Fiches de Commerce International PDF

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This document is a set of study notes on international trade, covering topics such as the fundamentals of international trade, the factors behind internationalization of production, the effects of international trade, and the debate between free trade and protectionism.

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Le plan du chapitre : Introduction I. Quels sont les fondements du commerce international ? A. L’échange international de produits différents B. L’échange international entre pays comparables 1- Les différenciations verticales et horizontales des produits, sources de commerce entre pays comparables...

Le plan du chapitre : Introduction I. Quels sont les fondements du commerce international ? A. L’échange international de produits différents B. L’échange international entre pays comparables 1- Les différenciations verticales et horizontales des produits, sources de commerce entre pays comparables 2- La fragmentation de la chaîne de valeur, source de commerce entre pays comparables II. Quels sont les facteurs qui sont à l’origine de l’internationalisation de la production ? A. Comment améliorer la compétitivité d’un pays 1- Les sources de la compétitivité des entreprises 2- Les sources de la compétitivité des pays B. Comment les FMN internationalisent-elles leur CV III. Quels sont les effets du commerce international ? A. Les effets du CI sur les consommateurs et les producteurs B. Les effets du CI sur les inégalités IV. Le débat entre libre-échange et protectionnisme A- Avantages et limites du libre échange 1- Les déterminants du Le 2- Les avantages du LE 3- Les limites B- Fondements et inconvénients du protectionnisme 1- Les instruments du protectionnisme Avantages et inconvénients du protectionnisme Notions du chapitre : Commerce international : ensembles des échanges de biens et services entre pays / l’ensemble des échanges de biens et de services entre agents résidents sur des territoires économiques différents. Internationalisation de la production : processus de développement de la production des firmes dans des pays autres que leur pays d’implantation initiale / le processus qui conduit à dépasser le cadre économique national pour organiser la production directement au niveau mondial (sous-traitance, filiale atelier, filiale relais…). On parle aujourd’hui de « made in world ». Globalisation financière: augmentation des flux financiers Fragmentation internationale de la chaîne de valeur : fait que les différentes étapes de la production d’un produit (conception, approvisionnement, fabrication, commercialisation) soient réalisées dans plusieurs pays. Dotations factorielles (et technologiques) : Ensemble des facteurs de production dont dispose un pays (travail – qualifié ou non qualifié – capital – physique ou technologique) Avantages comparatifs : L’avantage comparatif est un critère de spécialisation qui conduit un pays à se spécialiser dans les secteurs où l’écart de productivité est le plus grand ou à se spécialiser dans les secteurs où l’écart de productivité est le plus petit par rapport aux autres pays. Spécialisation internationale : fait pour un pays de se consacrer à la production d'un éventail plus restreint de biens et de services que la gamme de biens et de services qu’il utilise. Différenciation des produits : stratégie par laquelle une entreprise cherche à différencier ses produits de ceux de la concurrence, soit par différenciation verticale (qualité différente), soit par différenciation horizontale (variété différente : couleur, design, goût…) Compétitivité : Pour un pays, la compétitivité est sa capacité à exporter. Pour une entreprise, la compétitivité est la capacité à faire face à la concurrence, soit par des prix plus bas que ses concurrents (compétitivité-prix), soit par d’autres facteurs (compétitivité hors-prix) : qualité supérieure du produit, meilleure image de marque, fourniture d’un service après-vente, etc. Protectionnisme : Ensemble des mesures visant à protéger un pays de la concurrence étrangère, soit par des barrières tarifaires (droits de douane) soit par des barrières non-tarifaires (quotas, normes sanitaires ou techniques…) Protectionnisme gris: normes sanitaires / techniques, mesures administratives, subventions deguisées, … Libre-échange : système de commerce international reposant sur l'absence de barrières à la circulation des biens et des services entre les pays Exportation: Tout ce qui est vendu à l’exterieur / action de vendre à l’étranger Conteneurrisation: Dvlp des conteneur → transport + rapide et + de quantités Accords du GATT (General Accords on Tarifs and Trade en 47): permet baisser tarifs douaniers et supprimer en partie OMC (Organisation Mondiale du Commerce en 94): seule organisation internationale qui peut sanctionner financiereement des pays, soccupe des regles regissant le commece entre les pays Autarcie: pays qui se suffit à lui-même Chaine de valeur: Succession des deifferentes étapes pour obtenir un produit/ service (conception, logistique, fabricatio, service) → premt avantage concurrentiel Fragmentation de la chaine de valeur mondiale (CVM): meilelure rentabilité + mieux analyser VA La productivité horaire du travail mesure la valeur en € de production réalisée par un travailleur en 1h. C’est un indicateur de performance des travailleurs. Le coût salarial unitaire tient compte à la fois du coût salarial et de la productivité des travailleurs : on le calcule en divisant le coût salarial horaire par la productivité horaire des travailleurs. Compétitivité d’un pays: Capacité du secteur productif à repondre à la demande interieure et extérieure (exporte + que autres pays sinon pas compétitifs) IDE: investissement productif à l’étranger filiale atelier: si la filiale est une unité de production Renault qui produit en Roumanie) filiale relais: si la filiale est une unité de commercialisation ouvrant l’accès à de nouveaux débouchés on se rapproche des clients/de la demande PSA qui implante son réseau de distribution à Pékin) Introduction - Coprrélation postive entre extportation et PIB (x10 exportation → x3 PIB et vice versa: crise subprime) Cause dvlp commerce international / exportations mondiales: Porgrès des transports → conteneurisation → augmentation rapidité transport + reduction ocouts de transports Porgès communication → emergence internet → baisse prix telecommunication + augmentation accessibilité et rapidité Liberalisation es échanges → GATT + OMC: baisse tarifs toudaniers (TD) Effondrement bloc sovietique Le commerce international regroupe ainsi l’ensemble des échanges de biens et de services entre agents résidents sur des territoires économiques différents. On peut mesurer son importance