Sociologie Politique et Économie

L'individualisme qui se développe chez les élites permet aux individus de se considérer en dehors du monde social et de l'observer objectivement comme une chose. Cela ouvre la voie à une compréhension rationnelle de la société.

L'individualisme encourage la création intellectuelle. L'intellectuel cherche à s'exprimer et à se réaliser à travers son œuvre, que ce soit la recherche ou l'écriture d'un livre.

Le scientisme est le changement de paradigme qui remplace la vision créationniste par une approche scientifique et rationnelle des phénomènes, y compris dans les domaines sociaux et humains.

Au 19e siècle, les universités et les centres de recherche se multiplient, stimulant la production et la diffusion des sciences sociales.

L'autonomie disciplinaire de la science politique se manifeste au 19e siècle par la séparation de l'économie, de la politique et du droit en disciplines distinctes.

Le processus par lequel les pouvoirs et les responsabilités économiques sont transférés des États nationaux vers des institutions internationales.

Diminution de la confiance des citoyens envers l'État, due à des facteurs comme la crise économique et la corruption.

La résistance des riches à l'imposition fiscale, qui conduit à une diminution des ressources publiques et à des difficultés pour l'État à financer les services publics.

Le processus de concentration des richesses chez un petit groupe de personnes, qui conduit à des inégalités sociales croissantes.

Un système politique qui combine des caractéristiques démocratiques et autoritaires.

L'État social, ou état providence, est un modèle d'organisation politique et sociale où l'État prend en charge un certain nombre de responsabilités pour assurer le bien-être de ses citoyens.

Avant le 19e siècle, l'aide sociale se limitait aux personnes incapables de subvenir à leurs propres besoins, comme les personnes âgées, les handicapés et les malades.

Entre les deux guerres mondiales, l'approche de l'aide sociale a évolué vers un système assurantiel. Les citoyens contribuent à un fonds commun qui permet de les protéger contre des risques tels que le chômage, la maladie et la vieillesse.

L'État social trouve ses fondements dans un compromis entre les salariés, le patronat et l'État. Ce compromis vise à améliorer les conditions de travail, assurer le plein emploi, maintenir la paix sociale et garantir l'accès aux services sociaux.

Le système de sécurité sociale est financé par les contributions des travailleurs, des employeurs et de l'État.

La neutralité axiologique, développée par Max Weber, implique que les chercheurs doivent s'efforcer de laisser de côté leurs opinions et préjugés lors de la recherche et de l'analyse d'un sujet. Il ne s'agit pas d'une neutralité absolue, mais d'une recherche de neutralité par rapport à l'objet d'étude.

La séparation de la morale et de la politique implique que l'analyse politique ne doit pas se concentrer sur ce qui est bien ou mal, mais se concentrer sur la compréhension et l'interprétation des événements politiques.

Les chercheurs en sciences politiques s'abstiennent de juger moralement les sujets qu'ils étudient. Ils cherchent plutôt à comprendre et à expliquer les événements et les comportements politiques.

La neutralité axiologique peut être remise en question, notamment par ceux qui estiment qu'il est important de critiquer les systèmes politiques en plus de les analyser.

La neutralité axiologique peut être difficile à mettre en pratique, car les chercheurs sont souvent influencés par leurs opinions personnelles et leurs expériences. De plus, certains gouvernements peuvent réprimer la recherche qui conteste leurs positions.

Le processus par lequel une question sociale, initialement non politique, devient un sujet relevant de la sphère politique.

Les acteurs engagés dans un domaine ou un objet particulier qui cherchent à influencer le pouvoir politique.

Le pouvoir politique, constitué par les autorités publiques, qui prend en considération des questions pour les traiter et les réguler.

La dynamique de pouvoir entre les groupes qui influencent la définition du politique.

La définition des limites du domaine politique qui évolue en fonction du contexte social.

Les sujets considérés comme pertinents et inclus dans le champ d'étude de la science politique.

Les avantages et les inconvénients de la définition des objets de la science politique par la politisation.

La cohérence, une limite claire des objets d'étude pour la science politique.

La possibilité d'opinions divergentes sur la nature politique d'une question.

Le pouvoir politique qui peut cacher des sujets sensibles et éviter de les traiter.

Le totalitarisme diffère des autres régimes d'oppression politique en ce que : Il détruit complètement les traditions sociales, juridiques et politiques du pays où il s'installe.

Le totalitarisme efface l'individu au profit de la masse, du collectif. Les gens perdent leur identité et leur citoyenneté, et deviennent des pions dans un jeu plus grand.

Le totalitarisme se caractérise par une politique étrangère visant à dominer le monde. Il aspire à étendre son influence et son contrôle.

Le totalitarisme remplace les traditions qu'il détruit par de nouvelles, en accord avec son idéologie. Il impose une vision du monde et une manière de vivre unique.

La terreur est un moyen de contrôler la masse dans un régime totalitaire. La peur est utilisée pour imposer la loi et empêcher la dissidence.

Le pouvoir se concentre sur un leader charismatique qui personnifie l'idéologie et est au centre de la prise de décision.

L'idéologie est la base du pouvoir dans un régime totalitaire. Elle offre un cadre interprétatif de la réalité et légitime le pouvoir. La propagande est un outil essentiel pour diffuser l'idéologie.

Carl Friedrich a identifié des similitudes entre l'Allemagne nazie et l'URSS, proposant qu'ils partagent des caractéristiques communes.

Brzezinski propose 6 critères pour définir le totalitarisme : une doctrine officielle, un parti unique, un leader charismatique, le monopole des forces armées et des moyens de production, et un système policier terroriste.

Raymond Aron met en avant 5 traits du modèle idéal du totalitarisme : un parti au pouvoir, une idéologie dominante, le contrôle des moyens de force et de persuasion, la subordination de l'économie, et l'idéologisation de toutes les fautes.

Linz souligne que le totalitarisme n'est pas uniquement défini par la terreur. Il identifie trois conditions nécessaires : un centre de pouvoir unique, une idéologie exclusive, et la mobilisation et la participation de la population.

Les régimes totalitaires ne se contentent pas de l'obéissance passive. Le totalitarisme exige une adhésion totale à l'idéologie et le désir de participer au collectif.

Certains auteurs considèrent que la Première Guerre mondiale a été un facteur déterminant dans l'émergence du totalitarisme. Les régimes totalitaires naissent de la critique de la société bourgeoise et de son obsession marchande.

Marcel Gauchet propose que le totalitarisme soit lié au concept de religion séculaire. Il s'agit d'un ordre social créé pour le salut de l'humanité.

Il existe un totalitarisme de gauche qui vise à l'autonomie moderne en s'appuyant sur des structures anciennes. Le totalitarisme de droite, quant à lui, veut revenir aux valeurs et aux traditions du passé.