M 107: Installation des cultures PDF
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This document is an agricultural training guide for installing crops. It provides detailed information about crop installation, equipment, tools, and preparation techniques. The guide covers various aspects of crop installation, including preparation of the land, selection of appropriate crops and equipment needed.
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2 Table des matières Introduction................................................................................................................................ 5 Chapitre 1 : Préparation de l’installation des cultures............................
2 Table des matières Introduction................................................................................................................................ 5 Chapitre 1 : Préparation de l’installation des cultures.........................................................6 1. Identification des caractéristiques du végétal choisi :............................................ 6 2. Equipement et outil de travail................................................................................. 9 2.1. Outils.............................................................................................................. 9 2.2. Equipements................................................................................................ 15 3. Préparation de la parcelle d’implantation............................................................ 16 3.1. Localisation :................................................................................................ 16 3.2. Travaux du sol :............................................................................................ 17 3.3. Technique de piquetage.............................................................................. 23 3.4. Profondeur d’implantation :........................................................................ 24 3.5. Désinfection du sol en cas du maraichage................................................... 25 3.6. Installation des conduites d’irrigation :....................................................... 26 4. Engrais à apporter :............................................................................................... 27 5. Entretien des plants et semences avant implantation.......................................... 28 Chapitre n°2 : Mise en place de la culture......................................................................... 30 1. Implantation......................................................................................................... 30 1.1. Techniques de semis :.................................................................................. 30 2. Techniques de plantation...................................................................................... 33 2.1. Plantes à racines nues.................................................................................. 33 2.2. Plantes en mottes ou en conteneur............................................................ 34 3 Chapitre 3 : Suivi de l’installation des cultures.................................................................. 35 1. Opérations d’entretien post-installation.............................................................. 35 1.1. Fertilisation.................................................................................................. 35 1.2. Irrigation....................................................................................................... 35 1.3. Désherbage.................................................................................................. 36 1.4. Traitement phytosanitaire........................................................................... 37 1.5. Autres opérations d’entretien..................................................................... 38 2. Vérification des normes d’installation et correction des anomalies :.................. 41 Chapitre 4 : Consignation des données............................................................................. 43 1. Enregistrement des données techniques :............................................................ 43 2. Nettoyage et rangement du matériel et équipement.......................................... 45 4 Introduction Le module Installation des cultures correspond à la compétence transversale n° 07 « Installer des cultures». Ce module a pour objectif de préparer les stagiaires, futurs Opérateur de la filière Opérateur Agricole options : - Production sous serre (Serriste). - Agriculture biologique. - Production des fruits rouges. - Irrigation et fertilisation. A appliquer les techniques d’installation des cultures. Il a une durée de 75 heures et programmé en 1ère semestre. 5 Chapitre 1 : Préparation de l’installation des cultures 1. Identification des caractéristiques du végétal choisi : Le choix du matériel végétal : Le choix de la variété est très important et peut déterminer la réussite de la production. La variété à planter s’inscrit toujours dans un compromis entre contraintes technico- économiques, exigences du milieu physique (conditions pédoclimatiques, topographie, …), et caractéristiques agronomiques (phénologie, sensibilités, potentiel de production, paramètres Qualitatifs à maturité). Les critères à prendre en compte dans le choix de la variété sont : Les conditions climatiques : température, humidité, durée de la saison pluvieuse, luminosité, saison chaude ou froide, humide ou sèche,… Le type de sol : sol sablonneux, argilo-sablonneux, argileux, etc La disponibilité d’autres facteurs de production : la possibilité d’apporter tous les besoins en fumure, eau, travaux d’entretien ou pas … La sensibilité aux ravageurs et maladies : le choix définitif de la variété à cultiver n’intervient qu’après avoir pris connaissance de la liste des principaux ravageurs potentiels afin de n’utiliser que des variétés résistantes, tolérantes ou moins sensibles à ces ravageurs. Objectifs de la production : Le marché : les préférences des consommateurs. le circuit de commercialisation. Des référentiels techniques de résultats de recherche variétale et d’autres variétés à utilisation locale, doivent permettre d’identifier facilement des variétés potentiellement utilisables La qualité de la semence, facteur clé de l’implantation de culture Des semences de qualité sont avant tout viables, elles germent toutes et de façon rapide et homogène, dans diverses conditions environnementales, et elles donnent naissance à des plantules normales, vigoureuses et résistantes au stress hydrique. Les semences sont extrêmement diverses et chaque espèce, caractérisée par certains traits botaniques, s’étant adaptée aux conditions de son origine géographique, produit des graines 6 d’anatomie particulière, qui vont avoir des propriétés spécifiques (graines avec enveloppe ou non, besoin ou non de dormance, présence plus ou moins importante de réserves,…) et des besoins particuliers pour germer (conditions d’hydratation et de température par exemple) puis lever (profondeur de semis par exemple). Ces caractéristiques impactent ainsi les différents processus biologiques lors de la germination et de la levée. Compte tenu de l’enjeu pour les agriculteurs, il s’est développé pour de nombreuses espèces, en particulier les grandes cultures, un processus de certification des semences et plants. Les qualités qu’on exige d’une bonne semence sont : a- Pouvoir germinatif La germination : C’est l’ensemble des phénomènes par lesquels la plantule en vie ralentie commence une vie active et se développe grâce à l’énergie contenue dans les réserves de la graine. L’induction de la germination n’est possible que si certaines conditions d’environnement sont respectées (chaleur, air, humidité) et que si l’embryon n’est pas en état de dormance, et les graines physiologiquement mûres et vivantes. Dans l’attente des conditions favorable, la graine reste en état de vie ralentie. Cependant, on peut subdiviser la germination en deux phases : 1- Imbibition d’eau jusqu’au début de croissance de radicule, il y a quatre périodes : imbibition, activation de graine, mitose et début d’allongement des cellules radiculaires. 