’appelle le « Loyer ». 2. Différentes sortes de rente a) La Rente foncière La rente la plus courante est celle provenant des fonds c’est-à-dire des terrains qui sont en effet le type même de facteur de production dont l’offre est parfaitement inélastique. b) La Rentre de situation Est la rente dont bénéficie un terrain ou un immeuble situé dans un endroit qui jouit d’une grande expansion.  Différence entre la rente et le profit On pourrait confondre rente avec profit car en effet chacun des deux (2) provient d’une position monopolistique dérivant d’un facteur rare. Cependant il y a des différences : - Dans la rente, le facteur rare est la nature, un bien matériel ; dans le profit le facteur rare est l’idée, l’esprit d’initiative ; - Le profit est temporaire (sauf en cas de brevet) tandis que la rente est durable du fait de l’inélasticité de l’offre du facteur qui lui donne naissance. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 7 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI - La Rente provient d’un facteur naturel ou de circonstances souvent indépendantes du propriétaire alors que le profit est vraiment crée par l’initiative de l’entrepreneur. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 8 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Chapitre deuxième : LA PRODUCTION DES BIENS ET SERVICES II.1. Les facteurs de production La production constitue la première phase et la plus importante de l’activité économique, celle qui permet la satisfaction des besoins. Produire c’est procurer des biens et des services aptes à satisfaire des besoins. On peut produire un bien soit en lui procurant une activité qu’il n’avait pas (extraction des minerais du fond d’une mine) soit en lui procurant une activité supérieure à celle qu’il avait déjà (le menuisier qui transforme le bois en meuble). Mais produire n’est pas uniquement produire des biens mais aussi rendre des services. Les commerçants qui transporte des produits venant de l’intérieur ou le médecin qui signe et guérit un ouvrier contribue eux aussi à la production. En vertu d’une tradition qui remonte aux premiers économistes on a toujours distingué trois agents de la production : la terre, le travail et le capital. Cette division tripartite a l’avantage d’être commode pour la classification et il ne vous parait qu’il ait utilité à l’abandonner. Mais elle a besoin de quelques rectifications préliminaires. L’économie politique classique a toujours manifesté une tendance fâcheuse à mettre ces trois facteurs de la production sur pied d’égalité. Or, il est certain qu’ils jouent des rôles très inégaux. Des trois, le travail est le seul qui puisse prétendre au titre d’argent de la production dans le sens exact de ce mot. L’homme seul joue un rôle actif ; seul il prend l’initiative de toute opération productive. On peut remarquer que chacun des trois facteurs de la production a apparu à son heure sur la scène économique. Signalons tout de même qu’aucune production de bien n’est possible sans l’intervention collective de ces trois (3) facteurs. II.11. La nature La nature est l’ensemble des richesses naturelles mises à la disposition de l’homme par le créateur. Ces richesses comprennent : - Les produits de la terre ainsi que des animaux ; - Les ressources minérales : matières premières industrielles (fer, cuivre, zinc, or….) et énergétiques (pétroles, huile, uranium, etc.). - Les ressources hydrographiques : mers, fleuves, océans, rivières… Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 9 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Ne perdons pas de vue que les ressources naturelles sont inégalement réparties sur le globe. Certains pays en ont de trop RDC par exemple) et d’autres n’en ont pratiquement pas (le Rwanda par exemple). D’où la source de convoitise et des conflits armés. II.1.2. Le travail 1°) Définition Le travail est toute de l’homme déployée pour produire un résultat utile, directement ou indirectement pour lui ou pour d’autre. L’utilité d’une chose n’est rien d’autre que sa valeur d’usage. Le travail mesure également la valeur d’échange d’un bien, car pour des nombreux économistes, la comparaison de deux biens n’est possible que grâce à la valeur du travail qui y est incorporé. 2°) Classification scientifique En général, on distingue le travail manuel et le travail intellectuel. Cependant la classification suivante est meilleure : - Le travail d’invention : Travail des chercheurs, savants. Il est la source de tous les progrès technologique et scientifique. - Le travail de direction : Travail des chefs et cadres de direction. Ils ont le pouvoir de commandement. - Travail d’exécution : Travail pour le personnel qualifié et sous qualifié. L’exécution consiste à mettre en œuvre les ordres provenant des cadres ou des directeurs. 3°) Productivité du travail La productivité du travail indique la quantité des biens produits par l’homme en laps de temps bien déterminé. La productivité n’est pas à confondre avec la production qui représente l’augmentation en volume de quantité des biens. Au cours de ce siècle, la production du travail a considérablement augmentée à cause des facteurs suivants : a) La division du travail La division du travail est la spécialisation des individus dans les professions et tâches bien déterminées. Il s’agit de la première méthode utilisée par l’homme pour produire plus en faisant moins d’exercices possibles. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 10 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Elle a comme avantages : - L’interdépendance des hommes : Comme tous les hommes n’ont pas les mêmes aptitudes, il est souhaitable que chacun fasse le travail qui lui convient le mieux et reçoive des autres par l’échange de quoi pourvoir à ses besoins ; - Accroît l’habileté et l’expérience des hommes : En faisant toujours la même chose, on acquiert une plus grande habileté et expérience. La division du travail peut se faire sous deux formes : - Division professionnelle : Chacun se spécialise dans une profession bien définie et satisfait les autres besoins grâce à l’échange. Elle est l’inverse de l’économie primitive où chacun produit pour sa propre consommation. - Division parcellaire : Consiste à décomposer le travail dans l’entreprise en une infinité d’opération brève et constamment répétée comme par exemple le travail à la chaîne dans les usines de montage. Cette division est fort productive car, elle diminue la perte de temps et accroît l’habileté des travailleurs. Cependant elle est démoralisante car elle provoque la monotonie du travail. b) La mécanisation et le machinisme Il s’agit de l’introduction dans l’activité économique des machines exécutant une partie ou l’ensemble des travaux jadis réalisés par l’homme. La machine accroît de façon extraordinaire la productivité mais, elle a l’inconvénient d’asservir l’homme qui est obligé à se plier à son rythme. c) La standardisation La standardisation vient du mot Anglais « Standard » qui signifie type ou modèle. Elle est le procédée qui consiste à réduire la variété des objets fabriqués et à ne fabriquée que quelques objets types partout les mêmes. Elle a pour avantages de simplifier la production et éviter le gaspillage par la suppression des variétés inutiles, d’augmenter la productivité et de faciliter l’utilisation des produits ainsi que les pièces de rechanges. