ADEPSY TD PSP2 2021 – 45 PDF
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2021
ADEPSY
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These ADEPSY notes from 2021 cover sensory systems, including different types of sensitivity, and the processing of sensory information. The document details explanations of exteroception, proprioception, and nociception, along with the role of receptors in transduction.
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PSP2 Partie 2 : Systèmes sensoriels I) Introduction : sensibilité et différents types de sensibilité 1) La sensibilité Sensibilité : Capacité d’un individu d’obtenir des informations sur les paramètres physico-chimiques du milieu externe et interne ➔ détecte et ex...
PSP2 Partie 2 : Systèmes sensoriels I) Introduction : sensibilité et différents types de sensibilité 1) La sensibilité Sensibilité : Capacité d’un individu d’obtenir des informations sur les paramètres physico-chimiques du milieu externe et interne ➔ détecte et extrait des infos à partir de stimulation d’origine physique (lumière) mécanique (variation de la pression comme le son) ou encore chimique (les molécules source d’information) Cellule spécialisée et indispensable pour interagir avec l’environnement =>> les récepteurs sensoriels 2) Les différents types de sensibilité : Selon la fonction assurée : L’extéroception : 5 sens ➔ perception du monde extérieur o Vision : par la forme et la couleur o Audition : représente le monde par les images sonores o Olfaction : prendre connaissance sur des événements par les odeurs émises o Toucher o Gustation Proprioception : état statique et dynamique du corps ➔ perception qu’on a de notre corps dans l’espace (système sensoriel spécialisé) Viscéroception : état physiologique et état des viscères ➔ maintenir l’homéostasies du corps Nociception : stimuli nocifs / origine de la sensation de douleur II) Traitement de l’information sensorielle : Système sensoriel : Système neuronal dont l’activité se modifie en fonction des valeurs des paramètres d’une stimulation (événement physique ayant lieu à l’extérieur du système nerveux central). Un système sensoriel est caractérisé par sa sensibilité à une forme d’énergie préférentielle. Cerveau est composé de plusieurs circuits nerveux fonctionnels o Circuit nerveux mnésique = contient des neurones qui s’activent quand on encode, stocke de l’info (hippocampe, thalamus.) o Circuit limbique = ressent des émotions, neurones qui déclenchent les ressenties ainsi que les comportements adéquats qui vont avec o Circuit moteur = pour lancer une commande motrice et interagir avec l’extérieur, sinon ils sont toujours en silencieux o Circuits sensoriels = zone du cortex, le thalamus. Neurones silencieux qui s’activent que lorsqu’il y a une stimulation ➔ provoque une réaction de ces neurones (évolue avec l’intensité et la durée) Un système sensoriel est caractérisé par sa sensibilité à une forme d’énergie préférentielle ➔Chaque circuit sensoriel est spécialisé dans une stimulation sensorielle Remonte l’info du périphérique ➔ cerveau → Y a bcp d’étapes communes peu importe la stimulation avant d’effectuer un traitement spécifique Active 4 stimulations cellulaires : Récepteurs sensoriels Systèmes nerveux périphérique Cellules dans le thalamus Cellules dans le cortex cérébral 1) Les récepteurs sensoriels a) Fonction de transduction → Les récepteurs sensoriels = cellules spécialisées qui permettent d’encoder l’information initiale => traduire une stimulation physique en impulsion nerveuse (porte d’entrée de l’info) = signal nerveux est initié → Fonction des récepteurs : effectuer la transduction Transduction : Traduction des stimulations physiques ou chimiques en activité physiologique (potentiel d’activité nerveuse) ➔ converse l’énergie Exemple : les récepteurs reçoivent des sons et les transforment en signal nerveux Réponse des récepteurs au terme de la transduction ➔ potentiel de récepteur (signal électrique) Potentiel de récepteur : Modification locale et graduable en amplitude du potentiel membranaire de la cellule réceptrice en réponse aux