1-Santé publique-Historique, concepts et démarche en santé publique.docx
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UFR de Médecine Lyon Est
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NB : Examens : QCM 3 types : VRAI/FAUX, choix simple, multiple, questions avec les éléments présents sur les diapos (points importants en bleu sur le diapo), il n’y a pas de pièges. Intérêt d’avoir des connaissances de base pour pouvoir mener une réflexion. En gris = parties dont le prof n’a pas par...
NB : Examens : QCM 3 types : VRAI/FAUX, choix simple, multiple, questions avec les éléments présents sur les diapos (points importants en bleu sur le diapo), il n’y a pas de pièges. Intérêt d’avoir des connaissances de base pour pouvoir mener une réflexion. En gris = parties dont le prof n’a pas parlé PARTIE 1 : La santé Définition de l’OMS L’OMS (1948) définit la santé comme un état de complet bien-être sur le plan physique, mental et social. Il ne s’agit pas seulement de l’absence de maladie identifiable avec les outils disponibles. Le bien-être de la personne est pris dans sa globalité, pas seulement sur le plan purement physique ou mécanique. En effet, des traitements administrés à des patients à haut seuil de risque (âge, etc), dans certains cas, peuvent s’avérer plus délétères que bénéfiques. Balance bénéfice-risque indispensable lors de la mise en place de traitements médicamenteux. Besoins fondamentaux On compte 5 besoins fondamentaux pour être en « bonne santé » donc dans un état de bien-être : Nutritionnel : pouvoir boire et manger en quantité suffisante, pas seulement pour les pays en voie de développement (ex : 25 % des personnes sont dénutries à l’hôpital après 8 jours dans un service hospitalier). Sanitaire : propreté et hygiène. Éducatif : pas seulement la responsabilité du ministère de la santé mais aussi celui de l’éducation nationale. Social : être en phase dans la société dans laquelle on vit. Affectif C’est un domaine très large, être en bonne santé ne dépend pas seulement du système de santé, il y a d’autres paramètres comme l’environnement par exemple ou encore les politiques…… Santé et bien-être : la pyramide d’Abraham Maslow (1942) On peut retrouver ces 5 catégories dans la pyramide de Maslow. En effet, l’être humain est un tout avec des besoins physiologiques, psychologiques, sociologiques et spirituels. Sur cette pyramide, le socle représente les besoins fondamentaux et plus l’on progresse vers le haut et plus le caractère fondamental diminue. De plus, afin de pouvoir « passer » au palier suivant, Maslow part du principe que l’individu doit d’abord satisfaire le palier qui lui est inférieur. ** lien vidéo 🡺 https://www.youtube.com/watch?v=RkoO5CHGE8c Carte mentale des différents déterminants de la santé : Soulignés = on peut agir dessus La santé dépend du contexte social économique 🡪Exemple Grèce : Réduction du montant des pensions des retraités en raison d’une crise financière : Impact possible sur la santé Pouvoir d’achat réduit, Soucis financiers – Moins bonne alimentation – Anxiété́ – Moins de loisirs : isolement dépression, suicides Moindre accès aux soins, moins bien remboursés : aggravation des maladies chroniques et complications Moins de prévention des autorités pour les comportements à risque (VIH) ou + généralement des facteurs de risque comme le tabac Augmentation du tabac, alcool, substances illicites pour d’autres raisons (stress, exclusion, chômage) PARTIE 2 : La santé publique Définition et caractéristiques de la Santé Publique de l’OMS (1988) L’OMS définit la santé publique comme un concept social et politique qui vise à une amélioration de la santé physique et mentale, une plus grande longévité et un accroissement de la qualité de vie des populations. Elle s’appuie sur la promotion de la santé et la prévention des maladies, notamment grâce à : La promotion de la Santé (éducation à la santé, action des pouvoirs publics …) La prévention des maladies Ce qui n’est pas santé publique est le soin individuel. La Santé Publique vise à agir sur les déterminants de la santé pas uniquement individuel, mais aussi en lien avec le milieu de vie et l’environnement global. Elle n’a pas de définition simple parce que son objet est avant tout social et politique. Elle vise à analyser l’ensemble des questions et des phénomènes qui touchent et concourent à la santé des individus afin d’assurer non seulement une maîtrise des risques et des maladies mais aussi une amélioration de l’état de santé des populations. Elle déborde du champ même de la médecine. Il existe par exemple des actions non médicales qui ont un impact sur la santé (développement des pistes cyclables augmentant le nombre de gens se déplaçant à vélo ce qui permet une meilleure hygiène de vie et une baisse des risques d’accidents vasculaires). Il est important pour nous soignants de sortir d’une simple relation soignant/patient car l’action se fait à plus grande échelle : c’est une démarche purement incitative lorsqu’un professionnel de santé intervient directement dans la population. Ce qui a pour conséquence d’améliorer le système de santé et son efficacité en même temps. La santé