de manière absolue (montant total des exportations et des importations de marchandises enregistrées dans la balance des paiements) ou relative (taux d’exportation = exportations/PIB x 100). L’internationalisation de la production. est le processus qui conduit à dépasser le cadre économique national pour organiser la production directement au niveau mondial (sous-traitance, filiale atelier, filiale relais…). On parle aujourd’hui de « made in world ». La globalisation financière. Elle désigne l’augmentation de la mobilité des flux financiers I. Quels sont les fondements du commerce international ? A. L’échange international de produits différents AVANTAGE COMPARATIF (RICARDO) Vaut mieux pour pays de se concentrer dans secteur ou est le meilleur et laisser autre pays produire dans le 2e secteur ⇒ se concentrer sur secteurnou a avantage comparatif (basé que sur travail comme facteurde production + variation productivité travail) Libre échange + specialisation → reudction quantitétravail pour p° → diminution px RICARDO: promouboie LE: chaque pays peut tirer bénéfice meme si moins productif, encurage coorperayion internationale + spécialisation → favorise paix + prospérité LE favorise enrichissement + source creation richesse DOTATIONS FACTORIELLES + TECHNOLOGIQUES (HOS) Pays doit se psecialiser dans p° biens / services qui necesitent facteur de p° dont il dispose en abondance (France → biens intensifs en capital, CHine → biens intensifs en travail) Specialisation en fonction DF → redction cout o° → baisse px Dotations: - factorielles: capital élévé (machines, infrastructure, …) + resssurces naturelles + travail - technologique (p° elevé grace innovation, R&D) →mène monopole temporaire - R&D ++ → exportations + notoriété ECHANGE INTERNATIONAL INTERBRANCHE = Commerce biens issus de branches dif entre pays (vin vs textile) → favorise location olus efficace ressources au niveau mondial + permet specialisation + augemnte productivité + ameliorer croissance éco → beeneficie ensemble economie mondiale specialisation → meillure allocation ressources → baisse couts px de p° → baisse px → hausse salaire + profit + ameliore competitivité → hausse exportations / soutient demande hausse proit → investissement r&D → plus parts de mlarché → monopole temporaire ⇒ Croissance éco Echanges internationaux: pays dif avantages comparatifs → spcialisation → exportations mais besoins autres ressources → importations La théorie de l’avantage comparatif David Ricardo démontre que les pays doivent se spécialiser dans les secteurs où l’écart de productivité est le plus grand ou bien le plus petit par rapport aux autres pays. ◻ Spécialisation internationale : fait pour un pays de se consacrer à la production d'un éventail plus restreint de biens et de services que la gamme de biens et de services qu’il utilise. ◻ Avantages comparatifs : L’avantage comparatif est un critère de spécialisation qui conduit un pays à se spécialiser dans les secteurs où l’écart de productivité est le plus grand ou à se spécialiser dans les secteurs où l’écart de productivité est le plus petit par rapport aux autres pays. Ce faisant, les pays privilégient certains secteurs et en excluent d’autres, de sorte que s’organise une division internationale du travail entre pays (certains pays produisant tels biens, d’autres tels autres biens). On explique ainsi le commerce de produits manufacturés David Ricardo démontre aussi que cette division du travail entre pays favorise des gains à l’échange (tout le monde gagne à commercer) et des gains de productivité (hausse de la productivité car les pays se concentre sur les produits qu’ils savent mieux faire), ce qui permet une hausse du PIB mondial. Il préconise alors la levée des obstacles au commerce et le système dit du libre-échange car pour lui, ce système de commerce favorise la croissance économique. On explique ainsi pourquoi la hausse du commerce international s’accompagne de la croissance mondiale. Conclusion : Avec la théorie de l’avantage comparatif de Ricardo, la spécialisation des pays repose sur les écarts de productivité, avec la théorie des dotations factorielles, les pays exportent les produits selon leurs en facteur de production ou dotations factorielles. ◻ Dotations factorielles : Ensemble des facteurs de production dont dispose un pays (travail qualifié ou non qualifié, capital physique ou technologique) Ainsi, les pays les mieux dotés en facteur travail auraient intérêt à se spécialiser dans la fabrication de produits intensifs en main d'œuvre, tandis que ceux qui sont mieux dotés en capital ont intérêt à se spécialiser dans les produits à forte intensité capitalistique. B. L’échange international entre pays comparables 🚙 1/ Les différenciations verticale (fragmentation chaîne valeurs mondiale, division internationale du process des p°) et horizontale (variété ) des produits sources de commerce entre pays comparables ECHANGE INTRABRANCHE Echanges des produits d’un mme secteur entre deux pays copparables en termes de dotations, differentiation des produits Ex: France et All w/ voitures → + variété pour consommateurs differentiation produits: repondre la demande du consommateur de + en + exigeant, staratégie par laquelle une entreprise cherche à se differeniees ses produits de la convure=rence: - verticale: qualité (iphone et huawei) → qulités (réeles ou supposées) dif - horizontale: couleur, esign, pub → meme qualité mais se distingent par autre caractéristiques 2/ La fragmentation de la chaîne de valeur, source de commerce entre pays comparable Chaine de valeur: Succession des deifferentes étapes pour obtenir un produit/ service (conception, logistique, fabricatio, service) → premt avantage concurrentiel Fragmentation de la chaine de valeur mondiale (CVM): meilelure rentabilité + mieux analyser VA → permet cibler segment activité à délocalisé=er dans autres pays (dotations +favorables) ⇒ environ 50% commerce international est expliqué par fragmentation chaine de valeur Ex: Boeing, iPhone Commerce entre pays différents (Commerce Interbranche) Le rôle des dotations technologiques différentes : l’avantage comparatif L'économiste David Ricardo a montré que le libre-échange profite à l’ensemble des pays grâce à la spécialisation en fonction d’avantages comparatifs (niveaux de productivité relatives entre pays). Supposons qu’en France une voiture nécessite 400H de travail et un vélo 4H de travail, tandis qu’en Allemagne, une voiture nécessite 200H de travail et un vélo 1H de travail. Même si l'Allemagne est plus productive que la France dans les 2 activités, elle a intérêt à se spécialiser dans la production de vélos car sa productivité relative est plus forte dans ce produit (elle produit 4 fois plus vite des vélos (1H vs 4H) que les français alors qu'elle produit 2 