Histoire du Japon au XIXe et XXe siècle

Le Rangaku est un mouvement intellectuel japonais du XVIIIe siècle qui a permis au Japon de s'ouvrir aux connaissances scientifiques et technologiques occidentales. Il a été crucial pour la modernisation du pays et son développement économique.

La politique d'isolement du Japon, appelée Sakoku, a été levée en 1854 par l'arrivée des navires noirs américains, conduits par le Commodore Perry. Cet événement a forcé le Japon à ouvrir ses frontières au commerce et à la diplomatie internationale.

La Révolution de Meiji, qui a débuté en 1868, a été une période de transformation radicale du Japon. Elle a marqué l'abandon du shogunat et l'adoption d'un système politique occidental. Le but était de moderniser le pays et de le rendre plus compétitif sur la scène internationale.

La théorie de la Grande Asie était l'idéologie du Japon impérial, qui visait à créer une sphère d'influence japonaise en Asie de l'Est, sous prétexte de la libération des peuples asiatiques du colonialisme occidental. Cette théorie a justifié l'expansionnisme japonais.

La colonisation japonaise en Asie du Sud-Est a commencé au début du XXe siècle et a culminé pendant la Seconde Guerre mondiale. Le Japon a envahi et occupé des colonies européennes, exploitant leurs ressources et imposant sa domination aux populations locales.

La période Sakoku était une période d'isolement du Japon du monde extérieur, de 1639 à 1853. Pendant cette période, le Japon a interdit presque tous les contacts avec d'autres pays, à l'exception des Pays-Bas, qui étaient autorisés à commercer à partir d'un îlot artificiel appelé Dejima à Nagasaki.

La période Sakoku a pris fin en 1854 lorsque l'amiral américain Matthew Perry a dirigé une expédition navale au Japon, forçant le pays à ouvrir ses ports au commerce avec les États-Unis.

Le traité de Kanagawa, signé en 1854, a ouvert deux ports japonais, Shimoda et Hakodate, au commerce avec les États-Unis.

Le traité d'Edo, signé en 1858, a élargi les relations commerciales entre le Japon et les États-Unis, ouvrant plusieurs ports aux Américains et accordant des privilèges aux ressortissants américains au Japon. Il a également introduit la clause de la nation la plus favorisée, permettant aux autres puissances étrangères de profiter des mêmes privilèges que les États-Unis. Cela a conduit à une série de traités inégaux qui ont mis le Japon à désavantage.

Fukuzawa Yukichi était un intellectuel et un réformateur japonais qui a joué un rôle clé dans la modernisation du Japon après la fin de la période Sakoku. Il a plaidé pour l'éducation occidentale et a fondé l'université Keio, l'une des plus grandes universités privées du Japon.

Fukuzawa Yukichi a écrit de nombreux ouvrages sur la culture et les idées occidentales. Son œuvre la plus célèbre, « L'Appel à l'étude », encourage les Japonais à apprendre de l'Occident pour se moderniser.

La révolution Meiji, qui a débuté en 1868, a marqué le début d'une période de rapide modernisation du Japon. Le pays a adopté de nouvelles technologies, des institutions et des idées de l'Occident, ce qui a mené à une croissance économique et à une puissance militaire sans précédent.

La fin de la période Sakoku et l'ouverture du Japon au monde extérieur ont mené à un affaiblissement du pouvoir du shogun et ont finalement conduit à la restauration de l'autorité impériale.

La révolution Meiji a été une période de transformation profonde pour le Japon. Le pays a adopté des idées et des technologies occidentales pour se moderniser et s'affirmer comme une puissance majeure sur la scène mondiale.

L'ouverture du Japon au monde extérieur et l'influence des idées occidentales ont conduit à une transformation culturelle, économique et politique au Japon.

L'Appel à l'étude est un mouvement intellectuel japonais du XIXe siècle qui prônait l'éducation moderne pour la modernisation du Japon. Il mettait l'accent sur l'indépendance individuelle, le développement de la société et de la nation, ainsi que l'apprentissage des sciences et technologies occidentales.

Le mouvement de modernisation connu sous le nom d'Occidentalisation visait à adopter les connaissances, technologies et structures politiques occidentales. Il impliquait des voyages d'études, des échanges diplomatiques et des missions d'observation.

La mission diplomatique d'Iwakura, de 1871 à 1873, visait à observer les pays occidentaux pour comprendre leur système politique, social et économique. Cette mission a été menée par une délégation de haut fonctionnaires japonais et a constitué un tournant majeur dans la modernisation du Japon.

L'objectif de la mission d'Iwakura était d'apprendre comment se moderniser en adoptant des institutions politiques, financières, militaires et éducatives occidentales.

La Constitution du Japon (1889) a été rédigée sous l'influence des modèles constitutionnels occidentaux. Elle a instauré un système constitutionnel monarchique avec une Diète élue.

La Diète japonaise, composée de deux chambres, a été créée par la Constitution de Meiji. Cette assemblée législative est responsable de l'élaboration des lois.

Les oligarques de Meiji étaient des personnes influentes qui ont joué un rôle majeur dans les réformes de l'ère Meiji. Ces personnes ont promu la modernisation du Japon. Ils étaient originaires des domaines de Satsuma et Choshu.