publique présente des dimensions incitatives (exemple : l’éducation à la santé …) car elle vise à mieux apprendre aux individus à « gouverner» leur santé via des campagnes de prévention, de sensibilisation, de soins pour lutter contre les risques sanitaires: alcoolisme, tabac, alimentation, environnement…… L’éducation à la santé est une démarche purement incitative Mais elle présente aussi une dimension politique : Une place accrue de l’Etat dans le champ de la santé Qui se manifeste par la volonté D’optimiser les pratiques médicales, notamment à la lumière des progrès et connaissances scientifique D’optimiser le système de soin et son accès De lutter contre des facteurs de risque comme les risques environnementaux … Certaines mesures peuvent avoir un caractère obligatoire En effet, il existe des domaines où l’Etat exerce une contrainte légale sur le corps humain comme : Des obligations légales contraignant le citoyen Certaines vaccinations (tétanos, hépatite B …) IVG PMA (encadrement des bénéficiaires) Des contraintes avec intervention du juge : Soins psychiatriques sous contrainte suite à une décision judiciaire Obligations de soins du délinquant sexuel (contrôle judiciaire) Il peut y avoir des tensions résultant des obligations imposées par l’état pour améliorer la santé publique et la liberté fondamentale du consentement libre et éclairé des citoyens exemple : débats sur la vaccination anti-COVID obligatoire et le pass sanitaire La SP est profondément politique car elle correspond à une prérogative de l’État mais aussi de la puissance publique. Rôle de l’État est d’imposer lorsque les campagnes de prévention ne fonctionnent pas suffisamment bien (ex : vaccination). Sujets sensibles, réponse nécessairement politique à ce type de questions sociétales. Soulève la notion du consentement libre et éclairé. Paul Ricœur : la maladie est privée, mais la santé se doit d’être publique. Cf loi de bioéthique. 🡺Aujourd’hui la variole est la seule maladie qui a été totalement éradiquée dans le monde par décision politique. Parfois l'État est obligé de se positionner et d’imposer. Depuis janvier 2018, la ministre Mme Buzyn tranche et impose aux nourrissons l’injection de 11 vaccins, au lieu de 3 précédemment. Cependant, il peut y avoir des tensions résultant des obligations imposées par l’état pour améliorer la santé publique et la liberté fondamentale du consentement libre et éclairé des citoyens (ex : covid 19 et pass-sanitaire de vaccination) ; le tout entrant dans une dimension normative de la santé publique. Aujourd’hui, nous disposons de tous les outils pour éradiquer la rougeole avec un vaccin efficace et une prise en charge qui fonctionne. Pourtant des personnes décèdent toujours de cette maladie. Ceci s’explique par le fait que la population française soit devenue réfractaire à la vaccination sans doute liée à l’affaire Hépatite b-sclérose en plaque. Dans cette affaire, le fait d’avoir retiré le vaccin hépatite B du marché sans avoir eu de preuve scientifique d’une relation de causalité entre le vaccin et le déclenchement de la sclérose en plaques, a occasionné une peur auprès de la population. Imposer ne fonctionne pas toujours d’où l’intérêt d’informer et d’éduquer pour augmenter le niveau de compétences des personnes et détruire les représentations faussées. Histoire et développement : exemples XVIIème siècle : fille de la médecine légale : Police de santé ou police médicale Contrôle des épidémies et épizooties Peste au XIVème siècle: responsable du décès de 25 des 80 millions d’habitants de la terre Médecine du travail Ordonnance de la marine d’août 1661: obligation d’un ou deux chirurgiens sur les bateaux voyageant au long cours Louis-René Villermé (1782-1863) : Les scientifiques se posent de nombreuses questions sur l’inégalité de mortalité en fonction de la pauvreté des populations. Médecine sociale Pierre Charles Alexandre LOUIS (1787-1872) : saignées et mortalités en cas de certaines pathologies comme les pneumonies en effectuant des essais cliniques. Par statistiques, il conclut qu’une saignée après une pneumonie était plus risquée que de ne pas en faire. De plus, pour lui, le fait de raisonner sur des populations n’était pas de la médecine car elle relève d’une relation intime entre un patient et son médecin. John Snow ; le choléra et les pompe (1854) Avant le 19 ème siècle, la démarche était principalement curative. Au milieu du 19ème siècle (1854), Dr John Snow conduit une des premières démarches de santé publique, l’Angleterre est alors dans un contexte épidémique de choléra. A Londres, ces épidémies sont fréquentes, durent plusieurs mois et causent de nombreux décès. Toutefois, rien n’est fait pour l’enrayer, on attend que la maladie prenne fin par elle-même. Il y a alors l’idée que le choléra pouvait être lié à des miasmes dans l’eau. Il cherche une relation entre l’origine de l’eau et la maladie, il compte le nombre de malades et le reporte sur une carte. Il s’aperçoit qu’ils sont agrégés à certains endroits de la capitale, et remarque qu’il y a 10 fois plus de cas dans les maisons qui dépendent d’une compagnie qui prélève de l’eau dans la tamise prêt des