fois plus vite des voitures (200H vs 400H) que les français). Elle a un avantage comparatif dans la production de vélos et doit donc se spécialiser et importer des voitures de France. Les deux pays gagnent à se spécialiser et à échanger. La spécialisation internationale permet de réduire les coûts de production et donc le prix des marchandises. La spécialisation permet donc d’augmenter dans les deux pays les possibilités de consommation et de production. Le rôle des dotations factorielles différentes Même des pays avec des technologies proches peuvent avoir intérêt à échanger s’ils ont des dotations factorielles différentes. C’est en effet ce que montre la théorie néoclassique du commerce international (théorie HOS) estime que les pays se spécialisent dans la fabrication de produits pour lesquels ils disposent de facteurs de production (capital, travail qualifié, travail non-qualifié, etc.) en quantité importante. Ainsi, les pays les mieux dotés en facteur travail auraient intérêt à se spécialiser dans la fabrication de produits intensifs en main d'œuvre , tandis que ceux qui sont mieux dotés en capital ont intérêt à se spécialiser dans les produits à forte intensité capitalistique. Selon cette théorie, les pays développés devraient ainsi se spécialiser dans la fabrication de biens intensifs en capital ou en travail qualifié, dans la mesure où ils disposent pour ces facteurs de production d'une dotation relative supérieure aux pays émergents, tandis que ces derniers devraient se spécialiser dans la production de biens intensifs en travail peu qualifié. Commerce entre pays comparables (Commerce Intrabranche) La différenciation des produits Les théories précédentes expliquent le commerce entre pays différents (en dotations technologiques ou en dotation factorielles), pourtant on constate que des pays comparables en termes de niveau de développement échangent beaucoup entre eux. L’Allemagne est ainsi le premier partenaire commercial de la France par exemple. Dans les années 1980, des économistes montrent que cela peut être expliqué par l’existence de marchés imparfaitement concurrentiels dans un contexte où les consommateurs ont des goûts différenciés. Par exemple, si les consommateurs français et allemands de deux pays partagent leurs goûts entre des modèles de voitures différents (que ce soit par une différenciation horizontale – produits de même qualité mais au design différent par exemple – ou par une différenciation verticale – produits de niveau de gamme différent donc avec des prix hiérarchisés), il sera plus efficace que l’Allemagne se spécialise dans la production d’un modèle et la France dans la production de l’autre. Les consommateurs ont accès à une plus grande variété de biens et à des prix plus faibles grâce à la concurrence internationale. La fragmentation de la chaîne de valeur Plus largement, si le commerce international a tant progressé, entre pays comparables comme entre pays différents, c’est aussi du fait du développement de la fragmentation de la chaîne de valeur mondiale (CVM), c’est-à-dire le fait que les différentes étapes de la production d’un produit (conception logistique, fabrication, services) soient réalisées dans plusieurs pays. L’iPhone est emblématique de ce processus. Les modèles de la marque à la pomme sont conçus dans les centres de recherche et développement de la Silicon Valley (Californie), les matières premières (lithium, cuivre, cobalt, … ) sont extraites par des fournisseurs en Zambie, en Chine, Australie ou Nouvelle-Calédonie, les divers composants (écran, batterie, processeur…) achetés à des fournisseurs en Europe, au Japon, en Chine, en Corée du Sud, l’assemblage réalisé en Chine par des sous-traitants taïwanais en Chine, tandis que les produits sont distribués dans le monde entier, et particulièrement dans les pays à fort pouvoir d’achat (pays de la Triade, pays émergents). Aujourd’hui, plus de la moitié des échanges mondiaux sont la conséquence des chaînes de valeur mondiales, c'est-à-dire du fait que la production d’un produit à lieu dans au moins deux pays. II. Quels sont les facteurs qui sont à l’origine de l’internationalisation de la production ? A. Comment améliorer la compétitivité d’un pays ? 1/ Les sources de la compétitivité des entreprises Entreprise veulent etre competitivent → gaganet parts de marché (strat offensive, stat défensive = protéfger parts de marché) → prodiy sont achetés et pas produits autres entreprises Si x competitivité → baisse CA dépense > recettes → risque faillite Compétitivité prix → baisser cout p° → px plus bas sur marché Compétitivité hors prix → qualité, produit, image (marketing, publicité, service client, …) ⇒ concurrence monopolistique sur produit 2/ Les sources de la compétitivité des pays Si pays compétitif → attire IDE (investissements directs etrangers → soutient croissance éco Si pas compétitif → pp repondre demande → balande commerciale deficitaire → baisse croissance éco + reudit mecniquement emande externe → affaiblit croissance éco → chomage + manque IDE affaiblit p° Conclusion. : Il faut retenir que pour améliorer leur compétitivité-prix, les entreprises cherchent à produire plus, mais sans augmenter les coûts de production. La seule façon de le faire est d’augmenter la productivité du travail. Les entreprises l’ont fait en ne gardant que les travailleurs les plus productifs. En améliorant la productivité, les entreprises gagnent alors en compétitivité-prix. Cependant, une autre stratégie est nécessaire : celle qui consiste à améliorer la qualité des produits, cela passe par l’innovation et cela correspond à ce qu’on appelle la compétitivité hors-prix. ◻ Compétitivité : Pour un pays, la compétitivité est sa capacité à exporter. Pour une entreprise, la compétitivité est la capacité à faire face à la concurrence, soit par des prix plus bas que ses concurrents (compétitivité-prix), soit par d’autres facteurs (compétitivité hors-prix) : qualité supérieure du produit, meilleure image de marque, fourniture d’un service après-vente, etc. B. Comment les firmes multinationales internationalisent-elles leur chaine de valeur ? IDE → filiale atelier (i la filiale est une unité de production Renault qui produit en Roumanie) ou filiale relais (si la filiale est une unité de commercialisation ouvrant l’accès à de nouveaux débouchés on se rapproche des clients/de la demande PSA qui implante son réseau de distribution à Pékin) FMN ont avantages comparatifs dans pays origine + dans monde FMN fragmentent CVM → delocalisent dans autres pays en f° avantages comparatifs / dotations → sous traitent segments p° w/ entreprises partenaires / filiales ⇒ optimisation fragmentation CVM → avantage concurrentiel Examples: sous traitance (Bangladore, Inde): - call center, compatbilité → salariés moyennements