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 11 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI d) La qualification et la sélection professionnelle La formation, le recyclage, le perfectionnement et l’autoformation sont devenus aujourd’hui les éléments d’une bonne sélection professionnelle pour augmenter la productivité des travailleurs. N.B : L’automation consista à faire exécuter entièrement une tâche par une machine préalablement réglée sans l’intervention de l’homme est un progrès considérable dans l’augmentation de la productivité du travail. II. 1.3. Le capital 1°) Définition Le capital est un bien matériel (immeuble, meuble, terrain, …) ou immatériel (espèce, banque, chèque, …) dont un agent économique possède et utilise pour se procurer un bénéfice. 2°) Sortes des capitaux Nous distinguons généralement : a) Le capital fixe et capital circulant La distinction du capital fixe et circulant est très importante car, elle permet de calculer le prix de revient et les amortissements d’un matériel. En effet, le capital fixe est constitué des biens de production durables qui peuvent participer à plusieurs cycles de production. Il s’agit ici des immobilisations corporelles (bâtiments, machines, outillages, …) et des immobilisations incorporelles (brevet, licence, marque de fabrique, …) tandis que le capital circulant est constitué des biens de production non durables absorbés par un seul cycle de production. Par exemple les matières premières. b) Le capital juridique et matériel Le capital juridique comprend le capital monétaire (argent) de façon spécifique et les biens abstraits existants sous forme des droits (créances, actions, obligations, chèques, …) de façon générale alors que le capital matériel représente le stock des biens de production et des biens de consommation. N.B : Le revenu du capital juridique est un revenu monétaire perçu en dividendes ou en intérêts tandis que le revenu du capital matériel est la création des biens ou des services. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 12 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI 3°) Formation du capital Le capital se forme à partir de l’épargne. Cette dernière consiste en une économie des moyens financiers pour la consommation ou l’utilisation future. Ainsi donc, l’épargne peut être utilisée de plusieurs façons : - Elle peut être thésaurisée : Il s’agit d’une épargne inactive et stérile. C’est la conservation d’une masse monétaire hors du circuit bancaire. Signalons ici que plus de la moitié des capitaux épargnés en RDC sont thésaurisés. - Elle peut être consommée plus tard : On parle ici de l’épargne considérée comme consommation différée. - Elle peut être placée soit prêtée à quelqu’un : Ce qui rapporte les intérêts ou soit utilisée à l’achat d’un bien qui existe déjà. Dans ce cas l’épargne n’aboutit qu’à un transfert de propriété. - Elle peut être investie : Il s’agit de l’épargne utilisée à la production des biens nouveaux. C’est l’épargne active par excellence. - Elle peut être comme épargne moins amortissement, dans le cas des provisions pour dépréciation d’un bien mobilier ou immobilier. Ainsi donc : Epargne = Production – Consommation. 4°) Investissement public et privé Le secteur public s’occupe essentiellement de l’investissement non rentables mais qui s’oriente avant tout à améliorer le bien être de la population. Cependant, depuis l’avènement de la nouvelle théorie économique, le secteur public devient plus en plus entrepreneur et réalise des profits qui sont par la suite investis pour accroître toujours le bien être de la population. Le secteur privé quant à lui, s’occupe des investissements économiquement rentables. Cependant, la recherche de la rentabilité par les privés conduit plus souvent à la création du bien collectif. II.2. Les lois technologiques de production 1°) Définition des concepts La compréhension de ce point, exige une clarification des certains concepts liés aux lois technologiques de production. a) Le rendement Le rendement est compris comme le rapport entre la production obtenue et les facteurs de production utilisés pour l’obtention de cette dernière. Le terme rendement est exprimé de façon concrète et générale sous la forme d’un ratio entre le résultat obtenu et le nombre d’outil nécessaire à son efficacité. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 13 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI b) Productivité En sciences économiques, la productivité est le rapport de la production des biens ou des services à la quantité des facteurs de production ou intrants (parmi lesquels, le capital et le travail) utilisés pour produire ces biens ou services : - La productivité du capital : Est le rapport de la valeur ajoutée au capital fixe productif en volume ; - la productivité du travail : Est le rapport de la valeur ajoutée au nombre d’heures travaillées ; - la productivité globale des facteurs : Est le rapport de la valeur ajoutée au volume de deux facteurs capital et travail. De façon générale, la productivité mesure l’efficacité d’un processus à transformer un ou des facteurs entrants en un résultat. Elle est en lien avec la notion plus élémentaire de rendement. On peut ainsi calculer la productivité du travail, du capital, des matières premières, des investissements … Le terme productivité employé seul sous - entend le plus souvent « productivité du travail. c) le coût total de production (CT) Est l’ensemble de toutes les charges engagées pour la production des articles. Il s’agit du coût du travail (salaire), du capital (intérêt et amortissement) et de la terre (rente). d) Le coût moyen de production (CM) C’est le coût d’une unité produite. Il est obtenu entre le rapport entre le coût total et la quantité produite. CT CM = Qauntités produites e) Le coût marginal (Cm) Il est le coût de la dernière unité produite. Il est la dérivée première du coût total par rapport à la quantité produite. ∂ CT Cm = ∂ Qauntités produites 2°) Enonce de la loi de rendements croissant, proportionnel et décroissant Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 14 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI L’activité de production dans une entreprise engendre plus souvent trois stades de rendement : a) Le stade de rendement croissant Le rendement croissant est obtenu lorsque l’entreprise augmente sa production afin d’amortir au mieux les coûts fixes. On observe dans ce stade une augmentation plus que proportionnelle de la production par rapport à l’augmentation des quantités des facteurs de production. D’où, le coût moins décroissant et le coût marginal inférieur au coût moyen. b) Le stade de rendement proportionnel C’est le stade où l’entreprise obtient son optimum c’est-à-dire que l’augmentation de la production correspond à l’augmentation des facteurs de production. On observe ici un coût moyen proportionnel c’est-à-dire un coût marginal est égal au coût moyen. c) Le stade de rendement décroissant Le rendement décroissant s’observe lorsque l’augmentation de la production s’opère moins proportionnel que celle des facteurs de production. Ce stade correspond à celui d’un coût moyen croissant et le coût marginal supérieur au coût moyen. On ne parle pas de l’économie d’échelle à ce niveau de rendement. Exemple : L’entreprise KATUMBU TELE produit les articles 1, 2, 3, 4, 5 et 6 au coût total respectivement de 100, 130, 135, 160, 170 et 180 CDF. TF : 1) Déterminer : - le coût moyen ; - le coût marginal 2) Représenter graphiquement : - le coût moyen ; - le coût marginal ; - le coût moyen et marginal sur un seul graphique. N.B : Les coûts seront représentés par l’axe des ordonnées et les articles par l’axe des abscisses. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 15 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Solution 1. Articles Coût total Coût moyen Coût marginal 1 100 100 100 2 130 65 30 3 135 45 5 4 160 40 25 5 170 34 10 6 180 30 10 2. a) Graphique Coût moyen Coût 100. 65. Courbe d’indifférence 45. 40. 34. 30. 0 1 2 3 4 5 6 Articles b) Graphique coût marginal Coût 100. 30. Courbe d’indifférence 25. 10.. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 16 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI 5. 1 2 3 4 5 6 Articles c)Graphique coût moyen et marginal Coût 100. 65. 45. 40. Courbe d’indifférence du coût moyen 34. 30.. 25. 10.. Courbe d’indifférence du coût marginal 5. 0 1 2 3 4 5 6 Article II.3. L’organisation des facteurs dans l’entreprise 1°) Définition des concepts a) Entreprise L’entreprise est une structure économique et sociale, financièrement indépendante, produisant des biens et services destinés à un marché concurrentiel ou monopolistique. Elle constitue l’unité fondamentale de l’économie de marché. Trois aspects ressortent de cette définition : *L’entreprise produit : Elle crée ou transforme des biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins des individus, des autres entreprises ou des collectivités ; *L’entreprise produit pour le marché : C’est-à-dire qu’elle vend les biens ou les services qu’elle produit ; Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 17 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI *L’entreprise est financièrement indépendante c’est-à-dire qu’elle produit et vend de sa propre autorité, sous sa responsabilité, à ses risques et périls. b) Entrepreneur : Le concept entreprise n’est pas à confondre avec celui de l’entrepreneur. Ce dernier est une personne physique ou morale qui prend l’initiative de créer une entreprise, qui apporte les fonds nécessaires et réunit les facteurs de production, qui assume directement ou indirectement la gestion, qui se distribue les profits et supporte éventuellement les pertes. 2°) Les formes de l’entreprise On parle de : a) L’entreprise individuelle ou familiale : Est une entreprise dans laquelle l’entrepreneur joue en même temps le rôle d’entrepreneur, de capitaliste et de travailleur. Elle utilise à fond l’initiative privée mais elle a l’inconvénient de détenir les moyens d’action limitée et la responsabilité de l’entrepreneur y est illimitée. b) L’entreprise sociétaire dans laquelle on distingue : - Les sociétés des personnes à responsabilité limitée (SPRL) : Tendent à remplacer l’entreprise individuelle en supprimant les risques par la limitation de la responsabilité des propriétaires aux apports de chacun ; - Les sociétés des capitaux ou anonymes : Qui détiennent des capitaux colossaux et la responsabilité des actionnaires est limitée aux apports des chacun. c) Les entreprises coopératives : Ayant pour but essentiel de faire bénefier dans un esprit communautaire, les coopérateurs associés soit du gain réalisé normalement par les capitalistes soit des conditions de prix ou de crédit avantageux en supprimant les intermédiaires commerciaux. On distingue ici :  les coopératives de consommation à l’achat : Qui achètent directement en gros aux producteurs et revendent à des prix abordables aux coopérateurs associés ;  Les coopératives de consommation à la vente : Qui s’occupent de rassembler les marchandises de ses membres pour les revendre directement aux consommateurs ;  Les coopératives de consommation : Dans lesquelles les travailleurs s’associent pour produire ensemble et partager les fruits de leur activité. Ils sont les propriétaires des moyens de production. Cependant, ce genre des coopératives n’ont pas des grands succès du fait de manque des capitaux, de l’incompétence des dirigeants et de l’indiscipline des membres. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 18 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI d) Les entreprises publiques Selon les économistes libéraux, l’Etat ne doit pas s’occuper des entreprises économiquement rentables mais uniquement des entreprises sociales c’est-à-dire celles qui n’ont pas pour but de faire des bénéfices mais bien de rendre service, d’où l’appellation « services publics ». De l’autre côté, les économistes socialistes estiment que l’Etat doit s’occuper de tout c’est-à-dire il doit être le seul propriétaire des moyens de production. Par contre, les dirigistes tranchent en prétendant que l’Etat ne doit pas seulement s’occuper des services publics mais également des entreprises d’intérêt public ayant une importance capitale sur la sécurité, l’indépendance et la souveraineté de la nation, position que nous adoptons. Nous distinguons trois formes d’entreprises publiques à savoir :  La régie : Est une entreprise dans laquelle l’Etat joue les mêmes rôles que l’il était une entreprise privée. Il fournit les capitaux, assure la gestion par les fonctionnaires, s’attribue les bénéfices et supporte les pertes. C’est le cas de la REGIDESO, RVF, RVA…  L’office : Diffère de la régie dans le sens que l’office possède plus d’indépendance sur le plan administratif et financier à l’égard du pouvoir (Etat). C’est le cas de l’OCC, Office des routes, … NB : L’Office et la régie souffrent généralement de l’ingérence politique dans la nomination, dans les activités et du manque d’initiative.  La concession : Se dit dans le cas où l’Etat (concédant) concède aux particuliers (concessionnaires) le pouvoir d’exploiter une entreprise dans des conditions spéciales. Un cahier de charge précise les droits et devoirs de chaque partie. La concession présente l’avantage celui de permettre à l’Etat de percevoir ses redevances et de charger les concessionnaires à construire certaines infrastructures sociales. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 19 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Le grand inconvénient de cette dernière est le monopole consacré aux concessionnaires. e) L’entreprise mixte Est l’entreprise dont le capital est apporté conjointement par les particuliers et l’Etat. De même, la direction et les résultats sont partagés entre les deux parties. L’avantage de l’entreprise mixte : L’entreprise s’efforcera de faire des bénéfices mais sans exagération car les représentants des pouvoirs publics s’y opposeraient. f) L’entreprise nationalisée La nationalisation consiste de la part de l’Etat à transférer à la nation la propriété et la gestion d’une entreprise privée. Le but peut être d’intérêt public ou politique. Dans tous les cas, l’Etat doit indemniser l’entreprise nationalisée. Dans le cas échéant on parle de la spoliation. 