égouts. Il identifie une pompe à eau particulière et décide de la supprimer ce qui met fin à l’épidémie assez rapidement (quelques semaines). C’est une démarche de santé publique exemplaire : on part d’une hypothèse simple vérifiée par une étude épidémiologique (= diagnostic) qui permet de trouver un traitement et d’assurer un suivi. (L’année dernière près de 2 milliards de personnes dans le monde consommaient encore de l’eau potable contaminée par des matières fécales ce qui a causé plus de 500 000 décès.) XIXème siècle : l’hygiène Ignaz SEMMELWEIS (1818-1865) : Le lavage des mains diminue-t-il la mortalité par fièvre puerpérale ? Suite à ses observations sur la mortalité des femmes dans son service de maternité, il finit par mettre en place le système de lavage des mains avant chacune des opérations chirurgicales afin de limiter au maximum la transmission des germes de manière manuportée. Louis Pasteur (1822-1895) : théorie de germes, notion d’immunité acquise et de vaccination. Il nous affirme qu’il existe des micro-organismes pouvant être transmis d’un être vivant à un autre et affirme que la vaccination prévient de l’infection de ces mêmes micro-organismes. « L’hygiénisme a ouvert la voie de l’évitabilité » Joseph Lister (1827-1912) : pionnier et vulgarisateur le plus efficace de l'antisepsie dans la chirurgie opératoire « Chute de la mortalité due aux infections en chirurgie » XXème siècle : des débuts difficiles : Loi de 1902 = paradigme hygiéniste Lutte contre les infections dont le développement de la vaccination et l’assainissement Nouvelle organisation sanitaire à l’échelon départementale et national Le premier ministère de la santé créé au sortir de la première guerre mondiale suite à la pandémie de grippe espagnole (qui a fait plus de victimes que les crimes de guerre) , mais, sans moyen, relève de la coquille vide. Les suivants ne seront guère mieux dotés. Jusque dans les années 90, la santé publique est « le parent pauvre de l’administration française : ignorée, souvent marginalisée par rapport à la médecine curative Fonctions de la santé publique QCM ++ Neufs fonctions essentielles (qu’elle ne détaille pas forcément) Surveillance de l’état de santé : évaluation des besoins et risques de la population Par des professionnels de santé publique. Le but est de surveiller et de récolter des données pour évaluer les besoins et les risques de la population (ex : canicule de 2003 et médiator). L’enjeu est d’anticiper les dangers pour la population et de s’y préparer. Législation et réglementation en santé publique (niveau sanitaire, environnementale ou même salubrité) Planification et gestion en santé publique (aménagement du territoire en termes de santé publique (ex : mise à disposition d’un IRM pour plusieurs hôpitaux) Prévention, surveillance et maîtrise des maladies Valable pour les maladies transmissibles (ex des BHRE bactéries multi résistantes) ou de maladies non transmissibles par les organismes, problème majeur de nos jours en France (ex d’épidémie : cancers, obésité, maladies cardiovasculaire) Promotion de la santé Protection de l’environnement, (physique ou social) prise en compte des enjeux environnementaux Service spécifique de santé publique Par exemple scolaire, médecine des catastrophes. Santé pour les populations vulnérables et à risques De nombreux métiers se développent autour de la coordination des soins. Santé au travail Déterminer des normes de sûreté professionnelle, importance de la qualité de vie au travail car il y a un impact sur les soins prodigués et l’absentéisme. Les spécialistes de santé publique et tout professionnel de santé est un acteur de santé publique. Il faut être dans la prévention et pas que dans le curatif. Démarche de santé publique C’est un raisonnement global proche de celui de la clinique mais les outils sont différents Différentes étapes dans le raisonnement : (les 3 points sont superposables à la démarche clinique) – « Diagnostic », analyse du problème Mise en évidence d’un problème de santé publique. Données, surveillance, enquêtes ad hoc, travail de terrain au contact des populations et des professionnels. – « Traitement » Proposition, planification et programmation ou développement d’actions en tenant compte des évaluations précédentes, des ressources disponibles, des valeurs, des préférences et des opinions exprimées par la population. Mise en place et gestion d’actions de santé publique avec l’ensemble des acteurs concernés. – « Surveillance », évaluation de l’action Suivi de l’efficacité de ces actions. Triple évaluation qui porte sur la façon dont les résultats attendus (objectifs) ont été atteints, sur les activités (processus) et sur les moyens mis en œuvre (ressources) et leur productivité. Analyse de la problématique Identifier ce problème : son historique, sa gravité, son ampleur, ses conséquences sanitaires à court et long terme, conséquences économiques … Que sait-on sur le problème en question ? Quelles sont les connaissances sur le sujet et/ou les résultats d’éventuelles expériences précédentes sur le même problème ? Connaître contexte local où est apparu le problème Travail de terrain au contact