qualifiés - nouvelles technologies ( ingenieurs en informatique, R&D...) → forcément qualifiés - diversification sciences, biotechnologies (recherche, medicale, phramaceutique, …) → hautement qulaifiés ⇒ conditions W non favorables salariés, Bangladore = capitale du suicide (stress, brunout, suicides depuis FMN) maissalariés car cherchent meilleus conditions de vies w/ meilleur salaire → fragilisation lien familial / lies scoiaux FCVM : ce qui rapport moins → fait pays ememgreants et vice versa Synthèse à compléter : Compétitivité des entreprises : La compétitivité des entreprises vise à gagner des parts de marché (stratégie offensive) ou à les défendre (stratégie défensive). Si la firme n’est pas compétitive, les consommateurs achèteront les biens et services auprès des concurrents (prix plus bas, meilleure qualité…). Les firmes développent 2 types de stratégie de compétitivité : - La compétitivité prix vise à avoir des prix plus bas que la concurrence pour gagner des parts de marché. Elle repose sur une stratégie de baisse des coûts de production et de hausse de la productivité. Comme le coût du travail est un poste de charges important, il est stratégique pour les firmes de faire baisser le coût salarial universel (CSU = salaire horaire moyen/productivité horaire moyenne). La baisse des salaires étant interdite en France, les firmes utilisent 2 tactiques pour faire baisser le CSU : augmenter la productivité par des innovations (Produit, procédure, organisationnelle (Schumpeter) …) ou fragmenter une partie de leur production dans un pays qui leur permet d’avoir un CSU plus faible (salaire plus bas avec une productivité équivalente ou des salaires très bas compensant un écart de productivité). - La compétitivité hors-prix vise à avoir une qualité plus élevée que la concurrence pour gagner des parts de marché. Elle repose sur des stratégies de différenciation (qualité, innovation produit, image de marque (marketing, publicité) …). Cela permet de créer une concurrence monopolistique sur son produit. Les clients sont prêts à payer plus cher et sont fidèles à la marque car le produit est perçu comme meilleur que celui des concurrents (ex : Iphone). Compétitivité d'un pays La compétitivité d’un pays est la capacité du secteur productif à répondre à la demande intérieure et étrangère. - Un pays compétitif gagne des parts de marché à l’international, c’est-à-dire qu’il exporte davantage que les autres pays. La hausse de la demande externe est un levier de croissance économique (on produit davantage pour répondre à cette demande). Un pays compétitif attire également des investissements directs à l’étranger (IDE), ce qui a, aussi, pour effet de soutenir la croissance économique (les investissements se traduisent en création d’emploi et en demande d’équipements). - Un pays peu compétitif n’est pas capable de répondre à la demande intérieure et étrangère. Cela se traduit par une balance commerciale déficitaire, ce qui fait baisser la croissance économique (au lieu de produire sur le territoire national, un vecteur de croissance, on fait produire à l’étranger, ce qui atténue la croissance du pays au profit d’autres pays). Par ailleurs, l’incapacité à exporter réduit mécaniquement la demande externe, ce qui affaiblit la croissance économique. Cela peut générer du chomage puisque l’appareil productif national est incapable d’attirer une demande étrangère. Par ailleurs, le manque d’IDE (faible attractivité) affaiblit la production (donc moins de croissance économique, donc moins d’emploi…). La compétitivité d'un pays repose en partie sur la capacité des firmes nationales à conquérir des marchés à l'international. Les grandes firmes ont un avantage de produit par rapport aux autres entreprises. C'est la raison pour laquelle, elles profitent davantage de la mondialisation grâce à des stratégies de compétitivité-prix (baisse des coûts) ou de compétitivité hors-prix (innovation, qualité). La fragmentation de chaîne de valeur mondiale (CVM) des FMN leur permet d'obtenir un avantage concurrentiel. Elles segmentent leurs activités opérationnelles (conception, logistique, fabrication, services). Certains segments sont délocalisés dans d’autres pays en fonction des avantages comparatifs et des dotations factorielles. Pour cela, elles sous-traitent un ou plusieurs segments de leur chaîne de valeur à des entreprises partenaires (accord de partenariat) ou à des filiales (contrôle du capital de l’entreprise localisée à l’étranger). L'optimisation de la CVM fragmentée leur ajoute un autre avantage concurrentiel. Conclusion. : Il faut retenir que pour améliorer leur compétitivité-prix, les entreprises cherchent à produire plus, mais sans augmenter les coûts de production. La seule façon de le faire est d’augmenter la productivité du travail. Les entreprises l’ont fait en ne gardant que les travailleurs les plus productifs. En améliorant la productivité, les entreprises gagnent alors en compétitivité-prix. Cependant, une autre stratégie est nécessaire : celle qui consiste à améliorer la qualité des produits, cela passe par l’innovation et cela correspond à ce qu’on appelle la compétitivité hors-prix. ◻ Compétitivité : Pour un pays, la compétitivité est sa capacité à exporter. Pour une entreprise, la compétitivité est la capacité à faire face à la concurrence, soit par des prix plus bas que ses concurrents (compétitivité-prix), soit par d’autres facteurs (compétitivité hors-prix) : qualité supérieure du produit, meilleure image de marque, fourniture d’un service après-vente, etc. III. Quels sont les effets du commerce international ? A. Les effets du CI sur les consommateurs et les producteurs Commerce international : Specialisation → baisse cout p° → surplus + baisse cout unitaire → baisse px sur marché → gains pv achat pour conso Importations → + quantité offerte → concurrence entre offreurs → baisse prix equilibre → gain pv achat B. Quels sont les effets du commerce international sur le niveau des inégalités 1) Les effets du commerce international sur les inégalités Mondialisation: - perdants: classe moyenne pays dvlp - gagants: nv classes moyennes pays emmergents (+75%) + top 1% pays dvlp (+65%) w/ augmentation des marges ⇒ concurrence entre travailleurs pays riches / pauvres → pression salaires ⇒ dumping éco + social + perte pv achat → revenu augmente - vite que productivité 2) Les facteurs explicatifs de l’effet du commerce international sur la baisse des inégalités entre pays hausse demande travail → hausse revenu W dans pays emergents 10% + pauvres pays emergents → revenu +40% classe moyenne pays emergents +75% 10% riches pays occidentaux +65% 3) Les facteurs explicatifs de l’effet du commerce international sur la hausse des inégalités au sein des pays Classe moyenne pays dvlp → x