Summary

Ce document est un document d'étude sur les médias et l'information. Il aborde l'histoire des médias, l'évolution du paysage médiatique, comment l'information est transmise et les premiers journaux. Des exemples historiques et des détails sont fournis afin de discuter de l'importance des différents éléments.

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Media et information 1 L'histoire des médias se rattache aux différentes activités humaines : politique, économique, sociale et technologique 2 Quelle évolution du paysage médiatique dans le temps ? 3 La loi de proximité : plus un évènement est proche, plus on est intéressé par cet évènement. 4...

Media et information 1 L'histoire des médias se rattache aux différentes activités humaines : politique, économique, sociale et technologique 2 Quelle évolution du paysage médiatique dans le temps ? 3 La loi de proximité : plus un évènement est proche, plus on est intéressé par cet évènement. 4 Problématique de l’influence 5 L'origine du terme de journal : 1665 (Feyel) 6 L'origine du terme de journaliste: 1685 (Fevel) 1703 (Ferencsi) « Est journaliste professionnel toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources » Définition actuelle de l'information ⁃ Action d'informer quelqu'un, un groupe, de le tenir au courant des événements ⁃ Tout événement, tout fait, tout jugement porté à la connaissance d'un public plus ou moins large, sous forme d'images, de textes, de discours, de sons. I- les origines des journaux Trois critères 1 support : Papier ? Feuille ou journal ? Manuscrit ou imprimé ? 1 contenu : quelles rubriques, quels articles, 1 périodicité : hebdo, bi-hebdo, quotidien (PQR, PQN) Le premier quotidien arrivera au 18ème S. L'évolution de la presse Gutenberg et l'invention de l'imprimerie : L'invention de l'imprimerie par Gutenberg marque un tournant dans l'histoire de la communication. Ce processus, long et complexe, nécessita des financements importants. Gutenberg contracta plusieurs prêts grâce à l'appui des banques pour finaliser son invention révolutionnaire. L'imprimerie allait poser les bases d'une diffusion plus large et rapide de l'information. Les publications occasionnelles : Avant l'émergence des journaux réguliers, des recueils d'informations appelés "occasionnels" étaient publiés. Ces documents, souvent éphémères, constituaient une première forme de presse, destinée à informer le public sur des événements spécifiques. Théophraste Renaudot et La Gazette : Médecin du roi et converti au catholicisme après avoir été protestant, est une figure clé dans l'histoire de la presse française. Avant de fonder La Gazette, premier journal officiel de France, il établit le Bureau d'adresse, un service novateur permettant la diffusion d'annonces gratuites. En obtenant le privilège exclusif de publication, Renaudot sécurisa l'autorisation royale nécessaire pour éditer son journal dans un régime très contrôlé. À cette époque, toute publication sans approbation du roi était interdite. Ce privilège garantissait à La Gazette une position dominante, mais il marquait aussi l'emprise de l'État sur la presse. La mainmise de l'État sur La Gazette : Au fil du temps, La Gazette fut récupérée par l'État, renforçant davantage le contrôle gouvernemental sur les informations diffusées. Cela illustre le lien étroit entre la presse et le pouvoir à cette époque, où les publications étaient autant un moyen d'informer qu'un outil de propagande. La première gazette : Nombre d’abonnés à la gazette - 1200 en 1638 - 4000 en 1670 - 7800 en 1750 - 12000 en 1680 La muze Historique : journal en vers, parle des pratiques médiatiques, comment on parle des recueils de l’information : J'ai visité quelques notables, J'ai fréquenté de bonnes tables, Moins pour le plaisir du gustus Que pour celui de l'auditus. J'ai même été dans les ruelles Pour amasser plus de nouvelles... II- L’essor de la presse au XVIII et pendant la révolution a) Le premier quotidien, le Journal De Paris, paru en 1777. Nouvelle forme avec des colonnes, des rubriques. Il n’est pas sous autorisation (autorisation dépendante temporellement et des régimes politiques) Le Moniteur Universel était un autre journal important français, fondé en 1789. b) La presse politique 1. Les feuilles révolutionnaires La politique va écrire, et imprimer de manière artisanale et diffuser son journal, sa feuille. La presse révolutionnaire n’a pas le modèle habituel. L’objectifs est d’exprimer sa pensée politique. Le Journal du Père Duchefne, un journal mal écrit mais populaire. Beaucoup de gros mots. 2. Les feuilles contre-révolutionnaires Feuilles attachées au côté artisanal - Les actes des apôtres (1791) - L’ami du roi III- Le XIXème et XXème : De l'industrialisation a l’âge d'or de la presse a) Les facteurs