2- Toutes parties (radicule, tigelle, gemmule) vont entamer leurs croissances successivement (non simultanément). La radicule croit par mitose puis par élongation cellulaire, ensuite la tigelle suit sa croissance (La plantule utilise les réserves de la graine pour couvrir ses besoins énergétiques de la germination). Les réserves se transforment, à l’aide des enzymes appropriées, en substances directement utilisable pour la croissance. Lorsque ces substances sont épuisées, la jeune plante possède un appareil radiculaire et un appareil aérien capables d’assurer une autonomie de croissance. * La faculté germinative La faculté germinative d’un lot de semence est définie par le nombre de semence germant sur 100 unités et susceptible de produire en plein terre des plantules saines et viables. 7 La longévité des semences est différente selon les espèces : aubergine (6 à 7 ans), Concombre (8 ans), Melon (8 à 10 ans), tomate (4 ans), elle dépend également des conditions de la récolte et de la conservation des graines. L’excès d’eau provoque une chute de faculté germinative et une mauvaise conservation, c’est- à-dire il faut récolter en pleine maturité. * L’énergie germinative C’est le pourcentage des semences germées lors du premier dénombrement (comptage) des germes. Le dénombrement s’effectue au 1/3 du nombre de jours établi pour la faculté germinative complète. Rapport entre le semis et les levées : - Le rapport est faible quand les graines présentent une faculté germinative et énergie germinative élevée. - Le rapport est élevé quand les graines présentent une faculté germinative et énergie germinative faible. Dans ce cas il faut augmenter la dose de semis. b- L’identité et la pureté * La pureté spécifique Elle s’exprime par le pourcentage en poids des semences conformes à l’espèce considérée indemne de toute impureté. L’échantillon pouvant contenir dans des proportions plus ou moins importante des impuretés qui sont des éléments étrangers à l’espèce ou appartenant à l’espèce mais présentant un défaut d’accident influe négativement sur la germination ou la culture de la semence est rendant impure celle-ci. Il existe des impuretés inertes (terre, pierres, débris…), et des impuretés sous forme de semences étrangère à l’espèce considérée. * La pureté variétale Le lot doit contenir des semences appartenant à la variété sélectionnée. La conformité aux normes commerciale peut être obtenue par le contrôle des cultures de production des semences et jugée à postériori par des essais culturaux, ce qui demande un temps assez long. Diverse techniques plus rapide permet de déterminer l’identité variétale : le blé : coloration par l’acide phénique. Le haricot : par l’électrophorèse où il y a une forme et coloration des graines. 8 c- L’état sanitaire Consiste à contrôler les semences, qui peuvent partir des germes de diverses maladies susceptibles d’être transmises à la plante au moment de la germination. Ces germes sont difficiles à détecter dans le sol ou sur la semence, donc pour combattre les risques d’infection il faut que la semence soit traitée contre toutes les maladies ou vecteurs des maladies, ou bien encore contre certains ravageurs des cultures si possible. Ces traitements se font sous forme d’enrobage des graines avec des produits colorants, rouge, vert et parfois bleu. Pollinisation des arbres fruitiers : Choix des arbres qui se pollinisent : Plusieurs choses sont à prendre en compte pour la pollinisation des arbres fruitiers, qui sont en majorité autostérile, nécessitant donc deux variétés différentes d’une même espèce pour obtenir une pollinisation croisée. La Période Chaque espèce à une date de floraison moyenne. Par exemple, les pommiers fleurissent en Février alors que les abricotiers sont plutôt en mars. Au sein de chaque espèce il y a diverses variétés qui fleurissent plus ou moins tard. Selon leur écart par rapport à la date de floraison moyenne de l’espèce on dit qu’elles peuvent être très précoce, précoce, précoce à moyenne, tardive, très tardive… Il va donc être important de choisir des variétés différentes dont les dates de floraison concordent ou se chevauchent au moins sur une partie, car la floraison est toujours étalée de quelques jours à plusieurs semaines selon les espèces, variétés et années. 2. Equipement et outil de travail 2.1. Outils Les différents outils de travail du sol sont les suivants : 1- Les charrues : C’est l’outil irremplaçable dans les systèmes classiques de culture et le plus communément utilisé pour le labour de fond dans les régions bour favorable du Maroc. Elle détermine la 9 profondeur (15 à 30 cm) de la couche cultivable et vise à préparer le sol pour la culture à venir. Elle ouvre des sillons, découpe et retourne des bandes successives de terre. En fonction du type et du nombre d’éléments travaillants (aratoires), les charrues sont classées, en charrues à socs (mono, bi, polysocs) et charrues à disques (mono, bi, polydisque). Elles peuvent être portées par l’intermédiaire de l’attelage à trois points du tracteur (jusqu’à 4 éléments), semi portées (plus de 4) ou tractées (plus de 7). Les plus fréquentes sont celles à trois éléments (trisocs ou tridisques). Les charrues à socs :Elles sont plus adaptées aux sols lourds et profonds et sont utilisées pour un travail profond permettant l’ameublissement et l’aération du sol, l’augmentation de sa capacité de rétention, l’enfouissement des résidus, la destruction des adventices … À signaler que le retournement de la terre entraîne la couche superficielle en profondeur d’où la nécessité de laisser du temps (plusieurs mois) pour la reconstitution de la couche humique et de la restauration de la qualité biologique et structurelle du sol. La profondeur du labour est réglable et dépend de la taille des socs et de la force de traction (environs 20 cv par soc). A savoir que plus le labour est profond plus il est coûteux en énergie et en temps. Les charrues à disques : Elles sont moins utilisées que les charrues à socs et sont plus adaptées au travail à l’état sec de sols légers, peu profonds ou pierreux. La profondeur de travail est plus faible, le retournement incomplet, le sol est moins motteux, cependant elles ne forment pas la semelle de labour caractéristique des charrues à soc. Les deux types de charrues retournent la terre sur un côté des éléments aratoires, formant des ados et des ‘‘dérayures’’ (rigoles) au niveau de rencontre des planches de labour. Pour éviter cet inconvénient, l’agriculteur doit effectuer un ’’travail à plat’’, réduire le compactage, gagner du temps, etc., notamment par le recours à des charrues réversibles : - Les polysocs sont constituées par un nombre double d’éléments montés en deux corps disposés symétriquement et mis alternativement en service par rotation afin de rejeter les bandes de terre toujours du même côté lors de l’aller-retour. - Les polydisques sont montées sur un mécanisme permettant de faire pivoter les disques alternativement du côté droit puis gauche. 