3°) La dimension de l’entreprise 1. Forme d’agrandissement d’une entreprise Il existe deux formes d’agrandissement d’une entreprise à savoir : a) Agrandissement ou intégration horizontale On parle de l’agrandissement ou intégration horizontale lorsqu’une entreprise fabrique ou vend les produits connexes à ceux qu’elle fabriquait ou vendait déjà. Il s’agit par exemple d’une entreprise fabriquant ou vendant les babouches peut s’agrandir en fabriquant ou en vendant les chaussures, etc. b) Agrandissement ou intégration verticale On parle de l’agrandissement ou intégration verticale lorsque l’entreprise subvienne elle-même à ses besoins d’approvisionnement et/ ou des débouches. C’est le cas d’une chocolaterie qui peut acquérir ses propres plantations des cacaos, sa propre fabrique d’emballage, etc. 2. Procédés d’agrandissement des entreprises Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 20 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Il existe plusieurs procédés d’agrandissement d’une entreprise. Dans le cadre de ces enseignements, nous mettons un accent particulier sur la concentration. En effet, la concentration consiste pour une entreprise à élargir le volume de ses activités soit par la fusion soit par l’absorption. a) Le trust ; Il peut se faire soit par : - fusion lorsque plusieurs entreprises se fusionnent et disparaissaient individuellement pour former une grande entreprise ; - Absorption : Lorsqu’une grande entreprise absorbe d’autres petites entreprises qui, ces dernières disparaissent. b) Le Cartel : Il est compris comme une entente des différentes entreprises qui conservent chacune leur indépendance juridique, financière et technique mais qui se mettent d’accord sur certains points tels que le prix de vente, le quota de production, le lieu de vente. Faut-il souligner que le but du cartel est de diminuer les effets néfastes de la concurrence. Cependant, le cartel comme le trust est un monopole du producteur ou du vendeur favorable aux consommateurs. c) Le holding : Est une entreprise sans activités industrielles ni commerciales propres mais qui contrôle la gestion des différentes entreprise du fait de sa détention de la majorité d’actions aux assemblées générales. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 21 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Chapitre troisième : LE FONDEMENT DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE III.1. Les besoins et les biens économiques Les besoins de l’homme sont très divers : Manger, se soigner, voyager, se loger … Pour les satisfaire des biens sont produits. Mais ces biens sont produits en quantité illimitée ; ceci entraine la nécessité pour un individu, une famille, un pays …, de faire des choix. III.1.1. Les besoins économiques a) Définition Un besoin est un sentiment de manque physique ou psychique accompagné du désir ou de la nécessité de le faire disparaitre. b) Sortes des besoins On distingue généralement les besoins primaires et les besoins secondaires. *Les besoins primaires ; correspondent à des exigences naturelles dont la satisfaction est considérée comme nécessaire à la survie. Exemple : Manger, … *Les besoins secondaires ; sont des besoins considérés comme indispensables dans une société donnée ou à une époque donnée. Leur satisfaction permet d’assurer un niveau et un style de vie adaptés au niveau de développement. Exemple : Avoir un ordinateur, … La pyramide de Maslow : Maslow distingue les besoins physiologiques, le besoin de sécurité (physique et psychologique), le besoin d’appartenance (à un groupe), les besoin d’estime (de soi et par les autres) et le besoin de réalisation de soi. Pour lui, ces 5 besoins sont satisfaits les uns après les autres, un individu ne cherchant à en satisfaire un que si le précédant à été satisfait. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 22 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI c) Les caractéristiques des besoins Les besoins économiques présentent trois principales caractéristiques : *Les besoins sont illimités en nombre ; le développement économique et technique faisant apparaitre de nouveaux besoins, ils se diversifient donc sans cesse. En revanche, les besoins sont limités en volume dans la mesure où chaque besoin est limité par un niveau satiété. *Le besoin est une notion subjective c’est-à-dire qui varie d’un individu à l’autre, d’une époque à l’autre. *Les besoins sont substituables c’est-à-dire remplaçables. d) Différence entre désir et besoin Pour savoir si vous avez réellement besoin de quelque chose, il faut d’abord vous rappeler qu’il y a une différence entre un besoin et un désir. Le besoin est un sentiment de manque lié à la condition humaine et le désir est une façon privilégiée de satisfaire ce besoin ou encore un besoin qui est essentiel et un désir qui est un souhait plutôt optionnel. Exemple : tu as besoin de manger et tu désir un steak. III.1.2. Les biens économiques a) définition Un bien doit être définit comme toute chose susceptible de satisfaire directement ou indirectement un besoin ou un désir humain. Un bien économique est produit par l’homme, il est le résultat d’un travail. C’est un bien à la fois utile, disponible et rare. L’utilité est l’aptitude à satisfaire, directement ou indirectement un besoin. La rareté est une notion relative exprimant le décalage entre la quantité existante et la quantité désirée. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 23 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Un bien disponible en quantité illimitée est un bien libre. Exemple : l’air. Comme vous vous êtes certainement rendu compte, quatre conditions doivent être réunies pour qu’une chose ait le statut d’un bien, il s’agit de : - L’existence d’un désir humain ; - L’existence d’une chose apte à satisfaire le désir ; - La connaissance qu’a l’homme de cette aptitude et ; - L’accessibilité de la chose. b) Sortes des biens Les besoins humains sont satisfaits par des biens variés que l’on peut distingués selon différents critères. 1. Les biens individuels On parle des biens individuels lorsque celui-ci ne peut être consommé que par une seule personne ou un petit groupe de personnes. Exemple : les biens alimentaires. 2. Les biens collectifs Lorsqu’un bien ou service peut être consommé simultanément par un grand nombre sans que la consommation de l’une diminue celle des autres. 3. Les biens matériels Les biens peuvent matériels. Exemple : bureau. 4. Les biens immatériels Que l’on appelle service. Exemple : un voyage. Certains biens comportent à la fois des éléments matériels et immatériels. Par exemple : le téléphone et l’abonnement au téléphone. 5. Les biens durables ; C’est-à-dire qu’ils ne s’usent que progressive. Exemple ; un ordinateur. 6. Les biens non durables ; C’est-à-dire qu’ils sont détruit immédiatement lors de leur consommation. Exemple : un aliment. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 24 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI 7. Les biens de consommation ; c’est-à-dire qu’ils sont utilisés par les individus pour satisfaire directement un besoin. 