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PSY2093LC : Adolescence Cours 5 L’identité L’identité se définit comme étant le sentiment d’être un tout unifié et de vivre en continuité avec soi-même dans le temps. Ce qui fait que les autres nous reconnaissent et nous aussi. C’est le sentiment d’être une personne à part entière Ceci implique...

PSY2093LC : Adolescence Cours 5 L’identité L’identité se définit comme étant le sentiment d’être un tout unifié et de vivre en continuité avec soi-même dans le temps. Ce qui fait que les autres nous reconnaissent et nous aussi. C’est le sentiment d’être une personne à part entière Ceci implique donc un ensemble cohérent de caractéristiques individuelles distinctes. Ce qui fait que je suis qui je suis et non quelqu’un d’autre. La fameuse question philosophique « Qui suis-je ? » C’est une sorte de frontière entre les autres et nous. Détermine en quelque sorte une certaine frontière de ce qui est a moi et ce qui ne l’est pas Lors du développement il faut cependant une certaine perméabilité afin que le changement puisse s’opérer. Il faut être « ouvert » au changement et ne pas être « fermé ». Si la frontière est trop loose par contre le sujet ne se reconnait pas, a un mauvais statut identitaire et ne se reconnait pas comme une personne à part entière et quelqu’un de différent des autres. L’appropriation de l’identité commence dès l’enfance mais est charnière ou cruciale à l’adolescence en ce qui concerne la formation de l’identité individuelle car durant cette période l’adolescent se construit, fait ses choix, se cherche etc. C’est une sorte de mouvance a l’adolescence. La théorie d’Erikson La théorie d’Erikson est une théorie psychosociale qui s’intéresse au développement de l’identité tout au long de la vie d’une personne. Elle comprend 8 stades qui vont de l’enfance a l’âge adulte. Huit stades de développement identitaire A chaque stade il y a des défis à relever pour gagner en maturité et répondre aux exigences sociales. La 5e étape qui est au cœur de la formation identitaire se situe à l’adolescence et au début de l’âge adulte. Adolescence : stade de la crise identitaire L’étape de l’adolescence (5e étape de la théorie de Erickson) est souvent associée à la recherche identitaire et Erickson l’appelle la période de la « Crise d’identité VS Confusion ». C’est le stade de la crise identitaire. Dans ce stade il y a une définition des frontières personnelles, explorations des rôles possibles et adoption de ce qui convient le mieux. Durant cette période l’ado « explore » et « adopte » le mode social qui l’entoure. Processus d’identification crucial C’est alors une période cruciale tant sur la quantité de modes possibles que sur la qualité. Surtout en ce qui concerne les amis que l’ado se choisit, sachant que l’ado est assez influençable à un moment donné de la durée. De ce fait on peut dire que ce processus d’identification est crucial car il y a une certaine intériorisation des comportements et des attitudes d’un modèle de manière plus ou moins marquée. Pour que l’ado se développe bien sur le plan identitaire il faut selon Erickson (3) : Une composante d’intégrité : La personne sait qui elle est et ce qui est cohérent avec elle-même et ses actions Continuité : Rester le même malgré les changements et le passage du temps Interactivité : Développer une identité grâce aux interactions et aux relations avec les autres, son environnement. Selon la théorie d’Erickson ces trois composantes permettent à l’adolescent de s’identifier, d’épouser différents rôles. Identifier = intégrer les différents modèles et voir ce qui nous convient le mieux Erickson a souligné l’importance de résoudre cette « crise identitaire » de manière positive pour parvenir à un sentiment fort d’identité. Cela signifie trouver un équilibre correct entre l’exploration de soi et des rôles potentiels et l’intégration de ces expériences pour développer une identité cohérente et stable. Si cette étape est mal gérée les individus (les ados) peuvent éprouver une certaine confusion de rôle et avoir du mal à définir ce qu’ils sont, qui ils sont. L’identité vise à créer une image complète de soi, une image bien construite. L’ado navigue entre différents rôles. S’il échoue à cette résolution il sera confus. Si au contraire il réussit il pourra s’engager. La vertu propre à l’ado c’est la fidélité c’est à dire la capacite de se lier a l’autre et de