stimulations de l’environnement. Pourquoi on ne peut pas appeler ça un potentiel d’action PPSI ou PPSE ? ➔ Il n’y a pas eu encore de synapse 2 types de transduction : directe ou indirecte Directe : la stimulation en elle-même ouvre les canaux et assurer la réponse => stimulation permet de provoquer une ouverture des canaux ioniques, potentiel membranaire se modifie = réponse immédiate Indirecte : entre la stimulation et l’ouverture des canaux ioniques, il y a des séries de traitements intermédiaires au sein du récepteur qui passent par l’activation d’une protéine G (ne sont pas des récepteurs métabotropes) = petite latence dans la réponse d’une dizaine de milli seconde o Perte de temps et d’énergie mais elle a un intérêt = amplifie le signal, augmente la sensibilité des systèmes, seul ce transduction le peu o Exemple : voir la nuit b) Les différentes classes de récepteurs sensoriels 4 classes de récepteurs sensoriels selon la nature du stimulus : Mécanorécepteurs : Phénomènes mécaniques (variation de pression, étirement, déplacement, vibration) o Très largement distribué PARTOUT o Origine de l’audition o Le touché o Certaines formes de douleurs o Proprioception… Photorécepteurs : Radiations électromagnétiques de la lumière o Ils sont tous regroupés dans l’œil, sert à la vision Thermorécepteurs : Température o Activé lors de variation thermique (chaleur/ froid) Chimiorécepteurs : Modifications de concentration d’espèces chimiques (molécules, ions). o Base de l’olfaction o Gustation o Odeur c) Codage du stimulus par les récepteurs Ces récepteurs encodent les paramètres de la stimulation : Intensité de la stimulation ➔ amplitude de la réponse La durée ➔ début et fin de la réponse du récepteur Une fois l’information encodée par les récepteurs, celle-ci est transmise aux nerfs périphériques ou crâniens. Transmet l’info à une second population =➔ cellules ganglionnaires formant le système nerveux périphérique 2) Cellules ganglionnaires (ou en « T ») Pour fonction : Transmettre l’information de la périphérie vers le système nerveux central : la moelle épinière ou le cerveau Cette zone de traitement est le site d’initiation des potentiels d’action Codage de l’intensité en fréquence des potentiels d’action La fibre nerveuse permet de faire remonter l’information dans le système nerveux central sur des longues distances. a) Notion de nerfs périphériques et crânien L’information est soit relative à la tête ➔ achemine l’information par les nerfs crâniens → 12 pairs de nerfs crâniens qui réalisent cette communication ➔ pilote la motricité de la tête et les fonctions sensorielles Nerfs mixtes Nerfs sensoriels Nerfs moteurs → Tout organe qui est situé au niveau de la tête active les nerfs crâniens → Assure la communication entre le corps et la moelle épinière : 31 paires de nerfs spinaux Chaque nerf quitte la moelle épinière suites à tes troues entre les vertèbres. Chaque nerf est mixte et véhicule des informations à la fois sensorielles et motrices. Ces nerfs sont rattachés à la moelle épinière par l’intermédiaire de deux racines : Racine ventrale (rouge) : partent de la moelle épinière vers les muscles (composante motrice) Racine dorsale (bleu) : conduisent les informations vers la moelle épinière (périphérie ➔ moelle épinière) = composante sensorielle b) Notion de site générateur Site générateur = cellule en T ➔ zone où l’on génère les premiers potentiels d’action Codage de l’intensité en fréquence de potentiel d’action Générés par des récepteurs au niveau tête, langue, nez ➔ nerfs crâniens (12) pour amener l’information au cerveau. Le reste du soma = nerfs périphériques =>> nerfs spinaux / rachidiens Nerfs mixtes sont reliés à la moelle épinière par deux racines : Ventrale : racine motrice avec motoneurones Dorsale : sensorielle Racine dorsale composée de neurones appelés neurones en T, elles sont bipolaires avec un unique prolongement Cellule en T : renflement le long de la moelle épinière ➔ ganglions rachidiens : soma des cellules en T 2 prolongements : Dendrite apicale = partie entre le récepteur sensoriel et le corps cellulaire Axone : soma