avec les populations et les professionnels. Mise en place d’une enquête ad hoc De quelles ressources dispose- t-on ? Objectifs : Comprendre la situation, les besoins et la demande Bien connaître le contexte local pour adapter au mieux la réponse au problème Planification, programmation ou développement d’action En tenant compte : Des évaluations précédentes Des ressources disponibles Des valeurs éthiques Des préférences et des opinions exprimées par la population. Mise en œuvre et gestion des actions Avec l’ensemble des acteurs concernés Evaluation de l’action Triple évaluation qui porte sur : La façon dont les résultats attendus ( objectif ) ont été atteints (ex : a-t-on réussi à réduire le taux de décès par méningite à Haemophilus influenzae Sur les activités ( processus ) (ex : a-t-on obtenu le niveau de couverture vaccinale qui était prévu ?) Sur les moyens mis en œuvre ( ressources ) et leur productivité On ajoute parfois la logistique : est-ce que qqch n’a pas marché dans la mise en place de l’action ? Exemple de problème de santé publique : exemple de la hausse de plombémie chez des enfants : D’où vient la source du plomb ? Retombée sur le sol par les fumées ? potagers Contamination par les particules de plomb ramenées par les parents à leur retour du travail ? Autres sources : peintures anciennes écaillées … Hypothèse de la contamination par voie parentale : On compare les enfants des salariés contre ceux qui ne possèdent pas de parents dans l’industrie au plomb. On observe alors une forte différence entre les deux avec une valeur plus élevée chez ceux qui ont des parents dans l’industrie au plomb. Ainsi, la plombémie de l’enfant était directement corrélée au travail des parents. Différentes actions ont alors été prises pour résoudre le problème (ex : douche après le travail, changement de tenues, passage par un sas de décontamination …). Par contre, pour le plomb dans le sol, il a été décidé de retirer 10cm d’épaisseur du sol sur tout un terrain mais limitation au niveau financier donc le projet a été abandonné. Ainsi une prévention à l’orale a été faite uniquement dans la majorité de la population. Au niveau médical, on a alors demandé une surveillance plus stricte envers les personnes contaminées. Ainsi, du fait que plusieurs secteurs ont été touchés, on remarque donc que c’est avant tout une approche multidisciplinaire. PARTIE 3 : Notions associées à la santé publique Soins primaires, promotion de la santé et prévention Les soins de santé primaires regroupent trois composantes interdépendantes et complémentaires: offrir des services de santé complets et intégrés, dont les soins de base et les fonctions de santé publique constituent les éléments centraux appliquer des politiques et des mesures pour tenir compte des déterminants de la santé plus larges et en amont impliquer les individus, les familles et les collectivités et leur donner les moyens de participer davantage au niveau social ainsi que de s’auto-administrer des soins et d’être plus autonomes en matière de santé. Promotion de la santé : C’est une série de messages envoyés aux populations qui visent à apporter à la population des compétences en matière de maîtrise de leur santé (donner des compétences aux gens pour qu’ils prennent en charge eux-mêmes leur santé). Processus politique et social qui vise à renforcer les aptitudes et les capacités des individus, à changer leurs situations sociale et environnementale en agissant sur des déterminants sociaux de la santé (cf. schéma). Elle vise aussi à promouvoir les conditions d’emplois, de logement, de cohésion sociale, d’aménagement du territoire et du cadre de vie. Comment peut-on faire changer le comportement des individus sur la prise en charge de la santé ? Faire passer un message n’implique pas de simplement dire ce qui est bon, mais de faire comprendre ! Ex : message publicitaire plutôt positif ou négatif ? cas des publicités contre le tabagisme. Il y a donc un apport communautaire de la part des professionnels de santé mais aussi de la population générale. On distingue alors différents processus qui confère aux populations le moyen d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci : L’éducation pour la santé et le renforcement des capacités individuelles à agir vis-à-vis de sa santé; L’apport communautaire (en termes de participation et de ressources mobilisables). La réorientation des services de santé (soins de santé primaires) vers la prévention : détection précoce (bilan de santé), dépistage (cancer), protection (vaccination); L’action environnementale (mesures de protection et de modification de l’environnement) Les mesures légales (règlements et lois). Education à la santé : forme de communication visant à améliorer compétences en matière de santé des individus en leur apprenant à mieux gouverner leur santé. Démarche purement incitative. Elle vise à mieux apprendre aux individus à « gouverner » leur santé Pour lutter contre les risques sanitaires : alcoolisme, tabac, alimentation, environnement L’éducation pour la santé « n’a pas pour objectif de parler à un individu donné de sa santé, mais de lui donner l’aptitude – de parler de sa