2- Les matériels à disques : Adapté pour le pseudo labour, il est constitué d’outils tractés, formés de deux rangées de disques disposés le plus souvent en V. 10 Le cover crop (pulvériseur) : Il sert principalement à des opérations superficielles (profondeur de 5 à 15 cm) de déchaumage, d’ameublissement de la terre labourée, d’enfouissement des engrais de fond et de préparation de la terre aux semis. Parmi les avantages qui l’ont fait adopter par tous les céréaliculteurs, on peut citer la facilité d’utilisation (presque pas de réglages), la rapidité du travail, le faible coût en carburant et en entretien, la polyvalence, son adaptation à toutes sortes de sol. Certains agriculteurs lui rattachent des herses ou rouleaux pour égaliser le sol. Le stubble plough : Identique au cover crop, il est cependant plus lourd avec une première rangée de disques crénelés. Il doit être utilisé sur sol sec et sert aux travaux légers d’enfouissement des pailles ou résidus après moisson (déchaumage) et de réduction des irrégularités provenant de la culture précédente. Par ailleurs, après céréales, fourrages ou légumineuses, il sert à préparer le sol pour une céréale d’automne. En effet, en cas de libération précoce, un terrain non travaillé risque de se compacter. Il est conseillé, en cas de déchaumage, d’apporter 6-7 unités d’azote par tonne de paille enfouie (broyée si possible). De même qu’il est souvent nécessaire d’effectuer un deuxième passage (croisé) afin de bien mélanger les résidus dans toute la couche travaillée. 3- Matériel à dents : Il est le plus souvent porté par l’attelage à 3 points du tracteur. Le sous-soleur : De moins en moins utilisé, il sert à travailler les sols compacts en profondeur sans les retourner, à briser la semelle de labour et convient aux sols caillouteux. Il peut être utilisé tous les 3 à 4 ans mais nécessite une force de traction importante (de 80 à 100 cv par dent). En raison de ses inconvénients la tendance est à le remplacer par le chisel même si ce dernier atteint une profondeur plus faible. Le chisel : Il est constitué de grandes dents, en nombre impair, rigides ou flexibles montées sur un châssis métallique et disposées en alternance (quinconce) sur 2 rangées pour les plus fréquents. 11 D’utilisation limitée même s’il présente de nombreux avantages, le chisel, très efficace sur sols caillouteux, peut être utilisé à la place des charrues à disques et à socs dans de nombreux cas (céréale après céréale, …). Il est deux fois plus rapide que les charrues, mais n’effectue pas de retournement du sol et est peu efficace contre les mauvaises herbes. Il est utilisé sur sols secs en été, permettant de profiter des premières pluies et nécessite une force de traction de 10 à 15 cv par dent. Les cultivateurs légers : Ce sont des outils à dents destinés aux reprises de labour et ameublissant le sol sur une profondeur de 5 à 15 cm. Ils sont très utiles sur terrains lourds, en cas de fortes pluies précoces, avant semis, pour briser les croûtes formées en surface et pour les sols prédisposés à la prise en masse. Ils sont construits de la même façon que les chisels, mais en plus léger avec des dents flexibles et plus rapprochées. Ils peuvent combiner une pulvérisation avec la préparation d’un lit de semences et un désherbage mécanique. Les rouleaux : Il s’agit d’outils tractés utilisés soit avant le semis pour briser les mottes, niveler le sol et préparer le lit de semences, soit après semis pour assurer un meilleur contact sol-semence. Il existe plusieurs types de rouleaux (lisses, cultipackers, émietteurs,…), mais il est préférable d’utiliser le crosskill qui ne laisse pas une surface trop unie et brise bien les mottes (formé de disques dentés). Cependant le roulage est à éviter sur sol humide car il forme une croûte qui empêche la levée des plantules. Herse rotative ou à disques : Il s’agit d’outils pour les travaux superficiels : Le paillage, l’enfouissement des engrais et le désherbage sont des travaux superficiels du sol. Ces mesures sont importantes afin d’augmenter la réserve production en eau et en éléments nutritifs. Matériels de plantation et de semis : Ces outils sont indispensables pour l’activité agricole majeure qu’est le semis ou plantation. Le semis est l’activité qui consiste à distribuer et à implanter les semences (ou plants) dans le 12 sol pour favoriser la croissance de celles-ci. Le but principal d’un semoir est de favoriser le semis à espace régulier, profondeur régulière et à densité adaptée. Les semoirs agricoles peuvent être : Mono grains (ou de précision) : pour disposer les graines une à une dans un espacement régulier et inter-rangs supérieur à 25 centimètres. Certains sont conçus pour « Grosses graines», et idéaux pour maïs, pois, haricots, tournesol, fleurs, etc. D’autres conçus pour « mini graines » et favorisent la plantation des carottes, navets… Multigrains (ou en ligne) : pour toutes les grandes cultures (blé, riz, avoine, orge…), semis en ligne et à profondeur identiques ; Semi-directs : généralement pour toute culture ne nécessitant pas de préparation du sol ; Planteurs : pour des cultures spécifiques telles que les plants de pomme de terre. Matériels de traitement et de fertilisation : Les pulvérisateurs : Tout engin agricole (ou horticole) destiné à pulvériser des produits sur les cultures so.us forme solide, poudre ou de liquide. Il est utilisé pour désherber, traiter contre les maladies, lutté contre les ravageurs des cultures (insectes, acariens, etc.), Les distributeurs d’engrais : ou pour appliquer des engrais foliaires ou radiculaires. Ce groupe est composé essentiellement par : Les pulvérisateurs d’engrais et Les distributeurs d’engrais. Matériel de transport et manutention : Les outils de transport et de manutention utilisés en agriculture sont très variés. Essentiellement représentés par : Les remorques (remorque traînée, remorque semi-portée, remorque basculante) et les chargeurs (chargeur frontal, chargeur arrière, chargeur automoteur). 13 Rappel des fondamentaux d'un itinéraire technique adapté à toutes cultures intensives : Type d’opération Définition des travaux Matériels utilisé 14 Type d’opération Définition des travaux Matériels utilisé 2.2. Equipements 1. Matériel d’irrigation et de fertilisation : Le matériel de ferti-irrigation se compose de : Matériel d’irrigation : Station de pompage : puits, forage, pompes (pompage et refoulement). Bassin d’accumulation d’eau. Conduite d’irrigation. Enrouleurs, Pivot. Système Goutte à Goutte (goutteurs, choisis en fonction du débit souhaité). Il est préférable d’installer des goutteurs autorégulant. Le réseau de goutteur peut-être aérien ou enterré. Un système de filtration, afin d’éviter les colmatages. 15 Vannes, automatisées ou manuelles selon l’installation. Peignes collecteurs, afin d’éviter de colmater son réseau. Matériel de fertilisation : Un tank, mobile ou fixe, qui permet de mettre l’engrais en solution. Une pompe à injection ou un injecteur Venturi, qui rendent possible la distribution de l’engrais dans le système d’irrigation. Les engrais, sous forme soluble ou déjà liquide. 2. Composants des serres : Système de ventilation. Système d’alimentation électrique. Système d’irrigation/ fertigation. Matériaux de structure. Matériaux de couverture. Filets. Il y a lieu de procéder à la vérification de la fonctionnalité de ces équipements avant toute opération d’installation des cultures et de corriger les éventuelles anomalies. 3. Préparation de la parcelle d’implantation 3.1. Localisation : Avant l’installation d’une culture, il est important de bien choisir la parcelle où la culture sera installée. Ainsi, les principaux facteurs qu’il convient de prendre en considération dans le choix des sites sont : L’accès Facile. La fertilité du sol. Le drainage. La protection contre le vent. L’ensoleillement. Absence d’ombrages permanents (ne pas l’aménager sous un arbre ou arbuste). 16 Proximité des arbres produisant des substances toxiques (allélopathie) et qui sont des réservoirs de ennemis de la culture. La disponibilité en eau (Quantité et qualité). L’historique de la parcelle. Suivant les caractéristiques de la parcelle, l’agriculteur choisira les espèces et les variétés à planter. 