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Les Traités de Westphalie

• Les Traités de Westphalie comprennent deux traités : celui de Münster, visant une paix chrétienne universelle et perpétuelle, et celui d'Osnabrück.
• Ces traités ont mis fin à une guerre en Europe, cherchant à instaurer une paix durable, notamment dans le Saint Empire Germanique.

États et Relations Internationales Après Westphalie

• Les traités de Westphalie n'ont pas assuré une paix durable en Europe, car certains belligérants ont continué à se battre, comme la France et l'Espagne jusqu'au Traité des Pyrénées en 1659.
• En mettant la souveraineté de l'État au centre de l'ordre géopolitique, une "paix armée" s'est installée, où chaque prince préparait des guerres pour maintenir sa souveraineté.
• Les rapports de force entre les États étaient difficiles, l'Espagne perdant son statut de puissance hégémonique au profit de la France.
• D'autres États ont tenté de freiner la France, même par la guerre, au nom de l'équilibre des puissances.
• Thomas Hobbes a désigné cette notion de paix armée dans son œuvre "Le Léviathan" en 1651.

Envisager la Paix de Façon Collective

• La sécurité collective est un système interétatique où tous les États participants entreprennent une action commune pour prévenir les conflits en cas d'usage de la force.
• Elle peut être mise en œuvre par une organisation régionale et repose sur l'indivisibilité de la paix, l'universalité, la défense mutuelle des États et les décisions collectives.
• Le Conseil de Sécurité de l'ONU compte cinq membres permanents : France, Royaume-Uni, États-Unis, Chine et Russie, ainsi que dix membres non permanents élus pour deux ans par l'Assemblée générale à New York.
• Les secrétaires généraux prennent la parole pour représenter l'ONU.

Mécanismes de l'ONU et Sécurité Collective : L'Exemple de l'Irak en 2003

• La sécurité collective se traduit par des rapports de forces où l'ONU a un pouvoir décisionnel, mais peut être contournée par la souveraineté des États et l'hégémonie de certaines puissances.
• En 2003, les États-Unis ont décidé de contourner les décisions de l'ONU et d'agir seuls contre Saddam Hussein en Irak avec leurs alliés, notamment le Royaume-Uni.
• Le débat à l'ONU a illustré la complexité de la construction de la paix et les limites de l'action de l'ONU face à l'opposition entre unilatéralisme et multilatéralisme.

Actions de l'ONU Sous les Mandats de Kofi Annan

• En 1997, Kofi Annan est devenu secrétaire général de l'ONU à un moment où l'organisation perdait de son influence et rencontrait des difficultés.
• Aucune de ses opérations dans la première moitié des années 1990 n'a été un succès, et l'institution était critiquée par les États-Unis qui contestaient son pouvoir et son financement.
• Sous Kofi Annan, les opérations de maintien de la paix (OMP) dans les conflits internes ont explosé pour différentes raisons :
• L'augmentation des guerres civiles (1990-2000), surtout en Afrique.
• Le changement de considération des rapports entre la souveraineté d'un État et les interventions extérieures.
• Kofi Annan est à l'origine de la "responsabilité de protéger", qui légitime l'intervention de l'ONU dans un État incapable de protéger sa population.
• La souveraineté de l'État n'est plus un absolu, étant surpassée par la notion d'ingérence humanitaire.
• La géographie des OMP révèle les limites de l'ONU, aucune opération de paix n'étant menée au Moyen-Orient malgré les fortes tensions.

Construire la Paix sur le Long Terme

• Consolider durablement la paix rétablie implique d'accompagner le processus de paix, car la signature d'un accord ne suffit pas toujours à ramener le calme et la sécurité.
• Les casques bleus restent souvent en place pour surveiller et éviter la reprise des tensions, comme au Kosovo où l'ONU est toujours présente malgré l'indépendance proclamée en 2008, avec des missions d'aide humanitaire, de renforcement de la démocratie et de développement économique.
• Pour une paix durable, il est essentiel d'améliorer le bien-être économique et social des populations, avec l'intervention d'organisations comme l'OMS, l'UNICEF, la Banque mondiale, et des ONG telles que Médecins sans frontières, Amnesty International, Croix rouge, etc., pour développer les droits humains, l'accès à l'éducation, à la santé et à l'emploi.
• Le processus de paix peut rester fragile dans les cas de paix négative, comme en Irak en 2003, où l'intervention militaire américaine a désorganisé le pays et permis aux groupes terroristes islamistes de prospérer.
• Dans les guerres intra-étatiques où les responsables de crimes ne sont ni jugés ni condamnés (République démocratique du Congo, République centrafricaine, Somalie, Mali, etc.), l'instabilité politique, les coups d'État, la corruption, les conflits pour les ressources naturelles, la faiblesse du développement économique, le développement des groupes islamiques, la mainmise de milices étrangères et l'absence de démocratie entravent les processus de paix.
• Trouver des interlocuteurs légitimes pour mettre fin aux combats est devenu complexe avec les conflits irréguliers opposant les États à des groupes terroristes, car les responsables islamistes refusent de discuter avec les représentants des États.
• La résolution de conflit est également complexe dans les guerres extra-systémiques impliquant de nombreux acteurs aux intérêts divers, comme en Syrie.
• Les conséquences des guerres civiles (déplacements de populations, famines, misère) empêchent une pacification durable et entraînent la défiance des populations envers les gouvernements et la communauté internationale.

Conclusion

• Le maintien de la paix au XXIe siècle est marqué par l'importance des États comme acteurs centraux des relations internationales, avec la défense de l'intérêt national persistante.
• Les gouvernements hésitent à voter des résolutions ou à envoyer des soldats dans des missions de l'ONU où leurs intérêts ne sont pas en jeu.
• Malgré ses limites et problèmes récurrents (organisation ne reflétant plus les équilibres géopolitiques mondiaux, droit de véto des grandes puissances bloquant le système), le maintien de la paix organisé de manière multilatérale par l'ONU reste un instrument essentiel pour gérer les conflits internationaux et la sécurité collective.