Histoire et Géographie de la Syrie

Nom officiel de la Syrie, un pays d'Asie de l'Ouest

Capitale et plus grande ville de la Syrie.

Emprise politique musulmane, autrefois ayant Damas comme capitale.

Conflit armé majeur en Syrie, enclenché en 2011

Président syrien et dictateur, responsable de la dictature en Syrie, occupant le pouvoir de 1970 à 2000.

Révolutions et contestations populaires à travers le monde arabe à partir de 2010

Période de contrôle français sur la Syrie, de 1920 à 1946

République arabe unie, union éphémère de l'Égypte et de la Syrie entre 1958 et 1961

Le nom "Syrie" est dérivé du nom de la ville phénicienne de Tyr, appelé "Tsour" en sémitique.

Hérodote pensait que le nom "Syrie" était une abréviation d'"Assyrie", mais cette théorie est erronée.

Sour (araméen) diffère grammaticalement de Sur (assyrien), car les lettres utilisées sont différentes.

Le grec n'ayant pas le son "sh" ou "ch", les lettres araméennes correspondantes ont été interprétées comme des "s".

Le "shin" araméen correspond au "sin" arabe, et le "shin" arabe au "semkat" araméen.

La théorie selon laquelle "Syrie" désigne la partie occidentale de l'ancien empire Assyrien est plus plausible que celle d'Hérodote.

La région appelée "Syrie" était nommée "Cham" en arabe.

Une province, le vilayet de Damas, acquiert officiellement le nom de "Syrie" en 1865.

Le mandat français en Syrie en 1920 créa l'État syrien actuel.

La Syrie accueillit une des civilisations les plus anciennes, comme l'Empire d'Ebla.

La Syrie est importante pour le christianisme, lieu de la conversion de saint Paul.

Damas devient successivement capitale de l'Empire omeyyade, des Mamelouks et d'autres empires historiques.

La Syrie fut occupée par les Ottomans pendant plus de 400 ans jusqu'en 1918.

Après la Première Guerre mondiale, les forces arabes entrent à Damas, permettant une indépendance partielle.

Le royaume arabe syrien, dirigé par Fayçal, fut de courte durée après l'occupation française en 1920.

Environ 30% des Syriens actifs travaillaient dans le secteur public, principalement financé par l'État, excluant les soldats.

Le régime a adopté une politique de libéralisation économique sans amortisseurs sociaux, similaire au modèle chinois, ce qui a amplifié les inégalités sociales.

La hausse du chômage et l'augmentation de la pauvreté ont contribué à la contestation sociale en Syrie.

Des manifestations pacifiques ont eu lieu dans toute la Syrie pour réclamer la démocratie et la fin du régime baasiste.

Le régime syrien a réprimé brutalement les manifestations pacifiques, ce qui a marqué le début de la guerre civile.

Premier groupe rebelle à prendre les armes contre le régime syrien, nationaliste.

Des groupes islamistes sunnites, tels qu'Ahrar al-Cham, Jaych al-Islam et le Front al-Nosra, ont rejoint la rébellion après 2013.

L'Iran et la Russie ont soutenu militairement le régime syrien.

La Russie a mené des frappes aériennes en soutien au régime syrien en 2015.

L'EI est arrivé en Syrie en 2013 et a combattu à la fois les rebelles et le régime syrien.

Le PYD et les YPG, liés au PKK, ont combattu pour l'autodétermination du Rojava.

Des centaines de milliers de personnes ont été tuées dans la guerre civile, principalement par le régime syrien et l'EI.

La moitié de la population syrienne a été déplacée, et des millions ont fui le pays en tant que réfugiés.

Le Comité constitutionnel a été créé en 2019, sous l'égide de l'ONU, pour tenter de résoudre la guerre civile.

Le régime contrôle deux tiers du territoire syrien et 12 millions de personnes, mais seulement 15% des frontières du pays.

Accord secret de 1916 entre la France et la Grande-Bretagne qui délimitait les zones d'influence dans l'Empire ottoman après la Première Guerre mondiale et a mené à la division du Moyen-Orient en nouveaux États.

