Médecine Hippocratique et ses Fondements

Introduction au Cours

• Le sujet du cours est l'histoire et la philosophie des sciences, de la médecine, de la santé et des soins.
• Le conférencier est le Dr M. Daoud, assistant en médecine légale.
• La faculté concernée est la Faculté de médecine de Bejaia, au service de Médecine Légale.

La Médecine

• La médecine, du latin medicina, signifie « art de guérir, remède, potion ».
• C'est la science et la pratique qui étudient l'organisation du corps humain (anatomie), son fonctionnement normal (physiologie), la restauration de la santé par le traitement (thérapie), et la prévention des pathologies (prophylaxie).

Médecine Archaïque

• Les conceptions magico-religieuses étaient répandues.
• La maladie était souvent déshumanisée.
• Les guérisseurs comprenaient les sorciers, les prêtres, les magiciens (appelés "Chamans").
• Les gestes rituels étaient utilisés.
• La médecine empirique, basée sur l'expérience, utilisait des substances comme l'opium, le chanvre indien et des techniques pour traiter les fractures.

La Médecine Hippocratique

• Le serment d'Hippocrate, probablement rédigé au IVe siècle avant Jésus-Christ, a été publié par Byzance au XIIe siècle.
• La clinique hippocratique se basait sur l'observation minutieuse des manifestations de la maladie dans le corps du malade.
• L'étude du patient prenait en compte plusieurs critères: la physiologie du corps humain (physiopathologie), la relation entre la maladie et l'environnement (géographique, climatique), et la relation entre la maladie et la culture (alimentation, hygiène de vie).
• La mission du médecin selon Hippocrate consistait à prévoir l'évolution naturelle et individuelle de la maladie, à comprendre le déséquilibre de l'organisme à l'origine de la maladie, et à comprendre l'effort de l'organisme pour revenir à l'équilibre.
• La profession médicale se réglait sur des principes moraux comme la connaissance, la transmission du savoir, la défense de la vie et le secret médical (droit fondamental du malade).
• L'art d'être médecin se basait sur le respect des règles et l'expérience personnelle de l'interrogatoire et de l'examen du malade.

La Médecine au Moyen Âge

• La médecine se distinguait du soin, qui était lié aux considérations religieuses et sociales.
• L'assistance était principalement destinée aux pauvres.
• Au Moyen Âge, l'objet des soins était le pauvre, et non le malade.

La Médecine Arabo-Musulmane

• Cette médecine était héritière du monde grec et couvrait la période du VIIIe au XIIIe siècle.
• La pratique médicale n'était pas exclusivement arabe mais s'étendait de l'Espagne à l'Asie centrale.
• Elle regroupait des médecins musulmans, chrétiens et juifs, appartenant aux trois religions monothéistes.
• Elle s'est développée dans l'espace géographique arabo-musulman.
• Les textes d'Hippocrate ont été traduits en arabe après la reconquête musulmane du Moyen-Orient.
• Les Arabes ont conservé et amélioré le savoir grec, en l'enrichissant de nouvelles connaissances.
• L'hôpital arabe était né, avec des services de médecine et de chirurgie, des quartiers pour les femmes et les malades mentaux, une bibliothèque et un enseignement clinique.
• Des figures importantes de cette période sont Moïse Ibn Maïmon (Maïmonide, 1135-1204, théologien, philosophe et médecin) et Abu Bakr Mohammad Ibn Zakariya al-Razi (Razi, personnalité médicale renommée) qui a écrit de nombreux traités, rassemblés dans le Totum Continens ou Kitab El Hawi.
• Avicenne (Ibn Sina, 980-1037, philosophe, mathématicien, astronome, physicien, médecin et poète) a laissé 156 ouvrages authentifiés.

La Médecine Moderne

• Le XXe siècle a vu la médecine se baser sur l'individualité biologique, la subjectivité humaine et la revalorisation de la clinique.
• La médecine est définie comme le soin de l'individu.
• L'éthique médicale a été influencée par les problèmes liés à la recherche, les revendications des associations de malades (surtout du SIDA), et la reconnaissance du patient comme une personne.
• Aujourd'hui, le respect de l'autonomie et de la volonté de la personne est en tension avec le devoir de soigner.

Conclusion

• Les droits fondamentaux de l'homme sont garantis par l'État et la constitution.
• Les principes sont conformes aux anciens textes, notamment le serment d'Hippocrate, qui reste d'actualité.
• Le serment d'Hippocrate est retrouvé dans le code de déontologie et dans les réflexions éthiques concernant le respect de la dignité humaine de la naissance à la mort.

Ce quiz explore les principes et l'impact de la médecine hippocratique sur la médecine moderne. Vous serez interrogé sur le serment d'Hippocrate, la méthode clinique, et les obligations morales des médecins selon cette approche. Testez vos connaissances sur les fondements historiques et éthiques de la profession médicale.