politiques, sociaux, économiques et techniques L'instruction se généralise dans les classes moyennes et populaires Vote de la loi de la presse en 1881 : : va permettre le rassemblement de tous les textes de la presse sur une même loi. Auparavant, on avait eu + de 40 lois ou on avait des articles de presse et la loi de 1881 va permettre de les réunir. Crée un régime de déclaration, on n’est plus dans un régime d’autorisation. Il suffit de déclarer la déclaration d’un journal pour qu’il existe Apports de la révolution industrielle : production en série des journaux. La baisse du prix des journaux : qui est une conséquence de la révolution industrielle (plus on produit et moins ça coute cher). Développement de la publicité qui baisse le prix des journaux. b) Création du quotidien à grand tirage Une révolution économique portée par Émile de Girardin : En 1836, Émile de Girardin transforma profondément le modèle économique de la presse en lançant des journaux accessibles à un plus large public. Il introduisit un système de tarification attractif, argumentant qu'il était plus avantageux d'attirer 10 000 abonnés à 40 francs par an que 1 000 abonnés à 80 francs. Cette stratégie permit d'élargir la diffusion des journaux et de toucher une audience plus vaste, démocratisant l'accès à l'information. Tirage et diffusion : une montée en puissance : Le tirage, représentant le nombre d'exemplaires imprimés, augmenta considérablement, tout comme la diffusion, qui correspond au nombre d'exemplaires vendus. Par exemple, entre Paris et la province, on atteignait un tirage combiné de 1,42 million d'exemplaires en 1870. Ce chiffre grimpa à 9,5 millions en 1914, juste avant que la Première Guerre mondiale ne mette fin à cet essor. La censure : l'ombre de Dame Anastasie : La presse de l'époque dut composer avec la censure, souvent représentée par la figure allégorique de Dame Anastasie, une vieille femme symbolisant les restrictions imposées à la liberté d'expression. Armée d'une plume et de ciseaux, elle illustrait les mutilations faites aux articles et à la liberté de la presse par les autorités. Des journaux marquants et des faits divers emblématiques Le Petit Journal se distingua par ses unes spectaculaires, telles que l'annonce du vainqueur de la célèbre course cycliste Paris-Brest. Le Petit Parisien, autre quotidien majeur, couvrit des événements marquants comme le naufrage du Titanic, dans son édition du 16 avril 1912. Chapitre 2 : La production d’information Une représentation sociale : Moscovici - Une manière d’interpréter le monde et de penser notre réalité quotidienne - Une forme de connaissance sociale que la personne se construit plus ou moins consciemment - Moliner : grille de lecture - Jodelet : système d’interprétation de la réalité Jodelet « Une représentation sociale est donc toujours représentation de quelque chose (l’objet) a) La notion de champ Les capitaux sociaux (le réseau, les amis, les connaissances) Les capitaux économiques (le compte en banque…) Les capitaux culturels (les diplômes, la culture générale…) Les capitaux symboliques (reconnaissance particulière au sein de la société) Dans le champ politique, faire l’ENA c’est reconnu. Dans le champ culturel, faire une école de journalisme ne sert à rien. C’est un capital qui est reconnu dans un champ particulier. b) Le champ journalistique Bourdieu analyse la place des agents dans le champ pour voir qui a eu du pouvoir ou qui n’en a pas. Est-ce que les jeunes ont du pouvoir dans le champ journalistique ? Des jeunes journalistes dans les postes des rédacteurs de chef ? Il écrit un ouvrage sur la télévision et il évoque les lois du milieu et les règles qui font fonctionner ce champ journalistique avec des acteurs qui ont une belle image d’eux- mêmes. Les journalistes se défendent en disant qu’ils sont les fervents protecteurs du journalisme et de la liberté de la presse. Selon Bourdieu « on essaye de donner une bonne image de soi, une bonne conscience du journalisme » « le discours que tiennent les journalistes est déconnecté des pratiques réelles ». Quand on analyse ce que disent les journalistes, c’est juste un discours sur les pratiques. Mais pas le pratiques elles-mêmes. Idéologie professionnelle - Représentation plus ou moins idéalisée d’elle-même - Se donner une bonne conscience - Donner une bonne image de soi Mais les risques sont : - Discours d’éthique d’autojustification, déconnecté des pratiques réelles - Rôle de la sociologie : critique objective Le journalisme est un service public - Il s’agit de servir le public et non de se soumettre au public Distinguer le « pur » et le « commercial » Le pur est celui qui va valoriser le commentaire, l’analyse, qui va mettre ‘l’accent sur la politique étrangère. C’est l’information qu’il fait valoriser, servir le