Le Daijokan était le conseil suprême du gouvernement japonais de 1868 à 1885. Il était composé de membres de la classe dirigeante et jouait un rôle important dans les affaires de l'État.

La période Meiji (1868-1912) a été marquée par une transformation profonde du Japon, passant d'un système féodal à une nation moderne et industrialisée. Elle a mis l'accent sur l'adoption de modèles occidentaux dans divers domaines, notamment l'économie, la politique, l'armée et l'éducation. Le Japon était résolu à s'ouvrir au monde extérieur et à rivaliser avec les puissances européennes.

L'adoption du modèle britannique, où les pairs (les lords) conseillent le monarque, a inspiré la création de la chambre des pairs au Japon. Cette assemblée, composé de nobles et d'aristocrates, a contribué à la transition d'un système féodal à un régime semi-constitutionnel.

Les réformes économiques de Meiji ont profondément transformé le Japon et son économie. Elles visaient à créer un système économique moderne et industrialisé. Cela impliquait la mise en place d'un système bancaire et financier, la création d'une nouvelle monnaie nationale (le Yen) en 1871 et la fondation de la Banque du Japon en 1882.

Les réformes de Meiji ont aboli la classe guerrière, traditionnellement les samouraïs, qui n'avaient plus de rôle dans le nouveau Japon moderne. La perte de leurs privilèges, notamment le droit de porter une épée, leur a engendré des difficultés d'adaptation.

Le système d'éducation obligatoire, mis en place au Japon pendant la période Meiji, était inspiré des modèles occidentaux. Le taux de scolarisation a atteint 98% vers 1912, témoignant de l'importance accordée à l'éducation pour le développement du pays.

La modernisation du Japon a entraîné une accélération de l'urbanisation. Les villes se sont développées selon des modèles architecturaux européens et ont attirés de nombreux habitants. La population des villes a augmenté de 20% en 1920 à 37% en 1940.

Wasei-kango est un système de mots chinois utilisés dans le japonais moderne. Il a été promu par Nakae Chômin et a contribué à enrichir la langue japonaise avec des mots empruntés à la langue chinoise.

L'influence occidentale s'est étendue à divers aspects de la vie japonaise : l'architecture, la mode, l'art et la nourriture. Cette occidentalisation a contribué à créer une nouvelle identité culturelle pour le Japon.

Les Aïnous sont un peuple indigène du nord du Japon, principalement présent dans l'île d'Hokkaido. Ils ont une culture et des traditions distinctes, et ont été victimes de l'expansionnisme japonais à partir du XIXe siècle.

L'empire japonais s'est emparé du Royaume de Ryūkyū (Okinawa) en 1879. Cette annexion, qualifiée de colonisation par les historiens, a marqué la fin de l'indépendance du Royaume Ryūkyū et son intégration au Japon.

La guerre sino-japonaise de 1894-1895 a permis au Japon de s'imposer comme une puissance régionale en Asie de l'Est. Elle a mis fin à la suprématie chinoise et a ouvert la voie à l'expansionnisme japonais.

Le Traité de Shimonoseki, signé en 1895, a marqué la fin de la guerre sino-japonaise. Ce traité a confirmé la victoire japonaise et a conféré au Japon des territoires et des privilèges importants en Chine et en Corée.

La guerre russo-japonaise de 1904-1905 a été une guerre majeure qui a opposé le Japon à la Russie pour le contrôle de la Mandchourie et de la Corée. Le Japon a remporté une victoire décisive et a affirmé son influence en Asie de l'Est.

La PETA, ou Défenseurs de la Patrie, était une milice de défense locale mise en place en Indonésie pendant l'occupation japonaise. Elle a été formée par les Japonais pour aider à maintenir l'ordre et la sécurité.

Sukarno était un dirigeant nationaliste indonésien qui a joué un rôle clé dans l'indépendance de l'Indonésie. Il a été arrêté à plusieurs reprises par les Néerlandais pour son activisme politique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a coopéré avec les Japonais dans l'espoir d'obtenir l'indépendance de l'Indonésie.

Les Japonais ont joué un rôle complexe dans l'indépendance de l'Indonésie. Ils ont d'abord soutenu le mouvement nationaliste indonésien en formant des élites et en fournissant des armes. Mais ils ont aussi commis des atrocités et des massacres.

L'occupation japonaise en Indonésie a été marquée par des atrocités, des massacres, du travail forcé, la famine et des violations des droits humains. Les femmes de réconfort, un système de prostitution forcée, étaient une pratique horrible mise en place par les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le concept de la « sphère de la Coprospérité » était un idéologie japonaise qui visait à établir une domination japonaise sur l'Asie du Sud-Est. Ce concept a causé beaucoup de souffrances et de morts, avec des millions de personnes affectées par la famine et les atrocités.

L'annonce de la reddition du Japon est un document historique important. Il marque la fin de la Seconde Guerre mondiale et la libération de l'Indonésie. L'acceptation par le Japon des termes de la Déclaration commune des Alliés signifie la fin de la guerre et la libération des colonies occupées.