3.2. Travaux du sol : Le travail du sol regroupe l’ensemble des interventions culturales faites en fonction du profil et de la surface du sol. Et ce, afin de créer un environnement favorable au développement radiculaire et de permettre le fonctionnement normal des outils. Les pratiques de la préparation du sol telles que les labours constituent les principales techniques en agriculture. Dans ce cadre, il est indispensable de considérer que ce « travail » est dépendant de certains facteurs tels que le sol, le climat et les exigences culturales. Plusieurs types de matériel se succèdent pour préparer le lit de semences. 1. Le labour : Le labour profond : Le labour permet l’enfouissement des matières organiques et assure la destruction des mauvaises herbes. Le labour améliore l’aération du sol par la création d’une structure artificielle. Les charrues sont les outils les plus utilisées lors du labour profond. Elles permettent d’ameublir la terre et d’enfouir les résidus de culture sur une profondeur de 10 à 25 cm, afin de garantir une bonne circulation de l’eau. La charrue à socs entraîne la création d’une semelle de labour. Les tractions importantes vont permettre d’effectuer un travail d’ameublissement du sol relativement efficace. Le travail avec la charrue à socs se caractérise par des sillons ouverts et par un retournement du sol. 17 Charrue à soc La charrue à disque provoque un émiettement fort du sol. Cet outil produit généralement une qualité de labour moins intense et différente de la charrue à socs. Cependant, la charrue à disque est plus adaptée aux conditions difficiles : sols à racines, à pierres et/ou à graviers. En provoquant un émiettement fort du sol, la circulation de l’eau dans le sol devient moins efficace et plus difficile. Charrue à disque En présence de sols compacts, il est essentiel d’utiliser des cultivateurs rotatifs afin de maximiser la productivité des parcelles. Il s’agit d’outils à dents très utilisés dans le maraîchage. Un cultivateur de 4 à 7 dents au mètre est approprié pour la préparation du lit de semences. Les cultivateurs ont un objectif d’optimisation de la préparation du sol mais doivent aussi améliorer de la gestion de l’eau du sol et des minéraux. 18 2. Le binage Le binage : Le binage ameublit le sol et facilite l’entraînement des particules par le ruissellement. L’effet du binage peut être bénéfique si la dégradation de surface est importante et que les risques de fortes et violentes averses sont faibles. La bineuse permet un désherbage grâce à ses dents. En fonction de la forme des dents, les vitesses de désherbage peuvent augmenter. Les bineuses à dents se composent de 5 à 13 éléments bineurs, indépendants et amovibles, montés sur une poutre centrale et écartés de 28 à 80 cm. Presque 3 à 5 dents (rigides ou vibrantes) sont fixées sur chaque élément bineur. Les dents sont munies de socs de différentes formes (droits ou petits cœurs de 6 à 8 cm). Les bineuses à étoiles sont très efficaces en buttage, elles sont caractérisées par une très bonne précision. Les bineuses se composent de disques en forme d’étoiles qui sont légèrement recourbés. Cela a pour but de bêcher le sol en cassant la croûte. En revanche, les bineuses ne sont pas très efficaces sur les adventices développées. Elles sont surtout utilisées sur des sols légers et non caillouteux. 19 Bineuse à dents 3. Le déchaumage Le déchaumage : Le déchaumage intervient surtout pour les grandes parcelles, à sol compact, susceptibles de concentrer de l’eau. Il sert avant tout à faciliter la décomposition des résidus de récolte et à détruire les graines et les adventices laissés sur le sol. L’application du déchaumage dépend énormément du type de sol, de la culture implantée et des conditions climatiques. Ils travaillent sur une profondeur de 3 à 10 cm de profondeur, avec une vitesse de 10 à 15 km par ha. Les déchaumeurs peuvent être traînés, portés ou semi-portés. Les déchaumeurs traînés sont plus lourds et permettent une meilleure pénétration du sol. Les modèles portés sont plus légers, ils sont aussi plus maniables et plus économiques. Déchaumeur à dents 20 Le cover Crop est utilisé également pour un déchaumage à une profondeur de 5 à 15 m. L’ensemble de ses disques sont sur un même axe et assurent un travail du sol plus profond, à une vitesse d’utilisation de 10km/h. Pour les déchaumeurs à disques, les disques sont montés indépendamment les uns des autres. Ils sont utilisés pour un travail superficiel du sol de 3 à 8 cm de profondeur pour permettre une bonne levée des adventices. cover Crop Le chisel est considéré comme un bon outil de conservation des sols. A l’aide d’un train de disques droits, cet outil tranche les résidus et stabilise le chisel. Une partie du sol est émiettée et déplacée alors que la partie centrale est disloquée. Les chisels sont nettement plus lourds : Un poids de 200 à 400 kg par mètre de largeur et 50 à 100 kg/dent. Les chisels nécessitent une puissance de 7 à 12 kW par dent. Chisel 7 dents à ressort 21 Le sous-solage : Le sous-solage (ou décompactage) consiste en l’éclatement de la semelle de labour et des zones de tassement, afin de créer une zone de fissuration et d’infiltration de l’eau. Il vise également à retarder l’apparition du ruissellement. Les décompacteurs travaillent le sol en profondeur de 25 à 50 cm, grâce à des dents très robustes fixées à un bâti. Le décompacteur est un outil tracté, composé de dents en acier de 60 à 80 cm. Il soulève le sol à une puissance de traction élevée de 10 CV/dent. Le fonctionnement de cet outil est coûteux en énergie et en temps. Son utilisation doit être complétée avec un travail du sol superficiel. Sous-soleuse 4. Les travaux superficiels : Le paillage, l’enfouissement des engrais et le désherbage sont des travaux superficiels du sol. Ces mesures sont importantes afin d’augmenter la production en eau et en éléments nutritifs. Les herses sont également utilisées avec la traction animale pour les opérations de travail du sol suivant le labour. Il existe d’autres types de herses telles que la herse rotative, des petites herses à disques et des billonneuses. La herse rotative est l’outil plus utilisé pour la préparation du lit de semences à une profondeur de 8 à 10 cm. Les pièces qui travaillent sont des dents tournant autour d’un axe vertical. Les cultivateurs légers utilisés sont exclusivement équipés de dents vibrantes en forme de « S ». Ceci permet à la dent de vibrer longitudinalement et latéralement. Le passage de cet outil limite les remontées de mottes et réduit les risques de formation de lards dans les sols à consistance plastique. 22 Herse rotative Synthèse : Améliorer l’état physique du sol, l’aération, l’infiltration. Le travail du sol est déterminant Conserver l’eau dans le sol. pour : Eliminer les mauvaises herbes. Préparer le lit de semences. Labour Ameublit le sol en profondeur. Travail superficiel Prépare surtout le lit de semences. 3.3. Technique de piquetage Le piquetage d’une parcelle est l’opération consistant à la délimiter par la pose de piquets pour matérialiser l'endroit de la future plantation : Plant par plant pour un verger ou alignement d'arbre… Pour une haie, l'idéal est d'indiquer à l'aide de piquet et de peinture de couleur, l'emplacement de chaque plant, en respectant bien l'écart prévu. Exemple : Piquetage et trouaison pour la plantation. 23 Le piquetage permet de matérialiser l'emplacement définitif de chaque arbre à installer dans le champ. Pour ce faire, il est nécessaire de se munir de bâtons et d'une corde ou d'une ficelle dont on connait la longueur (à mesurer au préalable). Le choix des piquets : Les piquets devront rester visibles après la repousse des herbacées. Il faut ajuster leur taille en fonction des caractéristiques du site. Ils doivent être enfoncés sur environ un tiers de leur hauteur pour garantir leur stabilité au sol. Le piquetage est réalisé avec des tuteurs métalliques (récupérables et plus faciles à planter) ou en bois. Il existe également des marquants en bambou, plus économiques mais moins durables dans le temps. Le traçage se fait avec des cordeaux étalonnés, dans le cas d’une plantation manuelle. Dans le cas d’une plantation mécanisée, le traçage et le piquetage sont gérés par la machine. 