Sociologie de la Famille: Introduction

Voici des notes d'étude détaillées sur le texte fourni :

Sociologie de la famille : Introduction

• La famille est un terme central dans les débats politiques et académiques.
• La socialisation primaire est définie comme la combinaison de la famille et de l'école.
• La famille est pensée comme un groupe avec des liens biologiques, mais aussi sociaux.
• L'humanité ne détient pas le monopole des formes familiales, et il existe une multitude de formes familiales.
• Les primates présentent une variété de formes familiales, y compris des groupes polygynes et polyandres.
• L'organisation sociale humaine partage des formes familiales avec les chimpanzés et les bonobos.
• La famille est universellement composée d'une mère et au moins un enfant selon l'anthropologue allemand Anthweiler.

Chapitre 1: La diversité des formes familiales

• La définition de la parenté est basée sur une superposition de facteurs biologiques et sociaux.
• Le rôle du géniteur et de la femme qui accouche est mécaniquement associé à celui de père et de mère, respectivement.
• Les modèles familiaux qui s'écartent de cette norme sont considérés comme marginaux.

I. Dénaturaliser la notion de famille

• Parenté, dans un sens large, c'est toutes personnes unies par des liens de filiation ou de mariage.
• Le sociologue Déchaux définit la parenté comme un système institutionnel et symbolique qui attribue des parents aux enfants.
• La filiation est l'ensemble des processus sociaux définissant la parenté entre les individus de différentes générations.
• La parenté est un réseau global de liens de filiation.
• La filiation représente un lien direct entre un individu et ses ascendants/descendants
• La filiation agit comme le fil conducteur reliant les générations.
• Le référentiel de parenté occidental est dit cognatique ou bilatéral.
• La parenté est transmise sans distinction entre le père et la mère.
• Il y a une symétrie dans les liens de parenté (les cousins du côté paternel sont autant cousins que ceux du côté maternel).
• Les anthropologues identifient des régimes de filiation unilinéaires, patrilinéaires ou matrilinéaires.

A. Engendrement et filiation

• La consanguinité est une construction sociale, pas seulement biologique.
• L'interdiction de l'inceste est quasi universelle, mais sa définition varie considérablement.
• Françoise Héritier illustre, chez les Samos, les filles pubères choisissent secrètement un amant autorisé avant le mariage.
• L'enfant né de cette relation est automatiquement considéré comme l'enfant du mari, et non de son géniteur.
• Evans-Pritchard étudie les Nuers, où le mariage fantôme permet à la veuve d'épouser les parents du défunt, assurant une descendance.
• Les enfants issus de telles unions sont légalement considérés comme les enfants du défunt.
• Chez les Nuers, le mariage entre femmes est autorisé si l'une est stérile.
• La femme stérile peut épouser une jeune fille et choisir un homme pour engendrer ses enfants.
• L'enfant né est considéré comme ayant les deux femmes mariées comme parents.
• Chez les Na en Chine, société matrilinéaire, le mariage institutionnel est rare.
• Les hommes rendent visite aux femmes en privé, et la relation cesse à volonté.
• Quand un enfant naît, il n'a qu'une mère; le concept de père est inexistant socialement, juridiquement et affectivement.

B. Parenté exclusive vs. additionnelle

• Le système occidental de parenté s'appuie sur une norme d'exclusivité.
• Un enfant ne peut avoir qu'un seul père et une seule mère.
• D'autres sociétés reconnaissent des parentés additionnelles.
• Susanne Lallemand étudie les sociétés africaines et océaniennes où des familles cèdent volontairement leurs enfants.
• Les parents biologiques des enfants cédés ne sont pas substitués par les parents adoptifs.
• L'enfant donné maintient des liens affectifs et économiques avec les deux familles et est soumis aux mêmes interdits de consanguinité.
• Ce type d'adoption, appelé fosterage ou confiage, conserve tous les liens de filiation à l'inverse de l'adoption traditionnelle.

