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Introduction à la Phytopathologie

• La phytopathologie est l'étude des maladies des plantes.
• Les objectifs de la phytopathologie incluent la compréhension des principes de la phytopathologie, le classement des facteurs causant les maladies des végétaux, l'explication des processus de développement pathologique chez les plantes et les possibilités de défense des plantes, et la proposition de stratégies de gestion et de contrôle des agents pathogènes.
• Le plan comprend les principes de la phytopathologie, champs d'action, importance, les signes, symptômes et effets des maladies, l'interaction plante-pathogène et relation Hôte-Agent pathogène , les maladies fongiques des plantes et mycoses des plantes, les maladies bactériennes et bactérioses des plantes, les maladies virales et viroses des plantes, les maladies dues aux nématodes, et les stratégies d'amélioration de la résistance.
• Une plante saine réalise des fonctions physiologiques normales, compatibles avec son potentiel génétique.
• Une plante malade présente un désordre physiologique/altération du métabolisme, et est incapable de réaliser ses fonctions physiologiques/métaboliques au meilleur de son potentiel génétique. La fonction physiologique perturbée dépend du type de cellule et des tissus affectés.
• La phytopathologie permet de comprendre la nature de la maladie, de la diagnostiquer et de la contrôler.
• Le diagnostic en santé végétale englobe l'identification et la détection des organismes.
• Une maladie végétale est un trouble physiologique ou une altération structurelle affectant une partie, ou toute la plante, réduisant ainsi sa valeur économique.
• L'historique de la phytopathologie retrace les concepts évolutifs de la maladie, tels que définis par Marshall Ward, la Société Mycologique Britannique, et Stakman & Harrar.
• Les facteurs de l'apparition de la maladie (triangle de la maladie) comprennent l'agent pathogène, l'hôte et les conditions environnementales.
• On classe les maladies des plantes selon l'organe affecté et les symptômes. Les maladies peuvent être infectieuses ou non infectieuses.
• Les maladies non infectieuses sont physiologiques ou abiotiques, provenant d'un déséquilibre entre les besoins de la plante et les conditions environnementales. Les causes abiotiques peuvent être liées aux fortes températures, aux changements brutaux de température, au froid, au vent, à la grêle, à la foudre, à la sécheresse, à la submersion, à l'hétérogénéité du sol, aux carences minérales ou en oligoéléments, aux pollutions.
• Les maladies infectieuses résultent d'agents pathogènes qui pénètrent et se multiplient dans la plante. Elles peuvent être divisées en Maladies parasitaires et Maladies complexes. Les agents pathogènes sont qualifiés d'infectieux lorsqu'ils envahissent la plante et s'y multiplient et contagieux lorsqu'ils se transmettent d'une plante infectée à une plante saine.
• Les maladies complexes sont causées par une combinaison d'agents pathogènes et de facteurs abiotiques.
• Les causes de la pathogénicité incluent l'utilisation des ressources de la cellule hôte, la suppression de la teneur en chlorophylle, et la réduction de la surface foliaire, ainsi que des perturbations dans les mouvements des solutés et de l'eau au niveau de la plante.
• Les méthodes de diagnostic incluent la preuve de pathogénicité, le test de Koch.
• Les signes de maladies des plantes comprennent les organismes fongiques de fructification (mycélium), les exsudats bactériens et les kystes de nématodes.
•  Le mycélium et la moisissure, les sclérotes et la pustule, sont des signes de maladies fongiques, ainsi que l'oïdium, la rouille et la fusariose.

Maladies Monocycliques

• Les maladies monocycliques ont un seul cycle infectieux par saison culturelle.
•  Les agents pathogènes réside dans la plante, au moins pendant la phase végétative.
• La dispersion est limitée, et il y a une seule période de contamination.
•  Les exemples incluent les charbons, les caries et les ergots de céréales, et souvent les pourritures racinaires.

Maladies Polycycliques

• Les maladies polycycliques ont plusieurs cycles infectieux par saison de culture, notamment les maladies foliaires.
• Les plantes infectées constituent des foyers primaires, avec une dispersion du pathogène.
• Des cycles infectieux créent des foyers secondaires et tertiaires sur les plantes en croissance.
• Les exemples incluent les septorioses, les fusarioses, les helminthosporioses, les anthracnoses, les alternarioses, les pyricularioses et d’autres maladies foliaires.

Signes de Maladies des Plantes

• Les signes de maladie décrivent la preuve physique de l'agent pathogène qui cause la maladie. Des exemples incluent les organismes fongiques de fructification, le mycélium, le mycélium de Phytophtora infestans sur les fruits de tomate, les lésions avec le mycélium de couleur pourpre sur les gousses de haricot, les sclérotes durs noirs à l'intérieur de la tige, le mycélium fongique visible et sclérotes, la cléistothèce ou Cleistothecium, et une pustule avec un champignon.