3.4. Profondeur d’implantation : Cas d’arboriculture fruitier : Profondeur de plantation Le trou de plantation devra être ouvert 2 à 3 semaines avant la plantation. Aussi large que profond (60 x 60 x60 cm).A réserver la terre de côté, en séparant la couche superficielle (terre riche qui sera remise au fond) de la couche profonde (appauvrie). Séparation des couches de terre Cas de maraichage : Profondeur de plantation : La profondeur de plantation dépend du type de sol, des conditions climatiques et de l'âge physiologique des plants. 24 Exemple : Cas de la pomme de terre. Pour obtenir une culture homogène, les tubercules doivent être plantés à une profondeur uniforme. La plantation superficielle (5 à 6 cm) est préférée dans un sol lourd et humide, où les tubercules mères risquent de s'épuiser avant que les germes puissent atteindre la surface du sol. Inversement, pour les sols à texture légère où les risques de dessèchement sont à craindre, une plantation profonde est conseillée (10 cm environ). Les plants physiologiquement vieux sont relativement faibles et s'épuisent rapidement. Il est préférable de les planter superficielle- ment dans un sol humide. Cas des grandes cultures : Profondeur du semis : Si la graine est enterrée trop profondément, elle risque de pourrir avant de germer ou, si elle germe, elle peut ne pas atteindre la surface. Si elle est enterrée trop superficiellement, la graine risque d'être détruite par les animaux ou desséchée par le soleil. La profondeur est proportionnelle au diamètre des graines (sans dépasser 6 cm). La nature du sol : l'enfouissement est plus profond dans un sol meuble et léger que dans un sol argileux humide. Exemple : Cas des céréales. Avec les semoirs actuels, la profondeur de semis peut varier de 1,25 à 7,5 cm, selon les conditions de sol. Un tassement léger du sol, un nivellement du terrain, et des vitesses de semis plus lentes permettent d’amoindrir l'écart de profondeur. Le rendement des céréales est considérablement influencé par la variabilité de la profondeur du semis. 3.5. Désinfection du sol en cas du maraichage Pour les cultures maraichères en plus de la préparation des plants, La désinfection du sol se repose sur plusieurs méthodes de lutte (solarisation, désinfection chimique et biofumigation), l’interaction de ces techniques peut aboutir souvent à de bons résultats : La solarisation : C’est une pasteurisation du sol qui consiste à élever sa température dans ses couches superficielles (de 30 à 40 cm), pendant une durée suffisamment longue (de 3 à 7 semaines) qui a pour objectif de détruire certains organismes indésirables. Ce réchauffement 25 est obtenu en recouvrant le sol d’un film plastique transparent après un arrosage abondant. Les produits chimiques pour la désinfection du sol peuvent avoir un large spectre d’activités sur les organismes nuisibles particuliers (fongicides et nématicides). La désinfection du sol se repose sur l’utilisation du 1-3 Dichloropropène, un fumigant liquide de pré-plantation qui s’évapore rapidement et se diffuse comme un gaz à travers le sol via le système d’irrigation. 1.3-D est habituellement utilisé en combinaison avec d’autres produits chimiques tels que le chloropicrine, le métame de sodium. Il fournit une lutte efficace contre les nématodes, les insectes, quelques champignons pathogènes. La biofumigation est basée sur la libération de molécules toxiques et volatiles lors de la dégradation de certaines plantes. Il est recommandé de combiner cette technique à la solarisation. L’efficacité de la biofumigation dépend de plusieurs facteurs : Le broyage des plantes riches en glucosinolates (doit être assez fin pour réussir la biofumigation) et la transformation des glucosinolates en isothio- et thiocyanates (une réaction biochimique dont la vitesse est fortement influencée par la température). Les plantes les plus utilisées à effet nématicide sont, le radis fourrager et la moutarde,... 3.6. Installation des conduites d’irrigation : Avant l’installation de la culture, vieller à mettre en place un réseau d’irrigation. Ce réseau d’irrigation localisée comprend de l’amont vers l’aval les éléments suivants : L’unité de pompage ; La station de tête ; Des canalisations de transport (canalisations principales et secondaires) en tête des postes d’arrosage ; Une ou des canalisation d’alimentation des rampes (le ou les porte rampes) Des canalisations d’alimentation des distributeurs ( les rampes) Les distributeurs installés le long des rangées de cultures. 26 Système d’irrigation en goutte à goutte 4. Engrais à apporter : Le choix des engrais repose sur des critères agroéconomiques : 1 Critères agronomiques : l’exigence des cultures. la teneur du sol (Résultat de l’analyse du sol comparée à des seuils de référence). l’ancienneté du dernier apport de fertilisant minéral ou organique (passé récent de fertilisation). la restitution ou non des résidus de culture du précédent. 2 Critères économiques : Prix unitaire des unités fertilisantes. Disponibilité. 27 5. Entretien des plants et semences avant implantation 1. Plants : Pour la préparation des plants à la plantation, deux opérations doivent être conduites pour favoriser une bonne reprise : La première est « l’habillage » des racines, qui consiste à tailler l’extrémité des grosses racines : Il consiste à couper l’extrémité des racines dont le but est de : faciliter la mise en place des racines. débarrasser les plantes des racines plus ou moins endommagées inutiles pour la reprise. éviter le renversement et la cassure des racines. favoriser l’émission de nouvelles racines. En contrepartie, l’habillage consiste à établir un certain équilibre entre la partie aérienne et la partie souterraine, il est souhaitable de supprimer avec les doigts une partie de feuillage lors de la plantation pour réduire la surface d’évaporation afin d’éviter le flétrissement du plant. La deuxième consiste à plonger tout le système racinaire dans un seau de pralin, solution vendue toute prête ou préparée par vos soins avec de la boue. Le but est : De réhydrater rapidement les racines nues, souvent un peu desséchées, de favoriser la cicatrisation des racines coupées et l’émission de nouvelles racines. La préparation des plants en mottes ou en contenant pour les plantes sensibles qui présentent une reprise délicate (ex. melon, concombre, cornichon, tomate, … et toutes les 28 espèces cultivées sous abris), consiste à enlever le contenant, délimiter la motte en fonction de la taille du trou et éliminer les racines asséchées. Dans les deux cas les plants provenant de la pépinière doivent être triés (parfois habillés) et conservés au frais en attendant leurs plantations (repiquage). 2. Semences : Plusieurs procédés pour la préparation des semences, entre autres : La désinfection Certaines graines sont porteuses de parasites de surface ; on leur applique une désinfection par trempage à l’aide de solutions fongiques ou avec des produits décapants pour éliminer les virus. L’enrobage Par ce procédé, on enveloppe la graine dans un écrin composé d’une substance inerte qui en augmente le volume tout en régularisant ses dimensions. L’enrobage permet le semis des graines fines, autorise une meilleure visualisation des semences et assure globalement une régularité de levée propice à l’obtention de lots homogènes. 29 Chapitre n°2 : Mise en place de la culture 1. Implantation 1.1. Techniques de semis : Il existe différentes techniques de semis, les principaux types sont : 1- Semis en place Ce semis est effectué à l’emplacement même du lieu de culture et aux distances définitives. Après la levée, on peut éliminer les plantes en trop pour obtenir une densité correcte. 