8. Les biens de production ; c’est-à-dire qu’ils servent à produire d’autres biens. Dans les biens de production, on distingue les biens d’équipement. Exemple : machines et les biens intermédiaires. Exemple : énergie. N.B : Ce n’est pas toujours la nature d’un bien que détermine si un bien est de consommation ou de production mais parfois son usage. III.2. Notions de valeur a) Définition Il existe plusieurs définitions de la valeur selon le courant de pensée économique. Elles se rattachent à deux conceptions principales qui donnent au mot « valeur » des sens radicalement différents, et impliquent deux conceptions différentes de la relation entre valeur et prix. Nous retenons ici la conception subjective car, elle est dominante depuis l’origine de la pensée économique (Aristote, Thomas D’Aquin). Celle-ci définit la « valeur » comme l’expression de l’intérêt qu’un agent particulier porte à un bien ou à un service, qui résulte d’un processus psychologique d’évaluation. La valeur d’échange se mesure par un rapport de quantités échangées. C’est en termes de prix que l’on exprime la valeur d’échange. b) Différence entre richesse et valeur La richesse est l’abondance des biens de valeur ou de revenus et la valeur est un caractère mesurable d’un objet qui le rend susceptible d’être échangée, d’être désirée. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 25 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Chapitre quatrième : NOTIONS DE DEMOGRAPHIE IV.1. Définition de la démographie L’économie politique entretien des relations avec plusieurs disciplines des sciences humaines et exactes. Parmi ces sciences, nous parlons ici de la démographie. Elle est la science ayant pour objet l’étude quantitative et qualitative des populations humaines. IV.2. Importance de la population Il n’y a pas de richesse que d’hommes dit-on, car, l’homme est le premier facteur de production, la première richesse des nations. Ainsi donc, l’augmentation de la population est un bien pour un pays de façon générale. Cependant, cette augmentation devient nuisible lorsque : - Elle ne correspond pas à un développement économique et social nécessaire c’est-à- dire un équilibre entre quantités des biens de consommation et nombre de population car vaut mieux un pain partagé entre deux personnes que deux pains partagés entre 5 personnes ; - La population n’est pas formée car, il vaut mieux deux personnes mieux formées que dix trainent la patte. IV.3. Evolution de la population sur le plan mondial Au cours de ces deux derniers siècles, la population mondiale a considérablement augmenté. Elle est passée de : - 1,7 milliards d’habitants en 1900 ; - 3 milliards d’habitants en 1960 ; - 4 milliards d’habitants en 1980. - 6 milliards d’habitants en 2000 ; Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 26 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI - 7 milliards d’habitants en 2010 ; - Et la RDC seule ; compte actuellement près de 70 millions d’habitants. Cette augmentation explosive de la population pose à l’humanité des graves problèmes car, il faudra accroitre de façon considérable les moyens économiques (bien de consommation) pour nourrir toute cette masse. Il y a- t- il pour au autant un danger de surpopulation mondiale ? Le doctrinaire THOMAS ROBERT MALTHUS (1834-1966) pasteur Anglais y avait déjà songé. Il est à l’origine de ce qu’on appelait (le Malthusiasme). Effrayé par l’explosion démographique surgissant dans la classe ouvrière de son temps, Malthus préconisait des mesures pour diminuer la population car, il craignait la famine généralisée. Le néo-malthusianisme doctrine rependue au milieu du 19ème siècle rejetant la contrainte morale (mariage tardive, fidélité conjugale, la chasteté) et admettant les moyens artificiels de limiter les naissances. Les prévisions pessimistes de Malthus ne sont cependant pas vérifiées à cause de l’intervention de deux phénomènes : - La révolution technologique a rendu l’augmentation des moyens économiques rapide que celle de la population ; - Au fure et à mesure de l’évolution du niveau de vie de la population, l’augmentation de cette dernière finit par s’arrêter et même à s’estomper. Actuellement la population en Europe est stationnaire. IV.4. Quelques notions de démographies a) La densité C’est le nombre d’habitant par Km². Les pays en développement sont ou bien sous - peuplés ou soit surpeuplés. En R.D.Congo, elle actuellement située à 23 habitants par Km². Estimation population Formule : Densité = Supe rficie Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 27 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI b) Taux de natalité Est le nombre des naissances vivantes pour mille habitants pendant un an. En RDC, le taux de natalité reste très élevé. c) Taux de mortalité Est le nombre de décès (mort-nés mis à part) pour mille habitants pendant un an. En RDC, la mortalité infantile est de 97 % en 2010 tandis que la mortalité juveno infantile est 158 % en 2010. Nombre des décès x 100 Formule : Taux de mortalité = population Totale d) Taux de croissance Est le taux d’accroissement d’un pays exclu l’émigration et l’immigration. Formules : TCN = Taux natalité – Taux de mortalité TCD = (TN + TI) - (TM + TE) e) Taux de fécondité Est le nombre moyen d’enfants qu’une femme aurait à la fin de sa vie féconde. Nombre des naissances vivante (femmes18 ans)x 100 Formule : TF = Nombre des femmes fécondes(femmes 18 ans) f) Structure d’âge C’est la répartition d’une population d’après l’âge de ses habitants. En général, on la représente par une pyramide. La pyramide d’âges est une représentation graphique fréquemment utilisée permettant aux lecteurs de lire en un seul coup d’œil la structure par âge de la population. - Dans un pays à pyramide stationnaire aura la forme normale (Figure 1) ; - Dans un pays à taux de natalité à taux croissant (pays neuf) ; la pyramide aura la base plus large et la hauteur plus pointue (Figure 2) ; Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 28 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI - Dans un pays à taux de mortalité dégressif (pays développés), la hauteur de la pyramide s’élargit et la base se rétrécit, la pyramide ressemble alors à une urne (figure 3). Ainsi, les figures suivantes peuvent être explicitées : 60 - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - 30 - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 10 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Fig. 1 Fig. 2 Fig. 3 Europe + Asie de Afrique (RDC) Sociétés occidentales L’est + Etats – unis. Légende : T.N = Taux de natalité (Naissances vivantes) T.M = Taux de mortalité (décès) ; T.I = Taux d’immigration ; T.E = Taux d’émigration. T.F = Taux de fécondité ; T.C = Taux de croissance ; T.C.N = Taux de croissance naturelle ; T.C.D = Taux de croissance démographique. 5. Autres facteurs de l’évolution démographique Outre la natalité et la mortalité (mouvement naturel de la population), il y a l’immigration et l’émigration. On peut schématiser de la façon suivante : Actif Passif Population initiale Mortalité Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 29 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI + Natalité + Emigration + Immigration Solde = population existante La migration de la population peut avoir toutes sortes de causes : politiques, ethniques, démographiques et économiques. L’immigration pour un pays est un bien car ce sont en général des jeunes hommes et actifs qui immigrent (il faut cependant éviter l’immigration des aventuriers). Pour des motifs de même ordre, l’émigration est un mal pour un pays. 6. Exercices d’application 1. La superficie du Rwanda est de 1.400.510 Km² et sa population est estimée à 70 millions d’habitants. Calculez la densité de ce pays. Solution Données Inconnue Formule Estimation population Sup. = 1.400.510 Km² Densité = ? D= Superfi cie 70.000.000 Pop. = 70 millions d’habitants D= = 50 Hab/Km² 1.400.510 2. Calculez le taux de natalité d’une ville de la RDC qui enregistre 5.000 naissances vivantes en 2018 pour une population de 1 millions d’habitants. Solution Données Inconnue Formule N x 1000 Naissances. = 5.000 T.N = ? T.N = Pop. 5.000 x 1.000 Pop. = 1 millions d’habitants T.N. = = 5% 1.000.000 3. La mairie de la ville de Kindu a enregistré 600.000 naissances vivantes en 2016 pour une population estimée à 70 millions d’habitants. Calculez le taux de natalité de cette ville. Solution Données Inconnue Formule N x 1000 Naissances. = 600.000 T.N = ? T.N = Pop. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 30 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI 600.000 x 1.000 Pop. = 70 millions d’habitants T.N. = = 8,55% 70.000.000 4. La province de KWILU présente la densité de 55 habitants par Km² et sa superficie est de 3.450 Km². La province de KWILU a combien d’habitants ? Solution Données Inconnue Formule D = 55 Hab/Km² Population = ? Pop = D x Sup Sup. = 3.450 Km² Pop. = 55 x 3.450 = 18.975 Hab. 5. Calculez le taux de mortalité d’une ville x qui a 8.000.000 d’habitants et qui a enregistrée 24.000 décès en une année. Solution Données Inconnue Formule ND x 1000 T.N. = 8.000.000 T.M = ? T.M = Pop. 24.000 x 1.000 N.D = 24.000 T.M. = = 3% 8.000.000 6. En 2018 la RDC présentait le taux de natalité de 43% et le taux de mortalité de 20%. Calculez le taux d’accroissement de cette population. Solution Données Inconnue Formule TN = 43% T.M = ? T.M = T. N−T. M TM. = 20 % T.M. = 43 % - 20 % = 23 % 7. La RDC est un Etat bâtit sur une superficie de 1.000 Km². Sa population en 2012 était de 500.000 Habitants dont 20.000 immigrés. Le nombre d’habitants par Km ² était de combien ? Solution Données Inconnue Formule Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 31 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Estimation population Sup = 1.000 Km² D=? D= Superficie 500.000 Pop = 500.000 Hab/dont 20.000 immigrés D = = 500 Hab/ Km². 1000 Chapitre cinquième : L’ECHANGE V.1. Notions de commerce a) Définition Définir le concept « commerce » n’est pas toujours un exercice aisé du fait de la complexité des opérations dites commerciales. Ainsi, dans un premier temps le commerce est l’ensemble des opérations par lesquelles s’effectue l’échange des biens et services en vue de réaliser un bénéfice. Dans son acception la plus étendue, le commerce désigne l’activité d’achat et de revente des biens et des services, en particulier l’achat dans de revendre avec un profit ou un bénéfice. b) Fonction économique du commerce Le commerce est avant tout un service. C’est grâce au commerce que les biens et services sont repartis dans l’espace et dans le temps. Le commerce s’intercale entre producteur et consommateur et permet à chaque partie de tirer bénéfice de son travail. C’est grâce au commerçant que les marchandises excédentaires d’une région sont transportées d’une autre région en pénurie permettant ainsi la stabilité du niveau de prix. c) Division du commerce On distingue : - Le commerce de gros et de détail ; - Le commerce d’importation, d’exportation et de transit ; - Le commerce maritime et terrestre ; etc. d) Les instruments du commerce *La balance commerciale La balance commerciale est un tableau de comparaison entre les valeurs des importations et les valeurs des exportations des marchandises réalisées par un pays pendant une année. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 32 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Il est déficitaire lorsque les importations sont supérieures aux exportations et est excédentaire lorsque les exportations sont supérieures aux importations. *La balance économique (appelée aussi balances des comptes annuelle d’un pays). Est le tableau de comparaison entre la valeur de toutes les créances et la valeur de toutes les dettes de ce pays. La balance de payement quant à elle est un compte annuel enregistrant toutes les opérations économiques et financières réalisées par un pays avec un autre pays ou d’autres pays. Elle tient compte en plus de la balance commerciale, de la balance des capitaux, des transferts unilatéraux ; etc. Elle se présenta comme suit : ACTIF PASSIF Exportations des marchandises Importations des marchandises Tourisme des étrangers chez soiTourisme des nationaux à l’étranger Fret réalisé pour les étrangersFret réalisé par les étrangers pour les nationaux Salaire des ouvriers nationaux Salaire des ouvriers étrangers travaillant à l’étranger travaillant chez soi Intérêts dus par l’étranger Intérêts dus à l’étranger Dépenses des gouvernements Dépenses du gouvernement étrangers chez soi national à l’étranger Total Total e) Politiques commerciales On appelle politique commerciale d’un pays, la politique que suit ce pays en matière des échanges commerciaux avec d’autres pays. Il en existe deux : 1. Le libre échange Le libre date du 18ème siècle et va de paire avec l’économie libérale ou le libéralisme. Il consiste à laisser circuler librement les marchandises d’un pays à l’autre sans barrières douanières. Le libre échange présente deux avantages : - Il accroit le bien être général de peuple en permettant à chaque pays soit de se procurer ce qu’il n’a pas ou soit ce qu’il a mais à meilleur compte ; - En facilitant les échanges commerciaux entre le peuple, le libre échange facilite du même coup les échanges des idées et développe ainsi l’esprit de tolérance, de compréhension et de solidarité entre le peuple. 2. Le protectionnisme Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 33 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Le protectionnisme est une politique qui consiste pour un pays à protéger par des divers procédés, ses activités productives contre la concurrence étrangère. Il va de paire avec l’économie socialiste. a) Avantage : *Sur le plan économique : - Protéger les industries naissantes ; - Protéger contre la politique de dumping pratiquée parfois par un pays étranger ; - Assurer l’équilibre de la balance monétaire afin d’éviter des difficultés monétaires. *Sur le plan fiscal : - Assurer des recettes supplémentaires à l’Etat par la perception des droits de douane. *Sur le plan politique : - Assurer l’indépendance économique et militaire du pays à l’égard de l’étranger en produisant soi-même les biens nécessaires à sa substance et sa défense. *Sur le plan social : - Eviter le chômage que produirait la concurrence des produits étrangers. b) Désavantage : - Les entreprises protégées de toute concurrence ne se donnent pas la peine de se moderniser et de donner leur rendement ; - Les consommateurs payent les marchandises à des pris élèves. Le bien être général n’augmente car il ne bénéficie pas de la division et de la spécialisation internationale du travail ; - Le protectionnisme est une source des conflits internationaux, à l’inverse du libre échange qui développe la solidarité. c) Les instruments de la politique protectionniste *Tarifs douaniers : Il s’agit des droits protecteurs qui visent à freiner l’importation pour protéger les produits nationaux d’une part et d’autre part des droits