Otite chez les animaux : aiguë, chronique, récidivante

Définitions de l'otite

• Otite externe, otite moyenne et otite interne sont les principales classifications.
• L'otite aiguë, chronique et récidivante sont d'autres classifications importantes.

Otite Aiguë

• C'est tout ce qui n'est pas chronique.
• Elle est caractérisée comme aiguë (moins de 2 mois) ou chronique/récidivante (plus de 2 mois et/ou plus d'un épisode par an).

Otite Chronique

• Évolution depuis quatre semaines ou plus.
• Classée chronique si elle est associée à des signes récidivants ou persistante depuis au moins deux mois.
• Un épisode est considéré chronique s'il dure plus de 4 mois.
• Les symptômes persistent sur la durée.
• Elle est caractérisée par des antécédents d'otite.
• Des symptômes antérieurs peuvent être non reconnus ou non traités par le propriétaire/vétérinaire.

Otite Récidivante

• Définie comme « Aigue » avec des épisodes antérieurs d’otite.
• Décrite comme chronique, avec une amélioration partielle entre les épisodes aigus.
• Réponse thérapeutique se produit en quelques semaines à chaque épisode aigu mais avec des facteurs perpétuants en développement.

Incidence de l'otite externe

• Fréquente chez le chien, avec une prévalence de 15-20 %.
• Se manifeste chez 50 à 60 % des chiens atopiques.

Diagnostic de l’otite externe

• Nécessite un diagnostic complet.
• Recueil d’informations sur la durée, la latéralité (une ou deux oreilles), les antécédents et les pratiques de nettoyage habituelles.

Examen clinique de l'otite externe

• Inclut un examen général, la palpation du conduit auditif externe, l'examen du pavillon de l’oreille et un examen otoscopique.
• L'examen général doit inclure une évaluation de la douleur à l'ouverture de la gueule, des signes neurologiques et de l'adénopathie satellite.
• Il est important de toujours commencer par examiner l'oreille la moins atteinte/saine en premier pour servir de référence anatomique et éviter de passer à côté d'une otite bilatérale.

Palpation du conduit auditif externe

• Permet d'évaluer la souplesse, la douleur, la symétrie et la présence de bruits liquidiens.

Examen du pavillon de l’oreille

• Evaluer le port de l’oreille, en observant les faces convexe et concave et la zone de Henry.

Examen otoscopique

• Recherche de corps étrangers et permet la visualisation du tympan, évaluant son aspect et son contenu.

Score OTIS (Otitis Index Score)

• Un score de permet d'évaluer l'érythème, les sécrétions (cérumen, pus), l'hyperplasie et l'ulcère.
• Le score va de 0 à 3 pour chaque critère.
• Un score supérieur ou égal à 4 est considéré comme pathologique avec une sensibilité de 91% et une spécificité de 100%.
• L'hyperplasie et l'ulcère sont pathologiques quel que soit le score OTIS.
• Très utile initialement et en suivi.

Gestion de la surinfection bactérienne et fongique

• Un examen cytologique est toujours requis.
• L'examen cytologique permet d'éviter les pièges cliniques, oriente le choix thérapeutique et donne une référence pour les suivis.
• En cytologie, la recherche des agents infectieux tels que Malassezia pachydermatis, Staphylococcus pseudintermedius et Pseudomonas aeruginosa.

Comment prélever pour la cytologie ?

• Il n'y a pas d'information sur comment prélever un échantillon d'oreille pour la cytologie.

Comment colorer des échantillons cytologiques?

• Il n'y a pas d'information sur comment faire une coloration des échantillons cytologiques d'un échantillon d'oreille.

Culture bactériologique

• Permet d’identifier l’agent en cause et l’antibiotique le plus approprié.
• Elle n'est pas faite pour savoir s'il y a infection, ne permet pas de déterminer si un pathogène est significatif ni déterminer l'antibiotique qui va traiter l'infection.
• Ne tient pas compte du biofilm.
• Il existe une variabilité des résultats entre les laboratoires.
• Elle est utile en cas de traitement topique et dépassement des concentrations minimales inhibitrices.

Gestion de la surinfection

• Traitement topique auriculaire avec une application précoce et correcte.
• Le but est de détruire l’infection, nettoyer les débris, réduire l’inflammation et rendre les conduits défavorables à la multiplication des bactéries.

Choix de l’anti-microbien

• Le choix se fait avec un topique auriculaire.
• La fréquence est celle recommandée, jusqu’à la guérison clinique et microscopique.

Traitement Topique

• L'antifongique, l'antibiotique et l'anti-inflammatoire sont des composantes du traitement topique.
• Le choix est basé sur les résultats de la cytologie.
• L'utilisation de quinolones est à éviter en première intention.

Topiques auriculaires

• Exemples: Aurizon, Easotic, Neptra, Oridermyl, Osurnia, Otomax, Panolog, Posatex et Surolan.

Gestion de l’otite suppurée

• Implique la gestion de l'inflammation l'inflammation avec des corticoïdes topiques, systémiques ou in situ comme l'acéponate d'hydrocortisone, la mométasone, la trimacinolone, la bétaméthasone, la déxamethasone, la prednisolone et le méthylprednisolone.

Traitement Topique

• Très peu de résistance de Malassezia a été notée mais il faut porter une attention au bon nettoyage et à l'application adéquate des traitements.

Durée du traitement d'une otite aigue

• En général, le « turn over » de l'épiderme est de 20-25 jours.

Le Nettoyage

• Essentiel, il faut nettoyer le conduit le plus proprement possible avec un produit adapté (céruminolytique, physiologique ou antiseptique).
• Nettoyer oui, irriter ou macérer non.
• En général, 1 à 2 fois par semaine.

Eviter les récidives

• Nécessite un examen clinique et otoscopique complet ainsi que des suivis de cytologie.
• Important d'identifier la cause primaire et gestion au long cours des facteurs prédisposants.