Généralités sur les tumeurs PDF
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Université de Franche-Comté
Pr Bibeau
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This document provides a general overview of tumors, covering definitions, characteristics, types, and their progression. It explores the concept of tumor grading, highlighting the presence of normal tissue structures in different types of tumors. The document details the role of various genetic factors in tumor progression.
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UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Généralités sur les tumeurs Ce cours porte sur un thème d’anatomie cytologie patho...
UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Généralités sur les tumeurs Ce cours porte sur un thème d’anatomie cytologie pathologique dans le cadre des cours de biopathologies tissulaires. Il concerne des généralités sur les tumeurs, l’ouvrage de référence nationale pour le programme de pathologie générale de premier cycle (DFGSM2 et DFGSM3) est le collège français des pathologistes, Pathologie Générales, enseignement thématique : biopathologies tissulaire, cellulaire et moléculaire. I. Définition d’une tumeur : 1.Définition : Tumeur est un néoplasme ou une néoplasie, qui correspond à une prolifération cellulaire excessive aboutissant à une masse tissulaire échappant aux mécanismes de contrôle de l’organisme, et ressemblant plus ou moins au tissu normal homologue [càd au tissu normal qui lui a donné naissance qu’il soit adulte ou embryonnaire). La tumeur a tendance à persister et à croître, témoignant de son autonomie. Adénocarcinome en vue macroscopique Adénocarcinome en vue microscopique 2.Définition à travers les caractères d’une tumeur : Une tumeur est une prolifération/néoplasie non régulée correspondant à la prolifération cellulaire excessive d’une ou plusieurs cellules anormales se multipliant en transmettant ses caractères aux descendants, s’intégrant dans le phénomène de clonalité. Un clone cellulaire est un ensemble de cellules dérivées d’une cellule initiale. Sur le site primaire, on peut avoir plusieurs clones sur le site primaire (primitif) de la tumeur peuvent donner naissances à des métastases différentes suivant le clone qui a abouti à une dissémination à distance. 1/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Une tumeur est une masse tissulaire ressemblant plus ou moins à un tissu normal, qui tend à reproduire au plan cellulaire, au point de vue architectural le tissu au sein duquel elle se développe. Le degré de ressemblance entre ce tissu initial (qui a donné naissance à la tumeur, celui dans lequel elle prolifère) et la tumeur est appelé « degré de ressemblance » qui définit la différenciation tumorale. La première image (en dessous) représente une muqueuse normale. La seconde présente un adénocarcinome avec des glandes, on remarque que la prolifération glandulaire ressemble aux glandes « normales » de la muqueuse qui lui a donné naissance (ici muqueuse du côlon). La troisième est une tumeur qui ne possède pas de structure glandulaire, c’est une tumeur dite indifférenciée. Muqueuse saine Adénocarcinome Tumeur indifférenciée La tumeur à tendance à persister et à croître, elle est indépendante des signaux régulateurs qui maintiennent l’homéostasie de l’organisme. Cette prolifération persiste après l’arrêt du ou des stimuli de façon indépendante (elle n’est pas du tout régulée). Les caractéristiques du cancer comportent plusieurs thématiques, qui sont des phénomènes dérégulés permettant à la tumeur de progresser de façon indépendante. 2/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Une tumeur est le produit d’une succession d'événements génétiques. Il s’agit d’une accumulation d’anomalies génétiques (concerne directement les gènes) ou épigénétiques (en dehors des gènes) au cours d’un processus le plus souvent multi étapes appelé carcinogenèse/oncogenèse. Le génome des cellules tumorales acquiert petit à petit des allèles mutants (des gènes mutées) qui vont favoriser la progression tumorale. => Les Mutations oncogènes fréquentes : -> des oncogènes ex: EGFR : gène impliqué dans la progression tumorale , souvent muté dans les cancers du poumon -> des gènes suppresseurs de tumeur ex: TP53 , gène très fréquemment muté dans les tumeurs solides (comme les cancers du côlon) -> des gènes de contrôle de l’intégrité du génome (ce ne sont pas des oncogènes mais des gènes protecteurs) : ex : MLH-1, MSH-2, MSH-6, PMS2 ( gènes de réparation des erreurs survenant lors de la réplication), ces gènes sont impliqués dans un mécanisme de carcinogénèse particulier survenant dans le cancer colo-rectal. 