Epidémies en Algérie au 19ème et 20ème siècle PDF

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This document provides a historical overview of epidemics in Algeria during the 19th and 20th centuries. It discusses the theories and measures taken to combat these diseases. This document focuses on the impact of epidemics in Algeria, including the plague and cholera.

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Les épidémies ayant sévi en Algérie au 19ème et 20ème siècle. Faculté de médecine d’Alger 1 Introduction L’Algérie fut atteinte et parfois très sévèrement, au cours des siècles, pa...

Les épidémies ayant sévi en Algérie au 19ème et 20ème siècle. Faculté de médecine d’Alger 1 Introduction L’Algérie fut atteinte et parfois très sévèrement, au cours des siècles, par les grandes épidémies qui désolèrent le bassin méditerranéen. Durant plusieurs siècles, la contagion était vue comme provenant d’un air vicié contenant des miasmes. (Émanation censée causer maladies et épidémies./ odeur malsaine et désagréable) Jusqu’au début du XIXème siècle, cette théorie miasmatique était toujours en vigueur, expliquant les interprétations erronées des premiers médecins français qui foulèrent le sol de l’Algérie en 1830. Après 1850, et la disparition de la théorie des humeurs, apparaissent les mesures de prévention contre les épidémies, les vaccins, l’asepsie et à la fin de la seconde guerre mondiale, les antibiotiques. La lutte contre les épidémies de peste, de choléra, de paludisme et de tuberculose au cours des XIXème et XXème siècle, sonne le glas de la médecine hippocratique. 2 Médecine hippocratique et théorie des humeurs: Hippocrate (460 - 370 av. J.-C.), considéré comme le Père de la Médecine. Il en a fait une discipline à part entière, dégagée des croyances magiques: Il réalisa la synthèse des connaissances médicales de son temps et posa les fondements de la thérapeutique moderne. Mais pour Hippocrate, l’Homme est un résumé de l’Univers: Toute maladie est la conséquence d’un déséquilibre entre les quatre Humeurs qui parcourent le corps : Feu, Air, Eau, Terre, dotés de leurs qualités propres. Ces mêmes qualités se retrouvent dans les Humeurs corporelles : l’atrabile est sèche et chaude, le sang, chaud et humide, la lymphe, humide et froide, la bile, froide et sèche. En cas de maladie, la médecine hippocratique cherchait à rétablir leur équilibre. Il existait deux techniques d'interventions en guise de traitement : "la saignée" et "la purge" qui devaient servir à se débarrasser du mauvais sang et des mauvaises matières du corps. 3 La quarantaine Dévasté par les épidémies de peste , l’Occident médiéval va, pour se protéger, inventer le système médico-administratif des quarantaines qui persistera plus de 500 ans. Il n’existait que deux moyens de se protéger à l’époque pour les populations : la fuite et les prières. 4 La quarantaine Le principe du salut par la fuite physique, puissant facteur de propagation des épidémies en réalité, fut appliqué par tous et de tout temps. Lors des épidémies de fièvre jaune en Espagne au début du XIXe siècle, et lorsque le choléra se répandit en France à partir de 1832, des villes entières se vidèrent de leurs habitants Lorsqu’au VIème siècle la peste frappa Rome, le pape Grégoire ordonna une procession pour invoquer La Vierge qui restera, au cours des siècles, la principale destinataire des prières. Ce fut également le cas à Oran lors de l’épidémie de choléra de 1849 où une procession partit de l’église Saint Louis jusqu’au plateau de Santa Cruz en scandant « notre Dame de Santa Cruz, ayez pitié de nous, sauvez-nous ». 5 Origine de la quarantaine C’est à Venise que s’organisèrent les procédures d’isolement qui servirent ensuite de référence à toute l’Europe : la quarantaine. Il s’agit d’une période d’isolement imposée à toute personne et à toute marchandise contaminée par une pestilence, pour en éviter la contagion. Sa durée devait couvrir l’incubation la plus longue constatée pour cette maladie. Se protéger d’un mal contagieux est une démarche très ancienne de l’humanité : Moïse recommandait après tout contact avec un lépreux 40 jours de purification. 6 Dès 1423, le Sénat de Venise créait un des premiers édifices destinés à l’isolement sanitaire. L’îlot Santa Maria di Nazaret fut choisi pour établir cette structure, qui par déformation légua le nom de « lazaret » à ce type de bâtiment, destiné à l’isolement de tout individu provenant d’une zone suspecte. Pendant cet isolement, les voyageurs étaient séparés du personnel d’entretien et de surveillance, tandis que leurs marchandises faisaient l’objet d’une mise à l’écart. Au bout de 40 jours, toute suspicion levée, le débarquement était autorisé dans la cité pour les hommes et les biens. Progressivement, la quarantaine évolua vers un principe plutôt qu’un laps de temps, dont la durée était appréciée au cas par cas. Les voyageurs et les marchandises provenant du Proche-Orient et du Moyen-Orient étaient particulièrement suspectés. 