Développement des États et de la monnaie

L'invention des monnaies modernes est apparue dans des États qui combinaient l'autorité et la souveraineté. Ces monnaies étaient émises par l'État pour récompenser les membres de la société ou payer les soldats.

L'État garantit la valeur de la monnaie en apposant son sceau dessus. Il contrôle aussi la circulation de la monnaie en interdisant les monnaies étrangères et en réprimant la contrefaçon.

La division du travail concerne non seulement la production, mais aussi l'organisation des États, le développement des transports et du commerce, la répartition des rôles selon l'âge et le sexe, et l'organisation du temps et de l'espace.

La monnaie est un outil essentiel de la division du travail. Elle permet d'évaluer et d'échanger des produits très différents entre des producteurs et des consommateurs spécialisés.

L'écriture et la comptabilité, un corps administratif spécialisé, et des formations spécifiques sont les fondements de la capacité organisationnelle des premiers États modernes.

L'essor des États modernes avec des capacités organisationnelles avancées a commencé en Asie et en Égypte, bien avant d'apparaître en Europe, en Amérique et en Afrique.

L'empire romain, à partir du IIe siècle avant notre ère, et les États sahéliens à partir du IXe ou Xe siècle, ont développé des formes d'organisation étatique et politique comparables à celles des États asiatiques.

La monnaie a deux dimensions importantes : une dimension horizontale d'échange et de négociation, et une dimension verticale de garantie et de contrôle par l'État.

Le contrat de travail implique une relation d'échange entre l'employeur et l'employé, où l'employé effectue un travail en échange d'une rémunération.

Le contrat de travail est un accord entre deux parties juridiquement égales, mais il crée une relation de subordination entre l'employé et l'employeur.

Le contrat de travail impose à l'employé des obligations spécifiques, comme le respect des horaires, des ordres, des outils et du règlement intérieur.

La fragilité de l'employé dans la relation de subordination justifie l'intervention de la loi pour le protéger.

La loi protège l'employé en lui permettant de refuser des ordres illégaux et en s'assurant que les conditions de travail ne le mettent pas en danger.

Le droit du travail et le droit social visent à encadrer et à protéger les relations de travail.

Les États modernes ont adopté des lois pour encadrer les contrats de travail et protéger les salariés dans et en dehors du travail.

L'ensemble des protections mises en place pour les travailleurs est appelé "contrat social européen", témoignant de la valeur accordée au travail dans la société.

Le développement des progrès sociaux est possible lorsque la valeur du travail est élevée et que la productivité est supérieure à celle des autres pays.

Les progrès sociaux ne bloquent pas la concurrence, au contraire, ils permettent aux salariés d'accepter les risques d'une économie plus innovante.

La division du travail est un concept essentiel qui décrit la spécialisation des tâches au sein d'une société. Elle a des implications cruciales pour la structure sociale, l'organisation économique et le développement technologique.

La division du travail justifie les hiérarchies sociales. Les tâches plus complexes ou importantes sont associées à un statut social plus élevé. C'est un concept qui explique les inégalités sociales.

La division du travail augmente l'efficacité et la productivité. En se spécialisant, les individus deviennent plus habiles et rapides dans leur tâche.

La division du travail conduit à l'accumulation de connaissances spécifiques à chaque tâche. Cela favorise le développement de technologies et de techniques plus raffinées.

La division du travail permet la formation de différentes catégories sociales, comme les classes, les castes ou les professions. Chaque groupe est associé à des tâches spécifiques.

Le travail pour soi et ses proches correspond à des activités non rémunérées, souvent basées sur l'échange de biens ou de services au sein de la famille ou de la communauté.

Le travail contraint implique une obligation de travailler sans choix, souvent sous la menace de la violence. Il comprend l'esclavage, le servage et la corvée.

Le travail libre correspond à une relation d'échange entre un travailleur et un employeur. Le travailleur choisit de travailler contre une rémunération.

