Histoire Économique: Révolutions Agricole et Industrielle

Lorsque la population croît plus rapidement que les ressources disponibles, des crises de réajustement surviennent, conduisant à des famines.

Une période froide qui aurait affecté l'Europe entre le XIVe et le XIXe siècle. Certains historiens contestent son existence, car la diffusion de la culture de l'olivier en Italie centrale pendant cette période suggère des températures relativement clémentes.

Le recul de l'agriculture, souvent causé par des crises démographiques ou économiques, conduit à la repousse de la végétation ligneuse, notamment des chênes et des oliviers.

La peste noire de 1349 a dépeuplé les villes d'Italie centrale, entraînant une augmentation de la productivité agricole par tête et une hausse des salaires des artisans. Ce phénomène a favorisé l'exode rural.

La migration des populations des campagnes vers les villes, souvent motivée par de meilleures opportunités économiques ou des conditions de vie plus attractives.

L'abandon des terres cultivées en raison de l'exode rural, conduisant à une expansion des forêts et des zones marécageuses.

Le développement de zones humides et marécageuses, favorisé par la déprise agricole, offre un habitat propice aux moustiques, vecteur de la malaria.

La loi de 1898, introduite par Martin Nadaud, visait à garantir une compensation systématique aux victimes d'accidents du travail. Avant cette loi, la responsabilité du patron n'était engagée que si la faute de l'accident était intentionnelle. Cette loi a mis fin à cette pratique et a marqué un progrès crucial vers une protection sociale plus juste.

Avant la loi de 1898, l'ouvrier était tenu de prouver la faute du patron pour obtenir une compensation en cas d'accident. Cette loi a inversé la charge de la preuve, rendant le patron responsable de la sécurité de ses employés.

Les Ateliers Nationaux, créés en janvier 1848, visaient à offrir du travail à tous les citoyens, mais leur gestion chaotique et leur suppression en juin de la même année ont provoqué des émeutes sanglantes.

Les réformes sociales de Bismarck, mises en place entre 1878 et 1890, ont introduit un système d'assurance maladie obligatoire, une assurance accident payée par les employeurs et un fond pour les retraites et les invalidités.

La Prusse, sous l'impulsion de réformes précoces, a été le premier pays à limiter le travail des enfants et à imposer une scolarité obligatoire. Cet exemple montre la précocité des avancées sociales dans ce pays.

Le système d'assurance sociale allemand était financé en partie par les employeurs et en partie par les employés. Cependant, les entreprises intégraient ces coûts dans leurs prix, ce qui impliquait que les consommateurs finissaient par payer pour le système.

Les réformes de Bismarck, malgré leur aspect social, s'inscrivaient dans une logique autoritaire qui visait à rallier les ouvriers au régime monarchique et à contrer l'influence de la classe moyenne libérale.

Les réformes de Bismarck ont permis de mettre en place un système social étatique qui a offert une protection de base aux travailleurs et a réduit les tensions sociales. Mais ces réformes ont été accompagnées d'une répression syndicale, limitant la liberté d'organisation des travailleurs.

L'invention du tracteur à prise de force, alimentant divers équipements, s'est produite pendant l'entre-deux-guerres, grâce au développement du moteur à pétrole. Cette innovation a marqué un tournant important dans l'agriculture.

L'essor de la Révolution Industrielle a mené au développement de la technologie électrique, notamment des moteurs électriques, qui ont joué un rôle central dans la seconde révolution industrielle.

Les moteurs électriques ont commencé à être utilisés dans l'automobile dès le début du 20e siècle, initialement pour battre des records de vitesse.

Le moteur à explosion est issu du moteur à gaz, avec son premier modèle fonctionnel créé par Nikolaus Otto en 1867. Daimler et Maybach l'ont ensuite utilisé pour la première automobile en 1885.

Dès le 19e siècle, il est devenu évident que le progrès technique nécessitait des avancées scientifiques. Cela a conduit à une interaction intime entre science et technologie.

Le régime nazi a freiné la domination scientifique de l'Allemagne, générant une importante émigration de chercheurs aux États-Unis. Cette migration a joué un rôle clé dans la domination scientifique américaine après la guerre.

L'opération Paperclip, une initiative américaine post-guerre, visait à recruter des scientifiques et ingénieurs allemands pour le programme spatial et militaire américain. Cette opération a recruté des criminels de guerre potentiels, soulevant des questions éthiques.

Même si l'opération Paperclip n'a pas permis à des nazis d'échapper à des poursuites, elle a conduit à l'emploi d'anciens membres du parti nazi au service des États-Unis, soulevant des controverses éthiques.

L'évolution des Empires et de l'Europe de l'Ouest est influencée par trois facteurs clés : la technique, la mondialisation et la politique des États. L'Europe de l'Ouest bénéficiera d'une avance technologique et d'une mondialisation qui permettront aux États de consolider leur pouvoir.

La mondialisation a entraîné une baisse des prix des produits exportés, ce qui a modifié les prix relatifs des biens et a inversé l'avantage comparatif. Par exemple, la Grande-Bretagne a développé une production de textile plus compétitive que l'Inde.