7 La quarantaine La France accueille à Paris, en 1851, la première conférence sanitaire, pour tenter d’uniformiser les modalités de quarantaine contre la peste, la fièvre jaune et le choléra. En 1874, le choléra et la fièvre jaune font, comme la peste, partie des maladies quarantenaires. À la fin du XIXe siècle, les scientifiques vont prendre l’ascendant sur les politiques. Les travaux de Pasteur accréditent la notion de contagion : -Le bacille de la peste, découvert par Yersin en 1894, est pris en compte en 1897. -Le vibrion cholérique découvert par Koch en 1883 et sa transmission fécale sont validés en 1903. À la conférence de Paris de 1926, une nouvelle convention est ratifiée par 50 États: typhus et variole rejoignent les maladies quarantenaires. En 1928, la quarantaine est étendue aux voyages aériens. 8 Répercussions des maladies infectieuses sur le déroulement du hadj Avec près de 3 millions de participants en 2011, 2,26 millions en 2019, le pèlerinage à La Mecque constitue l’une des plus importantes manifestations religieuses au monde. En 1831, le choléra a fait son apparition lors du pèlerinage à la Mecque où il décime la moitié des pèlerins. L’Egypte est particulièrement touchée ; elle enregistre entre 150.000 et 190.000 victimes. Les ravages de l’épidémie de choléra de 1865 vont pousser les Etats européens à prendre des mesures urgentes pour protéger le continent. Cette épidémie est l’événement déclencheur de l’intervention des puissances européennes dans la régulation du pèlerinage à La Mecque. Le constat, dressé par les conférences sanitaires internationales, selon lequel le choléra peut élire domicile à La Mecque va réveiller chez les Européens des peurs médiévales sur les dangers de l’Islam et la barbarie supposée de ses rites. 9 Répercussions des maladies infectieuses sur le déroulement du hadj Afin d’éviter qu’une catastrophe d’une même ampleur ne se reproduise lors du pèlerinage de 1866, le gouvernement français provoque la réunion d’une nouvelle Conférence sanitaire internationale à Constantinople. Pour la 1ère fois, un lien direct est établi entre le pèlerinage à La Mecque et la diffusion du choléra. Dès mesures d’isolement drastiques sont prises dans les Lieux Saints. De toutes les épidémies, celle de 1893 est la plus meurtrière. Le bilan des victimes est évalué à près de 33.000 décès. Il est particulièrement tragique pour les pèlerins algériens et tunisiens dont le taux de mortalité atteint 38%. 10 La protection de l’Europe contre le risque cholérique constitue un des enjeux sanitaires majeurs de la 2ème moitié du XIXème siècle. La lutte contre le choléra figure ainsi à l’ordre du jour de la plupart des Conférences sanitaires internationales jusqu’à la Grande Guerre. Un des buts de ces conférences est d’interdire définitivement le pèlerinage à La Mecque. 11 Répercussions des maladies infectieuses sur le déroulement du hadj Des structures de quarantaine sont mises en place au niveau de la mer Rouge , mais les autorités coloniales d’Algérie sont très critiques à l’égard de cette organisation quarantenaire. Traditionnellement, à leur retour de pèlerinage les pèlerins algériens étaient internés au fort de Sidi-Ferruch pour une période d’observation de 3 à 5 cinq jours, un nouveau lazaret est inauguré à l’extrémité du cap Matifou en 1884 afin de pallier les déficiences du lazaret d’El-Tor, sur la mer Rouge. Ce lazaret de Matifou restera en service jusqu’en 1914, tandis qu’une circulaire de 1873 vient imposer une obligation de visa et la justification des ressources nécessaires, la menace sanitaire intervient fort à propos l’année suivante. La survenue d’une épidémie de peste en Libye, en 1874, sera l’occasion pour le GG d’Algérie d’interdire le départ à la Mecque cette année là. 12 Répercussions des maladies infectieuses sur le déroulement du hadj Il s’agit de la première d’une longue série d’interdictions qui va faire du hajj algérien le modèle d’un «pèlerinage à autorisation ». Pendant la décennie 1880, sous la pression des colons, les GG interdisent, à l’exception de l’année 1886, tous les départs en pèlerinage des Musulmans d’Algérie. Tableau des autorisations de départ en pèlerinage entre 1881 et 1890 Ces interdictions sont d’abord motivées par des raisons politiques, liées pour ce qui est des pèlerins algériens, à la révolte du Sud Oranais. La décennie 1880 reste ainsi la période la plus prohibitive de l’histoire du pèlerinage algérien. 