2- Semis en pépinière Il est réalisé sur une surface restreinte en général à une densité importante. Il peut se faire en pleine terre, sous châssis, ou hors sol. Dans tous les cas il sera suivi d’un repiquage. 3- Méthodes de semis Que le semis soit réalisé en place ou en pépinière, il peut s’effectuer selon plusieurs méthodes : 3- 1-Semis à la volée : Les graines sont reparties sur la surface à semer aussi uniformément que possible mais sans ordre précis. Le semis à la volée se réalise en général manuellement, mais il peut être mécanisé. 3-2- Semis en poquet : Plusieurs graines sont déposées ensemble. Ces petits groupes de graines étant régulièrement espacés. Cette technique est essentiellement utilisée pour des semis en place ou réalisée directement dans un contenant. 3- 3- Semis en ligne Le semis se fait souvent en alignement. Les graines étant plus au moins régulièrement espacées sur la ligne. Cette technique est très souvent utilisée pour le semis en place. 4- Caractéristiques des semis Le semis constitue, avec les travaux qui le précédent et qui le suivent, l’opération de base engageant l’avenir de la future récolte. Les principales caractéristiques d’un semis sont : la profondeur, la densité et la régularité de semis. 30 4- 1- Profondeur de semis Les graines doivent être enfouies à une profondeur régulière. La profondeur a une influence sur la levée. Elle doit être raisonnée en fonction de l’espèce et du type de sol. Si le semis est trop profond, les réserves de la graine s’épuisent avant la levée, s’il est trop superficiel, la graine risque de ne pas germer. 4- 2- Densité de semis La densité de semis est le nombre de graines par unité de surface.Elle doit tenir compte de la faculté germinative de la semence pour obtenir un peuplement optimum. 4- 3- Régularité d’un semis La régularité d’un semis correspond à la précision avec laquelle le semoir respecte les consignes apportées lors des trois réglages essentiels : espace entre rangs, espace entre les graines dans les lignes et profondeur de semis. 4- 4- Epoque de semis La variété et le climat imposent des dates limites à ne pas dépasser dans le semis. Ainsi, on distingue : a- les semis précoces : Ils sont effectués les plutôt possible en automne ou au printemps. Ils permettent un allongement de la période de la végétation. b- Le semis tardifs : certains facteurs peuvent obliger à retarder la date de semis de l’automne : la date des premières pluies. le problème des adventices et des parasites. la date de récolte du précèdent. La technique du semis direct : Le « semis direct » est une technique dans laquelle les semences seront déposées directement dans un sol non travaillé, recouvert par les résidus végétaux. Il se définit ainsi par une absence totale de travail du sol (ni retournement, ni décompactage, ni préparation de lit de semence). On se contente pour ce fait de placer la graine dans le sol au bon moment et au bon endroit. Les caractéristiques physiques du sol favorables au développement des cultures seront obtenues uniquement par l’action du climat et par l’activité biologique du sol. La technique de semis direct s’utilise principalement dans des régions telles que le Canada, les USA, la Russie, l’Ukraine et l’Australie, ainsi que dans d’autres parties du globe. 31 Le semis direct repose sur quatre principes ainsi, toute mauvaise application affecte négativement la réussite de ce système : 1. supprimer les labours. 2. couvrir en permanence le sol par de résidus de récolte. 3. semer directement à l’aide d’outils convenables. 4. contrôler les mauvaises herbes sans perturbation du sol. Les principaux avantages du semis direct La technique du semis directe qui ne nécessite aucune intervention mécanique dans le travail au sol associe plusieurs avantages, parmi lesquels on cite : Un sol avec une bonne structure En l’absence de travail de sol répété, le sol cultivé développe une structure naturelle stable, exempte de discontinuités en profondeur. Une telle structure est idéale pour les êtres vivants du sol. Les vers de terre et les microorganismes pourront ainsi se multiplier et participent activement à la décomposition des résidus des végétaux et à leur transformation en humus. Une bonne humidité maintenue Avec le concept du changement climatique, l’eau disponible devient le premier facteur limitant du rendement. Le semis direct préserve l’humidité pour la germination. Comme le sol est en permanence recouvert d’une couche de litière, une bonne protection contre l’évaporation est assurée. La structure d’un tel sol sous semis direct favorise une rétention supplémentaire de l’eau (5 à 10 %). Les vers de terre creusent au fil du temps un réseau de galeries stables jusqu’en profondeur. L’eau emmagasinée dans le sol, peut circuler rapidement en empruntant les galeries des vers de terre. Selon certaines études, le volume d’eau qui s’infiltre dans une parcelle en semis direct est dix-huit fois supérieur à ce qu’il est dans un champ labouré. Une protection contre l’érosion Le fait de ne pas toucher à la plus grande partie de la surface du sol et grâce à la couverture des résidus, le semis direct assure une bonne protection contre l’érosion par l’eau et le vent. Les pertes de matières nutritives du sol et des végétaux par érosion seront réduites. Gain de temps La suppression des opérations de travail du sol permet de gagner du temps. Ce facteur s’avère très important surtout pour les grandes , en effet, le temps consacré par les 32 agriculteurs à la préparation du sol fait que la culture est souvent semée bien après sa date optimale.En outre, les coûts à l’hectare seront réduits (la réduction des couts d’achat, des opérations d’entretien de la machinerie mais aussi les frais de la main d’œuvre). Remarque La suppression du travail du sol avec le semis direct fait apparaître certains problèmes et exige une stratégie intégrée. En effet, cette technique peut s’avérer difficile et longue à mettre en place et le rendement de l’agriculteur peut diminuer lors des premières années puisque les cultures peuvent montrer un retard de croissance, surtout lors de printemps humides. Cela peut être dû à la minéralisation de l’azote qui se fait de manière plus continue que dans un sol travaillé et dure plus longtemps pendant la période de végétation. Il est également important de bien contrôler les mauvaises herbes et les repousses. En revanche, le semis direct ne demande pas de mesures spécifiques contre les maladies et ravageurs, sauf contre les fusarioses et les limaces. 2. Techniques de plantation Planter est une action qui consiste à replacer en terre, un végétal préalablement arraché pour qu’il continue à se développer dans des conditions plus avantageuses. Ce mode d’installation est réservé aux cultures arboricoles et à certaines cultures maraîchères. Les végétaux se plantent à racines nues ou en mottes : 2.1. Plantes à racines nues Repiquage (Transplantation) : Les plantes à racines nues ne peuvent être plantées qu'à certaines périodes, tout particulièrement au printemps et à l'automne. Les pousses doivent être sévèrement taillées et les racines trop longues coupées, si non ces plantes reprendront mal, voire pas du tout. Mais après avoir été rabattues et si les conditions leur sont favorables, elles pousseront vigoureusement et rattraperont en quelques années le retard qu'elles avaient sur les plantes en conteneur. A rappeler que ce mode de plantation est adopté pour les végétaux dont la reprise est bonne, c’est à dire résistantes à la transplantation à racines nues (ex. laitue, oignon, …, etc.). 