L'Inde et la Chine ont abandonné la production de coton pour se concentrer sur la production agricole. Cette décision, bien que rentable à court terme, a entraîné une perte de compétitivité à terme.

La convergence des prix locaux vers un prix mondial reflète l'essor d'un marché mondial. La Grande-Bretagne a ainsi pu exporter massivement ses produits textiles en Inde, modifiant l'équilibre commercial.

Le coût relatif du travail a diminué en Grande-Bretagne par rapport à l'Inde, car la productivité a augmenté. Cela a favorisé la production textile britannique.

La Grande-Bretagne a connu trois phases dans son développement de la production de coton: consommation marginale de coton indien, concurrence avec la laine sur le marché domestique, et enfin, l'exportation de coton filé et tissé.

Le modèle industriel britannique a été exporté en Inde, mais la croissance industrielle n'a pas eu d'impact significatif sur le nombre de personnes employées.

La mondialisation et la politique des États ont permis à l'Europe de l'Ouest de dominer le marché mondial du textile, transformant l'économie des Empires en les privant de leur avantage comparatif initial.

En 1910, l'Allemagne était à l'avant-garde en matière de sécurité sociale. 81% des travailleurs étaient protégés contre les accidents, 53% avaient une assurance et 44% étaient couverts contre les maladies. En contraste, en France, ces chiffres étaient bien plus bas : 20%, 13% et 18% respectivement. Le Royaume-Uni avait des taux encore plus faibles.

L'impôt progressif sur le revenu, où les personnes les plus riches paient un pourcentage plus élevé de leur revenu en impôts, était en train d'être adopté dans de nombreux pays. Ce système visait à redistribuer la richesse des plus riches vers les plus pauvres.

Les réformes sociales étaient souvent menées à bien par des éléments conservateurs, ce qui semble paradoxal. Les libéraux, quant à eux, étaient plus favorables au libre marché et à une réduction des impôts.

Les ouvriers n'avaient généralement pas le droit de vote ni le droit de s'organiser en syndicats. Au Royaume-Uni, des lois de 1799 et 1800 interdisaient les organisations et les grèves des ouvriers. Ces lois furent abrogées en 1824 et 1825, mais par la suite, les grèves furent à nouveau interdites en 1825 (même si les syndicats et les négociations salariales étaient encore permis).

Le mouvement syndical se développait sur une base sélective, regroupant principalement des ouvriers qualifiés. Ces syndicats réclamaient des augmentations de salaires, de meilleures conditions de travail et la création de caisses d'assurance pour les maladies, les accidents du travail, le chômage et la vieillesse.

Le syndicalisme d'élite, composé d'ouvriers qualifiés, était rejeté par la grande majorité des ouvriers. Les patrons, quant à eux, cherchaient à éviter d'embaucher des ouvriers syndiqués.

Un syndicalisme plus affirmé a émergé en 1871. À la fin du siècle, le syndicalisme de masse a pris son essor (8 millions de membres en 1920).

En France, la loi Le Chapelier de 1791 interdisait les organisations professionnelles, y compris les syndicats ouvriers et les grèves. Les premières formes de syndicats étaient des sociétés de secours mutuel. Le délit de coalition fut aboli par la loi Olivier de 1864, ouvrant la voie à la reconnaissance du droit de grève. Les syndicats furent ensuite tolérés à partir de 1867. La loi Waldeck-Rousseau de 1884 a finalement reconnu la légalité des syndicats.

C'est la période où le Royaume-Uni a progressivement libéralisé son commerce, diminuant les droits de douane et supprimant les restrictions sur les importations. Cela a commencé dans les années 1820 et 1830, marquant un tournant vers le libre-échange.

Le Royaume-Uni a imposé le libre-échange unilatéral à partir des années 1840. Cela signifie qu'il a supprimé ses propres barrières commerciales sans exiger que ses partenaires commerciaux fassent de même.

Vers la fin des années 1880, le prix du blé a commencé à baisser de manière significative et durable. Cette baisse est due à l'augmentation de la production de blé aux États-Unis, qui a inondé le marché mondial.

La Grande-Bretagne a connu un recul relatif au début du XXe siècle, notamment face à la montée en puissance des puissances industrielles continentales, comme la France, l'Allemagne, les États-Unis et la Russie.

La Grande-Bretagne a connu une perte de compétitivité de ses produits, un vieillissement de ses équipements et des difficultés à se moderniser dans les industries lourdes. Elle a pris du retard sur le continent en matière de nouvelles technologies, telles que l'électricité, l'automobile et la chimie.

Le transport connait un essor important, grâce à des innovations comme les chemins de fer et les bateaux à vapeur. La production d'acier se développe également de manière significative, grâce à de nouvelles techniques telles que le convertisseur Bessemer et les fours Siemens-Martin.

L'utilisation de la vapeur pour l'agriculture est limitée, malgré des tentatives pour développer des tracteurs à vapeur. La puissance des machines est souvent insuffisante et leur poids les rend difficiles à utiliser.

Le marteau-pilon de Schneider au Creusot, inventé en 1876, est un symbole de la révolution industrielle. Cet outil combine puissance et précision et a révolutionné la fabrication.