santé personnelle et des éléments qui la contraignent ou la favorisent – De faire des choix, de prendre des décisions Comment ? Grâce à des campagnes/ séances de sensibilisation destinées à des individus et à des communautés Transfert de connaissances (savoir) mais celui-ci n’est pas efficace seul Transmission (savoir faire – savoir être) : -Développement motivation +++ -Développement compétences -Développement confiance en soit Une séance d’éducation à la santé sur le tabac va faire prendre conscience aux jeunes des méfaits du tabac mais aussi va les inciter à trouver des motivations personnelles à arrêter et les renforcer dans leurs capacité à le faire. Mais eux seuls à terme prendront leur propre décision personnelle d’arrêter de fumer qd ils le souhaiteront ou de continuer Prévention : = Ensemble de mesures qui visent à éviter ou à réduire la gravité des maladies et des accidents, elle est plus centrée sur la notion de maladie. Préliminaires : notion de prévalence et d’incidence Prévention primaire : Messages qui permettent de diminuer l’incidence d’une maladie (l’apparition de nouveaux cas d’une maladie). On agit donc en amont de la maladie, on délivre des messages qui ne visent pas une maladie particulière mais plutôt des modes de vie. On se rapproche donc de la promotion de la santé. On apporte aux gens une information qui leur permet d’éviter un certain nombre de maladies. Pour des personnes non malades Ex : Programme National Nutrition Santé (PNNS) -> manger 5 fruits et légumes par jour /Plan National Santé et Environnement (PNSE) -> réduire l’impact de la pollution dans le corps. C’est une action en amont de l’apparition de la maladie qui se fait notamment sous l’action et la direction de l’état par le biais de différents programmes sanitaires. Prévention secondaire = dépistage: Les facteurs de risques sont présents mais nous délivrons des actes destinés à diminuer la prévalence de la maladie (réduire le nombre de malades en réduisant la durée d’évolution). C’est une action auprès de patients au tout début de leur maladie (dépistages précoces des cancers). Il s’agit donc de réduire le nombre de malades en réduisant la durée d’évolution. On rappelle que plus vite la maladie est traitée ou dépistée, plus vite se fera la guérison : d’où l’intérêt des systèmes de dépistages (ex : cancer du sein ou cancer du poumon). Prévention tertiaire : = limite les conséquences de la maladie une fois installée A ce stade, la personne à la maladie, mais on essaye d’agir le plus tôt possible pour diminuer les conséquences et séquelles de la pathologie. Cette prévention englobe tous les actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives et à réduire un maximum les invalidités fonctionnelle et sociale consécutives à la maladie, dégâts causés par la maladie. C’est celle qui nous concerne le plus. Ex : une personne fait un AVC -> l’action directe est la thrombolyse s’il est encore temps, sinon on fait de la rééducation pour limiter les conséquences de l’AVC. La prévention tertiaire traite donc principalement de la réadaptation et du rétablissement de la santé. En résumé, les 3 types de prévention agissent toutes chronologiquement les unes après les autres, à un certain niveau et sur différentes choses : mais cela reste de la prévention dans chacun des cas. Santé communautaire VS Santé publique Santé communautaire : Qualifie des projets de SP qui comportent une participation importante et directe des populations (communautés) dans la définition de la conduite et l’évaluation des activités. Au Québec la prévention des addictions se fait par des associations de quartier qui ciblent les patients et organisent les activités. Ex : Actions de prévention des addictions menées, dans un quartier, avec la participation active des collégiens, des associations ou clubs de jeunes, etc.). Rôle des professionnels de santé: accompagnement et soutien technique Tableau important ++ La SP est une approche nationale et administrée des problèmes de santé d’une population. Elle est conduite par l’État et la population, bénéficiaire, est passive. C’est une gestion administrative des problèmes de santé au travers des politiques de santé. Les mesures prises peuvent être incitatives ou coercitives. La SC est basée sur une approche locale des problèmes de santé d’une communauté d’individus. Elle est administrée à plus petite échelle directement par la communauté, aidée des professionnels de santé et des élus locaux ou responsables d’associations. La population est active, engagement fort des individus. Elle est peu développée en France. Exemple d’action de santé communautaire L'association Autres Regards a pour but de développer une action de santé communautaire en faveur et avec les personnes prostituées. Association de quartier, incluant les acteurs associatifs, des prostitués et les acteurs politiques locaux, Elle mène des actions – de prévention, de réduction des risques, dont le VIH – de lutte contre les exclusions et les discriminations. Elle intervient dans les Bouches du Rhône. Elle assure chaque semaine deux tournées de jour (à pied et en bus) dans le centre-ville de Marseille et une tournée