jusqu’à la moelle Site générateur : cellules spinales ou nerfs crâniens c) Les champs récepteurs Champ récepteur d’une cellule qui correspond à la zone de l’espace sensible qui lorsqu’elle est soumis à une stimulation, provoque une réponse au niveau de ce neurone (traiter et encoder par le neurone) En effet, en général, les cellules sensorielles et notamment les cellules en T, sont innervées par plusieurs récepteurs ➔ Encoder l’information des récepteurs spécifiques Tous les neurones (de la périphérie jusqu’au cortex) sont caractérisés et possèdent un champ récepteur. Zone de l’espace sensible lorsqu’elle est soumise à une stimulation provoque une réponse de cette cellule. Un neurone intègre l’info de plusieurs récepteurs sensoriels qui convergent vers lui et constitue son champ récepteur. Plus la convergence est importante, plus son champ récepteur est large et plus le neurone intègre d’informations. Mais l’acuité du signal diminue Le champ récepteur d’un neurone sensoriel constitue une zone périphérique où se trouve des récepteurs qui transmettent les informations sensorielles aux neurones. Le champ récepteur d’un neurone sensoriel est la zone périphérique (rétine, peau) qui lorsqu’elle est soumise à un stimulus, va produire une variation de l’activité électrique de ce neurone. 3) Le thalamus a) Anatomie du thalamus Présent dans le diencéphale comme l’hypothalamus. Grosse structure qui relaye l’ensemble des informations vers le cortex. C’est une structure bilatérale (dans chaque hémisphère). Structure composée de plusieurs noyaux thalamiques. Connaitre ce qu’il y a en rouge par coeur 3 groupes de noyaux thalamiques : Noyaux spécifiques : recevoir, traiter des informations d’une modalité spécifique et de les transférer ensuite vers une zone restreinte du cortex Relais sensoriel Noyaux non spécifiques : ils intègrent des informations multimodales qu’ils dirigent ensuite de façon diffuse vers de nombreuses zone du cortex Joue un rôle important dans la vigilance Noyau réticulaire/ réticulé thalamique (NRT) : coque externe qui entoure ventralement le thalamus b) Le thalamus, relais sensoriel du cortex : Toutes les informations sensorielles sont relayées par le thalamus avant d’atteindre le cortex ➔ point d’entrée. Chaque information sensorielle va être traité dans des zones distinctes, des noyaux différents du thalamus. Des informations somesthésiques : relatives au toucher, à la proprioception, à la douleur et à la nociception ➔ De l’ensemble du corps sauf la tête Se projette vers le noyau ventral postérieur latéral (dans le thalamus) Transfert vers le néocortex Les informations somesthésiques sont relayées dans le noyau ventral postérieur médian =>> informations relatives à la tête Informations visuelles qui proviennent de la rétine relayant aussi par le thalamus, par le noyau : le corps géniculé/ grenouillé latéral (le CGL) projette vers le cortex visuel =>> ne sont traités que les informations visuelles Les informations auditives encodées par la cochlée sont relayées par le noyau : corps géniculé médian (CGM) Le noyau réticulaire ne projette pas vers le cortex. Le noyau projette vers d’autres noyaux du thalamus=>> régule les activités des noyaux thalamiques Le réseau thalamo-cortical Thalamus : rôle de filtrage et de modulation de l’information sensorielle ➔ Le cortex projette aussi vers le thalamus = connexions réciproque : boucle thalamo-corticale Le cortex influence la transmission sensorielle : Contrôle descendant sur ce qui va être perçu Intégration des informations sensorielles c) Rôle de filtrage et de modulation de l’information sensorielle Le thalamus a pour but d’empêcher ou faciliter le transfert des infos sensorielles vers le cortex. Joue un rôle de filtre Si l’info est perçue = représentation consciente Filtré par le thalamus : arrêt par le thalamus = on n’en n’aura pas conscience Les neurones du thalamus peuvent faire deux types de décharges différentes : Tonique : info est transmise au cortex et elle est perçue, donne lieu à une perception du signal o Tonique : Quand les neurones sont dépolarisés, ils émettent des potentiels d’action réguliers et soutenus à une fréquence assez élevée et proportionnelle à l’intensité du signal. Phasique / oscillatoire : info filtrée et jamais perçue o Phasique : lorsqu’ils sont hyperpolarisés, décharge selon un mode phasique ➔ émettent des groupes de potentiel d’action assez espacé selon un certain rythme. Ne transfère pas les infos sensorielles seulement le rythme est transmis au cortex. → le passage d’un mode à l’autre permet le contrôle de la vigilance et de l’attention. Le noyau réticulaire permet au neurone de passer d’un mode phasique à un mode tonique. 