Période de domination française sur la Syrie après la Première Guerre mondiale, de 1920 à 1946, marquée par des révoltes, des divisions territoriales et l'émergence du nationalisme syrien.

Mouvement politique et idéologique en Syrie visant à l'indépendance du pays et à la réunification de ses territoires, soulevant des révoltes contre le régime français.

État créé par les Français en 1920 sur un territoire incluant le Liban actuel, appuyé sur les chrétiens maronites mais remis en question par les Syriens.

Le territoire syrien a été artificiellement divisé par les Français en plusieurs États (Damas, Alep, Lattaquié, État des Alaouites…) pour affaiblir la résistance syrienne et entretenir les tensions.

Des soulèvements violents contre la présence française en Syrie ont eu lieu à la fin des années 1920, conduisant à des bombardements de Damas et à de nombreuses victimes.

Régime politique mis en place par le mandat français en 1930, avec une autonomie limitée pour la Syrie, jusqu'à la création de la République arabe unie.

Union de l'Égypte et de la Syrie créée en 1958 sous la direction de Gamal Abdel Nasser, qui a mené à des mesures de nationalisation et de réforme agraire.

Le général Haydar al-Kouzbari organise un coup d'état en 1961, mettant fin à la République arabe unie et rétablissant la République arabe syrienne.

Plusieurs coups d'état et tentatives de coups d'état ont marqué la Syrie après la fin du mandat français, reflétant une instabilité politique profonde dans le pays.

Parti politique panarabe, fondé en Syrie dans les années 1940, qui vise à unifier le monde arabe et à promouvoir le socialisme.

La Syrie a été sujet à l'influence de plusieurs puissances étrangères (France, Grande-Bretagne, États-Unis, etc.) tout au long de son histoire, notamment dans les années 1950 avec le projet de paix avec Israël.

Les réfugiés palestiniens ont trouvé refuge en Syrie après la guerre de 1948, ce qui a suscité des propositions d'intégration par les États-Unis avec des implications politiques.

Suite au coup d'état de 1961 qui a mis fin à l'union avec l'Égypte, la République arabe syrienne a été restaurée, marquant la fin de l'expérience unioniste.

Le mandat français en Syrie a laissé un héritage complexe, ayant permis à la France de garder une forte influence sur le pays, même après son indépendance et contribuant à alimenter les tensions politiques

La Syrie est une république présidentielle avec un président élu pour un mandat de sept ans. Le président est le chef de l'État et possède de vastes pouvoirs, notamment la nomination des ministres, la déclaration de la guerre et de l'état d'urgence. Il est également le secrétaire général du parti Baas et le chef du Front national progressiste (FNP).

Le FNP est une coalition rassemblant tous les partis politiques légaux en Syrie. Il est une structure clé du système politique syrien, car le président s'appuie sur lui pour les décisions de politique étrangère et économique.

Le Parlement syrien (Conseil du peuple) est composé de députés élus pour quatre ans. Il a un pouvoir limité et ne peut pas proposer de lois. Son rôle principal est de critiquer les lois et de modifier les projets de loi.

La Syrie a perdu le contrôle d'une partie de son territoire à la suite de l'occupation turque du nord de la Syrie et de l'occupation israélienne du plateau du Golan.

La Syrie est divisée en 14 gouvernorats (mohafazate) dirigés par des gouverneurs nommés par le gouvernement. Chaque gouvernorat est subdivisé en districts et sous-districts. Les conseils provinciaux sont élus, mais ils n'ont pas de pouvoir décisionnel.

La Syrie souffre de stress hydrique car ses ressources en eau sont très limitées, le niveau de pluviométrie est bas, et les nappes phréatiques sont exploitées de manière non durable.

Le nord-est (Djézireh) et le sud (Haurane) de la Syrie sont des zones agricoles importantes. Le pays connait un climat tempéré.