de nuit par semaine. Soins de santé primaire (OMS, conférence d’Alma Ata, 1978) Les soins de santé primaires regroupent trois composantes interdépendantes et complémentaires : – offrir des services de santé complets et intégrés, dont les soins de base et les fonctions de santé publique constituent les éléments centraux – appliquer des politiques et des mesures pour tenir compte des déterminants de la santé plus larges – et en amont impliquer les individus, les familles et les collectivités et leur donner les moyens de participer davantage au niveau social ainsi que de s’auto-administrer des soins et d’être plus autonomes en matière de santé. De la santé publique internationale à la santé globale Prise de conscience qu’au travers des épidémies de Sida, d’Ébola, de famine, la maladie peut déstabiliser un pays avec un impact sanitaire, socio-économique, sécuritaire (sécurité nationale voire internationale). Si on veut améliorer la santé dans un pays, il faut être à l’écoute de ce qui se passe dans les autres pays et contribuer à la santé internationale (pour l’instant surtout assuré par des associations plutôt que par des gouvernements). Actuellement, prise de conscience que la santé humaine rejoint la santé des animaux et des végétaux : surconsommation d’antibiotiques chez les humains et chez les animaux, pollution des sols, etc. => sujets de santé global. Les pays ont tout intérêt à gommer les inégalités en matière de santé mondiale en prenant en compte les dimensions sociale, économique et écologique de la santé et d’organiser un système de logique de soins et de prévention au niveau international. En l’absence de ces prises de mesures, on se retrouve face à un risque d’instabilité politique très fort. Ex : la crise actuelle des migrants, inévitable à l’heure actuelle. L’impact de ces actions est pour l’instant limité non pas par les ressources limitées engagées mais par le manque de coordination entre les actions menées par les différents pays. Santé globale Principes : Gommer les inégalités en matière de santé mondiale Prendre en compte les dimensions sociales, économiques, et écologiques de la santé Organiser un système de logiques de soins et de prévention des risques de santé. L’épidémiologie Épidémiologie : discipline qui étudie la fréquence et la répartition dans le temps et l’espace des problèmes de santé des populations et le rôle des facteurs qui influent sur ces problèmes de santé. Cette définition ne comprend pas une 3e dimension de l’épidémiologie : l’évaluation des actions de santé publique sur un problème de santé donné Epidémiologie descriptive Elle vise à : décrire et repérer les pb de santé : fréquence, répartition géographique évolution dans le temps distribution parmi les groupes mais aussi à émettre des hypothèses étiologiques)donner les prévalence et les incidences éventuelles Exemples : Comment évolue le diabète en Europe au cours du temps ? Quelle est la fréquence de la SEP en France ? Comment se distribuent les cancers de la cavité orale dans le monde ? Epidémiologie analytique Elle vise à répondre à la question : Quels sont les facteurs de risques ou (protecteurs) associés à la survenue d’une maladie ou à sa gravité ? Attention : il s’agit d’associations statistiques. On ne peut pas conclure directement à un lien de causalité entre facteurs de risque et maladie en cas d’association significative Epidémiologie d’évaluation (ou d’intervention) L’épidémiologie d’évaluation évalue l’impact des interventions de santé publique par rapport à un critère défini. Elle cherche à répondre à la question : Les objectifs d’une action sont-ils atteints? Exemple : intervention en école primaire pour promouvoir le brossage des dents. Observe-t-on une meilleure hygiène dentaire après l’intervention ? Elle permet de répondre à 5 questions : Quels sont les problèmes de santé qui existent au sein d’une population ? Quelle est l’importance des problèmes de santé ? Quels sont les facteurs de risques et les groupes à risque élevé ? Quelles sont les causes des maladies ? Les objectifs d’une action sont-ils atteints ? PARTIE 4 A titre illustratif, pas de question à l’examen Exemple de l’identification et de l’investigation d’un problème de santé publique Contexte local : • Dans un village qui possède une fonderie au plomb, le médecin généraliste détecte des plombémies légèrement élevées chez 5 enfants – Y a-t-il un problème de santé publique ? – Si oui, quelles solutions apporter? •Village en zone rurale • La fonderie est la principale source d’emploi • Population plutôt socialement défavorisée ETAPE 1 : Analyse du problème 3 composantes : 1. Versant sanitaire 2. Versant environnement 3. Contexte local VERSANT SANITAIRE QUESTIONS : – Se documenter sur les intoxication au plomb = saturnisme – Combien d’enfants du village ont des plombémies élevées ? – Y a-t-il des intoxications graves ? QUE FAIRE ? – S’informer sur la maladie : intoxication au Pb (saturnisme) – S’informer sur des cas précédents éventuels – Dosage systématique des plombémies des enfants du village Le saturnisme : Le saturnisme désigne l’intoxication aiguë ou chronique par le plomb Le plomb s’accumule dans