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• Les ambitions maritimes et spatiales de la Chine s'affirment progressivement au XXe siècle.

Période de repli (Milieu du XIXe siècle - Milieu du XXe siècle)

• La Chine subit une période sombre, soumise aux puissances européennes, au Japon et à Taïwan.
• À partir de 1932, le Japon entreprend la conquête de la Chine, menant une politique impérialiste depuis la Manchourie.
• Les troupes américaines libèrent la Chine à la fin de la Seconde Guerre mondiale, suivie d'une guerre civile entre nationalistes et communistes.
• En 1949, les communistes, dirigés par Mao Zedong, fondent la République populaire de Chine, marquant le début de la période maoïste.
• La guerre civile et la Seconde Guerre mondiale freinent le développement du pays.
• La Chine vit en autarcie sous le règne de Mao Zedong.
• Des dirigeants comme Deng Xiaoping mettent fin à l'autarcie en créant des zones économiques spéciales (zones franches avec exonération d'impôts pour les entreprises).

Expansion maritime et revendications territoriales

• En 1947, Tchang Kai Chek, chef de la République de Chine, revendique la souveraineté sur 90 % de la mer de Chine méridionale avec la ligne en neuf traits.
• Tchang Kai Chek déclare que toutes les îles entre ces traits appartiennent historiquement à la Chine, ce qui est à l'origine des revendications actuelles.
• Deng Xiaoping met en place une économie socialiste de marché, ouvrant la Chine aux échanges et aux investissements étrangers.
• Il lance une politique des quatre modernisations : agriculture, industrie, sciences et armement.
• En 1985, la Chine réaffirme ses ambitions maritimes alors que les États-Unis garantissent la sécurité militaire de Taïwan.
• L’émergence de la Chine comme deuxième puissance économique et militaire mondiale a conduit à de nouveaux objectifs.
• Le projet "Belt and Road Initiative" (BRI), initié par Xi Jinping, rappelle l'époque où la Chine dominait l'Asie.
• L'objectif est de faire de la Chine la première puissance mondiale d'ici 2049, pour le centenaire de la Chine, nécessitant le développement du hard power et du soft power.
• La projection maritime chinoise en mer de Chine se heurte à des obstacles tels que les États riverains (Japon, Taïwan, Vietnam, Philippines, Indonésie).
• Ces États contestent les revendications chinoises sur de nombreux archipels et refusent la pulvérisation des îlots inhabités et la stratégie du déni d'accès.
• La Chine ne dispose d'aucun réseau d'alliance dans cet espace, contrairement aux États-Unis.
• Les États-Unis défendent la liberté des mers et contribuent à garantir la sécurité de Taïwan.
• En 2016, la Cour permanente d'arbitrage de La Haye a jugé que la Chine n'avait aucune base légale pour revendiquer des droits historiques en mer de Chine méridionale.
• Le droit international rejette donc la ligne en neuf traits.
• L'attitude chinoise déstabilise cette région et conduit des États comme le Japon, la Corée du Sud et l'Australie à renforcer leur dispositif maritime.
• Au-delà des mers de Chine, les ambitions chinoises suscitent également la méfiance de nombreux États.
• Les États africains s'inquiètent de la mainmise chinoise sur leur zone littorale.
• Des puissances maritimes comme l'Inde ou les États-Unis y voient une réelle menace.
• La Chine affiche un comportement maritime hégémonique et déstabilisateur.

Conquête spatiale et soft power

• Le programme spatial chinois permet à la Chine de rejoindre les grandes puissances spatiales capables d'envoyer un homme dans l'espace.
• Ce programme permet des applications civiles et militaires essentielles au développement du pays.
• La conquête spatiale est un élément du soft power chinois, modernisant l'image du pays.
• La Chine ouvre sa station spatiale à la coopération internationale, témoignant d'une volonté de coopération malgré son absence du projet ISS.
• La Chine sort d'une démarche nationaliste sans véritablement se convertir au multilatéralisme.
• L'affirmation croissante de la Chine répond à plusieurs objectifs principaux, notamment figurer parmi les États les plus avancés dans la conquête spatiale et les mieux armés sur les océans.
• Elle vise à sécuriser ses approvisionnements en matières premières et en énergie, ainsi que ses exploitations.
• Mettre la conquête des océans et de l'espace au service des ambitions technologiques économiques et militaires.
• Le programme spatial chinois, piloté par l'armée, a deux objectifs : la mise en place de satellites en orbite pour son propre compte ou pour d'autres pays, et la conquête spatiale.
• La Chine a exploré la face cachée de la Lune (lancé en 2018) et envoyé une sonde sur Mars.
• La station spatiale Tiangong, ou palais céleste, a été assemblée en 2022.
• Le ministère de la Défense envisage de faire de la Chine la première puissance spatiale en 2045.
• Les ambitions chinoises sur les océans se développent selon quatre axes : la modernisation et l'équipement de la flotte, le projet BRI et la stratégie du collier de perles, et la future exploitation minière des grands fonds océaniques.
• La seule base navale chinoise à l'étranger, installée à Djibouti en 2017, sert surtout à protéger les ressortissants chinois d'Afrique, qui sont de plus en plus nombreux.
• L'économie maritime représente aujourd'hui 15 % du PIB chinois, ce qui implique une protection adaptée.
• Le programme spatial chinois vise à mettre l'innovation scientifique et technologique au service de l'économie.
• La Chine souhaite impulser une collaboration scientifique internationale dans l'espace.
• Elle propose d'ouvrir sa future station spatiale aux astronautes étrangers.
• Cette volonté d'ouverture dans le domaine spatial permet au régime chinois de contrebalancer l'impression offensive donnée par sa politique maritime.