Changement climatique et Pays les Moins Avancés (PMA)

Le Changement Climatique et les Pays les Moins Avancés (PMA)

• Les PMA émettent le moins de gaz à effet de serre, mais leurs économies agricoles sont les plus vulnérables au changement climatique.
• Beaucoup de PMA, ayant des côtes basses ou étant de petites îles, sont menacés par la montée des eaux et les tempêtes.
• On s'attend à une augmentation des températures et à des conditions météorologiques plus irrégulières.
• Les catastrophes naturelles, telles que les ouragans, les cyclones, les sécheresses et les inondations, menacent les économies des PMA autant que les crises d'origine humaine.
• Entre 2000 et 2010, il y a eu cinq fois plus de catastrophes météorologiques intenses dans les PMA qu'au cours des années 1970 selon la CNUCED.
• Le nombre de personnes touchées a presque doublé, passant d'environ 10 millions à 193 millions.
• Les pertes économiques dues à ces événements ont totalisé 14,1 milliards de dollars US, avec 5,8 milliards de dollars US pour le Bangladesh et 4,5 milliards de dollars US pour le Myanmar.
• Au Malawi, le gouvernement intègre la gestion des risques climatiques dans la planification, améliore les services météorologiques et teste l'assurance indexée.
• Le changement climatique pose un défi majeur pour la gestion de l'eau, essentielle à la santé et à l'agriculture.
• Des changements sont attendus dans la régularité, le volume et la distribution des précipitations.
• En Éthiopie, la Banque Mondiale estime que la variabilité hydrologique coûte au pays plus d'un tiers de son potentiel de croissance.
• Les glaciers sont menacés, dont dépendent des pays montagneux comme le Bhoutan et le Népal, et des pays en aval comme le Bangladesh, pour l'eau douce du printemps.

Implications Économiques et Stratégies d'Adaptation

• L'agriculture est une priorité économique et l'accès à l'eau potable est un objectif de développement clé pour les PMA.
• La sécurité de l'eau est un enjeu crucial pour les pays à faible revenu, car le manque d'investissement dans ce domaine freine la croissance économique et l'épargne.
• L'irrigation deviendra un facteur important dans la lutte contre le changement climatique.
• L'augmentation des températures et la diminution des précipitations peuvent réduire la productivité des terres pluviales, mais pourraient augmenter la valeur des cultures irriguées.
• L'amélioration des services météorologiques aidera les agriculteurs à s'adapter aux changements dans les saisons de plantation et de récolte.
• La biodiversité des PMA est un atout économique et un bien public mondial menacé par le changement climatique.
• Les écosystèmes naturels fournissent des services essentiels tels que la régulation des flux d'eau, la purification de l'air et de l'eau et la protection des récifs.
• Les récifs coralliens protègent les PMA insulaires des tempêtes. Les forêts contribuent à la protection de la faune, des moyens de subsistance et atténuent les émissions de gaz à effet de serre.

Financement et Initiatives

• Les forêts du bassin du Congo nécessitent un soutien international pour la gestion des ressources forestières.
• La protection des forêts autour du barrage Nam Theun2 au Laos est essentielle à la durabilité du projet hydroélectrique. La remise en état des bassins versants et des zones humides permet de stabiliser les débits et d'améliorer la qualité de l'eau.
• Le secteur privé ne peut pas fournir à lui seul le financement initial nécessaire pour faire face au changement climatique dans les PMA.
• Le financement climatique peut servir à protéger les infrastructures existantes, à construire de nouveaux barrages ou digues, à améliorer la capacité des communautés à réagir aux urgences et à intégrer l'adaptation au changement climatique dans la réduction de la pauvreté.
• Le Fonds pour les PMA (FPMA) est la principale source de financement des PMA en matière d'adaptation.
• En mai 2010, 22 donateurs ont promis 221,5 millions de dollars US au FPMA, mais les dépôts n'ont été que de 169,1 millions de dollars US selon la Banque Mondiale.
• Le renforcement de la résilience aux chocs climatiques en Haïti se concentre sur les semences, les cultures et les pratiques d'adaptation traditionnelles.

Aide et Coûts

• Les PMA ont reçu 358 millions de dollars US d'aide au développement liée au changement climatique en 2008, ce qui ne représente que 0,8 % de l'APD destinée aux PMA.
• La CNUCED estime les coûts annuels d'adaptation pour les PMA entre 4 et 17 milliards de dollars US d'ici 2030.
• Les coûts annuels d'adaptation au niveau mondial sont estimés entre 50 et 170 milliards de dollars US d'ici 2030 selon la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
• Le Rapport sur le développement humain de 2007/8 a déclaré que les besoins en investissement mondiaux en adaptation atteindront 86 milliards de dollars US d'ici 2015.
• Etant donné que les PMA représentent un huitième de la population mondiale et qu'ils seront proportionnellement plus touchés, leur besoin en matière d'aide à l'adaptation pourrait dépasser les estimations de la CNUCED.
• Lors de la réunion de décembre 2009 à Copenhague, le Premier ministre du Lesotho a déclaré que « l'adaptation est pour les PMA une question de vie ou de mort. »

Les PMA sont les plus vulnérables au changement climatique, bien qu'ils émettent le moins de gaz à effet de serre. Ils sont menacés par la montée des eaux et les catastrophes naturelles. Ces événements ont causé des pertes économiques considérables, soulignant l'urgence d'agir.