l’organisme sans être éliminé Les effets du plomb étant particulièrement graves chez les enfants (effets neurologiques, retard de développement, perte point QI) Les signes cliniques qd la maladie est à un stade évolué Le seuil maximal toléré de plomb dans le sang (plombémies ) par les autorités de l’époque était de 100 microgramme/dl (seuil ramené en 2015 à 50 microgramme/dl) Sources principales d’exposition au plomb Persistance dans les habitations de vieilles peintures à base de plomb utilisées jusqu’à la 1ère moitié du 20e siècle. Grattage des écailles de peinture et ingestion par les enfants Les sites industriels émettant du plomb ou les sols pollués par le plomb l’eau du robinet en cas de canalisations et branchements en plomb VERSANT ENVIRONNEMENT Questions : -Quelles sources d’exposition au plomb rechercher ? Ou ? -Par quels moyens les enfants peuvent se contaminer ? Que faire ? -S’informer sur des cas précédents éventuels dans des industries au plomb -Rechercher les sources possibles de plomb dans le village et les modes possibles de contamination des enfants Recherche des sources possibles de plomb dans ce village : Usine Présence de plomb dans l’usine ? Les salariés Mesure d’hygiène concernant les salariés ? Rejets de l’usine Intensité des rejets au plomb des cheminées de l’usine, depuis quand ? Où atterrissent les particules de Pb ? Domiciles des habitants Présence de plomb au domicile des villageois ? – Sols ? – Dans les peintures ? –Jardins ? Contamination par voie parentale ? -Est-ce que les parents rapportent du plomb à domicile après le travail ? -Comment le savoir outre les prélèvements ? -Comparer les dosages des plombémies entre : Les enfants dont les parents travaillent à l’usine ET Ceux dont les parents ne travaillent pas à l’usine -Une étude épidémiologique est lancée chez les enfants du village Un premier groupe dont les parents travaillent à la fonderie Un deuxième groupe dont les parents ne travaillent pas à la fonderie. RÉSULTATS DES INVESTIGATIONS SANITAIRES Plombémie : Dosage anormal pour la plupart des enfants, mais aucune valeur alarmante (hospitalisation) Mais action de santé publique nécessaire Que faire ? – Investigations environnementales – Dépistage des enfants – Surveillance régulière des enfants RÉSULTATS DES INVESTIGATIONS ENVIRONNEMENTALES -Contamination possible des enfants par les parents, à vérifier -État des peintures domiciles : RAS -Contamination des sols, dont jardins ENQUÊTE SUR LA CONTAMINATION POSSIBLE DES ENFANTS PAR LES PARENTS Enquête épidémiologique transversale Objectif : comparer la plombémie entre -Enfants avec parents salariés de la fonderie (groupe exposé) -Enfants dont les parents travaillent ailleurs Résultat : Risque significatif 9 fois plus élevé d’avoir un dosage de plomb anormal chez les enfants ETAPE 2 : TRAITEMENT actions en réponse au problème Usine : douche et changement de vêtements obligatoire +++ Nettoyage systématique des logements (sols) Jardin : information des habitant fruits et légumes impropres à la consommation Lavage systématique des mains des enfants après avoir joué Surveillances des dosages des enfants Quid des sols ? Informations : les rejets de plomb des usines sont anciens. Rejets actuels négligeables Possibilité de retirer la couche de sol contaminée ? Trop cher ! PARTIE 5 : QCM 1) Comment appelle-t-on la technique qui est une forme de communication visant à améliorer les compétences en matière de santé des individus ? L’information Le principe de précaution La promotion de la santé LA prévention L’éducation pour la santé Réponse E 2) Laquelle ou lesquelles des caractéristiques suivantes correspondent à la santé communautaire ? Approche nationale des problèmes de santé d’une population Approche locale des problèmes de santé d’une communauté Gestion locale avec participation active de la communauté Les bénéficiaires sont l’ensemble de la population toute entière L’acteur principal est l’état (puissance publique) Réponses BC 3) Comment appelle-t-on le processus qui confère aux populations le moyen d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci ? (1 seule réponse) Vaccination Précaution Promotion à la santé Prévention Éducation pour la santé Réponse C 4) Concernant la prévention primaire quelles sont les propositions exactes ? Elle tente de réduire l’exposition de la population aux causes de la maladie Elle vise à réduire l’incidence de la maladie Elle a comme objectif de limiter les séquelles de la maladie Le dépistage du cancer du sein est un exemple d’action de prévention primaire Elle concerne des personnes indemnes en apparence de la maladie à prévenir Réponse A B E 5) Lesquelles de ces actions appartiennent à la santé publique ? Prévention maladies non transmissibles Évaluation des besoins et des risques de la population Réglementation environnementale en santé publique Santé scolaire Santé au travail Réponses A B C D E Ce que le prof n’a pas traité : Introduction La santé publique s’inscrit dans une évolution des métiers de la rééducation, l’augmentation de l’espérance de vie de la population liée en partie au perfectionnement des traitements font augmenter la demande qui