beneficiaires croissance éco mondiale + personnes plus qulifiées sont + payées Synthèse à compléter : Le développement du commerce international a induit divers effets : Gains moyens en termes de baisse de prix Le commerce international a pour effet d’augmenter le surplus du consommateur (voir graphique des placements de la courbe). En effet, les importations élargissent la quantité offerte sur le marché national, ce qui augmente la concurrence entre les offreurs (si les producteurs nationaux ne sont pas protégés). Cela amène une baisse du prix d’équilibre sur le marché, donc des gains de pouvoir d’achat pour les consommateurs nationaux. Les gains de pouvoir d’achat peuvent également s’expliquer par la spécialisation selon les avantages comparatifs (Ricardo) et les dotations factorielles (HOS). En effet, la spécialisation internationale permet de baisser les coûts et donc les prix des produits. Une réduction des inégalités de niveau de vie entre pays : D’un point de vue plus global, l’insertion dans le commerce international de pays en développement très peuplés (notamment la Chine et l’Inde) s’est traduite par une diminution des inégalités de niveau de vie entre pays. La baisse des inégalités de revenus s’explique principalement par la hausse des revenus des travailleurs dans les pays émergents (les 10% les plus pauvres ont vu leurs revenus augmenter de 40% entre 1988 et 2008 ; +75% pour les nouvelles classes moyennes sur la même période). La spécialisation dans les productions intensives en facteur travail (dotations factorielles, HOS) des pays émergents a créé une forte demande de travail, ce qui a eu pour effet d’augmenter les salaires. Un Accroissement des inégalités au sein des pays : L’accélération du commerce avec les économies émergentes à bas coût du travail a conduit les entreprises des pays développés à se spécialiser dans les tâches de conception les plus sophistiquées, en faveur des salariés très qualifiés. On observe une bipolarisation du marché du travail : la demande de travail qualifié augmente dans les secteurs exportateurs, ce qui a pour effet une hausse des salaires des travailleurs les plus diplômés. A l’opposé, dans les secteurs délocalisés ou exposés aux importations, la demande de travail diminue, ce qui a pour effet de créer une pression à la baisse sur les salaires des travailleurs peu qualifiés (en concurrence avec les travailleurs des pays émergents). De ce fait, les inégalités de revenus au sein des pays ont augmenté depuis les années 1980 à la fois dans les pays développés et les pays émergents. IV. Quels sont les effets du commerce international ? A. Quels sont les avantages et les limites du LE 1. Les determinants du LE Dvlp commerce international depuis 1945 1) progrès logistique: PT dans transports → conteneurisation → + stockage + vite 2) liberalisation des échanges (OMC) 3) Preogrès communication: revolution informatisation + com (internet, avant: FAX/courriers) 2. Les avantages du LE sepcialise où est meilleur → meilleur utilisation ressources accroissement parts de marché → économie d’échelle (p° augmente → cout unitaire baisse) + pénétration marché → baisse des px (gains à l’échange) Variété + grande / largissment offre à producteurs etrangers → baisse px gains de productivité ⇒ consommateur à accès à + de choix dans plusieurs gammes de prix entreprise confrontées concurrence internationale → rester competitif niveau px + innover ouverture internationale → transfert technologies favorable innovation donc à croissance éco + creation d’emplois (transfert technologie: incitation innovation) 3. Les limites du LE délocalisation FMN → destruction artisanat + entreprises locales (pertes savoir faire) Dumping environnemental → aller produire dans pays où à pas de normes environnementales / normes laxistes Dumping social → profiter main d’oeuvre mons cher → desavantage W dans son pays Dumping fiscal → profiter vanatages fiscaux dans autres pays → aticoncurrentiel Dumping éco → profiter d’un avantage donné par un autre pays en désvantageant son propre pays B. Quels sont les fondements et les inconvenients du protectionnisme 1. Les instruments du protectionnisme (tarifaire et non tarifaire) Diffents instruments protectionnisme: - tarifaire: droits de douane + subventions → protéger industrie par + de barrières - non tarifaire: quotas (d’importations) + normes administratives / securitaires / sanitaires 2. Les avantages (fndements) et les incovénients du protectionnisme entreprise pas encore capable supporter concurrence → protectionnisme (éducateur) → éduque entreprises pour qu'elles puissent affronter concurrence vs protectionnisme pour ent sénescentes (vieillissante) → laisser temps de renouveler / aider à vieillir sans devoir faire grand licenciements Justifications politiques protectionnisme défensive: industriel senescentes dumping environnemental, social, fiscal ⇒ dumping éco (GAFAM) sécurité alimentaire: nécessaire x dépendre autres pays (guerre) → secteurs stratégiques à protéger (alimentaire, agriculture, militaire, essaie garde gaz + electricité) Principaux inconvenients - moins de choix / variété pour conso - moins d’innovation / R&D → pas concurrence interantionale - inflation / hausse des px - vie autarcie → tout le monde déjà objet → baisse vente (tupperwear) Synthèse à compléter : Fondements du libre-échange Alors que les exportations représentaient moins de 13% du PIB mondial en 1970, elles en représentent, aujourd'hui, plus de 30%. Les exportations ont donc augmenté près de 2 fois plus vite que le PIB mondial en près de 50 ans. Cette croissance spectaculaire s’explique par l’abaissement de plusieurs obstacles au commerce. On a en effet tout d’abord constaté une forte baisse des coûts de communication et de transport. En particulier, la généralisation du conteneur a permis des gains considérables d’efficacité dans le transport international, dont les coûts représentent aujourd’hui une fraction négligeable du prix de vente des produits. On a ensuite connu un fort recul des barrières protectionnistes. Les accords du GATT de 1947 se sont traduits par une forte diminution des droits de douane au long du XXème siècle, tandis que le mouvement s’approfondissait avec la création de l’OMC dans les années 1990, et le recul des barrières non tarifaires (suppression de quotas, reconnaissance mutuelle des normes techniques ou sanitaires…) Avantages du libre-échange : Le libre-échange permet une baisse des prix (gains à l’échange) et l’accès à une plus grande variété de produits (plus de choix pour les acheteurs). En effet, la spécialisation internationale (avantages comparatifs) permet une baisse des coûts de production des biens et services et par conséquent la possibilité de baisser les prix pour les consommateurs. L’élargissement de