4) Le traitement cortical a) Ségrégation des voies thalamo-corticales Au niveau cortical, les infos sensorielles restent traitées de façon ségréguée (séparée), projettent vers une zone propre et spécifique du cortex Chaque noyau thalamique innervé par des informations sensorielles distinctes projettent vers des zones corticales qui lui sont spécifiques. Ainsi au cours des premiers traitements, les informations sensorielles sont maintenues ségréguées dans le cortex. Informations visuelles relayées par le CGL, transfère ensuite des informations vers la partie postérieure du cortex occipital, qui constitue donc le cortex visuel primaire. Le Corps Géniculé Médian se projette spécifiquement vers le cortex temporal supérieur. Les informations somesthésiques qui sont traitées par le noyau ventral Postérieur sont transmises vers le cortex pariétal antérieur =>> cortex somatosensoriel primaire. Quand l’info rejoint le cortex, les infos sensorielles primaire sont traitées par différentes zones du cortex. Cortex associatif ➔ informations multimodales (toucher, audition, olfactive) se représenter le monde dans toutes ses modalités Cortex associatif : intégrer l’information provenant de différentes modalités. Elle donne un sens à ce que nous percevons sur le plan sensoriel. b) Organisation fonctionnelle colonnaire du cortex Le néocortex est organisé dans la profondeur → 6 couches perforées dans leur épaisseur par des colonnes corticales (unité de base du cortex) Colonne corticale : un cylindre de cortex (2-3 mm d'épaisseur) d'environ 300 µm de diamètre qui se consacre au traitement d’une information spécifique et correspond à un groupe de neurones dont les champs de réception sont identiques. Groupe de neurones qui travaillent pour une même zone sensible, une même localisation et même type de récepteur. Dans les années 70, on a découvert les colonnes chez le rongeur et on a étudié la façon dont différents territoires corticaux répondaient Sur l’ensemble du soma, les vibrisses, sont très sensibles chez les rongeurs ➔ rôle important pour se représenter l’espace de l’environnement. Il y a un regroupement sous forme de petit cylindre (groupe de neurones cylindriques) répondant à une vibrisse. Chaque colonne = une vibrisse Chaque morceau du corps est traité par une colonne différente. Colonne d’orientation ➔ un groupe de neurones qui répond uniquement à une zone de l’espace visuelle donnée pour une orientation précise de la cible. c) Organisation topographique du cortex Pour tout le cortex sensoriel, tout espace sensible est représenté point par point dans le cortex et de façon ordonnée, de tel sorte que le cortex sensoriel possède une carte de l’environnement (carte auditive, somatique, visuelle) Pour plusieurs modalités, l’information sensorielle est représentée de façon topographique dans le cortex : Par exemple, pour la vision, chaque point de l’environnement est encodé en un point du cortex et deux zones proches dans cet environnement sont traitées dans des régions voisines du cortex, préservant ainsi les relations de proximité initiales et constituant une carte assez fidèle de l’espace visuel. d) La plasticité corticale Toutes les cartes sont plastiques dans leur représentation. Avant on pensait que les cartes était figées. On pensait que la plasticité corticale était limitée à quelques zones du cerveau (mémoire) Fin des années 80, on relève cette plasticité au niveau des cortex somato primaires ➔ réponse selon les modifications corporelles. Etudie la réaction des neurones