Friedrich Ratzel et l'Écologie

Friedrich Ratzel et le Milieu Naturel

• Ratzel a soutenu que le milieu naturel détermine et contrôle les activités humaines.
• Il a toutefois reconnu une certaine liberté de choix aux hommes et aux sociétés face à la nature.

L'Émergence de la Conscience Écologique

• Les mouvements écologistes, soutenus par des acteurs comme René Dumont (premier candidat écologiste en 1974 et premier ministre de l’environnement en 1971), ont popularisé la notion de nature.
• Le Sommet de Stockholm (1972) et le rapport Meadows ont joué un rôle crucial dans la prise de conscience du lien entre croissance économique, ressources limitées et démographie.
• La nature est perçue comme une ressource utilisable et gérable, mais aussi comme un patrimoine à protéger pour les générations futures.
• Le concept de nature s'est répandu dans les médias à partir de 1972, en lien avec le sommet de Stockholm et le rapport Meadows.

L'Anthropocène

• L'Anthropocène, néologisme désignant une nouvelle ère géologique, a été proposé vers 2000 par Crutzen.
• Il souligne l'homme comme facteur déterminant de l'évolution de l'environnement planétaire.
• Le terme soulève des débats sur la responsabilité inégalement partagée, notamment le rôle important de l'Occident et du capitalisme, et a donné lieu à des termes tels que "capitalocène" ou "anglocène".

L'Histoire Environnementale

• L'histoire environnementale est une discipline émergente qui étudie les relations entre les sociétés et l'environnement.
• Elle est née aux États-Unis et s'est développée à partir des années 1960.
• Emmanuel Leroy-Ladurie a contribué à l'approche en étudiant les liens entre climat, cultures et sociétés.
• L'histoire environnementale se focalise sur la perspective des individus et des réalités locales.
• La sensibilisation environnementale, les luttes pour les droits civiques ainsi que celles contre l'impérialisme américain ont stimulé son émergence.
• Le premier Earth Day (22 avril 1970) et les travaux de Rachel Carson (Silent Spring, 1962) ont joué un rôle clé dans la prise de conscience environnementale.
• Les naturalistes ont dénoncé l'épuisement des ressources naturelles pendant la Guerre Froide, période marquée par une compétition industrielle entre les États-Unis et l’URSS.
• La problématique environnementale s'est imposée dans les relations internationales à cause des problèmes croissants tels que le réchauffement climatique et les crises écologiques, affectant les rapports entre les états.
• La création du GIEC (1988) témoigne de cette importance.
• Les catastrophes naturelles, souvent d'origine anthropique (Amoco Cadiz, Tchernobyl), ont intensifié la prise de conscience et l’intérêt pour la protection de la nature.
• Des penseurs comme Jared Diamond ont souligné le lien entre dégradation des ressources naturelles et la disparition de civilisations, illustré par l'exemple de l'île de Pâques.
• L'environnement est devenu un aspect clé de la géopolitique depuis les années 1970.

La Révolution Néolithique

• La révolution néolithique (vers -9000 avant notre ère), marquée par l'agriculture et la sédentarisation, a radicalement modifié les rapports des hommes à la nature.
• Elle a entraîné des transformations significatives dans les modes de vie, l'organisation sociale et politique.
• Ce processus, commençant vers -9000 avant notre ère, s'étend sur plusieurs millénaires.

La Révolution Industrielle

• La révolution industrielle a marqué une rupture radicale dans les relations entre les sociétés et l'environnement.
• À partir de la fin du 18e siècle, l'exploitation massive des ressources naturelles, l’invention de nouvelles machines et l'innovation technologique ont entraîné l'urbanisation, l'accroissement démographique et la mobilité.
• Cette révolution a eu des conséquences négatives sur l'environnement comme la dégradation des paysages, la pollution atmosphérique et aquatique.
• Les deux révolutions industrielles (fin 18e-19e et fin 19e siècle) ont vu un recours massif au charbon de terre (machines à vapeur, locomotives), au fer (sidérurgie) et plus tard aux hydrocarbures (pétrole, automobile, aéronautique, chimie) et à l’hydroélectricité.