3/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Epithélium sain Adénome précoce et crypte dysplasiques Adénome intermédiaire (à gauche) Adénome tardif ( à droite) (schéma non tiré du cours) II. Composition d’une tumeur : 1.Structure générale : Une tumeur = le tissu tumoral + le tissu périphérique Les cellules tumorales sont des cellules prolifératives, anormales. Ces cellules reposent sur un tissu de soutien, appelé le stroma tumoral. Le stroma tumoral est constitué de : -cellules inflammatoires (lymphocytes) - cellules conjonctives (fibroblastes) -matrice extra-cellulaire -réseau vasculaire normal -réseau vasculaire anormal = néoangiogénèse => ce réseau vasculaire est absolument fondamental pour apporter des nutriments à la tumeur, s’il est altéré, la tumeur ne va pas croître aussi intensément qu’avec un tissu de soutien bien vascularisé. 4/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Nb : Les cellules stromales du microenvironnement tumoral ne présentent pas les anomalies génétiques propres aux cellules tumorales, néanmoins elles interagissent avec les cellules tumorales dans le cadre d’un programme qui promeut ou arrête la prolifération tumorale. ->importance du stroma tumoral dans le maintien ou la progression tumorale ou au contraire son contrôle. 2.Types histologiques tumoraux : Par type histologique, on appelle un aspect morphologique particulier, qu’on va observer au microscope. Ces types tumoraux sont définis par l’Organisation Mondiale de la Santé, l’OMS. Une tumeur est le plus souvent classée en fonction de : ->l’organe dont elle dérive (ex : cancer du côlon, cancer du sein) -> de la cellule normale à laquelle elle ressemble le plus (ex : hépatocyte -> carcinome hépatocellulaire pour le cas de cancer du foie) Au sein d’un même organe il est possible d’avoir différents types histologiques, selon ce type on peut avoir des modes d’extensions, d’agressivité, de réponses aux traitements. Exemple : dans un cancer du côlon on ne traite pas de la même manière un cancer épidermoïde (= cancer dérivé d’un épithélium de type Malpighien) et un adénocarcinome (=cancer dérivé d’un épithélium de type glandulaire). 3.Différenciation tumorale : Le tissu tumoral tend à reproduire le tissu normal (adulte ou embryonnaire) dans lequel il se développe. La tumeur peut être : -> Bien différenciée -> Moyennement différenciée -> Peu différenciée -> Indifférenciée = anaplasique En fonction du degré de ressemble entre le tissu de référence (qui lui a donné naissance) et sa propre présentation structurale images vu précédemment : 1ere photo -> adénocarcinome du côlon, la muqueuse normale en haut et l'adénocarcinome en bas avec des glandes qui se développent de façon sous-jacente. 2eme photo -> au milieu de ce même adénocarcinome, on peut voir des lumières glandulaires (les espaces un peu vides). 3eme photo -> on peut voir une prolifération totalement différenciée dont on ne peut pas préjuger l'origine. La différenciation traduit le degré de ressemblance morphologique et fonctionnelle entre les cellules tumorales et les cellules normales à partir desquelles elles dérivent. 5/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Autre exemple de différenciation tumorale : un tissu adipeux normal à gauche et un lipome à droite qui est un cancer bénigne. Tissu adipeux normal Lipome = tumeur adipocytaire bénigne Liposarcome = tumeur adipocytaire qu’on a du mal à rattacher au cancer du tissu adipeux sur les 5 critères morphologiques => on s’aide de techniques supplémentaires pour dire que la tumeur peu différenciée qui se présente provient bien du tissu adipeux III. Différences entre tumeurs bénignes et tumeurs malignes : 1.Principales caractéristiques d’une tumeur maligne : Une tumeur maligne aboutit spontanément à la mort du patient. Elle possède des caractères morphologiques et histologiques différents corrélés à son évolution. 