public. L’objectif du commercial, c’est de faire de l’audience. C’est d’offrir du local, du sensationnel et du sensible. Pierre Bourdieu : du « pur », cette information qui éduque le public, au commercial, axé sur la loi de l’offre et de la demande. On donne au public ce qu’il attend (ex. : faits divers, people). Les algorithmes Google : on est très axé sur la question du commercial, car ils se concentrent sur ce qui fonctionne, sur ce qui attire les clics. Ceux qui détiennent le pouvoir dans une rédaction, ce sont les informaticiens qui travaillent sur ces algorithmes. Contraintes vertueuses : appliquer des règles favorables à la qualité de l’information, respecter le pluralisme d’opinion sur un sujet. Il s’agit de faire état de différentes sources provenant de diverses opinions et non d’une seule perspective. Ou encore, vérifier systématiquement l’information. Contraintes vicieuses : amener les journalistes à travailler très vite, sans approche réflexive. Cela pose un enjeu pour l’information : on veut générer des clics, donc on transmet l’information sans la vérifier suffisamment, ce qui conduit à la diffusion d’infos erronées. Ou bien on donne une information sans la contextualiser pour aller plus vite. On retransmet des dépêches AFP sans éditorialiser, sans prendre le temps de réfléchir, ce qui entraîne une homogénéisation des contenus sur différentes formes médiatiques. Ex. : la presse people, qui ne vérifie pas toujours ses informations. Faible autonomie du champ journalistique : un champ qui dépend des autres champs. Les journalistes ne peuvent pas faire tout ce qu’ils veulent. Degré d’autonomie du journaliste : Il est souvent inféodé à la ligne éditoriale et à la dynamique organisationnelle. Les journalistes pigistes ou indépendants semblent avoir plus de liberté, mais ce n’est pas toujours vrai : ils peuvent accepter certaines contraintes vicieuses car ils n’ont pas d’autre choix pour travailler. Pour être indépendant, il faut obtenir de la reconnaissance et de l’expérience afin de produire un contenu autonome, sans consignes organisationnelles. Une rédaction en France qui se distingue par ses enquêtes : Mediapart. Le journalisme, c’est : Un art d’informer le public des faits d’actualité. Un art de faire croiser sous son regard le fer des opinions. François Jost, ancien chercheur travaillant sur le pluralisme, la téléréalité (notamment Loft Story) et les médias, explique : « Il ne faut pas confondre pluralisme et diversité des sources ». Ce n’est pas parce qu’on a une diversité de sources qu’on a du pluralisme. Plusieurs sources peuvent renvoyer à une même opinion. Actuellement, le pluralisme est extrêmement réduit en France. Le journalisme doit aussi : Susciter le désir du lecteur, Maintenir son attention, Communiquer l’envie de regarder, de lire et, finalement, d’acheter. Ainsi, l’information ne doit pas seulement être « vérifiée » : Elle doit également être rendue « sexy » et « punchy » (comme disent les professionnels). Cela renvoie aux dynamiques communicationnels du cours d’Ecriture Web en M1. Opposition contraintes vertueuses/ contraintes vicieuses= le débat doit être rationnel et rudimentaire mais aussi il doit être excitant et attractif II- les agences de presse : matière première de l’information Le rôle des agences « Les grossistes de l’information » « Les médias des médias » Les agences de presse dans le monde AFP : créer en 1835 siège à Paris AP Reuters La dépêche n’est pas un communiqué Sources d’infos divers dans le monde Vérification Producteur : journaliste en poste, correspondant et rubricard. Filtre (sélection des infos) Desk central : rééducateurs qui retiennent les informations Rejet potentiel par (restituent, traduisent la dépêches). le lecteur Dépêche validée et enregistrés par l’ordinateur qui partent sur les « fils » Abonées (médias, journaux, tv, agence national…) Rejet potentiel par le lecteur Lecteur Téléspectateur auditeurs Les correspondants de l’AFP : des journalistes qui renvoient à l’AFP des informations de type national (environ 1 à 2 correspondants par département). Un journaliste de La Dépêche du Midi peut également être rémunéré par l’AFP (rémunéré à la pige, en fonction des informations qu’il fait remonter). Organisation de l’information : P1 : information la plus importante P4 : information la moins importante Exemple : Bureau de Toulouse : Activité faible comparée au bureau de Marseille Couvre la région Sources d’informations : communiqués, conférences de presse, reportages, PQR (presse quotidienne régionale), correspondants, autres (police, gendarmerie…) Actualités couvertes : quelques faits divers, sport (notamment rugby), Airbus La dépendance vis-à-vis de l’État Exemple de dépêche : FRFR FRA0401 4 G 0230 FRA/AFP-XC31 Villes-sommet : Les maires de