État d'esprit et hallucinations

État d'esprit et hallucinations

• Le narrateur se confie à un médecin, exprimant son état d'esprit troublé et se demandant s'il ne serait pas préférable de se faire soigner dans un établissement de santé.
• Il décrit une prise de conscience soudaine que tout ce qu'il percevait comme la réalité était en fait illusoire.

La relativité de la perception

• Le narrateur cite une phrase de Montesquieu sur l'influence des organes sur l'intelligence pour illustrer comment nos sens façonnent notre compréhension du monde.
• Nos organes sont les seuls intermédiaires entre le monde extérieur et notre conscience intérieure.
• Le monde extérieur nous dépasse par ses proportions, sa durée, ses propriétés, ses origines, son avenir, ses formes et ses manifestations.
• Nos organes ne nous fournissent que des informations limitées et incertaines sur la partie du monde que nous pouvons percevoir.

Les limites des sens

• Les propriétés apparentes de la matière sont déterminées par les propriétés de nos organes, rendant ainsi notre perception subjective.
• Nos cinq sens restreignent considérablement le champ de nos investigations et la nature de nos révélations.
• L'œil est limité dans sa capacité à percevoir les dimensions, les formes et les couleurs, ne révélant que les objets et les êtres de taille moyenne par rapport à l'humain.
• L'univers demeure caché à l'œil, incapable de percevoir l'infiniment grand (étoiles) ou l'infiniment petit (animalcules).
• Nos idées de proportion sont fausses, car il n'y a pas de limite à la grandeur ou à la petitesse.
• L'œil ne peut pas voir le transparent, ce qui fausse davantage notre perception.
• L'ouïe est également trompeuse : elle transforme les vibrations atmosphériques en sons, créant ainsi la musique, un art à la fois poétique et précis.
• Le goût et l'odorat sont essentiels à notre perception des parfums et des saveurs, mais l'humanité pourrait exister sans eux.
• Si nous avions plus d'organes sensoriels, nous découvririons une infinité de choses inconnues.
• Tout est incertain, subjectif et sujet à différentes interprétations.

L'Inconnu et le surnaturel

• Les phénomènes magnétiques nous restent cachés faute d'organes sensoriels adéquats pour les comprendre.
• L'accord des croyances résulte de la similitude des organes humains, tandis que les divergences d'opinions découlent des légères différences de fonctionnement de nos nerfs.
• Le narrateur a fait un effort surhumain pour appréhender l'impénétrable qui l'entoure.
• La terreur du surnaturel est légitime, car le surnaturel n'est autre que ce qui nous demeure caché.

La présence de l'invisible

• Le narrateur a tenté d'aiguiser ses organes pour percevoir l'invisible, croyant que tout est un être, y compris les sons.
• Le narrateur sentait la présence d'êtres surnaturels, des « passants surnaturels », et affirmait même les avoir vus.
• Il sentait une main intangible effleurer ses cheveux et entendait des craquements inexplicables dans sa chambre.
• Une nuit, il a vu son reflet disparaître dans le miroir, remplacé par une brume opaque, avant de réapparaître progressivement.
• Depuis, il attend sans cesse le retour de cet être invisible devant son miroir.

Visions et folie

• Le narrateur commence à avoir des visions de monstres et de cadavres dans le miroir.
• Il demande conseil au docteur, se demandant s'il devient fou.

L'enquête du docteur Marrande

• Le docteur Marrande demande à d'autres médecins et scientifiques d'examiner le cas du narrateur.
• Le narrateur raconte son histoire aux experts, décrivant les événements étranges qui se sont produits dans sa maison.

Les faits étranges

• Le narrateur vivait dans une propriété près de la Seine, avec des domestiques qui y travaillaient depuis longtemps.
• Il a commencé à ressentir des malaises bizarres, de l'insomnie et de l'irritabilité.
• Il a commencé à maigrir, tout comme son cocher.
• Il a découvert que de l'eau et du lait disparaissaient de sa chambre pendant la nuit, malgré les précautions qu'il avait prises pour s'assurer que personne n'y entrait.
• Des objets étaient manipulés, mais sans laisser de traces.

Preuves de l'invisible

• Un jour, une rose a été cueillie par une main invisible dans son jardin, sans laisser de trace.
• Des querelles éclataient entre ses domestiques, des objets se brisaient sans raison et des portes s'ouvraient mystérieusement.
• Un soir, il a vu les pages d'un livre se tourner toutes seules, et son fauteuil s'est renversé comme si quelqu'un avait fui.
• Il a senti une présence invisible, qu'il a baptisée le "Horla", qui prenait sa vie peu à peu.
• Il a vu son reflet disparaître dans le miroir, comme auparavant.
• Il a été admis dans l'établissement du docteur Marrande.

Confirmation et hypothèses

• Le docteur Marrande confirme que d'autres voisins du narrateur souffrent des mêmes maux et que de l'eau et du lait disparaissent de leurs chambres.
• Le narrateur émet l'hypothèse qu'un nouvel être est apparu sur Terre, un être invisible qui pourrait nous détrôner et se nourrir de nous.
• Il relie cet être aux légendes de fées et de gnomes, ainsi qu'aux phénomènes d'hypnotisme et de suggestion.

Un écho lointain

• Le narrateur cite un article de journal de Rio de Janeiro faisant état d'une épidémie de folie où des villageois sont poursuivis et « mangés » par des vampires invisibles.
• Il se souvient avoir vu un navire brésilien passer devant sa maison peu avant le début de ses troubles.

Doute et incertitude

• Le docteur Marrande hésite, se demandant si le narrateur est fou, s'ils le sont tous, ou si leur successeur est réellement arrivé.

Journal personnel

• Le narrateur décrit son amour pour sa maison, sa région et ses racines, et la Seine qui coule devant sa fenêtre.
• Il mentionne un trois-mâts brésilien qui a défilé devant sa maison, suscitant un sentiment particulier.
• Il note qu'il est légèrement fiévreux et se sent triste.

Le narrateur décrit un état d'esprit troublé et des hallucinations, remettant en question la réalité de ses perceptions. Il se demande s'il ne serait pas préférable de se faire soigner. Il cite Montesquieu pour illustrer comment nos sens façonnent notre compréhension du monde.