C. Métamorphoses de la parenté

• Florence Weber étudie les configurations familiales à travers les histoires de Bérénice et Violette.
• Bérénice a un père de nom, un père de sang et un père quotidien, ce qui pose question sur la place du père.
• Violette a un père biologique, un père juridique et un père reconnu comme tel, mais absent de sa vie.
• Ces histoires démontrent que la filiation se divise en trois dimensions: biologique, juridique et quotidienne/affective.
• La filiation se réaffirme constamment, avec des moments de crise et de cohésion entre ces dimensions.
• La construction des identités familiales repose sur des cadres légaux, sociaux et émotionnels.
• Les tensions apparaissent lorsque ces trois dimensions ne sont pas harmonisées.

D. Abandon d'enfant et maternité secrète

• Dans l'Ancien Régime, les enfants abandonnés portaient des signes distinctifs pour permettre leur identification ultérieure.
• En 1690, un enfant abandonné sur quatre portait une lettre, et 35% portaient une promesse de reprise.
• Jusqu'en 1904, les identités des parents étaient connues lors de l'abandon.
• En 1811, Napoléon décréta que les parents pouvaient récupérer leur enfant abandonné en remboursant les frais de nourrice.
• La maternité secrète avant la Révolution était légalement établie sur deux principes.
• La présomption de paternité allouait d'office la paternité au mari de la femme accouchant.
• La maternité était difficile à contester pour la mère.
• À partir de la Révolution, la mère fut autorisée à ne pas apparaître sur l'acte de naissance, confirmé en 1804.

E. L'Adoption: un bref résumé historique

• L'adoption était informelle sous l'Ancien Régime pour préserver une lignée.
• Avec l'introduction du code civil en 1804, elle ne concernait que les adultes majeurs et visait à assurer une succession.
• Une loi de 1923 concernait l'adoption d'enfants mineurs, qui conservaient des liens avec leur famille d'origine.
• L'affaire Novac dans les années 1950 mit en lumière le statut des femmes accouchant sous X.
• La loi sur l'adoption plénière et celle de 1996 ont réduit le délai de rétractation à deux mois.
• "Les mères de l'ombre" regroupait des femmes ayant accouché sous X, regrettant l'absence de lien possible avec leur enfant.
• Une proposition de Valérie Pécresse en 2006 visait à révéler l'identité sous conditions, mais n'a pas abouti.
• En 2004, 400 femmes ont accouché sous X, dont seulement 40 ont gardé l'anonymat.

F. Assistance médicale à la procréation (AMP)

• L'infertilité est définie par l'absence de grossesse après 12 à 24 mois d'essais sans contraception.
• Différents problèmes sont associés à l'infertilité comme l'altération de la qualité du sperme et les troubles de l'ovulation.
• L'AMP comprend l'insémination artificielle et la fécondation in vitro.
• Selon l'Observatoire épidémiologique de la fertilité en France, 8 a 12% des couples restent sans enfant après 2 ans.
• Il est plus rare que les centres d'AMP assistent les femmes de plus de 42 ans à cause de risques liés à la grossesse.
• L'anonymat du donneur repose sur la loi bioéthique de 1994.
• L'assistance médicale à la procréation est utilisée pour répondre à un désir parental en cas d'infertilité médicalement diagnostiquée.
• L'homme et la femme, en âge de procréer, doivent être vivants, mariés ou en concubinage depuis au moins deux ans.
• La GPA est un problème légal et éthique complexe qui implique des problèmes d'exploitation des femmes.

G. Le point sur la GPA

• Pendant une GPA, une femme porte un fœtus pour ensuite céder l'enfant et les droits parentaux aux parents d'intention.
• La maternité substitutionnelle implique l'insémination de la mère porteuse avec le sperme du géniteur.
• Il existe trois mères: génétique, gestationnelle, et d'intention, seule la mère d'intention est considérée comme la mère juridique.
• La cour de cassation a condamné le détournement de la GPA par l'adoption en 1991.
• D'un point de vue religieux, il existe des récits de gestation pour autrui dans la Genèse.
• Dans la Rome antique, les enfants nés de femmes stériles étaient considérés comme ceux de leur mari.
• Les motivations des mères porteuses sont multiples.
• Il y a un besoin d'argent et des tensions avec les parents d'intention, parfois.
• Il existe un processus de réparation à cause d'un parcourt de filiation atypique difficile pour les mères porteuses.
• Les parents d'intention peuvent accorder de l'importance au patrimoine génétique.

