Mutations Systémiques en Afrique de l'Ouest

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est une organisation internationale qui vise à favoriser la coopération économique, sociale et politique entre ses États membres.

Le remplacement de l'influence coloniale par de nouveaux partenaires dans la politique des pays africains, conduisant à une diversité d'acteurs sur la scène ouest-africaine.

Un conflit armé caractérisé par une disparité de moyens de combat entre les belligérants, généralement opposant un groupe faiblement équipé à une armée plus puissante.

Récurrence des coups d'État dans la région, témoignant d'instabilité politique et de défi à l'ordre constitutionnel.

Sanctions appliquées par la CEDEAO à un État membre pour restaurer l'ordre constitutionnel, incluant la suspension de l'État des instances communautaires, le gel des avoirs et l'embargo sur certains produits.

Le Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité en Afrique de l'Ouest, signé en 1999 à Lomé, vise à prévenir et à résoudre les crises dans la région. Ce protocole fait partie intégrante du traité de la CEDEAO.

L'utilisation de la force militaire comme principal moyen pour résoudre les crises dans la région, particulièrement dans le contexte des conflits en Afrique de l'Ouest.

Une nouvelle organisation régionale créée par le Mali, le Burkina Faso et la Mauritanie en septembre 2023, visant à renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme et à promouvoir une approche plus indépendante dans la lutte contre l'insécurité dans la région.

Espace géographique partagé par trois pays (Mali, Burkina Faso, Niger) qui est en proie à l'incertitude et manque de contrôle par les États centraux.

Des groupes armés qui n'appartiennent pas à un État et qui opèrent en dehors du contrôle des autorités officielles.

Des mouvements religieux armés qui suivent une idéologie radicale et utilisent la violence pour atteindre leur objectif.

La menace que représentent les groupes armés transfrontaliers et le trafic d'armes sur la stabilité des États de la région.

Une organisation régionale créée afin de favoriser le développement dans la région du Liptako-Gourma, mais qui manque de pouvoir et d'influence.

Le retrait de trois pays de l'Alliance du Sahel (AES) de la CEDEAO a des conséquences significatives pour le bloc régional et les citoyens de ces pays. D'abord, les citoyens des trois pays perdent leur statut de citoyens communautaires de la CEDEAO.

La position géographique stratégique des trois pays de l'AES, coupant la CEDEAO en deux, rend leur retrait particulièrement préoccupant en termes de sécurité. Cette situation crée un fossé géopolitique et fragilise davantage la région.

Le retrait de l'AES de la CEDEAO soulève des inquiétudes quant à la capacité de la région à répondre aux menaces transfrontalières. Les groupes terroristes et criminels peuvent exploiter cette situation pour étendre leur influence, ce qui menace la sécurité globale de la région.

Le retrait de l'AES de la CEDEAO aggrave la fragilité des pays du Sahel, qui luttent déjà contre le terrorisme et l'insécurité. Les trois pays se retrouvent isolés, avec moins de soutien et d'aide dans leur lutte contre le djihadisme.

La mal gouvernance dans les pays de l'AES est souvent citée comme un facteur contribuant à la situation sécuritaire actuelle. Une gestion inefficace des ressources naturelles, des inégalités socio-économiques et une corruption endémique alimentent le sentiment d'insatisfaction et favorisent la montée du terrorisme.

Le néopatrimonialisme en place dans la CEDEAO, où les élites privilégient leurs intérêts personnels au détriment du bien commun, est perçu par certains comme un facteur de frustration et de ressentiment dans la population.

La réaction contrastée de la CEDEAO face aux coups d'état a contribué à la tension avec les pays de l'AES. La CEDEAO a souvent réprimé les coups d'état militaires tout en fermant les yeux sur les « coups d'état institutionnels » perpétrés par des gouvernements élus.

Le retrait de l'AES de la CEDEAO affaiblit la capacité militaire des trois pays à défendre leur territoire. Ils perdent l'accès au soutien de l'ECOMOG et aux projets de développement de la CEDEAO, ce qui les rend plus vulnérables aux menaces djihadistes.

Le retrait de l'AES de la CEDEAO met en évidence l'importance de la coopération et de la solidarité régionales pour faire face aux défis sécuritaires. La région doit s'adapter aux nouvelles réalités et forger de nouvelles stratégies pour la lutte contre le terrorisme et l'insécurité.

L'Alliance du Sahel (AES) a été créée par les pays de l'Afrique de l'Ouest pour répondre aux défis sécuritaires qui les affectent. Le groupe vise à renforcer la coopération et à partager les ressources pour lutter contre le terrorisme et l'insécurité dans la région.

La région du Liptako-Gourma en Afrique de l'Ouest est devenue un point chaud de l'insécurité, avec une forte présence de groupes armés. Cette insécurité est alimentée par la pauvreté, les inégalités, le changement climatique et la prolifération des armes.

La région du Sahel est confrontée à une situation sécuritaire complexe, avec des groupes terroristes et criminels qui exploitent la fragilité des États et des populations. La situation est aggravée par les inégalités socio-économiques, le changement climatique et la prolifération des armes dans la région.

Les États de l'Alliance du Sahel, confrontés à une menace existentielle du terrorisme et de l'insécurité, ont décidé de prendre leur destin en main et de se retirer de la CEDEAO pour mieux contrôler leur sécurité et leur développement.

La CEDEAO face au retrait de l'AES se retrouve confrontée à un dilemme : comment gérer la situation sécuritaire et géopolitique de la région face à un défi majeur et un risque de déstabilisation du bloc régional.