13 Les épidémies de peste en Algérie Les épidémies de peste étaient connues depuis l’antiquité. Dans le monde arabe et en particulier au Maghreb, l’histoire est parcourue de fréquentes épidémies. Parmi les épidémies qui ont touché l’Algérie, on peut citer, au mois de juin 1556, l’épidémie qui sévissait à Alger et fut à l’origine du décès de Salah Rais, le Dey d’Alger. En 1794, à Oran, des pèlerins revenant de la Mecque apportèrent une nouvelle épidémie qui fera déserter la ville. 14 Mais l’épidémie qui laissa le plus de séquelles dans la population fut certainement celle de 1867-1868, pendant la colonisation française et frappa des tribus parvenues au dernier degré de la misère, dont on avait saccagé les abris et les sources de vie, et était associée à d’autres calamités telles sécheresse, famine, épidémie de choléra et de typhus. Cette situation explosive entraina la déclaration de guerre par El Mokrani trois ans plus tard et permit au cardinal Lavigerie de trouver un terrain propice pour l’évangélisation des enfants orphelins à Saint Cyprien des Attafs, à Biskra et en Kabylie. 15 Les épidémies de peste en Algérie Cette catastrophe humanitaire avait atteint un point tel que Jules Verne écrivit en 1869 : « la population arabe est condamnée à disparaitre dans un court espace de temps ». Entre 1935 et 1850, c’est 158 cas qui sont répertoriés en Algérie mais seuls deux cas provenaient de l’intérieur du pays. Au cours de la seconde guerre mondiale, grâce aux conceptions scientifiques des médecins et hygiénistes américains, la peste disparaitra d’Algérie jusqu’en 2003 où près d’une douzaine de cas viennent rappeler aux autorités sanitaires de l’Algérie indépendante et au monde que la peste est toujours d’actualité. Le romancier Albert Camus devait en 1947, faire de la peste le sujet et le titre d’une de ses œuvres les plus remarquables. Nobel de littérature en 1957 16 Les épidémies de choléra- morbus L'origine du choléra-morbus provient d'un foyer endémique situé en Inde (Dit aussi choléra asiatique, née dans l'Inde en 1817, offrant des symptômes analogues à ceux du choléra endémique, mais avec beaucoup plus d'intensité, et caractérisée par une matière semblable à de l'eau de riz qui est dans les selles.) L’Algérie, de part sa vocation de port ouvert sur la Méditerranée, a été particulièrement exposée. Plusieurs épidémies se sont abattues dans l’Algérois, l’Oranie mais également dans le reste du pays, au cours des premières décennies de l’occupation française. Par sa soudaineté et la rapidité avec laquelle il entraine le décès, le choléra avait marqué la population de l’époque : la mort survenait 48 heures après une incubation de quatre jours. 17 Les épidémies de choléra- morbus Le choléra déclenchera sa 1ère épidémie en 1834 à l’hôpital militaire d’Oran, à la suite d’immigrants venus de Gibraltar. l’épidémie se propage dans la ville tuant près de 1000 personnes. Elle s’étendra à Mascara, Mostaganem, Médéa et Miliana et on dénombrera près de 1500 victimes. L’année suivante, en 1835, Alger est atteinte par une épidémie importée de Marseille et de Toulon. Bilan 12000 décès dans l’Algérois et 14000 décès dans le Constantinois. C’est de 1849 que date la 2ème épidémie massive qui atteint Oran et qui marquera les esprits: c’est de France qu’arrive le choléra choléra.lele44septembre septembre1849. 1849 L’épidémie l’épidémie éclate éclate de de façon façon foudroyante dans foudroyante dans divers divers points points de de la la ville ville d’Oran d’Oran.. Les Les migrations migrations dede population population entraineront l’extension entraineront l’extension de de l’épidémie l’épidémie auxaux communes communes voisines, voisines, et et autres autres villes villes de de l’Oranie. l’Oranie. Le 44 novembre, Le novembre, une une procession procession partit partit de de l’église l’église Saint Saint Louis Louis jusqu’au jusqu’au plateau plateau de de Santa Santa Cruz en Cruz en scandant scandant «« notre notre Dame Dame de de Santa Santa Cruz, Cruz, ayez ayez pitié pitié de de nous, nous, sauvez-nous sauvez-nous ». ». Une pluie s’abat sur la ville nettoyant les égouts, délivrant enfin Oran de l’épidémie. Le bilan de bilan de cette cette épidémie épidémie donnait donnait 882 882 décès décès militaires militaires et et 2472 2472 civils. civils. 18 Le Constantinois a été le département le moins touché en raison du faible trafic portuaire entre Annaba et Skikda et les ports de France. L’histoire de ces deux affections que sont la peste et le choléra permet de comprendre, lorsque l’on doit choisir entre choses aussi mauvaises l'une que l'autre, l’expression populaire dit : « choisir entre la peste et le choléra ». La prévention demeure le moyen le plus efficace pour empêcher la propagation de l'épidémie. Ainsi, la surveillance étroite des frontières, des ports devient nécessaire. 