2.les tumeurs bénignes : a. principales caractéristiques Une tumeur bénigne se développe localement, reste cantonnée au tissu dans lequel elle a pris naissance Ex : adénome hépatocellulaire au niveau du foie Sa croissance est lente, mais elle peut atteindre un poids, un volume et une taille importante qui sont à l’origine de complications Ex : compression des organes en périphérie par la tumeur Ex : méningiome [=tumeur des enveloppes des méninges] dans le trou occipital, peut avoir des impacts cliniques extrêmement préjudiciables même si c’est une tumeur bégnine qui ne va pas donner de métastase. Elles ne forment pas de métastases (ne métastasent JAMAIS), et ont une évolution favorable. 6/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Le plus souvent il y a une guérison après exérèse chirurgicale complète Les tumeurs bénignes peuvent rarement récidiver Exception : adénome pléomorphe (au niveau orl) Cependant elles peuvent être à l’origine de complications mortelles « indirectes » : compressions (méningiome placé dans le trou occipital, tumeur cérébrale bénigne, la boîte crânienne étant inextensible sa croissance peut entraîner des complications gravissimes par compression des structures cérébrales) b. Examen macroscopique (à l’œil nu) : Elles sont bien limitées. c.Examen microscopique (à l’aide d’un microscope) Le tissu tumoral reproduit de façon très proche le tissu non tumoral initial. ->Les cellules montrent une morphologie peu modifiée. Les cellules cancéreuses refoulent les tissus adjacents sans les détruire, sans les envahir. d.exemples de tumeurs bénigne cr Adénome du côlon: dt Présence de glandes un peu plus foncée (partie supérieure droite), en bas on observe une muqueuse normale (saine), on voit que l’adénome reste très superficiel et n’envahit pas les tissus sous-jacents Léiomyome: C’est une tumeur développée à partir du tissu musculaire lisse de l’utérus, appelé le myomètre. On a une formation de différents nodules dans la paroi et dans la cavité endométriale. Ce sont bien des tumeurs bénignes mais elles peuvent être à l’origine de complications, notamment hémorragiques 7/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 3.Les tumeurs malignes a. principales caractéristiques Elles possèdent des caractères opposés à ceux des tumeurs bénignes Mal limitées/ Infiltrantes - Envahissent les tissus adjacents (par extension locale) - Elles peuvent donner des métastases (extension à distance) par une dissémination par voie sanguine ou lymphatique ou via le trajet des nerfs - Croissance rapide en général - Exérèse chirurgicale en marges saines : parfois difficile/délicate car la tumeur peut infiltrer de façon extrêmement agressive - Récidives fréquentes - Métastasent souvent - Évolution spontanée défavorable, si on ne traite pas le patient de façon extrêmement précise cela va entraîner inexorablement la mort du patient b. examen macroscopique (à l’œil nu) : Ce sont des tumeurs mal limitées, avec des contours irréguliers, en général sans limites nettes c’est-à-dire qu’elles ne possèdent pas de capsule => s’explique par leur croissance rapide. c.examen microscopique (à l’aide d’un microscope) Les cellules tumorales envahissent et détruisent les organes et tissus adjacents. Elles peuvent avoir des remaniements nécrotiques (s’accompagner d’une mort du tissu tumoral qui se nécrose) voir hémorragiques. Les cellules tumorales vont présenter des caractères histologiques de malignité comportant des anomalies architecturales (morphologiques) et cytologiques. Ces tumeurs sont régies par des signaux de régulation anormaux. Les caractéristiques communes des cancers concernent une dysfonction des voies de régulation de prolifération cellulaire. Les voies de régulations du cancer ne sont plus du tout présentes pour contrôler la croissance tumorale. d) Exemple de tumeur Cancer du poumon: 1ère photo : zone blanche sous la trachée 2ème photo : les zones sombres présentent au centre du tissu qui correspondent à un adénocarcinome infiltrant du poumon. Les zones claires sont normales. 