La Syrie possède une faune et une flore variées grâce à son positionnement géographique à la croisée de trois continents. On y trouve des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens et des poissons.

La guerre civile syrienne a eu un impact dévastateur sur l'économie. La production a été fortement touchée, les infrastructures ont été détruites, les échanges ont été interrompus et le chômage a augmenté.

L'Union européenne a imposé un embargo sur le pétrole syrien en 2011 afin de faire pression sur le régime. L'embargo a été levé partiellement en 2013.

La Russie a fourni des armes au régime de Bachar al-Assad, tandis que l'Iran a fourni du pétrole.

La guerre civile a causé d'importants dommages aux infrastructures et à l'habitat en Syrie, avec des villes comme Alep, Homs et Hama lourdement touchées.

La guerre civile a eu un impact important sur l'agriculture. La superficie cultivée a fortement diminué entre 2010 et 2015.

L'horaire d'été en Syrie est en vigueur d'avril à octobre, avec un décalage horaire de UTC+03:00.

L'horaire d'hiver en Syrie est en vigueur de novembre à mars, avec un décalage horaire de UTC+02:00.

L'éducation est obligatoire en Syrie de 6 à 15 ans, ce qui correspond à la première à la neuvième classe.

L'éducation syrienne est divisée en 6 ans d'études primaires, 4 ans d'études préparatoires (équivalent du collège) et 3 ans de formation générale ou professionnelle.

Les études supérieures en Syrie peuvent durer de 2 à 5 ans, selon le type de diplôme et de formation.

Le taux d'alphabétisation en Syrie est de 90% chez les garçons et de 80% chez les filles.

La population de la Syrie était d'environ 22,5 millions d'habitants en 2011.

L'espérance de vie en Syrie serait de 75 ans, malgré les difficultés du pays.

L'indice de développement humain (IDH) de la Syrie était de 0,577 en 2021, classant le pays au 150e rang mondial sur 191 pays.

La Syrie est un État laïc, sans recensement confessionnel officiel. La majorité de la population est musulmane sunnite (environ 78%), suivie des alaouites (environ 12%).

Les chrétiens représentent environ 10% de la population syrienne, avec des communautés diverses telles que les syriaques, les grecs orthodoxes, les grecs catholiques melkites, les maronites, les assyriens, les chaldéens, les protestants et les catholiques romains.

Une importante communauté arménienne vit en Syrie, principalement à Alep. Elle est issue de rescapés du génocide de 1915 perpétré par les Ottomans.

La Syrie a autrefois abrité une importante communauté juive, mais sa population a fortement diminué au cours du 20ème siècle.

Les Kurdes représentent une minorité ethnique en Syrie, avec environ 10% de la population. La plupart vivent dans le nord-est du pays.

L'arabe est la langue officielle de la Syrie. La majorité de la population parle l'arabe syrien, une variante dialectale de l'arabe. L'anglais, le russe et le français sont également parlés.

L'araméen, langue de Jésus-Christ, est encore parlé en Syrie, notamment dans le nord, avec des dialectes comme le néo-araméen occidental.

Le grec, langue de l'Empire byzantin, a disparu en Syrie dans les années 1950 mais reste une langue historique et une influence pour les communautés grecques orthodoxes.

Le russe est parlé en Syrie par des milliers de personnes en raison des liens historiques et culturels avec la Russie, il est également enseigné dans les écoles et les universités.

Le chinois est une langue de plus en plus choisie en Syrie, en raison des échanges croissants avec la Chine.

La Syrie a une histoire riche et une culture ancienne, ayant abrité l'une des premières civilisations au monde, l'Empire d'Ebla, et rivalisant avec la Mésopotamie et l'Égypte en termes d'art et de culture.

Les artistes et intellectuels syriens ont contribué à la culture gréco-romaine, comme Antiochos d'Ascalon, qui a enseigné à Cicéron, et Posidonios, dont les œuvres ont influencé Tite-Live et Plutarque.