19 Le paludisme en Algérie Avant l’occupation coloniale, le paludisme est signalé en Algérie au 12ème siècle, époque pendant laquelle les guerres continuelles entre tribus accélèrent son éclosion et sa dissémination dans un pays où famine, guerres et épidémies de fièvre entravèrent considérablement le développement. Dans son livre "Le Miroir", Hamdan Khodja, notable et diplomate turc décrit le pays juste avant l’occupation française (1830) "La Mitidja est un pays marécageux et malsain, une plaine dont le sol ne vaut pas les autres terrains de la Régence et où règne continuellement une fièvre intermittente avec laquelle vivent presque toujours les habitants qui sont déjà acclimatés". Dès les premiers mois de colonisation française, les troupes du corps expéditionnaire subirent d’énormes pertes dues à la fièvre palustre. En 1837, le Général Berthezène, déclarait : "La Mitidja n’est qu’un immense cloaque; elle sera le tombeau de tous ceux qui oseront l’exploiter. ’’ 20 La Lutte contre le paludisme en Algérie Peut être plus que le choléra, le paludisme a été un grand fossoyeur en Algérie. Il a considérablement pesé de tout son poids sur la vie des hommes de ce pays quelque soit leur race ou leur origine ainsi que sur le développement de vastes territoires. L’importance accordée par les autorités à la lutte antipaludique et les gros efforts qui lui ont été consacrés dénotent de la place qu’occupait cette maladie. A cause de la funeste "fièvre des marais" de vastes régions sont restées pendant longtemps des étendues marécageuses, inexplorées et inexploitées. L’Algérie fut le premier champ d’expérience de la lutte antipaludique et le cadre des 1ères expérimentations des méthodes d’enquêtes paludométriques et de la prophylaxie moderne du paludisme dont certaines ont cours jusqu’à l’heure actuelle. 21 La Lutte contre le paludisme en Algérie Les premières mesures de lutte antipaludique, furent d’abord la ténacité et l’obstination des colons européens qui, en s’ingéniant à défricher et à assécher les marais. la méthode du drainage et de l’assèchement des terres marécageuses fut la première mesure de lutte antipaludique qui porta ses fruits. La cause de la maladie a été découverte le 6 novembre 1880 à l'hôpital militaire de Constantine (Algérie) par un médecin de l'armée française, Alphonse Laveran, qui reçut le prix Nobel de physiologie en 1907. En 1897, le médecin anglais Ronald Ross (prix Nobel en 1902) prouva que les moustiques anophèles étaient les vecteurs de la malaria (jusqu'à cette date, le « mauvais air » émanant des marécages était tenu responsable de la propagation de la maladie). 22 La Lutte contre le paludisme en Algérie Laveran et Maillot s’illustrèrent, le premier en découvrant l’agent causal un parasite, l’hématozoaire, le second en améliorant le traitement de la maladie par la quinine avec un remède très efficace: le sulfate de quinine. Grâce à la quinine, alcaloïde extrait de l’écorce de quinquina et dont la thérapeutique fut codifiée par Maillot en 1834 en Algérie, les premières victoires contre le paludisme furent obtenues. Le nom des frères Sergent est rattaché à de grands progrès dans la paludologie contemporaine. Ils contribuèrent à l’étude des techniques paludométriques, les index endémiques, ainsi qu’au développement et à l’application des méthodes de la prophylaxie. Quininisation à l’école: au signal donné, les élèves avalent la dragée 23 Edmond et Etienne Sergent (Constantine). La Lutte contre le paludisme en Algérie 1er congrès international du paludisme à Rome en 1925 2ème congrès à Alger du 19 au 21 mai 1930, coïncidant avec le cinquantenaire de la découverte du parasite du paludisme en Algérie en 1880. Années 50, les niveaux d’endémicité de la maladie. Le nombre de cas se chiffrait à environ 50.000 à 70.000 cas par an. Au début des années 60, nette recrudescence des cas de paludisme est constatée (jusqu’à 100.000 cas par an en 1960). Signature du protocole de collaboration avec l’OMS, en 1963, et lancement en 1964 de la campagne de pré-éradication en créant le Bureau Central de l’Eradication du Paludisme (BCEP) qui devait assurer la direction technique des opérations. 24 La Lutte contre le paludisme en Algérie De 1964 à 1967: – enquêtes paludométriques pour évaluer la situation palustre, – élaboration de plans d’action, – recrutement et formation du personnel, – acquisition de matériel et d’équipement. De 1968 à 1977 (phase d’attaque): – objectif = atteindre en l’espace de 3 ans l’interruption de la transmission. – par zone géographique opérationnelle en commençant par l’est, – épandage systématique d’insecticides (DDT) d’est en ouest combiné à l’administration de médicaments antipaludiques. En 1977: phase de consolidation de toutes les wilayas du nord du pays. – En 1968, incidence de 100 pour 100.000 habitants, – En 1978 à 30 cas seulement incidence de 0,17/ 100.000 habitants. 