génère des coûts importants. Dans ce contexte, et avec des ressources limitées (nombre de lits et budget des hôpitaux), on assiste au besoin de repenser et de reconsidérer la durée des soins (délais de plus en plus courts, progrès thérapeutiques). Tout le monde est concerné par la santé publique car elle vise une population générale. Tout le monde est acteur. Objectif du cours : Définir la santé Définir la santé publique (SP) Savoir définir les approches de prévention/promotion de la santé Savoir décrire les fonctions de la Santé Publique Connaître la distinction entre santé publique et santé communautaire Savoir décrire la démarche de la santé publique Savoir argumenter la dimension nécessairement multidisciplinaire de cette démarche En tant que kiné, nous sommes des acteurs de soins : Rôle primordial de prévention : le traitement = petite partie du processus de santé global ! Coût sociétal généré par notre activité Participation à la gestion de la coordination des soins Prise en charge des personnes âgées (de plus en plus nombreuses ! cf. vieillissement population) : enjeu d’autonomie et de capacités préservées. Qu’est-ce que la santé ? La santé Définition du journal des femmes (google) Discipline qui prend en charge toutes les dimensions, administrative, sociale, politique et économique de la santé. Elle s’occupe de préserver la santé, de la protéger au niveau d’un groupe d’individus au niveau d’un pays ou mondial. Elle s’occupe de tous les niveaux de la santé tant des aspects curatifs que préventifs avec la mise en place de systèmes d’urgence, de recherche, de risque sanitaire, d’éducation. Elle gère l’ensemble des moyens mis en place pour soigner et promouvoir la santé. La SP s’adresse au collectif, elle se définit en creux, avec d’un côté ceux qui soignent (qui ont une activité clinique de soins -> relation médecin-patient), et le reste. Champs de la SP : dès que l’on ne s’intéresse plus à un patient en particulier. Donc tout ce qui n’est pas activité clinique est activité de SP. Cela mène à de nombreux champs de métier. Explications Dimension politique de la santé publique A chaque siècle, une nouvelle discipline apparaît. Il n’y a pas de définition simple de la SP. Valeurs normatives : isoler le problème lorsqu’il se présente, mais quel impact sur la liberté des gens ? Valeurs morales : une contre vague intervient toujours après la soumission d’une proposition de loi (ex : dépénalisation du cannabis). Apprendre aux individus à gouverner leur santé. Dans la SP, le mot « publique » indique que la santé entre dans le champ politique et sort donc en partie de la sphère privée. Cependant, la limite entre les sphères privée et publique est compliquée à appréhender. Parfois : il y a des choix à faire qui restreignent la liberté privée pour améliorer la SP (ex : confinement). 2. Modèle épidémiologique des déterminants de la santé Schéma qui présente les différents déterminants qui vont influencer la santé : Facteurs comportementaux : certaines professions sont plus exposées à des pathologies que d’autres. Les facteurs environnementaux (pollution etc) sont souvent sous-estimés en France. On parle d’approche interdisciplinaire. La santé publique est plus vaste que le seul système de santé. Avancées conceptuelles Conférence d’Alma Ata (1978) Première définition de la SP : 1948. Avant : vision très hospitalo-centré de la médecine. Cependant, dans de nombreux pays on assiste à un grand manque hospitalier : envisager qu’ils ne sont pas nécessaires à la prise en charge de maladies bénignes. Ces observations font avancer le concept de soins primaires => premier accès aux soins (premier recours). Les soins primaires sont un ensemble de soins essentiels préventifs ou curatifs reposant sur des méthodes et des pratiques scientifiquement valables et socialement acceptables. Ils sont rendus universellement accessibles à tous avec la pleine participation de la communauté́ et à coût supportable par le pays Les outils de la santé Publique Ce sont les méthodes, stratégies et actions destinées à améliorer la santé des populations humaines, en utilisant : –l’épidémiologie qui décrit, surveille et analyse les états de santé, –la promotion de la santé qui réduit le flux de nouveaux malades, –la planification, l’économie et la gestion de la santé qui optimise l’efficacité du système de santé. B. le Chikungunya Identifier les problèmes Quantifier les cas : surmortalité due au Chkg ? Combien de séroconversions ? Comprendre l’infection : quel vecteur ? quel cycle parasitaire ? Difficultés locales : pas de collaboration au niveau national + manque de moyens. Contrôler l’épidémie : comment éradiquer le vecteur ? efficacité des insecticides ? nocivité des insecticides sur l’Homme et l’environnement ? Actions Vecteur de maladie à étudier Infections Impact de l’épidémie sur la population, sur l’économie, etc Au total Coordination entre les différents acteurs Impact immédiat sur la PEC et l’évolution de l’épidémie Mesures à long terme pour améliorer la PEC du Chkg Éducation de la population, qui n’est pas toujours facile, connaissances, acceptabilité de la position des personnes vecteurs d’éducation.