Pancréatite Aigue PDF

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This document provides an overview of acute pancreatitis. It details the definition, diagnosis, diagnostic procedures, and treatment strategies. The document includes various aspects of acute pancreatitis, including the different types and their respective severities.

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PANCREATITE AIGUE Module de gastroentérologie Pr TABECHE M. DEFINITION -GÉNÉRALITÉS Inflammation aigue du pancréas. -2 formes: PA oedemateuse: 80% des cas. Bénigne, guérison en moins de 10j. mortalité 0-1%. PA nécrosante: 20% des cas. Grave, potentiellement létale, risque de défail...

PANCREATITE AIGUE Module de gastroentérologie Pr TABECHE M. DEFINITION -GÉNÉRALITÉS Inflammation aigue du pancréas. -2 formes: PA oedemateuse: 80% des cas. Bénigne, guérison en moins de 10j. mortalité 0-1%. PA nécrosante: 20% des cas. Grave, potentiellement létale, risque de défaillance viscérale. Mortalité pouvant atteindre 30%. Dans 80% des cas l’étiologie est d’origine lithiasique ou alcoolique. DIAGNOSTIC POSITIF La PA se caractérise par: -Une douleur: épigastrique et transfixiante en coup de poignard. Le début brutal ou rapidement progressif ,intense et permanente. a irradiation dorsale. Position antalgique en chien de fusil ,aggravée par la prise médicamenteuse. -Vomissements: alimentaires ou bilieux. - constipation: iléus réflexe. -État de choc -Défense à la palpation DIAGNOSTIC POSITIF Le diagnostic de pancréatite aigue repose sur au moins 2 des 3critères suivants: 1- une douleur abdominale évocatrice d’une origine pancréatique. 2-la lipase serique >3N 3-l’imagerie ( échographie, TDM,IRM) évocatrice de PA DIAGNOSTIC POSITIF Devant une douleur typique avec une lipasémie > 3N, le diagnostic de PA est posé et l’imagerie n’est pas nécessaire. La lipasémie -examen nécessaire au diagnostic de PA. 10% des PA sont associées à une lipasémie normale. -surtout s’il y a un délai entre le début des symptômes et la première prise de sang. - 7 jours après le début des symptômes , la lipase peut s’être normalisée. - Le diagnostic n’est donc pas exclu. - En cas de doute devant un tableau abdominal aigu ,le seul examen radiologique à faire est une TDM avec et sans injection. La lipasémie (2) Le dosage de la lipasémie n’a aucun intérêt : - Chez un malade n’ayant pas de symptômes évocateurs de PA. -A titre de dépistage du cancer du pancréas. - Comme élément de gravité ou de surveillance de la PA. ne doit être dosée qu’une seule fois aux urgences devant un syndrome abdominal aigu Diagnostic différentiel Devant une douleur épigastrique à irradiation dorsale et si la lipasémie est normale.Il faudrait évoquer : - Un infarctus du myocarde. - Un ulcère duodénal perforé - Une ischémie mésentérique - Une rupture d’anevrysme de l’aorte abdominale. - Une cholecystite,angiocholite ou péritonite biliaire. - Une péritonite sur perforation intestinale. - Il s’agit d’urgence nécessitant une prise en charge rapide. - Le scanner permet de faire le diagnostic différentiel dans la plupart des cas cependant - Chez tout sujet au-delà de 40ans présentant une douleur épigastrique même si le diagnostic de PA est évident il est obligatoire de faire un ECG avec dosage des enzymes cardiaques. DIAGNOSTIC DE GRAVITE On distingue 2 formes: 1-PA œdémateuse:80% Bénigne, elle ne s’aggrave pas en général, guérison en moins de 10j. Mortalité: (0-1%) 2-PA nécrosante: 20% Grave, potentiellement létale, risque de défaillance viscérale , infection.Mortalité : ( pouvant atteindre les 30%). DIAGNOSTIC DE GRAVITE(suite) 3critères: -clinique ou SIRS -biologique -radiologique Sur quel terrain surviennent les PA graves? -comorbités: cardiovasculaires+++ -IMC: sujet obèse - âge: sujet âgé Les scores clinico-biologiques : abandonnés( Apache II, RANSON) Une seule question SIRS ou pas SIRS SIRS ou syndrome de réponse inflammatoire systémique Prédiction de la sévérité à l’admission ( sensibilité 100%,spécificité31%) 4 Critères: -Température:< 36° ou > 38°C. -Fréquence cardiaque > 90batt/mn. -Fréquence respiratoire> 20/mn et PaCO2< 32mmHg. -Leucocytose > 12000/mm3 ou< 4000/mm3 Si au moins 2 des 4 critères SIRS -pas de SIRS: Forme légère. -SIRS moins de 48h: Forme modérée -SIRS persistant au-delà 48 ème h: Forme sévère Gravité de la PA selon la classification d’ATLANTA REVISEE EN 2012 Légère Absence de complication locale ou systémique modérée Complication locale ou systémique ( décompensation d’une maladie préexistante ou défaillance d’organe transitoire ( - de 48H) sevère Défaillance d’organes persistante ( > de 48H) Mortalité: -en cas de SIRS transitoire: 8% -en cas de SIRS persistant au-delà de 48h: 25% 2éléments peuvent être maintenus des anciens scores: -Ht> 40% hémoconcentration. -insuffisance rénale hypoperfusion rénale 2ème critère de sévérité: examen tomodensitométrique -Pas dans un but diagnostic -scanner avec injection du produit de contraste ( en absence d’insuffisance rénale) -réalisation entre la 72 ème h et la 96ème h du début des symptômes( interrogatoire du patient sur le début des symptômes) -évalue: -inflammation pancréatique et péripancréatique. -nécrose pancréatique ( absence