25 Actuellement: début des années 80 : 2 nouveaux phénomènes transforment la situation épidémiologique du paludisme : – augmentation considérable des cas importé dans les wilayas du sud du pays – persistance de foyers résiduels de cas autochtones au nord et au sud du pays. Phase d’entretien : surveillance appropriée afin d’empêcher la reprise de la transmission. 26 Lutte contre le paludisme en Algérie La célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 24 avril 2018, a coïncidé avec la pré-certification de l’Algérie par l’OMS comme pays devant éliminer le paludisme d’ici la fin 2018. 27 Lutte antituberculeuse en Algérie La tuberculose est une maladie infectieuse, contagieuse et chronique qui atteint les poumons, mais aussi d’autres organes. Due à Mycobacterium tuberculosis (BK), l’homme est le réservoir et l’agent de transmission du bacille. Seul une personne chez qui on a identifié des BK, à l’examen direct des crachats, est contagieux. Considéré comme la plus terrible des maladies qui afflige l’espèce humaine, la tuberculose sévit sous toutes les latitudes et sur toutes les races. Au XIXème siècle , elle est responsable de plus de mort que toutes les maladies épidémiques réunies. Il faut attendre 1921 pour la mise au point du vaccin BCG et ce n’est qu’en 1944 qu’on a mis en évidence l’activité antituberculeuse de la streptomycine. 28 La tuberculose en Algérie avant 1830 Dans l’antiquité, les Libyens, dit Hérodote, « sont les plus sains de tous les hommes que nous connaissons ». Salluste : « Les habitants de l’Afrique du Nord, ont le corps sain, agile, résistant aux fatigues : la plupart meurent de vieillesse, sauf ceux tués par le fer ou par les fauves, car il est rare que la maladie triomphe d’eux ». Il peut paraitre étonnant que la phtisie ne soit pas mentionnée dans les écrits anciens alors qu’elle sévissait en Arabie et en Egypte et que chaque année des contingents de hadjis algériens se rendaient aux lieux saints de l’Islam pour des voyages de plusieurs mois ? 29 La tuberculose en Algérie au début de la colonisation française Les médecins débarqués avec l’armée française s’étonnaient de ne pas rencontrer la tuberculose ou du moins de ne la rencontrer que rarement. – 1890,Victor Widal ( Académie de Médecine) : « Il est impossible de dire à la fin ,si la phtisie existait dans notre colonie avant l’occupation française. Nous n’avons aucun dossier sur ce score. Ce qui est certain , c’est que dans les 1ères années de la conquête nous avons vu des cas parmi nos soldats et nos colons, mais tout suggère que la racine du problème n’a pas été rencontrée en Algérie mais amenée de France. S’il ne peut être prouvé que nous ayons importé de la phtisie, nous avons au moins aidé à la propager ». – Lors du congrès de la tuberculose en 1905, le Dr. Gillot a présenté un rapport où il mentionnait que « lorsque les français pénétrèrent en Algérie en 1830, ils trouvèrent le pays entier à l’abri de la tuberculose ». 30 La Tuberculose en Algérie au début du XXème siècle Cette rareté de la tuberculose fut interprétée de diverses façons : Certains faisait intervenir le climat chaud auquel était attribué des qualités curatives et prophylactiques. D’autres invoquèrent un véritable antagonisme entre la tuberculose et le paludisme, deux maladies de nature différentes (théorie du Dr. Boudin admise par beaucoup de médecins au point où certains médecins de la faculté proclamèrent la quasi-immunité de l’Algérie vis-à-vis de la phtisie). 31 La lutte antituberculeuse en Algérie avant la mise au point du BCG Mais on ne tarda pas à voir que le paludisme n’empêchait pas plus qu’il n’enrayait la tuberculose chez les européens implantés en Algérie. Ces derniers, cependant, semblant moins atteints qu’en Europe, on déclara, à la suite de Broussais (1843) que le climat algérien « est réfractaire à la génération et au développement des tubercules ». Cette notion eut pour effet d’attirer en Algérie un contingent important de tuberculeux venant d’Europe. 32 La tuberculose en Algérie au début de la période coloniale Cette opinion reprise et amplifiée par Broussais fera partie du discours médical dominant jusqu’en 1890. On l’attribue au climat tempéré de la côte algérienne. Alger devient une station de cure climatique. C’est de cette époque que datent les "cottages" construits sur les collines de Mustapha supérieur , l’hôtel Saint Georges , l’hôtel Splendid réservés aux touristes et curistes anglais des classes aisées. 