créer des liens authentiques tout en restant soi-même. Résoudre le conflit identité vs fidélité c’est acquérir son identité mais aussi la vertu de la fidélité. Meilleure identité = Meilleure résolution du conflit = meilleur outcome La théorie de Marcia Cette théorie approfondie les idées de Erickson et se concentre sur la manière dont les individus explorent et se stabilisent dans leur identité. Dans cette théorie il y a trois facettes identitaires : Facette Subjective = Intégrité de Erickson : C’est la base de la structure identitaire. C’est la conscience intime d’être une personne unifiée, de rester la même personne dans les différents contextes, les différents rôles (mère , femme, amie, fille etc..) Facette comportementale = Continuité selon Erickson : Continuité dans la conduite observable du sujet, ce qui est prévisible dans ses habitudes, ses motivations et ses attitudes. Facette structurale = Interactivité de Erickson : C’est l’organisation du fonctionnement en rapport avec le milieu L’ado adopte deux stratégies principales : Exploration : Il va expérimenter différents rôles, se donner différentes orientations, buts et valeurs… Engagement : Il fait un choix parmi les possibilités offertes. Trois styles correspondent aux stratégies sociocognitives privilégiées dans le développement de l’identité : Style diffus-évitant : C’est un adolescent qui procrastine et retarde la recherche identitaire. La plupart des ados de 13 ans en moyenne. Cet individu n’a pas encore exploré et ne s’est pas encore engagé Normatif : L’individus adopte l’identité collective Informationnel : L’individus se remet en question et cherche des informations Un quatrième style peut être aussi retenu c’est l’identité achevée, construite. En fonction du degré d’engagement et d’exploration Marcia a dégagé 4 types d’identités : Engagement faible + Exploration faible = Identité diffuse /évitant : Ces individus n’ont pas encore exploré ni entrepris d’exploration sérieuse de leur identité. Et ils ne se sont pas engagés dans des choix ou des rôles particuliers. Ils peuvent être indécis et peu surs d’eux quant à leurs valeurs, leurs objectifs et leurs croyances. La plupart des ados sont à ce stade. En moyenne vers 13 ans. La suite du chemin se fait via moratoire ou forclose Engagement faible + Exploration forte = Moratoie/informationnelle : Ces ado explorent activement mais ne s’engagent que très faiblement. Très peu d’engagement a long terme. Souvent associé à l’adolescence et le début de l’âge adulte. Engagement fort + Exploration faible = Identité forclose /orienté vers la norme/normatif : Ces ado ont adopté des croyances, des valeurs et des rôles sans y avoir réellement exploré les différentes options. Souvent sous influence des parents, de la culture ou autres. Ce sont des fanatiques, des engagés sans avoir exploré. Engagement fort + Exploration forte : Fin adolescence Best scenario Identité achevée Bon niveau d’exploration et bon niveau d’engagement. L’identité est formée, valeurs propres et rôles propres. Les statuts identitaires seraient plutôt stables à l’adolescence. L’influence de la personnalité et de l’environnement n est pas pris en considération ici. Lorsque le statut identitaire est achevé cela procure un bien être psychologique plus élevée et une meilleure adaptation à l’environnement. Comment accompagner les jeunes? Soutient/ Accompagnement/ Donner de bons modèles, des opportunité d’engagement et d’exploration, valider, écoute etc. Le modèle dimensionnel a trois facteurs. Ce modèle ajoute une troisième stratégie aux deux stratégies principales proposées par Marcia a savoir : Exploration Engagement La troisième est : La reconsidération de l’engagement. Cela implique écarter ou réviser les engagements actuels lorsqu’ils ne sont plus aussi satisfaisants. Le modèle des fonctions de l’identité Ce modèle propose cinq principales fonctions de l’identité : 1. **Schème cognitif :** Cette fonction concerne la façon dont nous organisons et structurons notre compréhension de nous-mêmes. Cela inclut les catégories, les concepts et les idées que nous utilisons pour nous définir. Par exemple, cela pourrait être des aspects tels que "je suis généreux", "je suis ambitieux", etc. Ces schémas cognitifs aident à former une image mentale de soi-même. 2. **Intégrité :** Il s'agit de la sensation d'unité, de cohérence et de stabilité dans notre identité au fil du temps. C'est la notion que malgré les changements externes ou internes, il y a une continuité fondamentale qui maintient notre identité. 