de prise de contraste du parenchyme au temps injecté) -complications: hgie,fistule,perforation. La seule indication du scanner précoce est le doute diagnostic SCORE CTSI (scanner) Aspects morphologiques Etendue de la nécrose -Pancréas morphologiquement normal 0 0% de la glande nécrosée 0 -Augmentation de volume 1 50% de la glande nécrosée 6 -Au moins 2 ou 1 collection contenant du gaz 4 Valeur comprise entre 0 et 4 Valeur comprise entre 0 et 6 Le CTSI correspond à la somme des deux valeurs Si CTSI 6: PA grave, mortalité 17% CTSI modifié: + épanchement pleural: + 2 au score + ascite: +2 au score COMPLICATIONS Complications initiales: 1 ère semaine -Defaillances graves: -SDRA (syndrome de détresse respiratoire aigu) -Insuffisance rénale aigu. -Choc hypovolémique -Autres: ( plus rares) -pseudo anévrysmes par érosion artérielle. -rupture d’un organe creux ( duodénum,colon) -fistule interne avec épanchement péritonéal,pleural -troubles de la coagulation (CIVD) -manifestations neuropsychiatriques ( encéphalopathie pancréatique, confusion, désorientation) -manifestations cutanées: M.de WEBER CHRISTION (cytostéatonécrose) Phase précoce Phase tardive 4s PA oedemateuse Collection Pseudokyste péripancréatique aigue PA nécrosante Collection nécrotique Nécrose collectée aigue -Complications tardives : 3-4 semaines dans les PA graves 1-Necrose pancréatique collectée, infectée (20- 30%) Diagnostic clinique: -signes de sepsis -fièvre -SIRS -stagnation ou détérioration de l’état général Diagnostic radiologique: -présence de bulles de gaz extraluminale dans le pancréas et/ ou les tissus péripancréatiques. Diagnostic bactériologique: Preuve microbiologique par ponction 2 -Pseudokystes: -Collections liquidiennes péripancréatiques -compliquent 10 à 50% des PA, apparaissent en moyenne au-delà de 4 semaines. -asymptomatiques ou douleurs. -scanner: collection péripancréatique, hypodense, arrondie. -évolution: -disparition :50% des cas. -complications: infection,hgie,compression d’organes du voisinage. PRISE EN CHARGE INITIALE DE LA PA Tout patient ayant une PA doit être hospitalisé car évolution possible vers une forme compliquée. Hospitalisation simple ou en USI si signe de gravité. Hydratation en IV précoce : Ringer Lactate 3-4l dans les 24-48h ( surveillance PAM, diurèse, HT) Antalgiques: paracétamol, morphiniques. Anticoagulation préventive ( risque de thrombose élevée) Jeune initial Pas d’interet de l’antibiothérapie. IPP: prévention d’ulcères de stress. Prévention du délirium tremens (origine alccolique): valium, vitB1,B6. REALIMENTATION PA non grave: alimentation orale précoce (pauvre en graisse) après 48h sans douleur. Cas particulier de la PA d’origine biliaire non grave: pas de réalimentation avant la cholecystectomie car risque de récidive. Prévoir la cholécystectomie durant la même hospitalisation(48-96h) puis réalimentation orale. PA grave:(CTSI>6): nutrition entérale à privilégier > nutrition parenterale.voie gastrique ou jéjunale. la mortalité, les défaillances multiples d’organes et les infections systémiques. Intérêt de la nutrition entérale dans les PA graves Mise au repos du pancréas Préserve la trophicité de la muqueuse intestinale Prévient le risque de translocation bactérienne Apporte les besoins nutritionnels dans un contexte d’hypercatabolisme. PRISE EN CHARGE DES COMPLICATIONS Defaillance d’organes: Phase aigue -mesure de réanimation:ventilation mécanique: SDRA -Insuffisance rénale: dialyse. Infection de coulée de nécrose: J10-J14 -documentation par ponction scanno-guidée ou endoscopie. -début d’une antibiothérapie à large spectre secondairement adaptée à l’antibiogramme -drainage en privilegiant les techniques les moins invasives: drainage percutané,necrosectomie par voie endoscopique, necrosectomie transmésocolique sous laparoscopie , necrosectomie chirurgicale par laparotomie..PKP infecté ou compression: DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE Doit être recherchée dès l’admission et le diagnostic de PA. 1- origine biliaire:40% (migration d’un calcul dans la VBP) -femme,> 50 ans, surpoids, antécédents familiaux de LV. - Bilan hépatique: transaminases -Bilan hépatique normal: échographie abdominale 2-Alcoolique: 40% -interrogatoire: ethylisme> 10ans, > 10verre /j -signes d’impregnation alcoolique: (VGM,GGT) -poussées de PA sur pancréatite chronique. 3- Autres: -Tumeurs maligne ou bénigne du pancréas - DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE (2) Hypertriglyceridemie: ( > 10mmol/l ,aspect lactesant du sang) Hypercalcemie: ( > 3mmol/l associée à une hyperparathyroidie.) Post-opératoire Post-CPRE Médicamenteuse: furosémide,imurel,depakine Infectieuses:oreillons Auto-immune: M.de CHRON,RCH. Post-traumatique Génétique Idiopathique. A distance , en l’absence d’orientation étiologique il faut réaliser: Echoendoscopie biliopancréatique+cholangio- pancréatoIRM (1mois-6semaines) Recherche: Microlithiase vésiculaire Anomalies canalaires pancréatiques Tumeurs pancréatiques Pancréatite chronique débutante. CPRE +sphinctérotomie endoscopique + ATB: angiocholite associée ( 48-72h) M.deWEBER CHRISTION : cytostéatonécrose pseudokyst e

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