33 La tuberculose en Algérie pendant la période coloniale Dès 1844, Ferrus observe des cas de tuberculose cavitaire chez les indigènes. En 1868, à l’époque des grandes famines qui ont touché toutes les campagnes algériennes, Masse constate : "Il y a des phtisiques parmi les Arabes. Nous avons pratiqué dans trois provinces d’Algérie … nous avons trouvé la phtisie partout où nous avons pu la rechercher." La paupérisation des campagnes, consécutive à la politique coloniale de cantonnement et de refoulement, puis l’exode des travailleurs vers les centres urbains ou comme réserve de main-d’œuvre agricole, autour des zones de colonisation contribuent à disséminer la maladie. 34 La lutte antituberculeuse en Algérie avant la mise au point du BCG Sur le plan des statistiques, la tuberculose a augmenté progressivement et rapidement. dans la ville d’Alger sur 100 décès: – 2 était attribuable à la tuberculose en 1838 – 4 en 1841 – 6,5 en 1850 – 7,5 % en 1860  14,5 % en 1904 Une enquête portant sur 5 années (1900 à 1904) donne un taux de mortalité de 14,5 % soit un doublement du taux de mortalité en moins de 40 ans. 35 La tuberculose en Algérie au début du XXème siècle Ainsi si la TB était rare autrefois, au début des années 1900, elle constitue une maladie des plus courantes. Vidal, puis Brault soulignent les ravages causés par la tuberculose, liés "à la détérioration des conditions de vie des algériens ’’. Le nombre et le taux des malades sont plus élevés dans les centres urbains que dans les zones rurales. Dr. Victor Widal: « En 1913 , à la Casbah, la mortalité générale était de 380/10.000 et la TB en était la principale cause ». 36 Mesures prises par les autorités au début des années 1900 Isolement des tuberculeux à l’hôpital Mustapha à partir de juillet 1902, alors qu’auparavant ils étaient épars dans les différents services, ce qui favorisait la diffusion. Une salle spéciale de 50 lits (salle Laennec) a été affectée. A l’ hôpital d’El Kettar (annexe de l’hôpital Mustapha) un service a également été affectés aux tuberculeux mais avec un nombre de lits plus restreint. Création à Hussein Dey (futur CHU N. Laliam) , d’un asile de convalescents de graves maladies infectieuses afin de les prémunir d’une contamination par les tuberculeux. Construction d’une infirmerie-sanatorium au pied de la montagne de Bouzaréah (CHU de Béni-Messous) Instructions rédigés en 3 langues (français, espagnol, italien) distribuées par les médecins lors de consultations gratuites , indiquant les mesures à prendre pour éviter la contagion. Création de la ligue ouvrière antituberculeuse. 37 La tuberculose en Algérie pendant et après la 1ère guerre mondiale La grande guerre va amplifier les tendances: la mortalité par TB a explosé ( Dr. Lemaire, directeur du programme TB de la ville) : – Dans les années 20 , à l’hôpital Mustapha : 15% des décès chez les européens et 30 % chez les musulmans. – Ce ratio de 2/1 sous-estimé car inégalités dans l’accès aux soins. – Chez les musulmans la mortalité serait sup à 50/10.000 – 800 à 900 décès/an pour la ville d’Alger ! (Pr. G. Pélissier) – Thèse Dr. Lemaire: « Tous ceux qui vivent dans la Casbah ont réduit de moitié leur espérance de vie ; nous avons souvent diagnostiqué une phtisie pulmonaire en les écoutant tousser et en répondant positivement à la question: As-tu été en France ? » 38 Clifford Rosenberg (Historien) : 1930-1956 : LES ESSAIS VACCINAUX DANS LA CASBAH D’ALGER. LA SANTÉ PUBLIQUE EN ALGÉRIE ENTRE CONTROVERSES ET LUTTES D’INFLUENCE « Les taux d’incidence et de mortalité par TB chez les musulmans étaient comparables à ceux des Noirs en Afrique du Sud au plus fort du boom minier durant l’Apartheid, supérieur au 66/10.000 subis par les communards parisiens durant le siège prussien de 1870/1871 et des 60/10.000 juifs morts de TB dans le ghetto de Varsovie en 1942 ». 39 40 La lutte antituberculeuse en Algérie Sur l’initiative de l’Assemblée Algérienne de 1947, un hôpital spécialisé pour les tuberculeux est construit à Béni Messous, entre 1948 et 1950 (actuel CHU BM) s’ajoutant aux lits de l’hôpital Mustapha et de l’hôpital Birtraria. Cependant, chaque année entre 1950 et 1954, 1500 tuberculeux sont refusés faute de place à la consultation Léon Bernard de l’hôpital Mustapha. Au début des années 50, un sanatorium est construit au Djebel Belloua, près de Tizi Ouzou. 41 Mesures prises par les autorités pour la population indigène Pour les indigènes, des mesures spéciales ont été prises : – Au cours de l’année 1906 : 1016 indigènes ont été hospitalisés dans les hôpitaux de la société missionnaire d’Afrique (St-Cyprien des Attafs, à Michelet et Lavigerie) mais « ces hôpitaux donnent peu de soins aux malades car dépourvus de médecins. Les patients retournent semer dans leur douar le bacille de la maladie». – Œuvre d’hygiène et d’assistance générale qui s’adressent indirectement à la tuberculose tels que « l’Assistance aux Mères », de « la Goutte de lait », les crèches laïques etc…. qui en fournissant une alimentation rationnelle aux enfants du premier âge ont une influence prophylactique antituberculeuse indéniable ». – Création d’infirmeries indigènes. 