33 2.2. Plantes en mottes ou en conteneur Les plants en conteneur peuvent être plantés en tout temps. Ils ne doivent plus qu'être sortis de leurs pots et mis en place. De plus, de tels plants auront de l'avance. Ils ne nécessitent pas, contrairement aux plants à racines nues, de taille à la plantation. Les racines ne risquent pas d'être blessées, elles peuvent assurer ainsi sans interruption toutes leurs fonctions vitales. A rappeler qu’une plantation en mottes pour les plantes sensibles qui présentent une reprise délicate (ex. melon, concombre, cornichon, tomate, … et toutes les espèces cultivées sous abris). Tassement : Après plantation, veiller au tassement de la terre autour et contre les racines et le collet des plants afin d’assurer plus intimement leurs contact avec les particules du sol et éviter toute formation de poches d’air autour de ces dernières et favoriser ainsi le départ normal de la végétation. Même s’il s’agit de petits plants, il faut penser à assurer un bon contact entre les racines et le sol par le tassement à la main. 34 Chapitre 3 : Suivi de l’installation des cultures 1. Opérations d’entretien post-installation 1.1. Fertilisation La fertilisation du sol permet de le préparer le mieux possible à la culture de végétaux. En effet, certains sols sont plus fertiles que d'autres naturellement. Or, même les sols riches en nutriments vont finir par s'appauvrir s'ils sont l'objet de culture intensive. La réussite des cultures, en particulier concernant la qualité des récoltes, dépend largement d’un approvisionnement équilibré en éléments nutritifs. Il faut souligner que sous cet aspect, les conditions défavorables du sol (colmatage, engorgement, etc.) peuvent aussi entraîner des blocages du développement des plantes et des chloroses. En fonction des besoins de la plante (stade de développement) et les analyses du soleil, des apports seront effectués soit sous forme d’amendement organique ou engrais. Pour ce faire un programme de fertilisation sera élaboré et appliqué. Les rubriques de ce programme seront détaillées dans le module relatif à la gestion de la fertilisation. Opération : assurer la fertilisation. - Types de fertilisants : granulés, solution, foliaire, amendement. - Détermination des besoins. - Calcul des doses. - Mode d’apport : couverture, fractionnement ou total. - Epoque d’apport. - Matériel d’’apport. 1.2. Irrigation Pour atteindre des objectifs de production satisfaisants, il convient de mettre les cultures dans des conditions hydriques optimales. Ces conditions peuvent être assurées grâce à une bonne connaissance des besoins en eau de la culture (Evapotranspiration), des stocks d’eau dans le sol, et des apports d’eau extérieurs (Pluie, irrigation). La connaissance des besoins en eau de la culture est un paramètre essentiel pour piloter l’irrigation de manière plus fine et ciblée. Elle permet également d’assurer une bonne production en plaçant cette culture dans des conditions hydriques optimales. Ces éléments sont représentés sur le schéma ci-dessous. 35 Bilan entrées/sorties d’eau dans un système sol-plante-atmosphère (Source : ARDEPI) Les besoins en eau de la plante sont assurés par : Réserve du sol + Pluie + Irrigation En fonction des besoins de la plante (stade de développement) et le climat (Pluie, température, vent,…), des irrigations seront effectués soit sous forme gravitaire ou par aspersion ou par goutte à goutte. Pour ce faire un programme d’irrigation sera élaboré et appliqué. Les rubriques de ce programme seront détaillées dans le module relatif à la gestion et pilotage de l’irrigation. Opération : assurer l’irrigation de la culture. - Détermination des besoins en fonction des stades. - Calcul des doses d’irrigation. - Fréquences des irrigations. 1.3. Désherbage Les techniques de désherbage mécanique sont délicates dans leur mise en œuvre pour combiner les passages avec le stade de développement de la culture. Sur céréales le désherbage mécanique est marginal, il est plus adapté aux arbres fruitiers et cultures sarclées (grandes cultures et cultures maraichères). 36 Le recours au désherbage chimique reste la principale modalité d’élimination des adventices en grandes cultures en l’occurrence les céréales. Pour les plantes sarclées c’est la quasi-totalité des surfaces qui reçoit un traitement herbicide. En fonction de l’infestation des parcelles par les adventices, des désherbages seront effectués soit sous forme mécanique ou chimique. Pour ce faire un programme de désherbage sera élaboré et appliqué. Les rubriques de ce programme seront détaillées dans le module relatif l’entretien des cultures. Opération : assurer le désherbage. - Choix et préparation du matériel. - Choix et préparation des produits. - Moment d’intervention. 1.4. Traitement phytosanitaire La protection des cultures requiert des inspections fréquentes des cultures pendant lesquelles il faut contrôler le dessus ainsi que le dessous du feuillage et tiges, et, si l’on craint un problème lié au sol, les racines des plantes. Ces inspections régulières ont comme but de déceler le début des attaques aussi tôt que possible et d’enrayer leur développement par les moyens les plus appropriés. Il existe plusieurs moyens de lutte contre les ennemis des cultures et, avant de faire appel à l’utilisation des pesticides (qu’ils soient botaniques ou chimiques), il est absolument nécessaire d’utiliser des moyens de lutte préventifs qui permettront d’éviter l’apparition des problèmes phytosanitaires ou d’en limiter les dégâts. La lutte préventive : Elle consiste dans l’utilisation des diverses techniques ayant pour objectif la satisfaction des besoins spécifiques de la plante cultivée. Si cette dernière se trouve dans des conditions optimales pour son développement, elle offrira le maximum de résistance à ses ennemis. Les cultures (grandes cultures et cultures arboricoles) et surtout les cultures maraîchères sont attaquées par de nombreux ennemis qui occasionnent chaque année des pertes de récolte, souvent très importantes. Pour assurer une bonne protection des cultures maraîchères contre leurs ennemis, il faut savoir identifier les problèmes phytosanitaires et connaître, ainsi que disposer des moyens de lutte appropriés. Le niveau de pression des ravageurs potentiels des cultures est fortement influencé par : 37 les conditions climatiques de la période de production. les précédents culturaux. les cultures avoisinantes. la végétation environnante. le mode d’utilisation du matériel de culture. le système d’irrigation. le type de brise vent utilisé. En fonction de l’infestation des cultures par les ennemis et ravageurs, des mesures de protection seront effectués sous différentes méthodes de lutte. Pour ce faire un programme protection des cultures sera élaboré et appliqué. Les rubriques de ce programme seront détaillées dans le module relatif à la protection des cultures. Opération : assurer la protection des cultures - Identification des ennemis. - Détermination du seuil de nuisibilité. - Préparation des produits. - Préparation du matériel de traitement. - Moment d’intervention. - Contrôle de l’efficacité du traitement. 1.5. Autres opérations d’entretien Paillage : Technique utilisée surtout sous serre et qui a pour buts de : limiter et empêcher le développement des mauvaises herbes. augmenter la température au niveau du sol en créant un microclimat très favorable pour la plante. Protéger les fruits du contact du sol. Maintenir l’humidité au niveau du système racinaire. Le paillage se fait en paille, en plastique 38 Bâche en plastique Le paillage en plastique présente aussi des inconvénients : lors de la remontée d’eau et les condensations au-dessous du paillage, il y’aura la création probable des fines couches salines. l’approvisionnement en eau est généralement obligatoire sauf si la largeur du paillage est faible. le plastique coûte un peu cher. Le plastique participe à la pollution après l’utilisation abusive et non raisonnée. Mulching est une technique semblable au paillage mais avec de la matière organique. Il minimise le développement de la matière organique. Il garde l’humidité dans le sol. Il approvisionne le sol par la matière organique après dégradation de cette couche. Mulching par la paille des céréales 39 Eclaircissage (démariage) : c’est une technique qui consiste à la suppression des plantes trop rapprochées pour favoriser le développement de celles qui sont conservées. Elle est utilisée lors du semis en poquet ou quand les jeunes plantules sont rapprochées. Il faut donc éclaircir pourminimiser la concurrence entre les futuresplantes matures. Aération : C’est une opération nécessaire pour les cultures sous abri serre. Elle permet de : diminuer l’humidité à l’intérieur de l’enceinte fermé (serre tunnel ou serre en verre). baisser la température pendant les heures chaudes de la journée. Renouveler l’air au sein de l’abri en luttant indirectement contre les maladies cryptogamiques. améliorer la pollinisation. 