3. **Continuité :** Cette fonction met l'accent sur la façon dont nous percevons et maintenons une certaine constance et cohérence dans notre identité au fil du temps. Cela peut inclure la façon dont nous traitons nos expériences passées, nos souvenirs, et comment nous nous projetons dans le futur. 4. **Buts personnels :** Ces sont les objectifs, les aspirations et les désirs qui sont liés à notre identité. Ils influencent nos actions et nos décisions, façonnant ainsi notre parcours de vie. Par exemple, des buts tels que "devenir un leader dans mon domaine" ou "contribuer positivement à la société". 5. **Sentiment de contrôle et d’agentivité :** Cela fait référence à notre sentiment de pouvoir agir et d'avoir une influence sur notre propre vie et sur la façon dont notre identité évolue. Se sentir capable de diriger nos actions et nos choix contribue à notre sentiment de contrôle sur notre identité. L’identité culturelle. L’appartenance à une minorité culturelle Peut compliquer le développement de l’identité puisque deux ensembles de valeurs, d’habitudes, de comportements et de normes sociales se présentent simultanément. Acculturation Il s’agit d’un processus d’adaptation à une nouvelle culture. L’intégration de la culture dominante et de la culture minoritaire dans l’identité permet une meilleure adaptation psychosociale. La discrimination de la part de la culture majoritaire ou de la culture d’origine entraîne des conséquences sur le développement à l’adolescence. 4 stratégies pour s’en tirer Intégration : Le sujet met ensemble 2 cultures et les garde a l’intérieur de lui Assimilation : La personne se lie à la culture dominante et perd la culture d’origine minoritaire Séparation : Fait choix de la culture minoritaire et la garde uniquement Marginalisation : Ne choisis aucun des 2 cultures Sur le plan culturel l’intégration serait liée à une identité achevée et la séparation serait protecteur en cas de discrimination de groupe minoritaire. Facteur de protection Dans un contexte de discrimination, un fort sentiment d’appartenance à son groupe culturel d’origine agit comme un facteur de protection pour l’adaptation de l’adolescent. L’identité de genre Un attribut identitaire que l’adolescent se donne. Il est généralement défini selon la culture. Il est fondamental. Débute vers 6 -7 ans. L’enfant sait que cela ne change pas. Repose sur la connaissance d’appartenance à un groupe. Le genre va au-delà des perceptions des stéréotypes. A ce stade l’adolescent se questionne. Trois processus binaires 1. Modelage: les filles et les garçons prennent comme modèles les personnes de leur environnement. 2. Expérience active: les filles et les garçons apprennent de leurs expériences. 3. Enseignement direct: les filles et les garçons se font dicter plus ou moins directement leurs comportements respectifs La masculinité et la féminité: deux hypothèses (schème de genre) : à l’intérieur de soi, activité mentale 1. Masculinité (ambition, compétitivité, agressivité) et féminité (sensibilité aux autres, compassion, douceur) sont deux pôles opposés. 2. Masculinité et féminité ne sont pas nécessairement en opposition. La masculinité et la féminité Schème de genre: structure mentale qui sépare l’ensemble des activités humaines selon qu’elles appartiennent au domaine masculin ou féminin. • Produit du processus de socialisation qui a cours pendant l’enfance et l’adolescence. La dysphorie de genre Situation de détresse que vivent certains enfants et adolescents dont le sexe assigné à la naissance ne correspond pas à leur genre vécu ou exprimé. Adolescents atteints de dysphorie de genre: plus susceptibles de présenter des symptômes anxieux et dépressifs. • Les membres de minorités sexuelles vivent un stress en raison de la stigmatisation associée à leur statut de minorité. Genre est différent de sexe biologique. Quand cela se produit ça conduit à la dysphorie de genre et engendre de la détresse, souffrance. C’est une sorte d’incongruence Une personne peut être à la fois très masculine et très féminine ce sont des androgynes. Orientation sexuelle = identité sexuelle et fonction de son attirance sexuelle etc. Voir cela sur un continuum L’orientation sexuelle Prédisposition à avoir une attirance affective ou sexuelle envers des personnes de l’autre sexe, du même sexe ou des deux sexes, à divers degrés. Les minorités d’orientation sexuelle Groupes de personnes constitués des lesbiennes, des gais et des personnes bisexuelles, transsexuelles ou transgenres (ou autres, selon les termes forgés pour désigner une identité ou une orientation sexuelle non exclusivement hétérosexuelle). Notion de continuum comme mentionné tout a l’heure. Les trois dimensions de l’orientation sexuelle 1. Attirance: désir d’avoir des relations sexuelles ou amoureuses. 