grandes villes du monde signent une charte de bonne conduite PARIS, 17 mars (AFP) - Les maires de 33 grandes villes du monde ont signé vendredi à Paris, à l'issue d'un "sommet des maires du monde" tenu pendant deux jours dans la capitale française, une "charte", dans laquelle ils s'engagent à "préserver le cadre de vie des citadins" et "maintenir le lien...". Mv/bp/Glk AFP 171227 MAR 00 Importance des 5 W : Qui ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Où ? Un État est plus puissant lorsqu’il possède une agence internationale. Un des premiers conflits ayant pris de l’ampleur grâce au web et aux réseaux sociaux : la couverture du facteur déclencheur de la révolution du Jasmin en Tunisie, l’immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010. III- Les relations journalistes-communiquant Outils ; dossiers de presse, fichiers presse, communiqué de presse, panorama de presse Associés rivaux : coopération-concurrentiel, concurrence coopérative Domaine des relations presse. Communiqués de presse, dossier de presse… Panorama de presse= collections d’articles ou parties d’articles réunis sur un sujet. Une revue de presse juridiquement, c’est un article journalistique ean Baptiste Legare= article sur Cairn concernant la notion « d’associés rivaux » qui rejoint la notion de coopération concurrentielle ou de concurrence coopérative. Ambivalence de la relation entre communiquant et journaliste. Les journalistes ont besoin des communiquant pour plus d’informations et les communiquant des journalistes pour diFuser leurs infos. En même temps, une concurrence car ils n’ont pas les mêmes objectifs Communiquant Journaliste Servir les pouvoirs Constituer des contre-pouvoirs Au plus près des pouvoirs Dans la distance Euphémiser les conflits internes Valoriser les luttes qui révèleraient des dysfonctionnements Masquer d’un coté Révéler « positiver » l’action des pouvoirs Valoriser le sens critique du lecteur Audimat = le nom du premier dispositif d’audience. Par Médiamétrie, un appareil dans les foyers sur un panel et derrière on a des chiFres d’audience qui ressortent. Chapitre 3 : L’information de Guerre Des récits de bataille dans des journaux, sont rédigés par des militaires. Les premiers correspondants de guerre apparaissent lors de la guerre de Crimée ( 1853-1856) par un reporter du Times William Howard Russel, va recouvrir le conflit. Ce qui en satisfait pas le pouvoir britannique, qui craint les écrits sur les conflits Photos de Mathew Brady, lors de la guerre de Sécession (1861-1865) Journalisme de guerre Ce qui fait vendre c’est ce qui est nouveau est qui choque Dispositif de contrôle (des territoires et des technologies) et de propagande (utiliser les médias pour influencer les individus. Pour que la population soutienne l’effort de guerre, soutenir que ses proches partent faire la guerre et remplacer les soldats dans les usines penser au suffragette) Télégramme d’un reporter à La Havane : « RAS. Tout est calme. Il n’y aura pas de guerre. Je voudrais rentrer. » Hearst, patron de presse populaire : « Vous prie de rester. Fournissez une illustration. Je fournirai la guerre. » Dispositifs : De contrôle : Souvent appelés dispositifs de censure. Dispositifs de contrôle et territoire : on peut être empêché d’accéder au terrain ou aux technologies de transmission. Exemple : à Gaza actuellement, Internet est coupé, mais la radio peut jouer un rôle crucial pour permettre la communication. Menaces et assassinats : cela inclut les risques humains auxquels les journalistes sont exposés (ex. : les journalistes décédés à Gaza ou ceux rapportant les situations difficiles sur le terrain, comme au Mali, selon Reporters sans Frontières). De propagande : Souvent associés au contrôle. Objectif : insuffler certains contenus, comme expliqué par la théorie de Lasswell. En période de guerre, il est essentiel que la population soutienne l’effort de guerre. Cela passe par : L’acceptation qu’un proche parte combattre. La mobilisation dans les usines pour remplacer les soldats partis au front. D’où l’utilisation des fake news : si la population ne soutient pas suffisamment l’effort de guerre, on va plus loin pour influencer l’opinion publique. I- Dispositif de contrôle et de propagandes médiatique Fondements avancés par les politiques et les militaires ® On ne révèle pas les défaites pour protéger l’estime de la population, des militaires et garder espoir. Fondements occultes Les guerres les plus meurtrières sont les guerres civiles, notamment lorsqu’elles sont menées sur le terrain. Cela s’explique par le fait qu’il est souvent impossible de localiser précisément les lignes de front séparant les deux camps, surtout avec les bombardements. Les fondements avancés par les politiques et les militaires : Il est nécessaire de protéger