Entretien d'enquête en communication

L'entretien d'enquête : une situation de communication

• L'entretien d'enquête est une situation de communication particulière où l'enquêteur et l'enquêté jouent un rôle.
• Goffman souligne que toute communication est basée sur la "garde de la face", où les participants s'efforcent de présenter une image positive et de respecter la face de l'autre.
• Le "biais de désirabilité" est présent, l'enquêté ayant tendance à donner une image favorable.
• Pour Goffman, ce n'est pas un biais, mais un principe de base de la communication, qui permet de montrer que le sujet est socialement acceptable.
• En psychologie, on parle d'enjeux identitaires.
• Les rituels sociaux, comme les salutations, renforcent la notion de face et limitent la perte de la face.

Le destinataire de l'enquête, partenaire de l'échange

• Le contexte de l'enquête influence les réponses de l'enquêté.
• Le destinataire de l'enquête a un impact significatif sur la nature des réponses.
• L'étude des attitudes montre des différences significatives entre les groupes où l'enquête est anonyme ou non.
• L'extrêmisation du discours est plus fréquente dans les situations où l'enquête est perçue comme politique.
• Les entretiens semi-directifs permettent une liberté de parole, mais posent un défi de communication pour l'enquêteur.
• Le contrat de communication peut être négocié, mais la dysimétrie des compétences langagières peut influencer la hiérarchie entre les participants.

La signification argumentative des traits de personnalité

• L'analyse du langage permet de décrire la personnalité.
• Les traits de personnalité ne sont pas descriptifs, mais impliquent des valeurs sociales.
• L'attribution de traits de personnalité est un processus socialement construit.
• Les topos, lieux communs, renvoient à la norme sociale et reflètent les valeurs d'une culture.
• Les traits de personnalité véhiculent des conclusions implicites, basées sur des normes sociales.
• L'évaluation des traits de personnalité permet d'observer l'évolution de la société.
• L'échelle du monitorage de soi, un outil de mesure de la personnalité, est biaisée par les présupposés normatifs des auteurs.

La communication et la notion de face

• Goffman, sociologue, est une figure clé dans l'étude de la communication
• Il soutient que le biais de désirabilité, souvent évoqué en sociologie, n'existe pas dans le cadre de la communication
• Pour lui, l'effort de faire bonne figure est inhérent à toute interaction, et ne constitue pas une distorsion de la réalité
• Goffman utilise la notion de "face" pour illustrer ce concept
• La "face" représente l'image que l'on veut projeter aux autres, et la nécessité de la préserver
• Le maintien de la face repose sur des rituels sociaux, comme les salutations, qui permettent de limiter les risques de perte de face

Perte de la face et ses conséquences

• La perte de face est un événement social grave, qui peut entraîner des dommages pour l'individu et son entourage
• Le respect mutuel des faces est essentiel pour maintenir une interaction harmonieuse
• Goffman évoque le concept de "s&cré", qui souligne l'importance des rituels pour garantir le respect de la face

Application de la communication dans le contexte de l'enquête

• Le concept de la face permet d'expliquer pourquoi les enquêtés tentent de donner une image positive d'eux-mêmes
• Ce comportement est un principe fondamental de la communication, et ne doit pas être interprété comme un biais
• Cialderie met en avant l'importance de l'anticipation dans les interactions sociales, et l'influence qu'elle a sur les expressions d'attitudes
• Il a été démontré que les attitudes exprimées publiquement tendent à être moins extrêmes que celles exprimées en privé

Implications pour l'étude des attitudes

• La notion de face explique l'instabilité des attitudes dans différents contextes
• La polarité de l'attitude reste stable, mais son intensité peut varier en fonction de la situation d'interaction
• L'idée du "biais de désirabilité" devrait être remise en question, car elle néglige l'importance de faire bonne figure dans la communication
• Les attitudes exprimées dans les enquêtes reflètent un modèle normatif, et ne doivent pas être interprétées comme une fausse représentation de la réalité

Le destinataire de l'enquête, partenaire de l'échange

• Le destinataire de l'enquête influence considérablement les réponses et le discours des participants.
• La situation de l'enquête, y compris la présence ou l'absence d'un demandeur, impacte la perception de l'enquête par les participants.
• Le document 11 illustre l'impact du destinataire sur les réponses. Deux groupes d'étudiants ont été interrogés, l'un par le rectorat et l'autre par un journal d'investigation.
• Les étudiants du groupe 1, interrogés par le rectorat, ont eu des réponses plus modérées et ont exprimé un sentiment de retenue.
• Les étudiants du groupe 2, interrogés par un journal d'investigation, ont donné des réponses plus négatives et extrêmes.
• L'extrêmisation dans le discours est souvent observée dans des contextes de militantisme politique.
• Le document 12 met en évidence l'importance du contrat de communication entre l'enquêteur et le participant.
• Dans ce document, l'interviewé refuse de répondre aux questions et essaie de négocier le contrat de communication.
• La dysimétrie des compétences linguistiques entre les gens qui savent parler et ceux qui ne le font pas se reflète dans le rapport hiérarchique entre l'enquêteur et l'interviewé.

L'évaluation personnologique

• L'analyse du langage permet d'évaluer la personnalité des individus, s'appuyant sur la psychologie différentielle et sociale.
• Les traits de personnalité, souvent utilisés pour décrire les individus, ne sont pas toujours descriptifs et peuvent mener à des stéréotypes.
• La théorie de l'argumentation permet de comprendre la valeur d'un trait en fonction de son association avec d'autres traits valorisés.
• Les traits de personnalité véhiculent des "topos", des normes sociales, et reflètent les valeurs d'une culture.
• L'évaluation des traits de personnalité permet d'observer l'évolution des normes sociales et de comprendre quelles valeurs sont valorisées.
• Les traits ne décrivent pas la personnalité intrinsèque, mais fonctionnent de manière normative, servant à évaluer et renforcer les normes sociales.

L'entretien de recrutement

• L'entretien de recrutement est une situation de communication particulière, souvent soumise à des biais interprétatifs.
• L'entretien est une caricature, accentuant les traits de la réalité, comme dans une expérimentation en psychologie sociale.
• Le contrat de communication est dysémétrique, le recruteur étant en position de pouvoir, tandis que le candidat est en position de faiblesse.
• L'entretien est une situation "menaçante" pour le candidat, car il est en jeu la perte de face et la désirabilité sociale.
• Le biais de désirabilité sociale pousse les candidats à se présenter sous leur meilleur jour, en contrôlant leur langage et leurs propos.
• Le modèle personnologique de l'employabilité influence l'auto-description des candidats, les poussant à mettre en avant des traits valorisés comme l'ouverture, le dynamisme et l'autonomie.
• Le recruteur se concentre sur le contenu des réponses, mais peut être biaisé par ses propres présupposés normatifs et craindre la tromperie.
• Le contrat de communication en entretien est ambigu, car il demande une auto-description honnête tout en exigeant une forme de valorisation de soi.
• La réussite en entretien dépend de la capacité du candidat à communiquer efficacement et à valoriser son interlocuteur.

Ce quiz explore les dynamiques de l'entretien d'enquête, en mettant l'accent sur les concepts de Goffman concernant la 'garde de la face' et le biais de désirabilité. Il aborde également le rôle crucial du destinataire dans le processus d'enquête et son influence sur les réponses. Testez vos connaissances sur ces principes de communication en psychologie !