Comment les pathogènes pénètrent la plante

• Les champignons peuvent pénétrer les plantes par des ouvertures naturelles (stomates) ou par des blessures.
• Les bactéries peuvent pénétrer les plantes par des blessures ou ouvertures naturelles, et les enzymes.
• Les virus et viroïdes nécessitent un vecteur pour pénétrer l'hôte.
• Les nématodes utilisent des stylets pour pénétrer et nourrir sur les plantes.

Cycle de multiplication des virus

• La pénétration se produit par les blessures ou les vecteurs
• L'acide nucléique se libère de la capside après la pénétration dans la cellule hôte
• L'induction de la synthèse de l'ARN polymérase (ou ARN replicase) est essentielle à la synthèse de l'ARN viral.
• La synthèse de la capside protéique (via les éléments nutritifs de la plante hôte) complète le cycle de multiplication/ biosynthèse.
• Les symptômes se présentent dans les 1 à 2 semaines suivant l'inoculation.

Les différentes formes des virus

• Les virus peuvent avoir des formes rigides ou flexibles.
• Les virus peuvent avoir une forme sphérique, ainsi que leurs différents types de capsides.

Comment les virus se propagent

• La transmission mécanique se produit via les micro-blessures en surface des plantes par les doigts infectés ou le matériel agricole contaminé
• La transmission virale peut être assurée par des insectes piqueurs, tels que les pucerons (aphides), qui peuvent avoir une certaine persistance.
• La durée de vie d'un virus en dehors de la plante est brève (non persistants) ou plus longue (semipersistants ou persistants).

Classification des nématodes

• Le phylum des nématodes est l'un des plus grands du règne animal.
• Les nématodes sont répartis en deux classes différentes avec différentes caractéristiques morphologiques, tels que les Adenophorea(Dorylaimida, Triplonchida) et la classe des Secernentea (Aphelenchida, Tylenchida).

Modes de parasitisme des nématodes

• Les nématodes peuvent être classés en ectoparasites et endoparasites, ce qui dépend de leur modèle de parasitisme. On distingue les ectoparasites migrateurs/sédentaires, les endoparasites migrateurs/ sédentaires et les semi-endoparasites sédentaires.
• Un nématode ectoparasite reste à l'extérieur de la plante, tandis qu'un nématode endoparasite entre dans la plante.

Mode de vie des champignons

• Les champignons phytopathogènes peuvent être biotrophes (dépendant d’une plante vivante) ou nécrotrophes (nécrotiques des tissus de l'hôte), ou hémibiotrophes (commencent par être biotrophes, mais peuvent devenir nécrotrophes).

Reproduction des champignons

• La reproduction peut être asexuée (avec mitoses uniquement) ou sexuée (avec méiose.)
• L'asexuée produit des spores et on différencie les conidies, les oïdies, les chlamydospores et les zoospores.
• La sexuée forme des cycles biologiques spécifiques à chaque champignon.

Stratégies de lutte contre les maladies des plantes

• Il existe des stratégies telles que l'exclusion des agents pathogènes, la réduction du taux d'inoculum initial, et la réduction de la vitesse de progression de la maladie et de stratégies prophylactiques pour éviter la contamination, réduire les risques de sur-infestation, et limiter la dissémination.

Lutte Chimique

• Les nématicides chimiques sont des produits extrêmement toxiques pour l'homme, les animaux et l'environnement. Leur utilisation est limitée à cause de leur toxicité.
• La fumigation emploie des gaz ou des substances pour désinfecter le sol ou les entrepôts.
• La méthode par action systémique utilise des pesticides qui pénètrent dans la plante par les racines et les feuilles, se diffusant à travers les tissus végétaux.

Lutte physique

• La solarisation est une technique qui utilise le rayonnement solaire pour désinfecter les sols en les recouvrant de film plastique transparent.

Lutte biologique

• Utilisation des plantes pièges au sol.
• Les méthodes biologiquement sont basées sur le principe de l’utilisation d’autres organismes pour contrôler le développement d'un pathogène.

Résistance variétale des plantes

• La résistance variétale existe et se distingue par le contrôle génétique spécifique qui peut être qualifié de qualitative ou quantitative, selon l'espèce. L'efficacité et la stabilité de cette lutte dépendent du type de résistance.

Prémunition ou protection croisée

• Cette technique d'inoculation des plantules avec une souche moins virulente d'un pathogène permet aux plantes sensibles d'acquérir une certaine résistance.

Utilisation de l'ingénierie génétique

• Cette approche utilise la transformation génétique pour introduire une séquence d'ADN dérivée du pathogène dans l'hôte, ce qui interfère avec la multiplication du pathogène.

Formulation des fongicides et autres stratégies

• Les fongicides sont formulés différemment (poudre pour poudrage, poudre mouillable et autres suspension) afin de faciliter leur stockage et utilisation.
•  Les méthodes de traitement varient entre les types de produits, l'application préventive, curative et radicale.
• Une lutte biologique peut être mise en œuvre pour contrôler les agents pathogènes et améliorer le rendement des récoltes.