Chapitre 1 : La consommation

Chapitre 1 : La consommation

• En France, la consommation agrégée représente 77,7% du PIB en 2018.
• La consommation évolue au cours du temps.
• La consommation finale des ménages est l'ensemble des dépenses en biens et services des ménages destinés à la satisfaction de besoins personnels et non productifs.
• La consommation au niveau macroéconomique est déterminée principalement par le revenu des individus. L'épargne représente le reste du revenu.

Introduction

• Le terme "consommation" se réfère à la consommation finale des ménages, comme détaillé dans le chapitre et le cours.
• L'approche keynésienne examine la relation entre le revenu et la consommation
• Les résultats empiriques et les reformulations de la relation entre revenus et consommation sont contrastés.
• Les fondements microéconomiques de la consommation sont détaillés plus loin.

II. L'approche keynésienne de la consommation

• La loi psychologique fondamentale explique que les individus tendent à augmenter leur consommation en fonction de leur revenu accru, mais pas autant que l'augmentation du revenu.
• Ceci se traduit par un lien d'accroissement du revenu disponible avec l'augmentation de la consommation.
• Le supplément de consommation est inférieur à celui du supplément de revenu
• Pas de fondement théorique à cette loi, mais plutôt une application de la nature humaine.

A. La loi psychologique fondamentale

• La loi psychologique fondamentale stipule qu'en moyenne, les individus augmentent leur consommation en fonction de leur revenu.
• Ce lien est interprété en deux étapes :
  • Tout accroissement du revenu disponible entraîne un accroissement de la consommation.
  • Le supplément de consommation est mineur par rapport au supplément de revenu.
• Il n'y a pas de fondement théorique clair, mais une observation de la nature humaine.
• Regardons l'économie française (avec graphique du PIB).

B. La fonction de consommation

• La consommation (C) est fonction du revenu courant (Y), exprimé par C = f(Y).
• L'épargne est la partie du revenu non consommée.
• Trois modèles possibles pour illustrer cette relation:
  • Fonction affine : C = cY + Co, où Co est la consommation incompressible.
  • Fonction linéaire : C = cY
  • Fonction concave : C = f(Y) + Co

2. Les propensions à consommer

• La propension moyenne à consommer (PMC) est le rapport entre la consommation et le revenu (C/Y).
• La propension marginale à consommer (PmC) représente le supplément de consommation par rapport à une variation du revenu (ΔC/ΔY).

3. La représentation graphique

• La fonction de consommation peut être représentée graphiquement sous forme affine, linéaire ou concave.
• Les propriétés de ces fonctions incluent des valeurs de c et Co.
• Les inclinaisons et les interceptions de l'axe Y indiquent ce qui se passe à chaque niveau de revenu.

3. La fonction d'épargne

• L'épargne (S) est la différence entre le revenu et la consommation (S = Y - C).
• La propension moyenne à épargner (PMS) mesure le rapport de l'épargne au revenu (S/Y).
• La propension marginale à épargner (PmS) mesure l'augmentation de l'épargne pour toute augmentation du revenu.
• La fonction affine d'épargne est identiques à la fonction de consommation affine.

1. Les travaux de Kuznets sur les séries temporelles

• Les travaux de S. Kuznets (1946) analysent la relation consommation-revenu sur des données trimestrielles entre 1920 et 1939, confirmant les hypothèses keynésiennes.
• Une recherche sur données annuelles (1869-1939) a invalidé les hypothèses keynésiennes sur le long terme.

2. Les travaux en coupe instantanée

• Ces études examinent les comportements de consommation de différents ménages à un moment donné, en fonction de leurs niveaux de revenus (des plus pauvres aux plus riches).
• Les résultats indiquent une diminution des PMC et PmC lorsque les revenus augmentent.

B. L'hypothèse du revenu relatif

• Les travaux de Duesenberry visent à concilier les approches de la consommation en séries temporelles et en coupes instantanées.
• L'hypothèse du revenu relatif suggère que les consommations des ménages sont interconnectées, un effet d'imitation influençant la consommation.
• Les différences dans les études empiriques sont vues comme des « illusions statistiques ».
• La consommation est un phénomène de rattrapage.

C. Le poids des habitudes

• La consommation est influencée par les revenus passés et les habitudes de consommation.
• L'effet cliquet, décrit par T. Brown (1952), caractérise la persistance des habitudes de consommation.

IV. Les fondements microéconomiques

• Des observations empiriques montrent que la fonction de consommation keynésienne n'est pas toujours pleinement valide, notamment à long terme.
• Les approches ultérieures, comme la théorie du revenu permanent et l'hypothèse du cycle de vie, fournissent des fondements microéconomiques plus détaillés pour expliquer la consommation.

A. La théorie du revenu permanent

• Cette théorie, développée par Friedman (1957), propose de distinguer le revenu courant de la consommation permanente, la partie stable de la consommation.
• Seul le revenu permanent explique les tendances stables de consommation.

B. L'hypothèse du cycle de vie

• Cette théorie, développée par Modigliani et Brumberg, postule que les habitudes de consommation d'un individu évoluent tout au long de sa vie en fonction de ses différentes phases (jeunesse, vie active, retraite), influençant sa consommation.
• Selon cette théorie, le patrimoine et les stratégies d'épargne jouent un rôle important dans les choix de consommation d'un individu.

C. La contre-attaque des nouveaux keynésiens

• Les analyses récentes remettent en question l'approche keynésienne et proposent de combiner les facteurs comme la contrainte de liquidité et les effets d'habitude.
• Ces approches intègrent des phénomènes comme la macroéconomie.

1. La contrainte de liquidité

• L'hypothèse des marchés financiers parfaits est réfutée.
• Les informations sur les marchés financiers créent un déséquilibre entre l'offre et la demande.
• Les agents sont limités dans leurs capacités d'emprunt (contraintes de liquidités).
• L'épargne devient le moyen principal de lissage de la consommation au fil du temps.

2. Les effets d'habitude

• Les dépenses de consommation passées influencent les habitudes de consommation actuelles.
• Cette approche, basée sur les travaux de T. Brown, analyse le rôle des habitudes dans la détermination de la consommation.
• Les choix de consommation sont influencés par l’incertitude et une certaine prudence.