Les intellectuels syriens émigrés en Égypte ont joué un rôle crucial dans le mouvement de renaissance culturelle et littéraire arabe, appelé la Nahda, au XIXe siècle.

La communauté syrienne en Égypte, principalement chrétienne, a joué un rôle majeur dans l'essor de l'Égypte moderne, dans des domaines comme la politique, le commerce et les arts.

La communauté syrienne en Égypte a prospéré mais a connu un déclin sous Nasser en raison de politiques de nationalisation, ce qui a conduit à l'émigration de nombreuses familles syriennes.

La Syrie compte de nombreux auteurs célèbres, dont Adonis, Haidar Haidar, Ghada al-Samman, Nizar Kabbani et Zakaria Tamer, qui ont contribué à enrichir la littérature arabe.

La Syrie a une riche tradition artistique et musicale, avec des artistes réputés comme Fateh Moudarres, Louay Kayyali et Saad Yagan, et des chanteurs comme Georges Ouassouf, Ouadih Mrad et Assala Nasri.

Le cinéma syrien est en grande partie contrôlé par l'État, avec une production limitée, mais certains films syriens ont connu un grand succès, comme la série télévisée Bab El Hara.

Le coup d'État de 1963 a été orchestré par le parti Baas, un parti politique panarabe qui prône le socialisme et l'unité arabe. La majorité des membres du Conseil national de commande révolutionnaire étaient membres du parti Baas.

Après le coup d'État de 1963, le gouvernement syrien a envisagé la possibilité d'une union avec l'Égypte et l'Irak. Un accord a été signé au Caire en avril 1963 pour mettre en œuvre un référendum sur l'union, mais le projet a finalement été abandonné en raison de désaccords entre les trois partis.

En mai 1964, le président Amine al-Hafez a promulgué une constitution temporaire qui prévoyait l'établissement d'un Conseil national de la révolution (CNR) composé de travailleurs, de paysans et de syndicalistes. Le CNR était chargé de légiférer et de gouverner le pays.

Après le coup d'État de 1966, le nouveau gouvernement a exilé les fondateurs historiques du parti Baas de Syrie (Michel Aflak, Salah Eddine Bitar et Akram Hourani). Cela a permis au parti de se concentrer sur des objectifs régionalistes plutôt que panarabes.

La guerre des Six Jours en 1967, perdue par les Égyptiens et les Syriens, a affaibli le gouvernement de Salah Jedid. Cette défaite a mis en évidence les faiblesses du régime et a contribué à son déclin.

Hafez el-Assad a dirigé la Syrie de 1970 à sa mort en 2000. Il a consolidé son pouvoir par cinq référendums successifs où il était l'unique candidat. Sa longévité au pouvoir s'explique par un verrouillage complet de la vie politique.

Hafez el-Assad a bénéficié du soutien des minorités religieuses, notamment la minorité alaouite, ainsi que des fermiers et des Syriens vivant dans les milieux ruraux. L'expansion de la bureaucratie a également créé une classe moyenne fidèle au gouvernement.

Hafez el-Assad a mis en œuvre une politique d'industrialisation dans les années 1970, mais cette politique a échoué à porter ses fruits. Les années 1980 ont été des années de stagnation économique.

Le régime a pris un tournant libéral sur le plan économique en 1986-1987, dans l'espoir de redresser l'économie du pays. Ce tournant a impliqué une ouverture au secteur privé et une réduction du rôle de l'État.

Bachar el-Assad a succédé à son père à la tête de la Syrie en 2000 après une modification de la constitution qui abaissait l'âge minimum pour la candidature à la présidentielle. Seul candidat, il a été élu par référendum.

Le début de la présidence de Bachar el-Assad en 2000 a été marqué par un certain optimisme et un espoir de libéralisation du pays, appelé le printemps de Damas. Cependant, cette période de liberté d'expression a été de courte durée.

Le printemps de Damas a été étouffé en février 2001 lorsque les services de sécurité syriens ont réprimé les forums intellectuels, culturels et politiques, et ont arrêté les militants pour les droits de l'homme.