les soldats, ce qui implique qu’on ne peut pas diffuser toutes les informations, sous peine de prévenir l’ennemi. Les fondements occultes : L’objectif est d’instaurer un contrôle pour éviter une réaction sociale face à des informations potentiellement sensibles (ex. : un échec militaire, un nombre élevé de morts), qui pourraient mécontenter la population inquiète pour ses proches. Ces informations, en projetant une image globale de défaite, ne sont donc pas révélées. Il existe également une crainte de l’influence des médias dans ce contexte. a) Première guerre mondiale Un arrêtoir à la diffusion de la presse, une rupture dans la liberté de la presse. Une rupture puisque le cinéma, la photo et la presse sont placés sous le contrôle de l’Etat. L’objectif était de ne pas mettre les soldats en danger et d’éviter les fausses nouvelles. On va avoir la loi sur l’Etat de siège qui réactivé la censure. Contrôle des zones de guerre, interdire les informations dangereuses, permet la création d’un bureau de presse pour créer un lien avec les journaux. Les journalistes ont accès tardivement aux champs de batail en 1917 de manière très encadrée. La censure : les journalistes n’ont pas accès à l’information, ils l’acceptent et ce mettent au service de l’état en diminuant les mauvaise nouvelle ex : les balles allemandes ne sont pas dangereuses. Après la guerre, certain chef de rédaction ont été condamné pour avoir publié des propos collaborationniste. b) La Seconde Guerre Mondiale Une France divisée, avec d’un coté la censure allemande et de l’autre la censure du Régime de Vichy. Sous cette presse sous contrôle allemand, les ennemis sont malheureusement les résistants. Sous le régime de Vichy, on doit parler du Maréchal Pétain en « évitant d’employer, pour désigner le Chef de l’Etat, l’expression du « vieillard », même précédée d’une épithète bienveillante comme « l’illustre » ou « le valeureux ». » Consigne du service de censure de Vichy. « Il n’est pas nécessaire de décrire ses qualités, mais il y’a lieu de les montrer en action en faisant parler les faits, comme incidemment. » Les titres en trois colonnes, doit être validés par les services de Vichy. II – les conflits armées : terrain de prédilection pour les fakes news a) Guerre du Vietnam Lorsque le nord du Vietnam est tombé sous le régime communiste, les États-Unis sont intervenus pour empêcher que le sud du Vietnam ne devienne également communiste. Les États-Unis se sont engagés dans cette guerre pour défendre le Sud. Cependant, cette guerre s'est avérée extrêmement complexe en raison du territoire boisé. Ce conflit a cristallisé les relations entre les médias et l’armée, des relations qui marqueront les conflits ultérieurs. Cette guerre, très médiatisée, a permis à des journalistes comme David Asberta de devenir de grands reporters. Ces derniers disposaient d’une liberté exceptionnelle pour couvrir les événements. Ils avaient accès au terrain et bénéficiaient des moyens logistiques de l’armée américaine (hélicoptères, véhicules terrestres). On a recueilli un grand nombre d’images, souvent en couleur, qui ont ému profondément la population américaine. Ces images ont également suscité une grande inquiétude parmi les familles, effrayées à l’idée d’envoyer leurs enfants se battre dans un territoire si lointain. À posteriori, la presse a été accusée d’être responsable de l’échec américain dans ce conflit, bien que cet échec ait été avant tout militaire. Cette guerre est marquée par une couverture médiatique intense : des images en couleur diffusées massivement ont bouleversé l’opinion publique. Pourtant, les raisons de l’échec des Américains sont multiples : les troupes américaines étaient insuffisamment nombreuses, tandis que les Vietnamiens faisaient preuve d’un mental et d’un moral bien supérieurs à ceux des soldats américains. 1964 : 20 correspondants étrangers couvrent le conflit. 1968 : le nombre de correspondants étrangers passe à 600. Certains conseillers militaires américains, critiques envers cette guerre, ont révélé aux journalistes, sous forme de fuites, plusieurs échecs sur le terrain. L’affaire du golfe du Tonkin Il s’agit d’une fake news qui a entraîné l’arrivée massive de soldats américains au Vietnam. Un destroyer américain, l'USS Maddox, a joué le rôle d’appât pour provoquer une agression ennemie. L'USS Maddox a détruit plusieurs bateaux nord-vietnamiens, mais il a également été attaqué en 1964. Cet incident a suscité l’effroi dans l’opinion publique américaine. Ces événements ont servi de prétexte pour l’adoption de la Tonkin Gulf Resolution par le Congrès américain. Cette résolution a autorisé le président Lyndon B. Johnson à intensifier l’intervention militaire au Vietnam. L'affaire du golfe du Tonkin (1964) est un épisode clé dans l'histoire