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Questions and Answers
Que signifie le mot Éthique, et de quelle langue provient-il ?
Que signifie le mot Éthique, et de quelle langue provient-il ?
Éthique vient du grec ethos (ἦθος), et signifie les manières d'être.
Que signifie le mot Morale, et de quelle langue provient-il ?
Que signifie le mot Morale, et de quelle langue provient-il ?
Morale vient du latin mores, et signifie les habitudes et les coutumes.
Quelle est la question directrice de cette séquence sur l'éthique et la philosophie morale ?
Quelle est la question directrice de cette séquence sur l'éthique et la philosophie morale ?
Qu'est-ce qu'une vie bonne ?
Quelles sont les deux composantes principales d'une 'vie bonne' selon le diagramme présenté ?
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Comment peut-on savoir ce qui est bien et ce qui est mal ?
Comment peut-on savoir ce qui est bien et ce qui est mal ?
Le bien et le mal au sens moral représentent un ensemble de ______ ou de normes qui indiquent ce que nous devons ou devrions faire.
Le bien et le mal au sens moral représentent un ensemble de ______ ou de normes qui indiquent ce que nous devons ou devrions faire.
Quelle est la différence entre l'obligation et la contrainte ?
Quelle est la différence entre l'obligation et la contrainte ?
Le relativisme culturel affirme qu'il existe un savoir moral universel.
Le relativisme culturel affirme qu'il existe un savoir moral universel.
Qu'est-ce que l'ethnocentrisme au sens faible ?
Qu'est-ce que l'ethnocentrisme au sens faible ?
Selon Rousseau, quel est le fondement de la morale ?
Selon Rousseau, quel est le fondement de la morale ?
Selon Bentham, quel est l'objet de la morale ?
Selon Bentham, quel est l'objet de la morale ?
Selon Kant, agir moralement signifie agir conformément au devoir, même si cela ne correspond pas à nos intérêts personnels.
Selon Kant, agir moralement signifie agir conformément au devoir, même si cela ne correspond pas à nos intérêts personnels.
Qu'est-ce que le test d'universalisation selon Kant ?
Qu'est-ce que le test d'universalisation selon Kant ?
Flashcards
Éthique (Étymologie)
Éthique (Étymologie)
Vient du grec 'ethos,' signifiant les manières d'être.
Morale (Étymologie)
Morale (Étymologie)
Vient du latin 'mores,' signifiant les habitudes, les coutumes.
Éthique et Philosophie Morale
Éthique et Philosophie Morale
Une interrogation sur nos manières de vivre, visant à définir une vie bonne.
Obligation
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Contrainte
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Morale et Mœurs
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Morale réduite aux mœurs (Problème a)
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Morale réduite aux mœurs (Problème b)
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Morale réduite aux mœurs (Problème c)
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Jugement de fait
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Jugement de valeur
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Subjectivité des jugements de valeur (Conséquence a)
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Subjectivité des jugements de valeur (Conséquence b)
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Subjectivité des jugements de valeur (Conséquence c)
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Subjectivité des jugements de valeur (Conséquence d)
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Jugement de préférence
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Jugement de valeur
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Transmission culturelle des valeurs
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Ethnocentrisme (sens faible)
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Relativisme culturel (sens normatif)
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Ethnocentrisme (sens fort)
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Risque du relativisme culturel (sens descriptif)
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Contradiction du relativisme culturel
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Conséquences problématiques du relativisme culturel
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Empathie (Rousseau)
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Raison vs. Empathie (Rousseau)
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Utilitarisme (Finalité)
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Utilitarisme (Méthode)
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Morale Kantienne (Principe)
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Test d'universalisation (Kant)
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Study Notes
Éthique et philosophie morale
- L'éthique vient du grec "ethos" (ἦθος) et signifie les manières d'être.
- La morale vient du latin "mores" et signifie les habitudes, les coutumes.
- Faire de l'éthique ou de la philosophie morale implique de s'interroger sur nos manières de vivre.
- Une question centrale est: "Qu'est-ce qu'une vie bonne?".
- La vie bonne est divisée en la vie heureuse, axée sur le bonheur(chapitre 1), et la vie vertueuse, axée sur le devoir (chapitre 2).
La morale
- On se demande comment distinguer le bien du mal.
- Le bien et le mal, au sens moral, constituent un ensemble de valeurs ou de normes qui indiquent ce que nous devrions faire.
- Le mal désigne ce que nous ne devons pas faire, ce que nous devons éviter.
- Le bien désigne ce que nous devrions faire, ce que nous devrions rechercher.
- La notion de devoir permet de définir le bien et le mal.
- Il est important de distinguer la contrainte et l'obligation pour comprendre le devoir.
- L'obligation est une nécessité imposée par la volonté propre découlant d'un devoir moral ou juridique.