H. La famille homosexuelle

• L'homosexualité a été considérée comme une maladie mentale en France jusqu'à récemment, et les discriminations ont été abrogées en 1981.
• La création du PACS en 1999 a permis une protection pour les conjoints homosexuels en cas de décès.
• La loi de 2012 sur le mariage pour tous a établi la filiation pour les couples homosexuels.

I. L'homosexualité en France et en Europe

• Entre 5 et 7% des personnes en France se déclarent homosexuelles, selon l'INSEE.
• En 1981, 62% des Français jugeaient l'homosexualité injustifiable; en 1989, c'était 30%.
• La criminalisation de l'homosexualité a été abolie en France grâce à la Révolution Française.
• Quatorze pays européens reconnaissent le mariage homosexuel.
• Le mariage homosexuel est largement soutenu en Europe de l'Ouest et du Nord, mais plutôt rejeté dans l'ancien bloc de l'Est.

J. Interprétation sociologique de la famille homoparentale

• Le débat sur la famille homoparentale a été un sujet politique de 2008 à 2012, mené par F. Hollande et C. Taubira.
• La « manif pour tous » s'opposait au mariage pour tous, réunissant plusieurs personnalités politiques.
• Caroline Cayeux affirmait que l'homosexualité est contre nature en 2022.
• Des sociologues et anthropologues sont intervenus, avec des arguments pour et contre le mariage homosexuel.
• F. de Singly soutient que la filiation homoparentale ne pose pas de problème en raison de la flexibilité des formes familiales.

Chapitre 2 : La famille et l'état

• Depuis le 19e siècle, l'État s'est progressivement substitué à l'Église pour réguler la famille.
• L'État utilise le code civil et diverses législations pour promouvoir les valeurs qu'il souhaite pour la société.
• La famille, en France, a une haute considération symbolique, politique et économique.
• L'État est le principal financeur de la politique familiale, déterminé par la loi et les politiques publiques.

A. Le Famille et la nation

• R.Castel déclare que l'état s'est substitué à l'église, la famille et la communauté locale par le biais de la gestion des risques.
• Philippe Warin remarque un gros problème avec le non-recours aux aides sociales en France à cause de la pénibilité.
• Les collectivité locales prennent en charge les aides/accompagnements.
• Familialisme est la polique de l'état pour défendre la famille en priorité.
• Famille fonctionne comme un mythe fondateur d'après Michel Foucault.

B. Jacques Donzelot

• Jacques Commaille remarque un analogie entre le roi et le père, mais aussi entre le peuple et les enfants.
• Toute remise en cause de l'ordre familiale apparait comme une remise en cause de l'ordre publique.
• Accélération accroit l'accélération des politiques familiales d'après Jacques Donzelot.
• L'état cherche à casser le monopole de l’éducation des familles pour faire de « bons citoyens » et a créé la création de la protection de l’enfance.
• On est passé d’un paternalisme familiale à un paternalisme d’état, qui se traduit pour Ferry de rendre l’instruction obligatoire pour former des citoyens.
• Guerre contre la Prusse amène d'une question sur la natalité, il faut avoir des familles qui puissent repeupler la France.
• L'asso « Alliance Nationale pour l’accroissement de la population française » voit le jour, elle avait comme objectif favoriser la natalité en France.
• On réprime l'avortement.

C. Les formes contemporaines du contrôle des familles

• Ce modèle compte la responsabilisation des parents ainsi que supprimer les aides sociales aux parents d’enfants délinquants.
• Daniel Gayet parle même d'une démission parentale.

Conclusion

Voici un récapitulatif :

• Mesures publiques à destination de la famille.
• Il faut à tout prix aider les familles à élever leurs enfants qui peut coûter environ 180 mille euros.
• On peut qualifier la politique française de familialiste puisqu’elle a pour objectif d’accroitre la natalité, mais aussi une allocation avec ou sans enfant
• En France le taux moyen de fécondité est plutôt élevé et tourne autour de 2%, alors la moyenne européenne a 1, 58%.
• La citoyenneté peut être civile, politique, ou sociale par rapport aux droit associés.
• La citoyenneté se constuit, mais aussi elle dépend des condition d'accès à un statistique économique.
• La citoyenneté sociale se veut soit individualisée, soit familialisée, ou alors on dit qu'elle est refusée, mais aussi on dit qu'elle peut être économique avec du skill or first dans beaucoup de domaines.