Méthodologie 7

La première étape du processus ACE-V (Analyse, Comparaison, Vérification), destinée à comparer les traces avec des éléments de référence. Elle peut être large : sur les lieux, en laboratoire, et même pendant l'exploitation des résultats.

Le processus d'analyse des traces débute sur les lieux, en cherchant à détecter les traces pertinentes. On identifie d'abord la scène de crime, puis les traces visibles ou révélées.

L'analyse de traces peut être une étape importante dans l'investigation d'un crime, mais elle n'est pas toujours nécessaire. L'investigateur scientifique décide ou non de rechercher et de prélever des traces en fonction de critères comme l'affinité des matières, la persistance des traces et leur exploitabilité.

Le nombre de crimes qui ne sont pas signalés à la police est souvent plus important que le nombre de crimes signalés. Cela est particulièrement vrai pour certains types de crimes.

Certaines traces, comme les traces de semelle, sont automatiquement analysées car le processus d'analyse commence sur les lieux. L'investigateur peut observer le dessin général, la taille, la présence de traces et leur potentiel informatif.

Le choix d'intervenir ou non sur les lieux d'un crime est une décision complexe qui prend en compte la gravité du crime, l'appartenance à une série d'événements, la possibilité de trouver des traces, la distance à parcourir et les ressources disponibles.

La décision d'analyser une trace est influencée par la qualité de la trace, son exploitabilité et l'objectif de l'analyse. L'investigateur peut choisir d'analyser une trace pour identifier l'auteur du crime, pour établir des liens entre différents événements ou pour reconstruire les événements.

L'analyse de traces est un processus complexe qui dépend de plusieurs facteurs, notamment l'utilité de la trace, la disponibilité d'empreintes pour comparaison et le coût de l'analyse.

Une trace jugée inutile dans un cas mineur peut être utile dans un cas plus grave.

Une trace jugée utile au début d'une enquête peut devenir inutile plus tard.

Le pourcentage de prélèvements ADN envoyés en laboratoire pour analyse est inférieur à celui des autres types de traces.

L'investigation a besoin d'informations pour avancer et prendre des décisions.

L'analyse des traces joue un rôle crucial dans la sécurité, bien qu'il soit souvent sous-estimé.

La décision d'analyser une trace dépend de son type : les traces de semelles sont quasiment toujours analysées, mais l'ADN est soumis à un processus de sélection plus strict.

Le nombre de cas aboutissant à l'utilisation de traces dans un jugement ou une condamnation est faible.

Les traces peuvent ne pas être analysées car elles sont de mauvaise qualité ou ne permettent pas d'obtenir un profil pertinent.

L'estimation de la composition d'un objet peut être difficile et nécessiter des analyses ciblées.

Les méthodes d'analyse doivent être choisies en fonction des besoins spécifiques de l'enquête, en privilégiant l'efficacité et la pertinence.

Il est important de penser à la pertinence des outils utilisés pour résoudre un problème et de ne pas surinvestir dans des analyses inutilement complexes.

La technologie n'est pas une solution miracle. Il faut tenir compte des données limites et fragmentaires, et privilégier une approche pragmatique.

L'utilisation d'outils d'analyse doit être justifiée et transparente. Les choix doivent être fondés sur des critères objectifs et mesurables.

Il est important de ne pas confondre la technicité des outils avec la qualité de l'analyse. L'expertise repose sur la profondeur de l'analyse, pas sur la multiplicité des instruments.

La réussite d'une analyse dépend de deux aspects : l'efficience, qui mesure le rapport entre les résultats et les ressources utilisées, et l'efficacité, qui mesure le rapport entre les résultats et les objectifs fixés.

Il est important de ne pas se focaliser uniquement sur la performance des méthodes (efficience), mais de s'assurer qu'elles servent les objectifs fixés (efficacité).

Trop souvent, on se concentre sur la technicité des méthodes sans questionner leur réelle contribution à l'atteinte des objectifs, ce qui peut conduire à des efforts inutiles.

L'expertise réside dans la capacité à choisir les méthodes les plus adaptées et efficientes pour résoudre les problèmes rencontrés, en tenant compte des contraintes du contexte.

Le seuil de détection (LOD) est la concentration minimale d'un analyte qui peut être détectée avec un niveau de confiance donné.

L'intervalle de quantification (LOQ) est la plage de concentration d'un analyte pour laquelle les mesures sont considérées comme précises et précises.