- La contrainte est une nécessité imposée par une force physique extérieure et contraire à la volonté d'un individu.
- Le devoir moral relève de l'obligation, mais on peut s'interroger sur son intériorisation comme contrainte sociale.
- Les jugements sur le bien et le mal peuvent être l'expression de notre conscience intérieure, ou bien provenir des normes et valeurs transmises par le groupe social, respectées par crainte d'une sanction.
Problématisation
- Si la morale se limitait à l'intériorisation d'une contrainte sociale, elle se réduirait aux mœurs, c'est-à-dire au respect des règles en vigueur dans une société particulière.
- Il n'existerait pas de savoir moral universel, mais seulement des croyances morales relatives à chaque société, ce qui est problématique.
- Réduire la morale aux mœurs empêche d'établir des valeurs universelles.
- Aucune culture ne pourrait être critiquée moralement, même pour des pratiques considérées injustes ailleurs, privant de fondement les droits de l'homme.
- Le relativisme empêche l'individu de prendre une position morale indépendante de sa culture.
- Limiter la morale aux mœurs exclut toute possibilité de progrès moral.
- Toute avancée serait une simple évolution culturelle, rendant les mouvements pour la justice sociale sans signification éthique et empêchant la morale de s'opposer aux mœurs injustes.
- Assimiler la moralité à la conformité aux règles sociales nie la morale individuelle.
- On nie la possibilité d'une vraie moralité individuelle, comme démontré par des figures ayant résisté à des lois injustes, la morale peut dépasser la conformité.
- Cette vision empêche aussi la critique sociale, car toute remise en question des normes serait perçue comme immorale.
Jugements
- La notion de savoir implique une distinction entre la connaissance objective et la simple croyance subjective.
- L'objectivité du savoir signifie qu'il est possible d'établir des vérités.
- Un jugement moral est un jugement de valeur et pas un jugement de fait.
- Un jugement de fait porte sur l'être et prétend dire la réalité telle qu'elle est (dimension descriptive).
- Un jugement de valeur porte sur le devoir-être et prétend dire ce qui doit être ou devrait être (dimension prescriptive/normative).
- La vérité d'un jugement de fait peut être établie par l'observation (perception) ou la déduction (raison).
- Le bien et le mal ne semblent pas être des propriétés objectives observables ou rationnellement déductibles. On ne peut donc pas établir la vérité d'un jugement moral.
Jugements de valeur subjectifs
- Les jugements de valeur semblent subjectifs, contrairement aux jugements de fait.
- Affirmer que les jugements de valeur sont purement subjectifs est problématique car le bien et le mal varieraient selon les individus ou les cultures, rendant impossible des normes universelles (=perte de l'universalité morale).
- Ils seraient des préférences culturelles, empêchant de critiquer moralement certaines pratiques d'autres sociétés (=relativisme moral).
- Ils se confondent avec des préférences, sans critères pour distinguer ce qui est moralement « vrai » ou « faux » (=absence de critères de vérité).
- Une morale purement subjective risque d'affaiblir les valeurs communes, menaçant la cohésion sociale si chacun suit seulement ses préférences (=affaiblissement de la cohésion sociale).
- Un jugement de préférence est une réaction purement subjective exprimant un goût personnel, où il n'y a pas de justification ou de critique à chercher.
- Un jugement de valeur est une affirmation prétendant à l'objectivité, non un simple goût personnel, où l'on peut chercher des raisons pour justifier ou critiquer.
- Peut-on dire qu'il n'y a pas de connaissance morale, car le bien et le mal sont simplement l'expression de règles sociales particulières ?
- Existe-t-il un fondement objectif et universel de la morale permettant de distinguer les jugements moraux des simples préférences subjectives et de justifier la vérité de certains jugements de valeur ?
Quatre grandes théories morales
- Relativisme culturel : Lévi-Strauss & Montaigne
- Morale de la sensibilité : Rousseau et les éthiques du care
- Morale des conséquences : l'utilitarisme de Bentham
- Morale des principes : la morale kantienne
Relativisme culturel: La morale relative à chaque culture?
- Chaque culture semble avoir son propre code moral (= le relativisme culturel).
- Chaque société transmet, explicitement et implicitement, des valeurs et des normes, influençant notre perception du bien et du mal (= ethnocentrisme).
- L'ethnocentrisme, au sens faible, désigne le fait de percevoir les choses à travers le filtre de notre propre culture.
- Le relativisme culturel soutient que nous avons tendance à l'ethnocentrisme au sens faible, et que les croyances morales sont différentes selon la culture.
- Le relativisme culturel soutient qu'il n'y a pas de vérité morale universelle et que penser le contraire est une forme d'ethnocentrisme au sens fort.
- L'ethnocentrisme au sens fort désigne une hiérarchisation des cultures basée sur une survalorisation de sa propre culture et une infériorisation des autres cultures.