8/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Tumeur du colon : Bourgeonnante, ulcéré (perte de matière/substance dans la paroi) Microscopiquement on peut observer les infiltrations de cellules malignes au sein du tissu sous-jacent. Les cellules s’infiltrent petit à petit dans toutes les couches du côlon, on peut en apercevoir au niveau de la couche musculaire lisse (=musculeuse du côlon) des glandes , ici nous avons un exemple d'un adénocarcinome du côlon infiltrant NB : dans l’adénome cette infiltration reste tout à fait superficielle e. Métastases - Dissémination de clones tumoraux issus de la tumeur primitive - Les métastases sont liées à la dissémination par voie hématogène (suivant des voies lymphatiques, veines…) ou neurogène (par des engainement péri-nerveux) - Les métastases concernent un autre viscère « à distance » Exemple : métastases hépatiques dans le cas d’un cancer du côlon, métastases pulmonaires dans le cas d’un cancer du sein - Signe la nature maligne d’une tumeur - La présence de métastases peut être un critère de jugement pour séparer les tumeurs bénignes et les tumeurs malignes Image de gauche : Embole dans une veine Image de droite : métastase ganglionnaire (zone foncée : tissu lymphoïdes et zone claire : métastase d’un adénocarcinome dans un ganglion). 3. En résumé : tumeurs bénignes vs tumeurs malignes Tumeurs bénignes Tumeurs malignes - Bien limitée - Mal limitée - Encapsulée - Non encapsulée - Très bien différenciée - Bien/moyen/peu différenciée - Cellules régulières - Atypies cellulaires - Croissance lente - Croissance rapide - Refoule sans détruire - Infiltre et détruit - Pas de récidive - Récidive - Pas de métastase - Métastases 9/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 4. Où se situe la frontière entre bénin et malin ? Finalement, c’est un continuum entre le bénin et le malin. Par exemple, progressivement, un adénome colique qui si on le laisse en place devient adénocarcinome colique. Cela sous-tend le dépistage du cancer du côlon. Les adénomes coliques peuvent s’accompagner de saignement. On peut retirer les adénomes en trouvant les saignements et donc pas de métastase. Au cours de l’évolution tumorale, il y a une acquisition progressive d’anomalies génétiques. C’est la « carcinogenèse » / « oncogenèse ». Petit à petit, les cellules vont aboutir à un phénotype malin. La frontière entre les deux peut être difficile à définir car il existe : - Des tumeurs « bénignes d’agressivité locale » (ex : fibromatose infiltrante au niveau abdominal, en détruisant la paroi abdominale) - Des tumeurs malignes à « malignité locale » (ex : carcinome basocellulaire retrouvable dans les zones exposées au soleil, au niveau du visage et du cuir-chevelu. Elle donne rarement des métastases) - Tumeurs dites « borderline » ou de malignité incertaine (pronostic difficile à définir) 5. Des « tuméfaction » qui ne sont pas des tumeurs… Il n’y a pas de prolifération clonale dérégulée - Des pseudotumeurs inflammatoires (Photo histologique d’un revêtement cutané qui a sûrement été traumatisé, ulcéré. On dirait qu'il y a une boule, ce n'est pas une tumeur, c'est un bourgeon charnu : processus inflammatoire qui crée une sorte de lésion un peu polypoïde qui ressemble à une tumeur mais c'est juste une inflammation complètement bénigne, un processus cicatriciel.) PAS EVOQUE LORS DU COURS Le bourgeon charnu : d’origine inflammatoire, c’est un tissu de réparation, il y a eu un traumatisme la muqueuse est altérée remplacée par une croûte. Pour remplacer la tumeur, il y a un tissu conjonctif qui va naître avec des vaisseaux, pour refabriquer une muqueuse. Mais le temps que cette muqueuse soit refabriquée cela va donner un petit nodule inflammatoire qui peut en imposer pour une tumeur. - Des dystrophies = lésions secondaires à un trouble nutritionnel d’origine vasculaire/hormonale/neurogène/ métabolique : 10/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Il s’agit de dystrophies qui peuvent passer pour des tumeurs : comme le goitre thyroïdien Ce sont des lésions secondaires à un trouble nutritionnel d’origine vasculaire/ hormonale/ neurogène/ métabolique. Quand on analyse le tissu, les vésicules sont normales, mais, elles sont juste trop nombreuses. Ce n’est pas une tumeur. - Des malformations/dysembryoplasies : Ce ne sont pas véritables tumeurs car elles n’obéissent pas au prolifération clonale dérégulée. On peut avoir plusieurs sortes de malformations : Hétérotopie : tissu normal mais localisation aberrante. (ex : nodule pancréatique dans la paroi digestive). Hamartome : tissu macroscopiquement normal, de localisation normale mais d’organisation architecturale anormale (ex. hamartome biliaire). Reliquat embryonnaire (photo) : persistance d’un bourgeon embryonnaire qui aurait dû disparaître au cours de l’embryogenèse, c’est un kyste du tractus thyréoglosse. Nb: Toute ses lésions peuvent en imposer pour une tumeur au plan clinique c’est pour ça que la confirmation histologique dans les tuméfactions est extrêmement importante. 