cours 1 : critique de l'induction et du positivisme

Critique de l'induction et du positivisme

• L'induction : on fait des hypothèses sur des observations, et il suffirait de vérifier ces hypothèses par expériences ou reconstitutions, et avec cela on construirait des théories.
• Exemple de la critique de l'induction : passage du particulier au général (qui parfois n'est pas possible, ex : le jour ne se couche pas forcément en hiver dans les pôles)
• Exemple de l'oie de Noël : elle pense que tous les jours on vient la nourrir (expérience qui la confirme), sauf que un matin on vient l'égorger (pas dans la loi).

Critique du positivisme

• Il n'y a pas de « faits bruts » : il faut mesurer les faits d'une manière pour faire de la science.
• Exemple de Semmelweis : recherches des causes de la fièvre puerpérale à l'hôpital général de Vienne en 1844 et 1848.
  • Hypothèse 1 : influences épidémiques, changements atmosphériques, etc.
  • Hypothèse 2 : facteur psychologique = effet terrifiant du prêtre qui administre les derniers sacrements et traverse 5 salles dans le service à mortalité élevée.
  • Hypothèse 3 : rôle des microbes encore inconnu, Semmelweis pense que la « matière cadavérique » sur le scalpel s'est introduite dans le sang et est à l'origine de la maladie.

Théorie et holisme

• Une théorie = un système de propositions mathématiques qui ont pour but de représenter aussi simplement, aussi complètement et aussi exactement que possible un ensemble de lois expérimentales.
• Exemple de la température : dire que la température des corps est de 10°, 9,9, 10,1 c'est formuler 3 faits différents mais pour une seule réalité.
• Exemple des lois de Kepler et Newton : Newton montre qu'un corps peut exercer une influence sur un autre corps, sans contact physique.

Conséquences des critiques de Duhem

• Une loi n'existe jamais de manière isolée, mais dans un ensemble théorique qui fait système, il faut qu'elle soit cohérente dans le système pour qu'elle fonctionne (Holisme : une loi est inséparable d'un ensemble théorique qui fait système).
• Il existe deux conceptions de l'activité scientifique : +POSITIVISME : on part des faits et en laissant son esprit réfléchir on trouverait des théories.
  • Théorie qui donne un cadre conceptuel pour réaliser des expériences.

La falsification de Karl Popper

• La falsifiabilité : ce qui distingue un énoncé scientifique, c'est ce qui est falsifiable.
• La science est nécessairement empirique : postpositions soumises à l'épreuve expérimentale.
• Une théorie est vraie de façon provisoire : elle n'a pas encore été réfutée.

La structure des révolutions scientifiques de Thomas Kuhn

• Il a une dette envers des historiens des sciences comme Koyré, Helène Messager, Meyrson.
• Importance de l'histoire des sciences mais avec l'image habituelle : « aussi fausse que les guides touristiques ou les manuels de langue ».
• Critique l'histoire des sciences qui se donne deux tâches principales :
  • Quel homme a découvert quelle théorie à quel moment.
  • Découvre et expliquer les erreurs, les mythes et superstitions qui ont freiné l'accumulation des éléments constituant la doctrine scientifique moderne.

Les leçons de la nouvelle historiographie

• Les directives méthodologiques à elles seules ne suffisent pas à imposer des conclusions uniques à nombre de questions scientifiques.
• Ce qui différencie ces diverses écoles, c'est ce que nous appellerons leurs manières incommensurables de voir le monde et de pratiquer la science.

Les étapes principales de la science normale

• La préscience = Pas de savoir unifié, des hypothèses concurrentes.
• La science normale = un paradigme s'impose. Un groupe propose une vision du monde.
• La crise : Un groupe rejette la théorie normale en faveur d'une nouvelle théorie incompatible.
• La nouvelle science normale : un nouveau paradigme emporte l'adhésion de la communauté scientifique.