l’offre à des producteurs étrangers crée un choc d’offre positive ce qui baisse les prix (offre demande). Par ailleurs, lorsque les producteurs nationaux sont confrontés à la concurrence internationale, ils sont contraints de maintenir des prix compétitifs et d’innover pour augmenter leur productivité (baisse des prix) et proposer plus de choix au consommateur. En outre, l’ouverture internationale permet des transferts de technologie au niveau mondial favorable à l’innovation et donc à la croissance économique, ce qui est vecteur de création d’emplois Inconvénients du libre-échange : Le libre-échange n’a pas que des avantages. Il est aussi source d’effets négatifs avec des - délocalisations d’activités à forte intensité en facteur travail dans des pays à bas coût, ce qui augmente le niveau du chômage. C’est notamment le cas dans les activités manufacturières (textile, TV, téléphonie…). Par ailleurs, la localisation des FMN dans les pays émergents menace les entreprises locales car elles sont généralement moins compétitives. Celles-ci sont contraintes de disparaître ou se font racheter par ces FMN, augmentant la dépendance des pays émergents aux pays riches. - Pressions à la baisse sur les salaires : dans les pays développés, les salariés exposés à la concurrence internationale, ont dû accepter une hausse de leurs rémunérations plus faibles que l’augmentation de leur productivité (baisse du CSU favorable aux entreprises mais défavorables aux salariés ; donc déséquilibre du partage des richesses créées). - Effets négatifs sur l’environnement : le transport international est un important contributeur à la pollution et au réchauffement climatiques (transport essentiellement basé sur des énergies fossiles). En France, les émissions de CO2 induites par les importations représentent plus de la moitié de l’empreinte carbone. Les fondements du protectionnisme Un libéralisme débridé pourrait considérablement affaiblir un tissu productif national qui ne serait pas apte à affronter immédiatement la concurrence internationale. C’est pour cela que l’économiste allemand Friedrich List proposait d’instaurer temporairement un « protectionnisme éducateur » pour les nations moins avancées, afin de protéger les industries naissantes, le temps qu’elles acquièrent une certaine maturité en termes de productivité. Une fois leur compétitivité construite, le protectionnisme pourrait alors être levé. Ce type de stratégie a pu être mis en place avec succès dans plusieurs pays d’Asie du sud-est, notamment en Corée du sud. D’autres arguments que celui des industries naissantes sont avancés en faveur de mesures protectionnistes défensives : -Industries sénescentes nécessité de protéger l’emploi dans ces secteurs le temps de réaliser des investissements pour que ces industries s’adaptent à la concurrence internationale. Ex : textile, mines… - Lutte contre les pratiques déloyales de concurrence (« dumping) notamment environnementales, fiscales et sociales. Ex : GAFAM (optimisation fiscale), Aéronautique (subvention des États-Unis à Boeing) … - Sécurité alimentaire: les États considèrent comme stratégique de ne pas dépendre de pays étrangers pour nourrir la population nationale (autosuffisance). Ex : PAC en Europe (subvention aux agriculteurs) - Sécurité nationale: certaines activités sont considérées comme stratégiques par les États. Ex : industrie militaire. Les inconvénients du protectionnisme Le protectionnisme a pour effet une augmentation des prix (baisse du pouvoir d’achat des ménages…) et l’accès à une plus faible variété de produits (moins de choix pour les acheteurs). Lorsque les producteurs nationaux sont moins confrontés à la concurrence internationale, ils sont moins incités à maintenir des prix compétitifs, à innover pour augmenter leur compétitivité et à proposer du choix au consommateur. Les taxes douanières sont payées par le consommateur (hausse des prix) surtout lorsque la production nationale ne permet pas de répondre à la demande : le volume d’importation se maintient car la production nationale n’est pas spécialisée dans tous les segments d’importation. L’adaptation du tissu industriel nécessite du temps alors que la taxe est immédiate. Par ailleurs, les pays étrangers réagissent en instaurant également des mesures de rétorsion , ce qui pénalise les exportateurs nationaux, donc la croissance économique, donc l’emploi… Lorsque Donald Trump a augmenté les taxes douanières sur les produits chinois, la Chine a immédiatement riposté en instaurant des mesures protectionnistes pour limiter les importations américaines. Synthèse du chapitre Problématique : En 2018, le président américain Donald Trump prenait une décision controversée, en imposant des droits de douane sur les importations d’acier en provenance de Chine et de l’Union européenne. Cette mesure protectionniste contrastait avec l’abaissement des barrières tarifaires et non tarifaires à -l’œuvre depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et le développement corrélatif des échanges internationaux de biens et services. Mais comment expliquer le développement du commerce international ? Quel rôle les stratégies d’internationalisation de la production des firmes multinationales jouent-elles dans ce processus ? Dans quelle mesure faut-il encourager le développement des politiques de libre-échange. A contrario, existe-t-il des conditions justifiant l’instauration d’un certain protectionnisme ? Comment peut-on expliquer le commerce international de biens et de services ? A. Une baisse des obstacles au commerce international Alors que les exportations représentaient moins de 13% du PIB mondial en 1970, elles en représentaient plus de 30% en 2018. Les exportations ont donc augmenté près de 2,5 fois plus vite que le PIB mondial en près de 50 ans. Cette spectaculaire croissance s’explique par l’abaissement de plusieurs obstacles au commerce. On a en effet tout d’abord constaté une forte baisse des coûts de transports et de communication. En particulier, la généralisation du conteneur a permis des gains considérables d’efficacité dans le transport international, dont les coûts représentent aujourd’hui une fraction négligeable du prix de vente des produits. On a ensuite connu un fort recul des barrières protectionnistes. Les accords du GATT de 1947 se sont traduits par une forte diminution des droits de douane au long du XXème siècle, tandis que le mouvement s’approfondissait avec la création de l’OMC dans les années 1990, et le recul des barrières non tarifaires (suppression de quotas, reconnaissance mutuelle des normes techniques ou sanitaires…) Mais la hausse du commerce international, entre pays différents ou entre pays comparables, s’explique également par les gains à l’échange qu’il procure et les stratégies d’internationalisation