42 La découverte du BCG Calmette et Guérin Entre 1905 et 1921 : mise au point du BCG, destiné à l’origine aux bovins. (Albert Calmette, 1833-1933 et Camille Guérin, 1872-1961) les Drs. Weill- Hallé et Turpin prirent la responsabilité d’effectuer les 1 ères vaccinations de nouveaux nés à haut risque à l’hôpital de la Charité à Paris en 1922. Pour Calmette : – Mortalité infantile des enfants dont les parents sont tuberculeux est de 24%. – Mortalité des enfants vaccinés n’est que de 0,8% 1927 : publications des résultats définitifs à l’origine de nombreuses remises en 43 cause par des scientifiques internationaux. Griefs retenus contre les résultats de Calmette Calmette se trouve dans une impasse : 1. Il faut convaincre les médecins français d’utiliser ce vaccin (vivant atténué), exposant des patients à un risque certain afin de combattre une menace incertaine. 2. Statisticiens et pédiatres scandinaves et britanniques remettent en cause le taux de 24% de décès des NNés ayant des parents tuberculeux. Ce taux ne serait que de 7,7%. 3. Remise en cause par les épidémiologistes de la méthodologie utilisée par Calmette : de nombreux biais retrouvés. 4. Organisation de la Santé de la SDN ( ancêtre de l’OMS) : conférence d’experts internationaux à Paris, sur l’état du nouveau vaccin : nécessité de réaliser une étude cas-témoin ayant un effectif suffisant permettant de répondre aux questions en suspens. (Calmette : « J’oublie quel moraliste a dit que la statistique est la langue officielle des menteurs!») 5. Une telle étude se heurterait à des obstacles juridiques et administratifs insurmontables sur le continent européen. 44 Calmette se trouve dans une impasse Essai en Cochinchine par l’IP de Saigon : entre 1924 et 1930 300.000 nourrissons vaccinés mais impossibilité de suivre les enfants vaccinés car absence d’état civil. 1929 : essai du BCG avec groupe contrôle dans l’armée et plus particulièrement parmi les soldats africains  essai non concluant car taux de TB trop bas dans l’armée. 1930 : 76 NNés DCD à Luecken en Allemagne après avoir été vaccinés avec un vaccin BCG contaminé. Par contre ALGER semble convenir: terrain d’étude favorable Depuis la création de l’état civil, plus de 3 millions de musulmans sont enregistrés , Alger a des taux de TB dévastateurs dans la population musulmane. Forte densité de la population à la Casbah : 2000 h/hectare Disponibilité du vaccin BCG ( l’IPA avait créé un labo pour produire le vaccin) Pas de réaction de rejet de la vaccination par la population. 45 L’Institut Pasteur et la lutte antituberculeuse Cet essai du BCG dans la population d’Alger était, à l’époque la plus grande étude menée dans le monde avant l’essai sur la poliomyélite menée aux USA dans les années 50. Des tracts en arabe ont été placardés sur les murs des bâtiments , distribués, et publiés dans la presse arabe locale Une équipe d’infirmières visiteuses ( européennes) a administré le vaccin. 14 infirmières travaillaient en équipes de 2 ou 3. Par la suite des vaccinateurs arabes furent employés. L’essai du BCG d’Alger a duré 26 ans. Il a été suspendu lorsque les nationalistes algériens (FLN) ont assassiné le chauffeur des infirmières en 1956. Cette vaccination par le BCG a réduit le taux général de mortalité de 60% chez les enfants de moins de 11 ans. 46 La lutte antituberculeuse la découverte de l’isoniazide en 1953 marque une nouvelle étape et le début d’un grand espoir pour les malades. Son association au PAS (acide para-amino-salicylique) et à la strepto.  abandon progressif de la collapsothérapie entre 1956 et 1960. (Pneumothorax artificiel inventé par Carlo Forlanini (1888) pour mettre le poumon au repos et permettre la cicatrisation). A partir de 1960, une chimiothérapie triple et associée à tous les malades reconnus. Mais elle dure encore 18 à 24 mois, elle n’est pas gratuite, et tous les malades n’ont pas accès ni au diagnostic, ni aux médicaments. Même lorsque le traitement est prescrit dans les DAT, il n’est pas supervisé, et il est mal contrôlé, car le traitement est ambulatoire. 47 Au lendemain de l’indépendance Dans les années 1954/1956, inégalités dans la répartition des traitements antituberculeux du point de vue géographique et socioprofessionnel : – Dans les grandes villes convenablement équipées ( grande majorité de la population européenne et moins du 1/5 population algérienne). Mortalité passe de 14% en 1943, à 4% en 1952 et 2,9% en 1954. – Secteur rural pratiquement abandonné , laissé à l’initiative locale. 1962: Tuberculose problème majeur de santé publique. 