2. Comportements: activités consenties qui impliquent des contacts génitaux, l’excitation ou la stimulation sexuelles. 3. Identification: l’étiquette que les individus choisissent pour eux-mêmes et à laquelle sont rattachées des perspectives et des significations sociales et historiques. • Il peut y avoir décalage entre les différentes dimensions. • L’orientation sexuelle est fluide, elle peut se modifier au fil du temps. 85% des ado s’identifient hétérosexuelles. La première expérience sexuelle est souvent hétérosexuelle Des trajectoires diversifiées/ minorités sexuelles Huit marqueurs du développement de l’orientation sexuelle: 1. Se sentir différent. 2. Ressentir de l’attirance pour une personne du même sexe. A n’importe quel âge 3. Remettre en question l’orientation hétérosexuelle. Période de confusion, de questionnement 4. Avoir eu un premier contact sexuel avec une personne du même sexe. 5. S’identifier à la minorité sexuelle. 6. Dévoiler son orientation sexuelle. Se fait généralement d’abord avec les amis 7. Entretenir une relation amoureuse avec une personne du même sexe. 8. Accepter sa sexualité et l’intégrer aux autres dimensions de soi. Le travail d’identité permet de développer une image de soi. Le concept de soi devient plus nuancé au fur et à mesure que l’ado grandit. Les risques auxquels sont confrontés les jeunes de la diversité sexuelle La violence au sein de divers milieux •L’intimidation homophobe concerne plus de 60% des jeunes Québécois issus des minorités sexuelles. • Les formes d’intimidation homophobe: exclusion, rejet, humiliation, atteintes à la réputation. L’autodépréciation et des difficultés menant à des expériences négatives (abus de drogues, comportements sexuels à risque) Des exemples de stratégies de prévention ou d’intervention • Offrir la possibilité d’explorer ses attentes envers les genres et leurs rôles, l’expression de son identité de genre et son image corporelle. • Sensibiliser l’ensemble de la société à la réalité et aux droits des personnes trans. Concept de soi Comment le mesurer ? Selon le contenu et selon la manière qu elle est dit. Estime de soi Définition estime de soi • Ensemble de représentations, évaluation de sa propre valeur • Rapport entre les réussites et les aspirations • Jugement établit de la comparaison entre ce que la personne voudrait être et ce qu’elle est Sous-dimensions de l’estime de soi • Le soi émotionnel • Le soi social • Le soi scolaire • Le soi physique • Le soi futur/projectif Stabilité et changements d’estime • Plus faible estime de soi associée aux changements pubertaires chez les filles • Filles plus insatisfaite de leur image corporelle • Appréciation de soi qui varie avec l’âge • Adolescents de 17 ans ont un score plus élevé d’estime de soi social et futur que celui des adolescent de 14 ans Facteurs associés au soi Intériorisation du jugement des autres Opinion d’une personne déterminante Style éducatif parental Perception des réussites et des échecs Écart entre modèles et idéaux Auto-évaluation juste (mentalisation) Internalité «locus of control» Croyance personnelle • Prophétie autoréalisatrice de Bandura Soutien social perçu La représentation de soi • Expression des caractéristiques personnelles • Caractéristiques peuvent être montrées, cachées, rejetées, défendues, exposées en partie, etc. • «identité extérieure» identité donnée à autrui Internet et les réseaux sociaux Un contexte d’exploration identitaire Favorisent la construction d’une identité grâce à la création d’un profil personnalisé et par l’expérimentation de différents rôles sociaux. Permettent de participer à la construction identitaire des autres grâce aux commentaires et aux réactions. Un contexte additionnel Permettent de joindre des communautés qui ne seraient pas nécessairement disponibles dans l’entourage. Facilitent le développement de l’identité des adolescents plus timides.

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