de l'implication des États-Unis dans la guerre du Vietnam. Voici un résumé : Contexte : Un destroyer américain, l'USS Maddox, patrouillait dans les eaux proches du Vietnam. Selon les États-Unis, il aurait été attaqué par des torpilleurs nord-vietnamiens. Manipulation : Il est désormais admis que l'incident a été exagéré, voire inventé en partie. Un des épisodes mentionne un "piège" où le destroyer aurait intentionnellement provoqué une réponse du Nord-Vietnam. Conséquences : L'administration Johnson a utilisé cet incident pour convaincre le Congrès de voter la résolution du golfe du Tonkin, donnant au président des pouvoirs élargis pour mener des actions militaires sans déclaration officielle de guerre. En somme, cet incident, basé sur des informations controversées ou déformées, a servi de prétexte à l’entrée massive des États-Unis dans la guerre du Vietnam. Il est souvent cité comme un exemple de "fake news" ou de désinformation ayant des conséquences majeures. Le scandale du Pentagone (Pentagon Papers) C’est une affaire majeure de divulgation de documents classifiés qui a marqué les États-Unis dans les années 1970. Voici l'explication : En 1971, le New York Times a publié des extraits d'un rapport secret de 7 000 pages commandé par le Département de la Défense, connu sous le nom de Pentagon Papers. Ce rapport dévoilait des mensonges répétés des administrations américaines sur la guerre du Vietnam, notamment l'escalade militaire cachée et les véritables raisons de l'intervention. L'auteur de la fuite : Daniel Ellsberg, un ancien analyste militaire ayant travaillé sur le rapport, a décidé de divulguer ces informations au public pour exposer la désinformation du gouvernement. Ces documents, divulgués par Daniel Ellsberg, montrent que les administrations successives avaient minimisé les pertes et caché des informations au public, tout en sachant que la guerre était difficilement gagnable. Eddie Adams (1933-2004) était un photographe américain célèbre pour ses reportages de guerre. Il est surtout connu pour sa photo emblématique prise pendant la guerre du Vietnam : l'exécution d'un prisonnier Viêt-Cong par un général sud- vietnamien en 1968. Cette image, choquante et puissante, a marqué l’opinion publique mondiale et remporté le prix Pulitzer Huỳnh Công Út, connu sous le nom de Nick Ut, est un photographe vietnamien célèbre pour sa photo emblématique de la guerre du Vietnam : La petite fille au napalm (1972). Cette image montre une fillette, Phan Thị Kim Phúc, fuyant nue après une attaque au napalm. Cette photo est devenue est devenue un symbole de l'horreur de la guerre, contribuant à changer l'opinion publique mondiale Poursuites et bataille juridique : Le gouvernement américain a tenté de stopper la publication, invoquant des raisons de sécurité nationale. Ellsberg a été poursuivi pour espionnage, mais ces charges ont été abandonnées à cause d’irrégularités dans les enquêtes (comme des actions illégales contre lui par l'administration Nixon). La Cour suprême a statué en faveur du New York Times et du Washington Post, déclarant que bloquer la publication aurait violé le Premier Amendement (liberté de la presse). Le scandale a discrédité de nombreux hauts fonctionnaires et renforcé la méfiance du public envers le gouvernement américain, tout en affirmant l'importance de la liberté de la presse. b) Les conflits des années 80 Guerre des malouines, 1982 : oppose le Royaume-Uni (Margarèthe Thatcher était au pourvoir ) à l'Argentine pour la souveraineté des îles Malouines. L'Argentine envahit les îles en avril, mais le Royaume-Uni réplique avec une force militaire. Après 74 jours de combats terrestres, maritimes et aériens, les Britanniques reprennent les îles. La révolution Roumaine, 1989 : insurrection populaire qui a renversé le régime communiste de Nicolae Ceaușescu, qui avait instauré un régime autoritaire. La révolution roumaine de 1989 a fait environ 1 100 morts et plusieurs milliers de blessés, bien que les chiFres exacts varient en fonction des sources. Notamment dans des déclarations non vérifiées de sources gouvernementales ou dans des propagandes oFicielles, ou l’on annonçait 70 000 morts. Les Fake News révèlent les croyances des individus. Jean Pierre Chevènement démissionne et il déclare « je ne puis donner en conscience la manœuvre américaine (…) » Chevènement s'opposait à l'engagement militaire français dans le cadre d'une coalition dirigée par les États-Unis, arguant que la France devait conserver une certaine indépendance en matière de politique étrangère et de défense. Le 11 septembre 2001, des attentats terroristes orchestrés par Al-Qaïda ont frappé les États-Unis, tuant près de 3 000 personnes. En réponse, les États-Unis ont lancé la guerre contre le terrorisme, envahissant l'Afghanistan