à des réactions somatiques chez les primates (activité unitaire des neurones). Réaction des neurones des doigts de l’animal ➔ avec sa représentation dans le cortex Quand l’animal subit une imputation du doigt ➔ au niveau du traitement cortical, pendant un certain temps (deux semaines) dans la zone amputée = neurone silencieux. Peu à peu on récupère des activités qui codent pour les zones du corps adjacents au corps amputé. Neurone répond aux zones voisines de la région amputée ➔autres doigts Suractivé d’une partie du corps, apprentissage reflété dans S5, quand l’animal apprend à s’écouter sur zone sensorielle, représentation des doigts se modifient, zone suractivée, plus développé en sensibilité et plus la zone dans S1 s’élargit. → Le cortex reflète nos expériences de vies, donc c’est dynamique Chez les gens qui ont perdu une modalité à la naissance, un remaniement fonctionnel dans le cortex primaire ➔ permet de réinvestir les neurones pour les autres modalités sensorielles. Ce qui explique de superbe performances chez les personnes qui ont perdu un sens (exemple les aveugles : le cortex visuel est re impliqué dans les tâche tactiles ou auditives) Membre fantôme : sait qu’il est amputé, mais dans son vécu interne il a l’impression que ce membre est toujours là. Avec le temps le membre fini par disparaitre de l’esprit, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. En général quand le membre fantôme persiste, c’est parce que c’est douloureux, membre figé dans l’espace. F) Traitement cortical : notre perception comme interprétation du monde Le cerveau n’est pas passif, il extrait des infos et reconstruit puis interprète les images mentales. Il façonne une image avec les facteurs intrinsèques, il interprète qu‘une partie des signaux du monde environnent. On ne détecte pas tout, et on les interprète. Chaque espèce enregistre seulement ce qui est utile. Les couleurs qui façonnent notre image n’existe pas, c’est l’interprétation que notre cerveau se fait. La perception est une interprétation par le cerveau des informations accessibles pour une espèce donnée III) Introduction : intégration sensorielle et conscience du soi corporel (Blanke Olaf) L’intégration des différentes informations sensorielles (visuelles, tactiles, proprioceptives) est fondamentale à l’élaboration d’une représentation de notre soi corporel. La construction de l’unité du corps propre (représentation mentale du corps / schéma corporel) et de ses relations avec l’espace nécessitent l’intégration des différentes informations sensorielles (visuelles, tactiles et proprioceptives) dans le cortex périétal-temporal. L’intégration multi sensorielle est importante pour la représentation du schéma corporel et pour l’intégration des informations dans l’espace. Des expériences de stimulation tactile provoquent chez les sujets ➔illusion d’appartenance à soi d’un corps étranger ou une délocalisation de leur soi corporel vers un objet extérieur. Des expériences de « sorties de corps » chez les sujets sains ont montré que la désintégration multisensorielle, par double stimulation synchrone ➔ illusion d’appartenance à soi d’un corps étranger ➔ déplacement de notre soi vers un espace extracorporel. La perception corporelle dépend des corrélations multisensorielles et des connaissances sur son propre corps. Illusion de la main en caoutchouc (Botvinkick & Cohen, 1998) : le sujet voit qu’on le touche au niveau de la fausse main, mais il sent le toucher sur sa vraie main. Impression que la fausse main est sa vraie main ➔ décorporation Illusion de la délocalisation du soi corporel (Blanke Olaf) : Le sujet est placé dans une pièce et devant lui il y a une représentation virtuelle de son corps. Lorsqu’on touche son corps virtuel il a l’impression qu’on touche son vrai corps ➔ identification du sujet avec le corps virtuel L’étude de l’activité cérébrale, par IRMf, au cours de l’illusion de délocalisation du soi, montre que le réseau neuronal activé de façon bilatérale est la jonction pariéto-temporale ➔ impliquée dans la représentation intégrée du soi. En cas de lésion ➔ on peut