40 Palissage : Consiste à fixer, à l’aide d’un support, les ramifications d’une plante pour faire donner à l’ensemble une forme bien déterminée et la préserver des ruptures qui pourraient se produire par le poids du feuillage et des fruits (ex. tomate sous abris ou en plein champ). Tuteurage : C’est le fait d’attacher contre un support une plante faible qu’on veut soutenir ou redresser (ex. haricot à rames, petit pois, arbres …, etc.). Les supports utilisés sont des bâtons en bois, des roseaux, métal, acier, fer béton, grillage à large mailles, treillis soudés…, etc 2. Vérification des normes d’installation et correction des anomalies : A cette phase, les opérations à faire et les paramètres à vérifier sont : Diagnostic et vérification. - Zonation. - Echantillonnage de diagnostic. - Vérification de la profondeur de plantation ou de semis. - Alignement des plants. - Ecartement entre les lignes. 41 - Espacement entre les plants. - Taux de levée (semis). - Taux de plants réussi. Correction des anomalies - Remplacement des manquants. - Démariage / éclaircissage. - Tuteurage 42 Chapitre 4 : Consignation des données 1. Enregistrement des données techniques : Plants installés : Espèces. Variété. Provenance des semences et plants. Intrants utilisé. Site de production. Techniques culturales : préparation du sol et installation. Densité, taux de levée, taux de semis, écartements, alignements. Logistique. Leçons apprises. Ajustements éventuels. Exemple de fiche de suivi : Les 3 informations qui doivent apparaître pour chaque action au niveau de la fiche de suivi : La date. L’action réalisée. La parcelle/planche concernée. Exemples d’Actions : Travail du sol, Traitement, Semis, plantation et tout fait marquant sur la parcelle : Les détails peuvant être apportés sur chaque type d'action : Travail du sol : avec quel outil. Amendement : avec quoi (compost, engrais...) ? Quelle quantité ? Avec quel outil ? Semis : d'où viennent les graines ? Quelles espèces ? Combien de semis réalisés ? Plantation : d'où proviennent les plants ? Quelles espèces ? Quelle quantité ? Arrosage : mode, dose. 43 Traitement : avec quoi (produits achetés) ? Pourquoi (contre les ravageurs, les champignons,...) ? Quel outil est utilisé pour diffuser (pulvérisateur, arrosoir, épandage, dans le système d'irrigation) ? Interventions d’entretien : démariage, tuteurage, paillage, … Ci-après un modèle de fiche de suivi Modèle : Fiche de suivi de l’installation. Année : Mettre l'année en cours. Parcelle : Indiquer la parcelle ou le champ. Si semis, repiquage Si semi, repiquage Date Emplacement Description Origine(s) Variété Quantité Ingrédie Conce Mode / Planche de la tâche semence(s) du (semée, nts de la ntratio d’épandage de travail + végétal repiquée) préparat n (Arrosoir, N° lot ion pulvérisateur, (Marque / goutte-à- Autoproduct goutte, ion) aspersion) Date Concerne le Ecrire ce Préciser la Variété Quantité Produits Dose Arrosoir, d'intervention numéro que l'on a marque et le de la en unité pulvérisateur, fait N °lot des plante. ou nombre goutte-à- de la semences de plants goutte, planche achetées aspersion) et/ou l'origine des semences autoproduite s 22 Septembre Parcelle n°3 Préparation ………… ……… ……… ……… …… ………… 2020 Planche n° 1 des sols 44 2. Nettoyage et rangement du matériel et équipement La désinfection et le nettoyage des abris, du réseau d'irrigation et du matériel de travail ainsi que l'entretien des abords des abris et des serres font partie des mesures prophylactiques conseillées afin de prévenir ou de défavoriser l’installation d’un bioagresseur et son développement sur un territoire. Ces mesures doivent être prises en compte avant, et durant l’installation : Exemple de mise en œuvre : Nettoyage et désinfection des abris : entre deux cultures, l’ensemble des zones de l’abri doit être lavé puis désinfecté afin d’éliminer les bioagresseurs pouvant y trouver refuge (acariens tétranyques, spores de champignons…) et d’éliminer les traces de produits phytosanitaires pouvant pénaliser la mise en place d’auxiliaires dans la culture suivante. Période de vide sanitaire : entre deux cultures, un vide sanitaire correspondant à un vidage complet des serres et des abris pendant une durée minimale de deux semaines consécutives est nécessaire afin de rompre le cycle de développement de bioagresseurs et de les éliminer. Entretiens des abords des abris et des serres : broyage, désherbage… sont opérés pour limiter les zones refuges des bioagresseurs et leur multiplication. Nettoyage et désinfection du réseau d’irrigation : aussi bien en serre qu’en abri ou plein champ, le réseau d’irrigation doit être lavé/nettoyé et désinfecté lorsqu’il y a un risque de présence de bioagresseurs transmissibles (mécaniquement, par contact…). La désinfection peut être réalisée à l’aide d’eau de Javel concentrée entre 1 à 3 %.L’irrigation est alors de 400 cm³ par goutteur, soit à peu près 100 à 300 l/ha d'eau de Javel. Le pH mesuré doit être entre 10 et 11. Le réseau doit être rincé par le goutte à goutte 12 heures après. Certains goutteurs ne résistent pas à l’eau de Javel ; dans ce cas, l’utilisation de peroxyde d’hydrogène à la dose de 30 l/ha dans 400 cm³ d’arrosage est recommandée. Nettoyage et désinfection du matériel de travail : en cas de risque, il est conseillé de nettoyer les engins agricoles (motoculteur, tracteurs, pulvérisateurs à dos, atomiseur, outils de travail du sol…) entre deux parcelles, deux abris, deux serres, voire deux 45 rangées de plantes afin de réduire le risque de dissémination et de contamination. De même, les équipements (caisses de plants, petits outils…), bottes, chaussures et les mains doivent être nettoyés et désinfectés régulièrement. Techniques de rangement du matériel du matériel et équipement Le rangement est une activité très importante dans la mesure où il contribue à faire régner un ordre dans les aires de travail, à protéger le matériel et les équipements et à privilégier aussi la sécurité des détenteurs des magasins et stock de produits, fournitures et outillage : Magasin d’outillage : Un ordre doit être respecté en matière de rangement des outils ayant des pièces coupantes ou tranchantes. Magasin des produits : Un magasin contenant différents états des produits. Il faut toujours ranger les produits granulés aux étagères supérieurs et les produits liquides au sol ou étagère inférieur. Gestion des déchets : A cette phase, les déchets inorganiques sont les plus importants. Les cartons, papiers etc... Ils seront évacués vers les décharges. Certains déchets peuvent être ségrégués si la possibilité de recyclage existe. Le verre : À condition de ne pas contenir des substances dangereuses et d'être rincé soigneusement. Les plastiques : Les bouteilles, bidons et les emballages vides des produits phytosanitaires seront incinérés ou recycle si possible. Déchets spéciaux : Les solides ayant été en contact avec une substance dangereuse ou les produits de réactions, doivent être stockés à part puis éliminés vers un centre de destruction agréé (les emballages vides des produits phytosanitaires). Les conteneurs dans lesquels les déchets sont stockés doivent être clairement identifiés. 46