La calibration des instruments permet d'assurer la précision et l'exactitude des mesures en vérifiant leur réponse à des concentrations connues de l'analyte.

Un contrôle positif est une substance connue pour contenir l'analyte à une concentration précise, utilisée pour valider la performance d'un instrument.

La sensibilité d'une méthode est sa capacité à détecter de faibles concentrations d'un analyte.

La fiabilité d'une méthode est sa capacité à produire des résultats précis et exacts de manière reproductible.

Le bruit de fond est le signal mesuré en l'absence de l'analyte, pouvant interférer avec la détection et la quantification.

La précision se réfère à la concordance entre les résultats obtenus lors de mesures répétées dans les mêmes conditions.

L'exactitude se réfère à la proximité des résultats obtenus avec la valeur réelle ou vraie.

La pertinence d'une trace est sa signification dans le contexte de l'investigation.

La capacité d’une méthode à reproduire (à peu près) les mêmes résultats pour des échantillons identiques, à l’intérieur de marges d’erreurs. Elle signifie qu’on obtient le même résultat jour après jour, avec des expérimentateurs différents, des instruments différents et des laboratoires différents.

Une méthode qui produit des résultats reproductibles est robuste. De petits changements (par exemple de température ou de personne manipulant l’instrument) ne devraient pas provoquer de grosses variations dans les résultats.

L’écart-type est une erreur de type indéterminée qui peut avoir plusieurs sources. Elle peut être diminuée par des protocoles standardisées (ou en contrôlant les facteurs d’influence), mais pas entièrement éliminée.

La répétabilité signifie obtenir le même résultat en effectuant la même expérience le même jour, avec le même opérateur, le même instrument.

La reproductibilité est la qualité d’une mesure qui donne les mêmes résultats si on la répète dans des conditions différentes et à des époques différentes. Elle donne une indication de la robustesse de la méthode.

La quantité d'ADN contenue dans une trace, et sa probabilité d'être exploitable pour obtenir un profil génétique utilisable.

La décision d'analyser une trace est influencée par plusieurs facteurs, notamment la gravité du crime, la disponibilité des informations de police, la présence d'autres types de preuves, le type de trace et les ressources disponibles.

Les traces de contact (par exemple, des traces de doigts, des traces de semelles) sont souvent ciblées pour l'analyse, car on suppose qu'elles appartiennent au suspect plutôt qu'à la victime.

Le processus de décision en science forensique est complexe et multifactoriel. Il est généralement spécifique à une situation particulière, donc il est difficile d'établir des directives universelles pour l'analyse des traces.

Les directives préconisent généralement d'analyser les traces dites "riches" en priorité (par ex. les fluides biologiques) car celles-ci permettent d'obtenir un profil exploitable.

Lorsqu'un procureur est en charge de l'affaire, généralement pour les affaires plus graves, un plus grand nombre de traces sont analysées.

La disponibilité d'informations de police, comme des témoignages ou des vidéos de surveillance, peut influencer la décision d'analyser une trace.

Les traces de type "riche" sont généralement prioritaires pour l'analyse, mais en réalité, une grande quantité de traces collectées sur le terrain ne sont jamais analysées.

L'analyse qualitative vise à déterminer la présence ou l'absence d'une substance illicite dans un comprimé. Elle s'appuie sur le cadre légal.

L'analyse quantitative permet de déterminer la quantité précise d'une substance illicite présente dans un comprimé. Cette information est utilisée pour évaluer la gravité du cas.

Le profilage vise à identifier l'origine et le mode de fabrication d'un comprimé ou d'une substance illicite. Cela permet d'établir des liens entre des cas différents et de démanteler des réseaux criminels.

Il est important de formuler clairement les questions qui guident l'analyse. Chaque question est pertinente, mais certaines sont plus fréquentes ou plus faciles à traiter.

Les mesures qualitatives décrivent les caractéristiques observables d'un comprimé, comme sa couleur, son logo ou la présence de MDMA.

Les mesures quantitatives quantifient les aspects physiques d'un comprimé, comme son poids, son diamètre ou la quantité de MDMA.

Les mesures semi-quantitatives déterminent le pourcentage de MDMA et d'autres composés présents dans un comprimé.

Les mesures optiques analysent l'aspect, la couleur et la composition d'un comprimé sans le détruire. Elles sont généralement utilisées en premier.