observer des expériences de sorties de corps. Chez les patients épileptiques, des stimulations de ce territoire ont été réalisées provoquant des expériences de type Out-Of-Body-Experience. IV) La vision a) Anatomie de la rétine Fovéa = centre de la rétine, région de l’œil où l’acuité visuelle est la meilleure Rétine : 3 grandes couches cellulaires qui se passent de l’info du début à la sortie Premières couches : les photorécepteurs sont les seules cellules de la rétine sensibles à la lumière ➔ lumière traverse l’ensemble du réseau pour arriver aux photorécepteurs (125 millions dans chacun des yeux) Deux grandes catégories : encode la lumière, convertisse la lumière en message nerveux ➔ couche d’entrée du réseau - Bâtonnet = les plus nombreux des photorécepteurs (120 millions). Il se distribue : n’y en a pas dans la fovéa, se distribue plutôt en périphérie de la rétine, forte concentration. Récepteur très sensible à la lumière, nécessite peu d’énergie pour s’activer. De tel sorte que les bâtonnets assurent la vision dans des condition de faible luminosité (vision crépusculaire) - Les cônes = y en a partout dans la rétine, mais densité maximale dans la fovéa (zone d’analyse visuelle). Moins sensible à la lumière et demande plus d’énergie, actif et participe à la vision de forte luminosité (diurne). o 3 populations de cône, les couleurs repose dessus (réagissent à des longueurs d’onde diff). ▪ Y en a Pour les courtes longueurs d’ondes(400/500 nm) = cône S ➔vision du bleu ▪ Moyenne longueur d’onde ➔ vision du vert = cône vert ou N ▪ Grande longueur d’onde ➔ rouge = cône L Deuxième couche : les cellules bipolaires ➔ Couche hétérogène (couche intermédiaire) intègre les signaux du récepteur =structure et intègre l’info Troisième couche : les cellules ganglionnaires ➔sortie de réseau. L’axone compose le nerf visuel, grâce au faisceaux nerveux permettant le passage de l’info de l’œil au système nerveux. o 1 million de cellules ganglionnaire dans chaque œil. Chaque axone traverse la rétine pour se regrouper à un lieu : le disque optique (endroit où tous les axones ganglionnaires se rejoignent pour former le faisceau du nerf optique qui quitte l’œil) Pas de photorécepteur, dans cette zone car elle n’est pas là pour analyser au niveau du disque optique (zone aveugle). Cortex complète cet espace qui en périphérie n’est pas traité Photorécepteur très complémentaire par leur distribution et leur fonction Neurones avec des structures différenciées =➔ pas la même organisation structurale, donc des fonctions qui leur sont propres. Neurone en trois parties : Une portion spécifique qui réagit à la lumière =➔ segment externe (bâtonnet) spécifique aux photorécepteurs. Délimité de la même façon que les dendrites par une membrane plasmique. Constitué sur toute sa longueur d’une superposition de petite unités fonctionnelles =➔ un disque, empilement de disque qui parcoure toute la longueur du segment ext, dans chacun de ces disques la transduction/ réaction à la lumière se fait. Terminaison permet de faire passer le message par libération de neurotransmetteur ➔ connexion neuronale pure. Neurotransmetteurs pour les batônnets et les cônes = glutamate b) La phototransduction : → Comment les cônes et batônnet réagissent à la lumière au repos Le courant d’obscurité : Les photorécepteurs (cônes et batônnet) activité en absence totale de lumière ➔ Un courant permanent qu’on appelle le courant d’obscurité, courant composé lui- même de deux flux ioniques. Un premier courant généré par le segment interne, canaux ioniques qui portent ce courant. Perméable au K+ (potassium). Il traverse la membrane de l’intérieur vers l’extérieur du neurone ➔ flux sortant de potassium. Embarque une charge positive, fuite de charges positives ➔dépression en charge positive la cellule devient hyperpolarisante, plus négatif Deuxième flux porté par le sodium, se déplace quand les canaux sont ouverts de l’extérieur vers l’intérieur ➔flux entrant de sodium, effet dépolarisant Troisième type de canaux sodique qui s’ouvre en réaction, d’une petite molécule à l’intérieur (intra cellulaire). Molécule