Introduction à la Criminologie

La criminologie est l'étude des comportements antisociaux et de la réaction sociale à ces comportements.

La criminalité est la transgression des normes pénales en vigueur dans un système social donné.

Une transgression est un acte qui va à l'encontre des règles de la société ; cela peut être une violation de la loi ou d'un ordre social.

Une norme est une règle ou un standard qui guide le comportement dans une société. Elle peut être objective (universelle) ou subjective (définie par la société).

Le pénal est un système qui utilise la punition pour résoudre les problèmes sociaux. Il repose sur des normes pénales.

La norme pénale est une règle sociale spécifique à une société, qui interdit certains actes et implique des sanctions pour les contrevenants.

La déviance est la transgression des normes socialement acceptées dans une société.

La prescription est un principe juridique qui permet d'abandonner les poursuites pénales après un laps de temps donné. Elle rend un acte criminel non déviant.

La cohésion sociale est la capacité d'une société à fonctionner en harmonie, grâce à un sentiment d'appartenance et de solidarité.

Selon Émile Durkheim, le crime est un phénomène inévitable et nécessaire au bon fonctionnement d'une société. Il permet d'affirmer les normes et favorise la cohésion sociale.

La conception intégrationniste voit la déviance comme un échec de l'insertion sociale et la conformité comme un objectif.

La conception évolutive considère la déviance comme un moteur du changement social et une forme d'adaptation.

La criminalité peut être considérée comme un outil d'évolution de la morale et du droit, et comme un facteur de cohésion sociale. Elle permet à une société de s'adapter.

L'expérience de Asch a démontré l'influence de la majorité quantitative sur le jugement individuel. Les personnes sont susceptibles de changer leur opinion pour se conformer au groupe.

L'expérience de Milgram a démontré que l'autorité qualitative (figure d'autorité) peut exercer une influence considérable sur le comportement des individus. Les participants à l'expérience étaient prêts à obéir à des ordres, même s'ils étaient contraires à leur morale.

La criminalité peut être considérée comme une déviance, c'est-à-dire un écart par rapport aux normes sociales, mais pas nécessairement un crime au sens juridique du terme. La déviance est un concept plus large que la criminalité.

Il est crucial de faire la distinction entre les statistiques de prévalence (nombre de personnes qui ont commis ou subi un acte criminel) et d'incidence (nombre d'actes criminels). Les statistiques de condamnation sont des statistiques de prévalence, ce qui rend difficile une analyse précise du taux de criminalité.

Le chiffre noir est une partie de la criminalité non détectée ou non signalée aux autorités. Il représente une part inconnue de la criminalité.

Les statistiques de condamnations se basent sur les condamnations prononcées par le système judiciaire. Elles sont fiables, mais ne reflètent pas nécessairement la réalité du taux de criminalité.

Les statistiques pénitentiaires comptent les personnes qui entrent en prison (flux) et celles qui y sont détenues (stock). Elles sont fiables, mais ne reflètent pas l'ensemble de la criminalité car elles ne tiennent pas compte des autres formes de sanctions ou du chiffre noir.

Les statistiques de police relèvent toutes les infractions déclarées et découvertes par les forces de l'ordre. Elles sont devenues plus fiables avec la standardisation des pratiques de décompte. Elles ne reflètent pas le chiffre noir et peuvent être sujettes à des variations.

Les sondages de délinquance autorévélée interrogent un échantillon de personnes sur leur propre implication dans des actes criminels. Ils sont utiles pour mesurer la délinquance des jeunes, mais sont limités par le manque de fiabilité des réponses des adultes.

Les sondages de victimisation (ou victimation) interrogent un échantillon représentatif de la population sur leur expérience en tant que victimes d'infractions. Ils permettent d'estimer le chiffre noir, mais sont limités aux crimes avec des victimes directes.

Les hommes commettent davantage de crimes que les femmes. Cette constatation est mondiale et s'observe à travers différents indicateurs. Cependant, les explications à cette différence ne sont pas définitives et font toujours l'objet de débats.

La théorie du traitement de faveur suppose que les femmes bénéficient d'une indulgence particulière de la part du système judiciaire.

La théorie sociologique suggère que les différences de statut social entre hommes et femmes, et les structures patriarcales, expliquent la surreprésentation des hommes dans la criminalité.

La théorie biologique avance l'idée que les hommes sont biologiquement plus agressifs en raison de leur taux de testostérone plus élevé. Cette hypothèse est débattue et ne suffit pas à expliquer l'écart.

Les jeunes commettent davantage de crimes que les personnes âgées. Cette tendance est liée au stade de développement de la vie et aux facteurs sociaux.

La théorie du traitement de faveur suggère que les jeunes bénéficient d'une indulgence particulière de la part du système judiciaire, leur faisant faire plus de crimes.

La théorie sociologique observe que les jeunes ont souvent une position sociale déstructurée, ce qui les conduit à des comportements criminels.