1963 : – démantèlement partiel des organismes de lutte antituberculeuse dans les villes , dans les campagnes même état d’abandon , souvent même aggravé; – capacité hospitalière dérisoire, personnel médical spécialisé parti, – Manque de médicaments – Non-fonctionnement de la plupart des dispensaires. 48 Au lendemain de l’indépendance Problématique posée par la tuberculose : – Les enquêtes menées lors des 1ères campagnes de vaccination par le BCG après la 2ème guerre mondiale estimait le risque annuel d’infection tuberculeuse entre 4 et 5 %. – Les enquêtes de prévalence tuberculinique réalisées dans 9 wilayas du pays évaluaient le risque annuel d’infection tuberculeuse entre 2,5 et 4%. – Index de morbidité à Médéa: 25% ( Guillermand, 1959/1961) – Indice d’endémicité sup à 7% ( Lahouel, 1960/1961). La tuberculose est un « Fléau ayant tous les caractères d’une maladie de masse affectant une proportion si élevée de la population qu’elle contribue à entraver le développement économique et social du pays ». (A. Levi- Valensi /P.Chaulet,1963). Au lendemain de l’indépendance Stratégie nationale de lutte antituberculeuse : organisation pyramidale , fondée sur les services hospitaliers de phtisiologie: – Au sommet les hôpitaux régionaux et le CHU. – Au-dessous ,des services spécialisées en phtisiologie dans chaque département au minimum. – Des DAT fonctionnant en étroite relation avec les hôpitaux. – Traitement extrahospitalier organisé méthodiquement avec des centres de distribution de médicaments au niveau des quartiers ou village. – Recrutement de médecins phtisiologues de santé publique à temps plein afin de pourvoir les postes vacants. – Formation accélérée de personnel paramédical , spécialisé dans la lutte antituberculeuse , à laquelle participe l’IPA. 50 La lutte antituberculeuse aux 1ères années de l’indépendance Une nouvelle conception de la lutte antituberculeuse fondée sur des programmes nationaux est formulée en 1964 dans le 8ème rapport des experts de l’OMS : instituant – Chimiothérapie standardisée ambulatoire – La vaccination par le BCG , avec un rôle de prévention de la TB chez les enfants. 51 Au lendemain de l’indépendance La ligue algérienne contre la tuberculose : organisme central , dont le rôle sera : – Établir un bilan permanent avec mise à jour périodique des moyens de lutte antituberculeuse. – Mettre en place des Campagne de masse pour: Évaluer la morbidité et l’endémicité tuberculeuse par sondages, enquêtes qui s’ appuieront sur les structures existantes dont l’IPA. – Initier une formation du personnel spécialisé – Cet organisme serait un centre de recherche et de documentation sur la tuberculose. 52 Au lendemain de l’indépendance Stratégie nationale de lutte antituberculeuse : organisation pyramidale , fondée sur les services hospitaliers de phtisiologie: – Au sommet les hôpitaux régionaux et le CHU. – Au-dessous ,des services spécialisées en phtisiologie dans chaque département au minimum. – Des DAT fonctionnant en étroite relation avec les hôpitaux. – Traitement extrahospitalier organisé méthodiquement avec des centres de distribution de médicaments au niveau des quartiers ou village. – Recrutement de médecins phtisiologues de santé publique à temps plein afin de pourvoir les postes vacants. – Formation accélérée de personnel paramédical , spécialisé dans la lutte antituberculeuse , à laquelle participe l’IPA. 53 Au lendemain de l’indépendance 1966: programme national de lutte contre la tuberculose : – Détection des cas contagieux – Traitement ambulatoire par chimio standardisée de 12 mois 1980 : institution du régime de chimiothérapie de courte durée. 1990 : fléchissement dans les performances du programme au cours de la décennie 1990. 2000/2005: relance du programme national. – La vaccination par le BCG est intégrée au programme élargi de vaccinations obligatoires. – A la demande de la région OMS Afrique : élaboration du Plan stratégique national de relance de la lutte contre la tuberculose en Algérie 2001/2005. 2005/2010 : stabilisation de l’incidence des cas de TP contagieuse application de la nouvelle stratégie OMS « Halte à la tuberculose ». 54 ENFIN: Transformation des DAT en CTMR. Développement du réseau de labo de bactériologie chargé du Dg, dans toutes les wilayas avec contrôle de qualité de ces labo par l’IPA. 55 Incidence de la tuberculose en Algérie (1982/2010) 1990 80 70 2000 60 50 40 30 20 10 0 T. toutes formes T.P. T.E.P. 56 Conclusion – XIXème siècle théâtre d’épidémies ravageuses causant de nombreuse victimes. – Création des conseils d’hygiène  avancée spectaculaire dans les moyens de prévenir la contagion. – Création e l’OMS en 1947 : internationalisation de la santé publique. – Années 1970: programmes d’éradication tuberculose, trachome, lèpre, paludisme etc.… –1989: ère de la santé globale et sécurisation méthodique des maladies. 57

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