à laquelle ils sont sensibles = GMPc. Diffuse à l’intérieur des photorécepteurs. GMP produit en continue dans les photorécepteurs, spécialisé elle le produit en continue. C’est dans l’obscurité que les concentrations sont les plus élevées. Donc elle se fixe et ouvre les canaux, influence dépolarisante. Au repos = -60 mV quand on arrive à -50 mV ➔ potentiel émis, cône et batônnet excités au repos, dû à l’entrée de sodium qui dépolarise, transmet du glutamate de façon continue au repos. (Obscurité) Pour réguler le glutamate : la phototransduction ➔ activation du récepteur par la lumière Phototransduction : conversion des photons en activité nerveuse par les cônes et batônnet selon un schéma commun. Si on est capable de voir c’est grâce au cônes et bâtonnet qui réagissent aux photons. Activation du récepteur par la lumière ➔ générer le premier signal nerveux de la chaine du traitement. On zoom sur un disque➔ Photorécepteurs sensibles aux photos pigments (réagissent à la lumière), les photos pigments sont localisés dans la membrane des disques. Sensible à la lumière car composée de deux éléments : Protéine avec succession d’acide aminé qui se replie sur soi-même = opsine = bloc de protéine Toute petite molécule = le rétinal insérer dans la protéine (absorbe proton) récupère énergie des particules ce qui modifie la structure des molécules ➔ impacte secondairement tout l’agencement spatiale de l’opsine et la met dans une configuration active. Photo pigment = rhodopsine (batônnet) Potentiel de récepteur prend la forme d’une hyperpolarisation ➔plus la lumière est forte plus elle s’hyperpolarise et après un certain niveau elle sature (-70 mv). Avec la vision transduction indirecte, les photons n’ouvrent pas directement les canaux ioniques. La protéine G amplifie le signal de la lumière. c) Les champs récepteurs des cellules ganglionnaires et les voies visuelles Notion de champ récepteur : Champ récepteur de la vision : région de la rétine à une réponse lumineuse ou l’activité de la cellule se modifie. Cette convergence varie selon les endroits où on se trouve dans la rétine. A savoir pour la rétine centrale (fovéa) peu de convergence, ganglionnaire intègre l’info de peu de photorécepteurs. (Maxi 10 photorécepteurs pour 1 cellules ganglionnaire). Ne réagissent qu’à une toute petite partie de la rétine ➔ petit morceau de l’espace visuel Plus on s’écarte de la fovéa et plus le taux de convergence augmente ➔ périphérie du champ des centaines voire millier converge vers une cellule ganglionnaire (grand champ récepteur) ➔très sensible au mouvement quand une stimulation traverse le champ récepteur. V) La somesthésie a) Modalités Plusieurs catégories d’informations, l’info va être transmise selon un schéma commun, info thermique, tactile, cutanée... remonte jusqu’au cortex en suivant un cheminement commun. L’information est transmise de la périphérie grâce aux neurones en T qui constituent les nerfs spinaux jusqu’à la Moelle épinière, plus précisément corne dorsale de celle-ci. Les nerfs spinaux contactent les récepteurs au niveau de la peau. Les nerfs spinaux sont soit couplés à des récepteurs qui constituent des cellules réceptrices, transmettant ensuite les signaux aux synapses des nerfs spinaux soit ce sont directement les neurones en T au niveau de la terminaison qui ont des récepteurs insérés ➔ terminaison libre Ensuite l’info remonte le tronc cérébral, transite par le thalamus et atteint le cortex au niveau des nerfs primaires de la somesthésie. Les infos qui proviennent de la périphérie se projette sur la Moelle Epinière de manière topique point par point et de manière ordonnée. Chaque segment de la Moelle Epinière traite une région de notre corps et ceci de manière ordonnée, car les nerfs spinaux se projette selon un principe de proximité. Du segment de la moelle qui est le plus proche. Somatotopique : topographie du corps Nerf 5 achemine l’ensemble des infos somesthésiques de la tête ➔nerf du trijumeau complète les nerfs spinaux au niveau de la tête. Se projette au niveau du tronc cérébrale > thalamus > cortex (neurone aussi en T). Deux