en octobre 2001 pour renverser les talibans et détruire Al-Qaïda. En 2003, l'administration George W. Bush a décidé d'envahir l'Irak, arguant que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive et soutenait le terrorisme, bien que ces preuves aient été contestées. La France, sous Jacques Chirac, a fermement opposé l'invasion, utilisant son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU. Mensonge : Colin Powell interviewé à ABC : "Bien sûr. C'est une tache. J'étais celui qui l'a présenté au monde entier, et (cela) fera toujours partie de mon dossier. Cela été pénible. Et c'est toujours pénible", L'Obs, le 13 septembre 2005 Cette guerre a profondément affecté les médias français : une couverture intense des événements, des débats internes sur la politique étrangère, et une opinion publique largement contre l'intervention en Irak, avec des manifestations et des critiques des médias favorisant souvent une approche plus diplomatique et multilatérale. Chapitre 4 : Les faits divers Le fait divers est un récit de certains fait, fait au sein des médias il n’est donc pas forcément le réel mais un récit de la réalité. Définition : Le fait divers est un récit de la réalité. Il n'existe pas en dehors des médias. On ne dit pas : « Il existe un fait divers. » C’est une mise en récit de certains faits intégrés aux médias. Un fait divers est un récit de la réalité, souvent centré sur des événements survenus dans la vie quotidienne, mais qui suscitent l'intérêt du public en raison de leur caractère exceptionnel, surprenant ou choquant. Ce type de récit met en lumière des situations réelles, parfois dramatiques, qui ne sont cependant pas considérées comme des sujets majeurs de l'actualité (accidents, crimes, phénomènes insolites). I- Éléments de définition Larousse (Deleu) 1 Au singulier : « un événement sans portée générale qui appartient à la vie quotidienne » 2 Au pluriel : la « rubrique de presse comportant des informations sans portée générale, relatives à des faits quotidiens (tels que accidents, crimes, etc.) » ( tels que accidents, crimes, etc…) Un fait de société, un fait qui se reproduit, qui peut prendre ka manifestation d’un phénomène sociale se distingue donc de l’approche du fait divers. « une femme est morte dans telle commune » est un fait divers « Les femmes qui sous les coups de leurs maris » avec un fait social est un fait de société. On peut donc différencier fait divers et un fait de société ® fait qui se reproduit dû à un phénomène social. Cassure dans le déroulement quotidien Georges Auclair (cité par Fragnon), auteur scientifique qui a écrit sur les faits divers. Signe, le fait divers l'est toujours de quelque rupture de l'univers réglé où l'homme trouve sa sécurité mais dont avec crainte il rêve cependant e s'affranchir. » II- Les origines des faits divers Les faits divers sont apparus dès le 16e siècle (1530) dans les Canards. Il s’agissait de journaux rapportant des faits divers irrationnels et exceptionnels, souvent accompagnés de récits évoquant des manifestations divines. La Gazette de France, dans la continuité de la Gazette de Renaudot, relate des affaires comme celle de la bête du Gévaudan, qui errait dans les campagnes et menaçait la population. Il a fallu déclarer publiquement, par la voix du roi, que cette bête avait été tuée. Cela renvoie à une dimension politique, car les faits divers ne sont pas dénués d’enjeux politiques. Les États s’intéressent à ce qu’ils reflètent : si une fracture apparaît, cela peut signifier que l’État ne remplit pas correctement son rôle. D’un autre côté, le fait de parler de faits divers permet aussi d’éviter de parler de politique. Il y a donc un paradoxe : selon Pierre Bourdieu, parler de faits divers détourne l’attention des sujets politiques. Les faits divers sont souvent empreints de stéréotypes. Exemple : le migrant perçu comme dangereux. Ainsi, les faits divers ne sont pas anodins. Ils ont nourri les Canards et la presse aux 18e et 19e siècles. Au 18e siècle, le Journal de Paris fut suspendu, car il publiait trop de faits divers. Sous Napoléon Bonaparte, une grande vigilance s’est instaurée : il fut interdit aux services de police de transmettre des informations aux journalistes. Les faits divers attirent les individus par leur caractère macabre, mais ils peuvent aussi avoir une utilité en tirant des leçons de certaines situations. Exemple : Ne pas se mettre sous les arbres pendant un orage. À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, à l’âge d’or de la presse, de nombreux journaux populaires traitaient des faits divers, qui constituaient une source importante de contenu. Exemple : l’incendie du Bazar de la Charité. III- Le traitement des faits divers Le fait divers raconte une histoire structurée avec des éléments déclencheurs, des