6. Des tumeurs qui ne se présentent pas comme des « masses » On a des cancers qu’on appelle des linites gastriques, qui sont des formes d'adénomes gastriques très particulier avec des cellules indépendantes. Au lieu de former des tumeurs, ces cellules indépendantes vont venir infiltrer de façon sournoise les tissus environnants pour aboutir à des localisations souvent péritonéales, mais sans former de masse parfaitement identifiable. IV. Nomenclature des tumeurs 11/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Elle s’inscrit dans les paramètres de l’examen anatomopathologique, notamment en cancérologie. L’examen a pour but de préciser : - Le type histologique - Le grade - Le stade (l’extension tumorale locale, ganglionnaire = loco régionale, à distance = métastases) - Le pronostic Ces paramètres contribuent à déterminer le traitement et la surveillance la plus appropriée A partir de là, il n’y avait plus de son sur le diaporama sonorisé… On a juste copier coller le diaporama les loulous. 1.Les grandes familles de tumeurs - Carcinomes : tumeur épithéliale maligne - Sarcomes : tumeur conjonctive maligne - Lymphome : tumeur lymphoïde maligne - Mélanome : tumeur embryonnaire - - blastome : tumeur embryonnaire - -ome : tumeurs bénignes (ex : adénomes, léiomyomes) - -matose : présence de multiples tumeurs/ tumeur diffuse (ex: léiomyomatose) 2.Les tumeurs épithéliales Epithélium Bénin Malin (=carcinome) Malphigien Papillome Carcinome épidermoïde Carcinome basocellulaire Urothélial Papillome Carcinome urothélial urothélial ou transitionnel Glandulaire Adénome Adénocarcinome 3.Les tumeurs conjonctives et mésenchymateuses 12/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 Tissu d’origine Bénin Malin Adipeux Lipome Liposarcome Os Ostéome Ostéosarcome Cartilage Chondrome Chondrosarcome Muscle Léiomyome Léiomosarcome Rhabdomyome Rhabdomyosarcome Vaisseaux Angiome Hémangiosarcome Nerveux Neurofibrome Tumeurs malignes des gaines nerveuses périphériques V. Évaluation des cancers La classification/ l’évaluation se fait par rapport à : - L’organe d’origine et - Le type histologique - Pronostic +++ a. Grade tumoral : - Le degré de différenciation tumorale - L’importance des atypies cyto-nucléaires - Le compte mitotique - La nécrose tumorale - La prolifération vasculaire (néoangiogenèse) Exemple : grade histologique de Ellis et Elston pour les carcinomes mammaires b. Extension tumorale (stade, TNM) : - La taille tumorale (T) - Le degré d’extension aux tissus adjacents (T) - La dissémination locorégionale (ganglions lymphatiques) (N) - La dissémination à distance métastases (M) - Stade TNM - Définis par l’AJCC (American Joint Committee on Cancer), l’UICC (Union Internationale contre le cancer) Nomenclature TNM ▪ x : si non évaluable 13/14 UE Pharmacologie, Anatomie Pathologique, Biologie Cellulaire Pr Bibeau Binôme n°7 : L&I Le 26/09/2024 de 11h00 à 12h00 ▪ c : si l’évaluation du stade est clinique (examen, imagerie…) ▪ p : si l’évaluation du stade est faite par le pathologiste ▪ yp : si l’évaluation du stade est faite par le pathologiste, après un traitement néo adjuvant ▪ R : qualité de la résection chirurgicale (R0, R1, R2) c. Utilisation des marqueurs moléculaires - Clonalité d’une tumeur : lymphomes - Anomalies génétiques Mutations EGFR (RTK) dans le CBNPC Amplification HER K du sein - Réarrangements chromosomiques : ALK, ROS dans le CBPNPC, lymphomes - Instabilité chromosomiques/ perte d’hétérozygotie : tumeur cérébrales - Instabilité génétique/ microsatellite : CCR phénotype MSI VI. Quelques notions d’Incidence/mortalité 1. Cancers les plus fréquents, et cancers causant le plus de décès Nouveau cas de cancers estimés en 2017. Nb : les 3 premiers de chaque cases sont les cancers les plus fréquents, et les 3 derniers sont ceux causant le plus de décès. Chez l’homme : Chez la femme : - Cancer de la prostate : 48 427 (en 2013) - Cancer du sein : 58 968 - Cancer du poumon : 32 260 - Cancer colorectal : 20 837 - Cancer colorectal : 24 035 - Cancer du poumon : 16 849 - Cancer du poumon : 20 815 décès - Cancer du sein : 11 883 décès - Cancer colorectal : 9 294 décès - Cancer du poumon : 10 176 décès - Cancer de la prostate : 8 208 décès - Cancer colorectal : 8 390 décès 14/14