des firmes (cf. infra) B. Le commerce entre pays différents 1. Le rôle des dotations technologiques différentes : l’avantage comparatif Adam Smith (1723-1790) est l’un des premiers à montrer que le commerce international n’est pas nécessairement un jeu à somme nulle et peut profiter aux deux pays co-échangistes. Sa théorie des avantages absolus stipule qu’il est préférable que les pays renoncent à produire l’ensemble des biens qu’ils consomment et se spécialisent dans la production pour laquelle ils sont plus efficaces. L’Ecosse pourrait certes produire elle-même du vin mais elle serait moins efficace que la France, et elle utiliserait un montant important de capital (serres, sources de chauffage), qui serait mieux utilisé dans son industrie manufacturière. Et si la France est moins efficace que l’Ecosse dans l’industrie, alors l’Ecosse a intérêt à se spécialiser dans la production industrielle, exporter vers la France une partie de sa production, ce qui lui permettra d’importer en contrepartie le vin qu’elle a renoncé à produire, tout en ayant augmenté les quantités consommées de produits industriels et de vin. David Ricardo (1772-1823) étendra le raisonnement de Smith, en montrant que le libre-échange profite à l’ensemble des pays même en l’absence d’avantages absolus, des avantages comparatifs suffisant. Supposons qu’en France une voiture nécessite 200H de travail et un vélo 2H de travail, tandis qu’en Allemagne, une voiture nécessite 150H de travail et un vélo 1H de travail. L’Allemagne a un avantage absolu dans la production des deux biens. Mais la France a un avantage comparatif dans la production de voitures, puisqu’une voiture y coûte 100 vélos, tandis qu’en Allemagne, une voiture coûte 150 vélos. Les deux pays gagnent à se spécialiser et échanger. En effet, si la France décide de produire une voiture supplémentaire pour la vendre à l’Allemagne 125 vélos, elle devra renoncer à produire 100 vélos seulement (d’où un gain de 25 vélos). Tandis que l’Allemagne, en renonçant à produire une voiture, peut produire 150 vélos, dont seulement 125 seront vendus à la France pour obtenir une voiture (d’où un gain de 25 vélos également). La spécialisation permet donc d’augmenter dans les deux pays les possibilités de consommation et de production. Ces deux théories reposent sur des différences de dotations technologiques (c’est-à-dire de niveaux de productivité) entre pays. Mais même des pays avec des technologies proches peuvent avoir intérêt à échanger s’ils ont des dotations factorielles différentes. 2. Le rôle des dotations factorielles différentes C’est en effet ce que montre la théorie néoclassique du commerce internationale estime que les pays se spécialisent dans la fabrication de produits pour lesquels ils disposent de facteurs de production (capital, travail qualifié, travail non-qualifié, etc.) en quantité importante. Ainsi, les pays les mieux dotés en facteur travail auraient intérêt à se spécialiser dans la fabrication de produits intensifs en main d'œuvre, tandis que ceux qui sont mieux dotés en capital ont intérêt à se spécialiser dans les produits à forte intensité capitalistique. Selon cette théorie, les pays développés devraient ainsi se spécialiser dans la fabrication de biens intensifs en capital ou en travail qualifié, dans la mesure où ils disposent pour ces facteurs de production d'une dotation relative supérieure aux pays émergents, tandis que ces derniers devraient se spécialiser dans la production de biens intensifs en travail non qualifié. C. Le commerce entre pays comparables 1. La différenciation des produits Les théories précédentes expliquent le commerce entre pays différents (en dotations technologiques ou en dotation factorielles), pourtant on constate que des pays comparables en termes de niveau de développement échangent beaucoup entre eux. L’Allemagne est ainsi le premier partenaire commercial de la France par exemple. Dans les années 1980, des économistes montrent que cela peut être expliqué par l’existence de marchés imparfaitement concurrentiels (où la production nécessite des coûts fixes élevés, source d’économies d’échelle) dans un contexte où les consommateurs ont des goûts différenciés. Par exemple, si les consommateurs français et allemands de deux pays partagent leurs goûts entre des modèles de voitures différents (que ce soit par une différenciation horizontale – produits de même qualité mais au design différent par exemple – ou par une différenciation verticale – produits de niveau de gamme différent), il sera plus efficace que l’Allemagne se spécialise dans la production d’un modèle et la France dans la production de l’autre, chaque producteur national pouvant alors exploiter les économies d’échelle au maximum, ce que se traduira par une baisse du coût de production qui sera source de gain à l’échange. 2. La fragmentation de la chaîne de valeur Plus largement, si le commerce international a tant progressé, entre pays comparables comme entre pays différents, c’est aussi du fait du développement de la fragmentation internationale de la chaîne de valeur, c’est-à-dire le fait que les différentes étapes de la production d’un produit (conception, approvisionnement, fabrication, commercialisation) soient réalisées dans plusieurs pays. L’I-Phone est emblématique de ce processus. Les modèles de la marque à la pomme sont conçus dans les centres de recherche et développement de la Silicon Valley, les matières premières (lithium, cuivre, cobalt, … ) sont extraites par des fournisseurs en Zambie, en Chine, Australie ou Nouvelle-Calédonie, les divers composants (écran, batterie, processeur…) achetés à des fournisseurs en Europe, au Japon, en Chine, en Corée du Sud, l’assemblage réalisé en Chine par des sous-traitants taïwanais en Chine, tandis que les produits sont distribués dans le monde entier, et particulièrement dans les pays à fort pouvoir d’achat (pays de la Triade, pays émergents). Aujourd’hui, plus de la moitié des échanges mondiaux sont la conséquence des chaînes de valeur mondiales, c’est-à-dire du fait que la production d’un produit à lieu dans au moins deux pays. II. Quels sont les déterminants de l’internationalisation de la production ? A. Les différentes formes de l’internationalisation des entreprises… Un des indicateurs de cette internationalisation des entreprises est la progression des investissements directs à l’étranger, c’est-à-dire des mouvements internationaux de capitaux réalisés pour créer, développer ou maintenir une filiale à l’étranger ou pour exercer le contrôle ou une influence significative sur la gestion d'une entreprise étrangère. Aujourd’hui, ces IDE se destinent pour moitié aux pays développés et pour moitié aux pays en développement. Notons tout de même que l’internationalisation des firmes