péripéties, un dénouement et une conclusion. Il s’inscrit dans le pathos, suscitant des émotions. Plus l’événement est chargé d’émotion, moins il incite à la réflexion. Le traitement narratif repose sur un récit structuré. Il commence par une introduction, suivie par les éléments déclencheurs de l’intrigue. Ensuite viennent les péripéties de l’histoire, avant d’aboutir au dénouement et à la conclusion. Exemple vidéo – L’affaire du RER D : Ce fait divers, qui remonte à 2004, a été largement relayé dans les médias. L’agression, au cours de laquelle une jeune femme juive aurait été victime d’insultes et de violences, avait initialement été présentée comme un acte antisémite. Ce type de récit peut prendre des proportions considérables, alimentant des débats sur des sujets sensibles comme l’antisémitisme et la sécurité dans les transports publics. Cependant, avec le temps, des doutes ont émergé concernant la véracité de certains détails, et l'enquête a révélé que la réalité de l'agression était moins claire que ce qui avait été rapporté initialement. Dans les faits divers, les récits sont souvent empreints d’émotion et de sensationnalisme, ce qui peut provoquer une perception déformée de la réalité. Dans cette affaire, les premiers témoignages ont été remis en question, illustrant comment de tels événements peuvent soulever des enjeux sociaux et politiques dépassant le simple incident. Cela est souvent amplifié par l’importance accordée à la narration et à la réaction médiatique. IV- Rapport du public au faits divers Les relations entre les médias et les politiques sont complexes et parfois ambiguës, oscillant entre collaboration et méfiance. Tandis que les journalistes doivent préserver leur esprit critique face aux politiques, ces derniers cherchent à maîtriser leur image médiatique. L’étude de ces interactions révèle des enjeux d’influence, de pouvoir, et de représentation. Chapitre 5 : Médias & pouvoirs politiques I- Les relations entre journalistes et politiques : entre collaboration et confrontation a) Les tensions et complicités dans les relations Les journalistes, selon Cyril Lemieux, doivent maintenir un esprit critique face aux politiques, mais en pratique, la frontière est floue. Par exemple, hors caméra, il est courant que les politiques et les journalistes entretiennent des relations informelles, se tutoyant ou partageant des moments de complicité. Cependant, Edwy Plenel, journaliste d’investigation à *Mediapart*, critique ce qu’il appelle le "journalisme d’étable". Celui-ci tend à préserver les "secrets de famille", à privilégier les flatteries publiques et les confidences privées, plutôt que de divulguer des informations d’intérêt général. b) Les objectifs communs et divergents Les journalistes et les politiques ont des objectifs distincts : les premiers cherchent à informer le public, tandis que les seconds visent à influencer l’opinion. Pourtant, leurs intérêts peuvent converger, comme lorsque les politiques testent des idées auprès des journalistes, qui, en échange, obtiennent des exclusivités. II- La télévision comme vitrine incontournable pour la politique a) Le journal télévisé, média central pour la communication politique Le journal télévisé reste un pilier de l’information et l’un des médias les plus consultés en France, particulièrement sur des chaînes comme TF1 ou France 2. C’est un espace privilégié pour les politiques, car il confère une légitimité et un cadre sérieux à leurs interventions. b) La raréfaction des émissions politiques dédiées Alors que certaines émissions politiques, comme *L’Heure de vérité*, avaient une place pérenne à l’antenne, ce type de programme tend à disparaître. Les émissions politiques ponctuelles, souvent créées autour d’échéances électorales, disparaissent une fois l’événement passé. III- L’intégration des politiques dans les programmes de divertissement a) Une stratégie pour humaniser les politiques Les émissions de divertissement offrent un cadre différent, où les politiques apparaissent sous un jour plus humain et accessible. Ce format, en brisant le décorum habituel, permet aux téléspectateurs de les voir comme des individus "simples" et "spontanés". Cependant, ces apparitions peuvent être déstabilisantes pour les politiques, qui doivent jongler entre sincérité et maîtrise de leur image. b) Une dépolitisation du débat Le traitement médiatique dans ces émissions tend à s’éloigner des débats de fond. Les questions personnelles ou anecdotiques prennent souvent le pas, réduisant les opportunités pour les politiques de développer une réflexion approfondie. Les formats courts et les exigences de concision favorisent les formules percutantes, mais au détriment d’un véritable pluralisme politique.

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