La subordination au travail fait référence à la soumission à une autorité ou à un employeur. Elle peut être la contrepartie de la rémunération ou bien une condition préalable à l'accès au travail.

La rémunération est la contrepartie financière du travail. Elle peut être fixe ou variable en fonction du type de travail et de la performance du travailleur.

Une société où la division du travail est peu développée est caractérisée par une forte proportion de la population travaillant dans l'agriculture. La production industrielle est souvent réalisée de manière artisanale.

Le travail standardisé est une caractéristique du travail dans les sociétés industrielles. Il consiste en la répétition de tâches simples et identiques, afin de maximiser la production.

L'esclavage est une forme extrême de subordination, où les travailleurs sont considérés comme des biens et ne sont pas libres de quitter leur travail. Il est caractérisé par l'absence de liberté, la violence et l'exploitation.

Dans les sociétés où le travail est dévalorisé, les élites se décrivent comme ne travaillant pas, car le travail est associé à une image négative de la société.

La tension entre le travail nécessaire, la division du travail croissante et l'exercice de la violence pour obtenir le travail explique l'évolution des formes de travail dans l'histoire. Cette tension est liée à la valorisation ou à la dévalorisation du travail.

L'esclavage est un système où les individus sont considérés comme des biens et soumis à la volonté d'un maître. Le travail contraint, quant à lui, désigne toute forme de travail imposée sans liberté de choix.

La division du travail implique la spécialisation des tâches, augmentant ainsi la productivité et le volume de biens produits. Ce phénomène nécessite une force de travail qualifiée.

L'empire romain a connu une diminution progressive de l'esclavage à cause de son coût croissant et de la réduction des conquêtes. La législation est devenue plus protectrice envers les esclaves maltraités pour garantir leur productivité.

La chute de l'empire romain a provoqué une transformation profonde des structures économiques et sociales, entraînant un déclin des villes, une diminution de la division du travail et une augmentation du travail rural et agricole.

Le servage était une forme de travail semi-libre en Europe médiévale, où les paysans étaient légalement attachés à la terre qu'ils cultivaient et dépendaient du seigneur.

L'enrichissement qui a eu lieu à partir du IXe/Xe siècle n'a pas nécessairement mené à une expansion de l'esclavage en Europe car la main-d'œuvre était limitée, et l'exploitation des terres nécessitait des travailleurs locaux.

L'évolution du travail contraint vers le travail libre n'est pas une progression linéaire. Elle dépend de facteurs comme la division du travail, la valeur relative du travail et la valeur des esclaves sur les marchés d'exportation.

Le servage en Europe orientale au XIVe-XVIe siècle était basé sur un système d'exploitation des terres selon le nombre de serfs, ce qui les rendait quasi-immobiliers.

La division du travail, l'essor des villes, la hausse de la valeur du travail, la monnaie et la petite monnaie ont contribué à l'émergence du travail libre.

Le modèle économique de la Chine, marqué par une croissance urbaine, une division du travail accrue et une forte monétarisation, a favorisé le travail libre du IXe au XVIIIe siècle.

Les jurandes et les corporations étaient des organisations médiévales qui contrôlaient les métiers urbains. Elles ont perdu leur influence avec la croissance des villes, le développement des transports et l'essor de l'industrie rurale, au profit du travail libre.

À la fin du XVIIIe siècle, dans plusieurs régions d'Europe, le travail était devenu libre, sauf dans certaines professions très réglementées. Le travail est devenu un contrat entre l'employeur et l'employé, basé sur une durée déterminée.

Le contrat de travail moderne se différencie du contrat de louage d'ouvrage en ce qu'il porte sur une période de temps plutôt que sur une tâche spécifique. Cela signifie que l'employé est engagé pour une durée déterminée, travaillant pour l'employeur pendant cette période.

L'essor du travail libre est lié à l'évolution des facteurs économiques et sociaux, notamment la division du travail, l'urbanisation, l'augmentation de la valeur du travail et le développement de la monnaie.