grandes voies de la somesthésie : ne relaye pas les mêmes infos Voie des colonnes dorsales / lemniscale : achemine deux types d’infos somesthésiques : le toucher et à la proprioception. On peut perdre sélectivement la somesthésie. Trois populations neuronales font remonter l’info en série par synapse qui s’établissent au sein de deux structures relais Les trois pops : - Les neurones en T des nerfs spinaux se projette sur la Moelle Epinière, pas encore de relais, c’est la même fibre qui conduit infos de la périphérie au cerveau Fibre qui émette des collatérales axonales branche qui remontent directement et ipsilatéralement jusqu’au bulbe. Axones très long. Fibre spinale transmet info à une deuxième pop neuronale - Noyau des Neurones des colonnes dorsales : l’info décusse➔ Plonge ventralement pour se diriger dans la ligne médiane pour la traverser (change de côté) cerveau controlatérale. Se projette vers le thalamus puis le noyau ventral postérieur (VP) (noyau relais de la somesthésie). Deux blocs dans la Ventral Postérieur, l’ensemble du corps se projette vers la partie latérale du Ventral Postérieur. Les infos de la tête sont transmises dans la partie médiane du Ventral Postérieur acheminée par le nerf ➔puis infos transférées vers le cortex - Cortex somesthésique primaire (S1) : info est traitée et perçue. En 20/30 milliseconde ça arrive au cortex Voie spino-thalamique / antéro-latérale : Ne conduit pas les mêmes infos : relaye infos de la température et nociception. L’info remonte par trois pops neuronales en série, qui se passe l’info par deux structures relais. Les fibres et les trajets ne sont pas totalement pareil. Décussation plus précoce, remonte des le départ de façon controlatéral. Autre différence, la seconde pop neuronale est plus précoce aussi. Remonte par les nerfs spinaux de la Moelle Epinière > corne dorsale > établissent contact avec une deuxième pop neuronale : neurone spinaux thalamique. Le soma est dans la moelle épinière et les neurones se projettent vers le thalamus. Les neurones spinaux thalamiques après décussation au niveau de la Moelle Epinière, l’information remonte controlatérale pour se projeter vers le thalamus (deuxième relais). Puis du thalamus vers S1 par une troisième pop. Les faisceaux qui remontent les infos douloureuses se projette dans une autre zone du thalamus les noyaux intra laminaire. Ces noyaux ensuite projettent de manière plus diffuse dans le cortex, notamment les cortex singulaire, insulaire, l’amygdale, hippocampe. Permet les traitements parallèles de la douleur. Voir l’organisation de S1 : Représentation corticale : Ce cortex se trouve en vert clair, séparé par le sillon central / scissure de Rolando très profonde qui permet de partager le lobe pariétal et frontal. S1 est situé en arrière du sillon central, où est situé le lobe pariétal, en venant occuper la partie la plus en avant. De l’autre côté du sillon centrale cortex moteur central primaire. S1 est un cortex composé de Trois aire de Brodmann, fonctionnant de façon distinctes bien qu’elles se transmettent les informations : Aire 1 Aire 2 Aire 3 Dans le cerveau on se représente les infos sous forme de carte. Carte organisée dans S1 faut regarder le cortex en frontal. Chaque hémisphère traite un hémicorps. Les neurones répondent de manière ordonnée et sélectivement à une stimulation neuronale dans certaines portions de S1. Se fait dans l’axe médio latéral de S1. Représentation du corps dans S1 : l’homonculus ➔pas une représentation fidèle du corps physique. Cette représentation du corps est disproportionnée, certaines parties du corps sont sur représentées dans le cortex par rapport à leur taille réelle. Hypertrophie de certaines zones. Pourquoi ? Ces parties sont surreprésentées car les zones possèdent une grande densité en récepteur, permettant une grande sensibilité, nécessitant un grand tissu cortical pour les traiter. Les parties les plus sensibles ont une mobilité plus fine. Chaque espèce à son homoncule selon leur densité et leur récepteur. Cette carte est fragmentée en colonnes corticales qui traitent certaines zones du corps.