prohibitifs qui visent à empêcher les importations à cout très élevés. *Subventions : Qui comprennent les différentes interventions de l’Etat en faveur de certaines entreprises pour leur permettre une meilleure continuité de l’exploitation. *Contingentement : Qui correspond à l’imposition d’un certain nombre des restrictions quantitatives par plusieurs procédés. e)Concurrence parfaite, imparfaite et monopole Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 34 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI La notion de la concurrence pure est parfaite, imparfaite et monopole fait allusion au marché des biens et services. Le marché d’un bien peut être définit comme le lieu de rencontre à un moment donné de la volonté des consommateurs exprimée par leur demande et des désirs des producteurs exprimés par leur offre. Le marché n’existe que quand il y a rencontre entre demandeurs et offreurs. Ainsi, les différentes formes de marché sont reprises dans le tableau ci-dessous : OFFRE Unicité Petit Grand DEMANDE nombre nombre Unicité Monopole Monopsone Monopsone bilatéral contrarié Petit nombre Monopole Oligopole Oligopsone contrarié bilatéral Grand nombre Monopole Oligopole Concurrence parfaite Un marché répond aux caractéristiques de la concurrence parfaite lorsque sont remplies les conditions suivantes : - Atomicité de l’offre et de la demande ; - Homogénéité du produit ; - Transparence du marché ; - Mobilité parfaite des offreurs et des demandeurs, autrement dit liberté d’entrée et de sortie ; - Impersonnalité des relations. Il suffit que l’une de ces conditions ne soit pas remplie pour que l’on qualifie le marché de concurrence imparfaite. En économie politique, le prix qui se forme selon la loi de l’offre et de la demande sur un marché en concurrence parfaite est celui de l’équilibre classique. g) La formation du prix En régime de concurrence parfaite, le prix dépend de la loi de l’offre et de la demande. La demande est représenté par la quantité des biens que les acheteurs sont disposés à se procurer à condition que le prix ne dépasse pas une limite maximum. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 35 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI L’offre est représentée par la quantité des biens que les vendeurs son disposés à céder, à condition que le prix ne descende pas sous une limite minimum. N.B : La loi de l’offre et de la demande s’énonce de la façon suivante : « Le prix d’un bien correspond au point de rencontre de l’offre et de la demande c’est-à-dire au moment où les quantités offertes sont égales aux quantités demandées car, s’il était plus élevé il baisserait et s’il était plus il monterait ». Exemple : Prix(en FC) Offre(en Kg) Demande(en Kg) 90 1.200 2.000 95 1.400 1.800 100 1.600 1. 600 105 1.800 1.500 110 2.200 1.400 Représentation graphique Prix 110. 105. Courbe d’indifférence 100. 95. 90. 0 1200 1400 1600 1800 2200 Offre Prix 90. 95. Courbe d’indifférence Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 36 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI 100. 105. 100. 0 2000 1800 1600 15 00 1400 Offre V.2. La monnaie a) Définition La monnaie a des usages variés, mais elle a un sens précis pour les économistes. Ainsi, pour éviter toute confusion, nous précisons en quoi ce sens diffère de l’usage courant. Elle se définit comme « un instrument de mesure qui sert à fixer la valeur des biens et à les échanger ». La monnaie est aussi considérée comme « tout ce qui est généralement accepté en payement des biens ou des services ou pour le remboursement des dettes ». b)Historique A l’origine l’homme vivait à l’autarcie c’est-à-dire qu’il subvenait lui-même à tous ses besoins. A ce stade, il n’y avait pas d’échange. Les échanges sont apparus dès le moment où les hommes ont particularisé leurs activités (Division du travail). Ils ont été amenés alors à échanger la partie de leur production qu’ils ne pouvaient consommer contre des biens et des services produits par d’autres. Il s’agissait alors de la naissance du troc. A la première vue, le troc apparaissait comme le système d’échange le plus efficace et le plus simple mais en réalité, il était compliqué car il exigeait simultanément l’existence et la concordance des besoins. Face aux multiples difficultés présentées par le troc, les hommes ont du inventer un système d’échange indirect c’est-à-dire ce qui passait par un bien intermédiaire appelé « monnaie ». c)Fonction de la monnaie La monnaie a trois fonctions qui sont : 1. Intermédiaire des échanges Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 37 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Dans l’économie moderne, presque toutes les transactions des marchés sont monnayées et elle sert d’intermédiaire des échanges sous forme des monnaies ou des chèques, en servant de payer les biens et services que l’on achète. 2. Unité de compte La monnaie comme unité de compte sert d’unité de mesure de la valeur dans l’économie, elle nous sert habituellement de mesurer la valeur des biens et services de même que l’on mesure le poids en grammes et les distances en mètres. L’utilisation de la monnaie comme unité de compte, permet de réduire les coûts de transaction en diminuant le nombre de prix qu’il faut afficher et examiner ; et les gains de cette réduction sont d’autant plus grands que la société est plus complexe et le nombre des biens et services plus élevé. 3. Reserve de valeur La monnaie sert également de réserve de valeur, parce qu’elle est un pouvoir d’achat mise en réserve et transférable dans le temps ; donc, elle à épargner du pouvoir d’achat entre le moment ou le revenu est reçu et celui ou il est dépensé. d) Catégories de monnaie Dans l’évolution de la monnaie on peut retenir le stade suivant : 1. La monnaie marchandise Pratiquée par les hommes lors des échanges directs des biens contre biens. Cette monnaie variée suivant les valeurs, les coutumes, les mœurs et les habitudes de chaque peuple. On peut donner l’exemple du poisson, du bétail,... utilisés comme monnaie. 2. La monnaie métallique Au regard des difficultés présentées par la monnaie marchandise on a rapidement abandonné celle-ci adopte les métaux notamment l’or et l’argent. Ces métaux étaient préférés du fait des qualités suivantes : *L’homogénéité c’est-à-dire qu’ils présentaient les mêmes qualités partout quelle que soit leur provenance ; *Une grande valeur spécifique c’est-à-dire que ces métaux sous un poids déterminé renfermaient des grandes valeurs ; *L’inaltérabilité dans le temps ce qui signifie que ce métaux ne s’usent, ne pourrissaient et ne rouillaient pas ; *La divisibilité c’est-à-dire ils pouvaient être subdivisés, coupés en morceau selon le besoin ; Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 38 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI *La rareté, l’or et l’argent étaient recherchés et rares ; ce qui signifie qu’il n’était pas facile de trouver ces métaux. 3. La monnaie judicaire Vu le risque des vies humaines, de vols, on est aboutit au stade des monnaie judiciaire « vient du mot latin Fidus qui signifie confiance » c’est-à-dire une monnaie basée sur la confiance. Ce sont alors les billets de banque nous utilisons actuellement. 