- Le relativisme culturel affirme que la croyance à la vérité en morale consiste souvent à croire en la supériorité de sa propre culture, pouvant mener à l'intolérance.
- Le relativisme culturel se heurte à l'exagération de la diversité des croyances morales et conduit à une conception stéréotypée d'une culture.
- Sur le plan normatif, le relativisme culturel se heurte à des objections.
- Il est contradictoire, car il affirme qu'il n'y a pas de vérités universelles en morale, tout en présupposant l'exigence de tolérance envers la diversité culturelle.
- Il conduit à la valorisation de la conformité avec les normes sociales dominantes, rendant impossible de penser un progrès moral et acceptant des pratiques intolérables.
La morale de la sensibilité: Rousseau
- Selon Rousseau, la morale repose sur nos sentiments et notre sensibilité grâce à l'empathie.
- La pitié est une disposition convenable aux êtres faibles, une vertu universelle et utile, précédant la réflexion, et présente chez les animaux.
- Elle donne naissance aux vertus sociales comme la générosité, la clémence et l'humanité.
- La commisération est d'autant plus énergique que l'animal spectateur s'identifie intimement avec l'animal souffrant qui est à l'origine de l'amour-propre.
- La pitié selon Rousseau est une disposition naturelle à éprouver la souffrance d'autrui, permettant de comprendre notre commune vulnérabilité.
- C'est une disposition innée, universelle, un sentiment, une réaction concrète à une situation, et une manière de se mettre à la place d'autrui.
- La pitié soutient la critique du relativisme culturel, de la froide raison, et des formes de mise à distance sociale d'autrui.
Les limites de l'empathie
- L'empathie ne conduit pas toujours à agir moralement.
- L'empathie peut être variable, inconstante et dépendante des circonstances. Elle peut conduire à l'inaction.
- L'empathie peut conduire à agir de manière paternaliste.
- On peut ne pas agir par sentiment d'impuissance, par stratégie d'évitement de ce qui nous fait souffrir, ou par plaisir à s'émouvoir.
- L'empathie peut nous conduire à vouloir aider une personne sans s'assurer de son consentement ni tenir compte de ses préférences et besoins.
- L'empathie peut conduire à une conception partielle et partiale d'un problème.
- L'empathie est soumise à des biais de proximité spatiale et temporelle, de ressemblance, menant à une prise en compte limitée des conséquences globales, du long terme, et de tous les individus concernés.
Les morales de la raison
- La morale requiert une réflexion sur les conséquences.
- L'objet est de faire ressortir les rapports qui unissent l'intérêt au devoir dans toutes les choses de la vie.
- La vertu est ce qui contribue le plus au bonheur, ce qui maximise les plaisirs et minimise les peines
- Le vice est ce qui diminue le bonheur et contribue au malheur.
- Il faut viser un maximum de bonheur et un minimum de souffrances pour le plus grand nombre.
- Il faut faire un calcul des conséquences de nos choix.
Utilitarisme
- Il faut que le moraliste aille à la découverte des conséquences qui doivent résulter d'une action donnée.
- La valeur des peines et des plaisirs peut être estimée par leur intensité, leur durée, leur certitude, leur proximité et leur étendue.
- Leur intensité, leur durée, leur proximité et leur certitude regardent les individus. Leur étendue concerne le nombre des personnes placées sous leur influence.
- Ce que certaines de ces qualités ont en plus, peut contre-balancer ce que certaines autres ont en moins.
- Il faut aussi prendre en compte les conséquences lointaines et indirectes, et même indirects, , et les conséquences de ce que nous ne faisons pas.
- Il faut prendre en compte tous les êtres qui peuvent subir les conséquences de nos choix.
Morin
- Agir moralement, ce n'est pas agir par intérêt ou pour une satisfaction personnelle, c'est agir par devoir.
- Agir par devoir ≠ agir conformément au devoir.
- Quelques exemples d'actions qui semblent morales, mais qui sont guidées par l'intérêt : (1)Être honnête pour garder ses clients. (2) Agir par crainte du regard d'autrui, agir par crainte de la sanction. (3) Agir par désir de reconnaissance sociale, agir pour avoir une bonne réputation.(4) Agir comme Valmont qui se donne l'apparence de la vertu pour séduire une femme sensible aux actions morales.
- Il faut réfléchir à ce qui guide mon action.
- La morale ne consiste pas à suivre une autorité extérieure qui me dit ce que je dois faire.
- Le devoir moral est une expression de notre autonomie. La morale n'est pas une contrainte extérieure à notre liberté, mais une obligation que je reconnais intérieurement.
Agir moralement
- Agir moralement ≠ se considérer comme une exception.
- Agir d'après une règle universalisable.
- Test d'universalisation : Si je fais le choix d'agir ainsi, alors puis-je accepter que tout le monde fasse comme moi?
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