Cours 2 histoire des institutions

L'idée de république avant la Révolution française

• La notion de république existe avant la Révolution française et est polysémique avant le 19e siècle.
• Platon et Aristote ont contribué à la conception de la république :
  • Platon : cosmologie, lois, utopie
  • Aristote : souci pratique, communauté politique, recherche de l'intérêt général, importance de la loi pour éviter le despotisme
• Aristote propose 3 possibilités de gouvernement : monarchie, oligarchie/aristocratie, démocratie
• Ce mode de raisonnement est poursuivi jusqu'au 18e siècle

Évolution de la pensée sur la république

• Hobbes (Le Léviathan) : présence d'un État souverain, trois modalités d'Aristote, notion de souveraineté
• Kant : reorganise le chemin aristotélicien, ajoute la manière d'exercer (républicaine/despotique)
• Saint-Augustin : fait entrée l'idée de république dans la pensée chrétienne, dévalorise la vie terrestre au dépend de la vie céleste

Penseurs chrétiens et la république

• Saint Thomas d'Aquin : enjambe Augustin et reprend la pensée d'Aristote, revalorise la cité terrestre et y rapport la république
• Confrontation et complémentarité des deux sphères (terrestre et céleste)

Machiavélisme et Bodin

• Machiavel : praticien, utilise le schéma aristotélicien, deux grands types de régimes (république/principauté)
• Bodin : la république n'est pas un régime politique, mais un État, synonyme d'ordre, contraire = anarchie, définit l'État moderne

Rousseau et Montesquieu

• Rousseau : utilise le mot "république" au sens de Bodin, "toute communauté souveraine est une république", explique que tout gouvernement légitime est républicain
• Montesquieu : reprend la trilogie aristotélicienne, mais l'adapte, trois communautés : Républicaine, Monarchie, Despotique
• Républicain : séparation des pouvoirs (aristocratique et démocratique), vote (aristocratique et inégalitaire), tirage au sort (égalitaire)

La notion de république avant la république française

• La république est une notion qui précède la Révolution française, avec une première apparition dans le Dictionnaire de 1835, définie comme un régime politique opposé à la monarchie.
• Avant le 19e siècle, le terme "république" est polysémique, c'est-à-dire qu'il a plusieurs sens.

Les racines antiques de la république

• Platon évoque la notion de république dans son ouvrage "Les Lois", avec un caractère utopiste et une cosmologie particulière.
• Aristote approfondit la notion de république, la considérant comme un système de classification politique qui recherche l'intérêt général, avec une importance particulière pour la loi pour éviter le despotisme.
• Aristote propose trois possibilités de gouvernement : la monarchie, l'oligarchie et la démocratie, mais sans définir la république comme un mode de régime politique.

La république au Moyen Âge et à la Renaissance

• Saint-Augustin introduit l'idée de république dans la pensée chrétienne, dévaluant la vie terrestre par rapport à la vie céleste, avec l'exemple de Caïn et Abel.
• Saint Thomas d'Aquin reprend la pensée d'Aristote, réévaluant la cité terrestre et y rapportant la république, avec une confrontation et une complémentarité des deux sphères.

La république aux XVIe et XVIIe siècles

• Machiavelli, praticien, utilise le schéma aristotélicien, avec deux grands types de pouvoir : la république et la principauté.
• Bodin définit la république non comme un régime politique, mais comme un État, synonyme d'ordre, l'anarchie étant son contraire.
• Bodin pose les bases de l'État moderne, où tout est amené à être une république.

La république aux XVIIIe et XIXe siècles

• Rousseau utilise le mot "république" au sens de Bodin, définissant que "toute communauté souveraine est une république".
• Rousseau explique dans "Du contrat social" que tout gouvernement légitime est républicain.
• Montesquieu reprend la trilogie aristotélicienne, mais l'adapte, avec trois communautés : la républicaine, la monarchie et la despotique.
• Montesquieu définit la république comme une séparation des pouvoirs, avec une aristocratique et inégalitaire par vote, et une égalitaire par tirage au sort.