4. La monnaie scripturale Est constituée de l’ensemble de dépôt dans des banques. Il s’agit d’une monnaie basée sur les écritures comptables. Avantages sur la monnaie fiduciaire : - L’usage de la monnaie fiduciaire entraine une certaine thésaurisation. La monnaie scripturale reste toujours dans le circuit économique ; - Le payement par chèque et virement sont plus simple, plus sur et permettent d’économiser beaucoup de temps ; - L’usage de la monnaie scriptural est également moins onéreuse que celui de la monnaie fiduciaire car elle évite la confusion, la manutention et le contrôle des billets de banque. 5. La monnaie électronique Le développent actuel technologique est à l’origine des monnaies électroniques se présentant sous forme des cartes crédits, des unités de communication, … e)La loi de GRESHAM Gresham (1519 – 1579) ministre Anglais avait remarqué le phénomène suivant « la mauvaise monnaie chasse la bonne ».  Cause de la disparition de la bonne monnaie La banque d’émission préfère amasser de la bonne monnaie plutôt que la mauvaise. f) La valeur de la monnaie La valeur de la monnaie dépend de son pouvoir d’achat c’est-à-dire de la quantité des biens et des services qu’on peut obtenir. g) L’inflation *Définition L’inflation consiste en une augmentation des moyens de payement sans augmentation correspondante des biens échangeables. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 39 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI *Causes de l’inflation Les principales causes de l’inflation sont : - L’augmentation exagérée de monnaie scripturale de l’octroi excessif des crédits par les banques ; - L’augmentation exagérée de monnaie fiduciaire provenant de l’émission en quantité excessive de papier monnaie par l’Etat par suite d’un déséquilibre budgétaire provenant d’une mauvaise gestion, des troubles politiques, des guerres ; … *Effets nocifs de l’inflation L’inflation a des effets nuisibles du point de vue économique, social et moral. Ces effets sont les suivants : - Hausse de prix ; - Dépréciation de la monnaie et de son pouvoir d’achat puis que pour obtenir une même quantité des biens il faut plus de monnaie ; - Hausse de cours d’échange c’est-à-dire du prix des monnaies étrangères appelées devise. Les devises dont la quantité reste stable vont augmenter de prix comme tous les autres biens ; - La spéculation sur les marchandises : les possesseurs des marchandises sont incités à les stocker en prévision des nouvelles augmentations des prix ; - Les débiteurs sont favorisés au décrument des créanciers puisqu’ils remboursent à ces derniers des sommes dont la valeur estinférieurs au capital prêté ; - L’inflation décourage l’épargne et ruine le rentier et le retraité ; - L’inflation lèse le salarié c’st parce que son salaire est statique c’est-à-dire qui ne varie au coût de change ou dollar qui : varie au coût de change. *Effets avantageux de l’inflation : - Elle fait augmenter les exportations et diminue les importations ; - Elle constitue pout l’Etat un moyen d’imposition plus facile que l’impôt et l’emprunt. *Remèdes à l’inflation : - La déflation : est l’opération contraire à celle de l’inflation. La déflation consiste à réduire la quantité des billets en les retirant de la circulation. Conséquence de la déflation :  Les créanciers sont favorisés au détriment des débiteurs ;  La déflation ralentie l’activité économique. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 40 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI -La dévaluation Est la consécration (reconnaissance) officielle de la dépréciation monétaire. Utilité : La dévaluation peut être utile dans deux cas :  Lorsqu’une inflation prolongée a crée un écart trop important entre la valeur légale de l’unité monétaire et sa valeur réelle ;  Lorsqu’un gouvernement ne trouve pas d’autres systèmes pour augmenter les exportations et diminuer les importations. Avantages de la dévaluation :  Les débiteurs voient leurs dettes allégées ;  Les firmes exportatrices sont favorisées. Inconvénients de la dévaluation : - Elle fait régner l’insécurité dans les échanges internationaux ; - Le prix des produits importés augmentent. -La démonétisation Quand l’inflation est vraiment trop lourde, une dévaluation ne servirait plus à rien. Il faut alors carrément remplacer l’ancienne monnaie par une nouvelle. h) Le change Le mot change désigne d’abord l’opération qui consiste à échanger de la monnaie nationale contre une monnaie étrangère appelée devise. Il désigne en suite le prix d’une monnaie étrangère.  La loi de l’offre et de la demande En ce domaine la valeur de la monnaie varie comme celle d’une marchandise ordinaire. Si la D et O =P Si la D et O = P Légende : D = Demande O = Offre P = Prix. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 41 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI Chapitre sixième : LES SYSTEMES ECONOMIQUES 1. Le système préindustriel Ce système se caractérise par l’économie de substance, par l’autarcie en ce sens que chaque communauté (clan, village, petit centre) se suffit à elle-même c’est-à-dire subvient elle-même à tous ses besoins. 2. Le système libéral Né de l’évolution Française, le libéralisme a assuré l’essor industriel de l’Europe occidentale et de l’Amérique du nord. *Principes : - Propriété privée des moyens de production ; - Libre concurrence « laissez faire, laissez passer » ; - Non intervention de l’Etat. *Avantage : Laisse libre cours à l’initiative privée. L’homme de travaille jamais mieux que pour lui-même. *Critiques : - Avantage les possédants (capitalistes) au détriment de non possédants (les prolétaires) utilisés comme simple moyen de production ; - S’occupe des activités rémunératrices et néglige les activités sociales comme l’enseignement, les services publics, l’infrastructure … 3. Le système collectiviste Né en Russie en 1917 en réaction contre les abus économiques et sociaux du libéralisme. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 42 Cours d’économie politique conçu par le chef de travaux AKILIMALI MASTAKI *Principes L’Etat a tous le pouvoir : - Il est le seul propriétaire des moyens de production et même de consommation ; - Il fixe d’autorité le prix, salaires, la production lui semble facile au moyen de la planification ou de la programmation. *Avantage Le collectivisme permet lui aussi le développement mais au prix de la liberté. *Critiques : - Ce système exige une administration lourde et coûteuse qui doit tout organiser ; - Il étouffe la liberté et l’initiative privée, cependant fort utile. 4. Le système dirigiste C’est le système d’équilibre entre les deux systèmes précédents. Depuis 1930, les pays capitalistes admettent une certaine intervention de l’Etat et les pays communistes une certaine liberté. Les deux systèmes se rapprochent donc et forment le système dirigiste. *Principes : - L’Etat donne à l’économie les grandes orientations à suivre sans entrer dans le détail ; - L’Etat se réserve uniquement les entreprises d’intérêt public. *Avantage : Ce système est plus équilibré qui permet le mieux le développement économique et social en contrôlant la liberté sans l’étouffer. Sentez-vous libre de partager, copier/coller, imprimer, modifier ce texte tant que vous rappelez la source. Contacts : + 243 821 379 385, + 243 978 159 766. E-mail : [email protected] Page 43

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