Les analyses chimiques examinent la composition chimique d'un comprimé et requièrent sa destruction. Elles ne sont utilisées que lorsque les analyses optiques ne suffisent pas.

Certaines méthodes optiques, comme la spectroscopie proche infrarouge, permettent de qualifier et de quantifier les composants d'un échantillon. Elles sont privilégiées pour leur fiabilité.

La capacité d'une méthode à fournir des résultats qui correspondent à la valeur réelle du paramètre mesuré.

Un produit de référence dont les propriétés sont certifiées et sert à comparer d'autres produits.

Un type d'erreur qui peut être corrigée en calibrant la méthode de mesure. Elle provient généralement d'un biais systématique.

L'analyse de la trace est la première étape du processus ACE-V, visant à comparer des traces avec des éléments de référence. Elle peut être réalisée sur les lieux, en laboratoire, et même pendant l'exploitation des résultats.

Le process ACE-V englobe l'analyse (analyse des traces), la comparaison (pour identifier ou éliminer des suspects) et la vérification (confirmation de la validité des résultats).

Les traces de semelle sont souvent analysées dès les lieux car on peut facilement en déduire des informations clés comme le dessin général, la taille et le cheminement.

Le niveau de détail de l'analyse dépend de la trace et des ressources disponibles. On peut analyser une trace de manière superficielle ou approfondie.

Les traces de semelles et autres traces perceptibles sont presque toujours analysées (96 à 100%).

L'investigateur doit décider ou non d'envoyer un prélèvement ADN au laboratoire pour analyse. Le taux d'analyse est inférieur à celui des traces visibles (60 à 73%).

Une trace jugée inutile dans un cas de gravité mineure (par ex un vol) pourrait être jugée utile dans un cas grave (par ex un attentat).

La pertinence et l'utilité d'une trace évoluent à chaque étape de l'enquête, jusqu'à l'utilisation effective de l'information extraite.

Les traces ont un rôle important dans l'action de sécurité et le renseignement forensique. Cela est souvent sous-estimé.

Un profil génétique extrait d'une trace ADN peut ne pas être pertinent, par exemple en raison de contamination.

Les traces (et la science forensique) sont généralement moins utilisées dans la phase finale d'une procédure judiciaire (jugement) que dans la phase initiale (investigation).

Les traces de contact, comme les empreintes digitales ou les traces de pas, sont souvent considérées comme des informations précieuses car on suppose qu'elles appartiennent au suspect.

La décision d'analyser une trace est influencée par plusieurs facteurs tels que la gravité du crime, les informations de police disponibles, la présence d'autres preuves, le type de trace et les ressources disponibles.

Les directives préconisent l'analyse des traces dites "riches", celles qui contiennent une quantité d'ADN exploitable pour obtenir un profil génétique.

L'analyse d'une trace peut être déclenchée par la présence d'informations de police, comme des témoignages ou des images vidéo, qui peuvent fournir des indices sur la scène de crime.

La gravité du crime joue un rôle significatif dans la décision d'analyser une trace. Les affaires plus graves, généralement traitées par un procureur, impliquent un plus grand nombre de traces analysées.

Bien que l'ADN soit considéré comme une trace "riche", une grande partie des traces collectées sur le terrain ne sont jamais analysées.

Le processus de décision en science forensique est complexe, impliquant une multitude de facteurs et de variables. Il est difficile d'établir des directives universelles pour l'analyse des traces.

La décision d'analyser une trace de contact est souvent dictée par la supposition qu'elle appartient au suspect plutôt qu'à la victime.

Les traces dites "riches", comme les fluides biologiques, sont souvent prioritaires pour l'analyse car elles ont un potentiel élevé d'obtention d'un profil génétique exploitable.

Les directives d'analyse des traces prennent en compte principalement les considérations analytiques (possibilité d'obtenir un profil exploitable) plutôt que les considérations forensiques (utilité de la trace dans l'enquête).

Choisir les outils (techniques) les plus adaptés pour résoudre les problèmes qui nous ont été soumis.

L'efficacité se mesure sous la forme d'un rapport entre les résultats obtenus et les objectifs fixés → doing the right thing.

L'efficience se mesure sous la forme d'un rapport entre les résultats obtenus et les ressources utilisées → doing things right.

L'objectif est de « bien faire les bonnes tâches ».

Trop souvent, on se focalise sur la performance des méthodes (efficience), sans se demander si elles permettent d'atteindre les objectifs fixés (efficacité).