peut aussi se réaliser sans transferts de capitaux, via le développement de la sous-traitance (cf. la stratégie d’Apple pour les composants ou l’assemblage) ou les accords de licence ou de franchise (cf. la stratégie de Mc Donald’s pour ces magasins). B. … s’expliquent par des stratégies de compétitivité prix, hors-prix et d’accès au marché Les stratégies de localisation des firmes multinationales sont multiples. Les firmes mettent en œuvre des stratégies de compétitivité-prix. On pense à cet égard aux délocalisations, à l’installation de filiales ou à la sous-traitance des pays développés vers les pays moins développés afin de trouver des salaires moins élevés (Europe de l’Est, Chine…). Mais le coût du travail doit être en réalité comparé au niveau de productivité dans le pays. Payer des salaires 3 fois moins élevés n’est pas avantageux si la productivité des travailleurs est quatre fois flus faible. Les pays développés peuvent être compétitifs dans des processus de production ménanisés ou automatisés. D’autant plus lorsque cela permet d’économiser des coûts de transports par rapport à une production éloignée des marchés de consommation. Les stratégies de compétitivité hors-prix sont également fondamentales. Des entreprises ont parfois dû relocaliser leur production dans leur pays d’origine, du fait de problèmes de qualité des biens produits dans les pays à bas coût, où le travail qualifié est moins fréquent. Etre localisé près des clients permet également de réduire les temps de livraison, un facteur particulièrement important pour la grande distribution qui fonctionne en « juste à temps ». Les firmes préfèrent parfois être localisées près de leurs clients, pour s’adapter au plus vite aux changements de la demande, et disposer de capacités d’innovation accrues grâce à une plus grande disponibilité de travail qualifié. Enfin, les firmes s’implantent dans des pays selon des stratégies d’accès au marché ou à des ressources rares. S’implanter dans le pays où les produits seront consommés permet ainsi d’éviter d’éventuelles barrières protectionnistes. Il s’agit même d’une nécessité pour les activités de service (Carrefour n’a pas d’autres choix que d’ouvrir des magasins en Chine pour conquérir ce marché). S’implanter dans un pays peut aussi être une nécessité pour accéder à des ressoures rares, comme des matières premières par exemple (pétrole, nickel, etc …) III. Faut-il favoriser le libre-échange et lever les barrières protectionnistes ? A. Les avantages du libre-échange (les limites du protectionnisme) 1. La baisse des prix (cf. avantages comparatifs) L’un des avantages majeurs du libre-échange est qu’il procure des gains à l’échange, sous forme de baisse des prix des produits pour les agents économiques. On retrouve là les enseignements de Smith sur les avantages absolus ou ceux de Ricardo sur les avantages comparatifs. En étendant la taille des marchés, le commerce international permet également de bénéficier à plein des économies d’échelle. Le retour de certaines barrières protectionnistes aux Etats-Unis par exemple s’est traduit par des hausses de prix de certains produits pour les consommateurs ou les industriels important des biens intermédiaires. 2. L’accès à des produits diversifiés lorsqu’existent des économies d’échelle Le commerce international étend également la gamme des produits disponibles pour les consommateurs, qui peuvent alors bénéficier de biens et services diversifiés, cette diversification pouvant être autant horizontale que verticale. A contrario, l’instauration d’une politique protectionniste sur l’industrie informatique au Brésil dans les années 1980 a réduit les possibilités d’accès à des ordinateurs performants à un prix abordable. 3. Une réduction des inégalités entre pays D’un point de vue plus global, l’insertion dans le commerce international de pays en développement très peuplés (notamment la Chine et l’Inde) s’est traduite par une diminution des inégalités de niveau de vie entre pays. La participation aux chaînes de valeur mondiales a fait sortir une large fraction de la population mondiale de la pauvreté, et permis l’émergence d’une classe moyenne dans les pays en développement depuis le milieu des années 1990 et le début des années 2000, favorisant un processus de rattrapage. Ce dernier est loin d’être achevé, et de nombreux pays en restent encore en marge cependant, en particulier en Afrique. B. Les limites du libre-échange (les avantages du protectionnisme) Les avantages du libre-échange n’excluent pourtant pas que le protectionnisme puisse être justifié. 1. Un « protectionnisme éducateur » pour éviter une spécialisation à faible valeur ajoutée Un libéralisme débridé pourrait considérablement affaiblir un tissu productif national qui ne serait pas apte à affronter immédiatement la concurrence internationale. C’est pour cela que l’économiste allemand Friedrich List (1789-1846) proposait d’instaurer temporairement un « protectionnisme éducateur » pour les nations moins avancées, afin de protéger les industries dans l’enfance, le temps qu’elles acquièrent une certaine maturité (en termes de savoir-faire technologique, et d’exploitation des économies d’échelle). Une fois leur compétitivité construite, le protectionnisme pourrait alors être levé. Ce type de stratégie a pu être mis en place avec succès dans plusieurs pays d’Asie du sud-est, notamment en Corée du sud. Mais des risques existent si l’on protège durablement des industries qui n’arrivent pas à atteindre la compétitivité espérée (voire même qui n’ont pas d’incitations à accroître leur compétitivité du fait de la protection dont elles bénéficient) 2. L’accroissement des inégalités au sein des pays Si, grâce au commerce international, les inégalités mondiales ont globalement reculé, ce n’est pas le cas des inégalités au sein des pays qui se sont au contraire accentuées. L’accélération du commerce avec les économies émergentes à bas coût du travail a conduit les entreprises des pays développés à se spécialiser dans les tâches de conception les plus sophistiquées, en faveur des salariés très qualifiés. Au contraire, l’externalisation des tâches basiques de production a entraîné la destruction d’une grande partie des emplois industriels intermédiaires dans les pays développés, ce qui a contribué à une polarisation des emplois. Sans que les gains du commerce international ne soient nécessairement redistribués aux populations qui ont pu en pâtir. 3. Les limites écologiques et sociales Enfin, le commerce international rencontre des limites écologiques et sociales. La liberté de commerce et d’installation des firmes peut les conduire à s’installer dans des pays où la réglementation environnementale est bien moins contraignante (et donc moins protectrice). Une partie de la limitation des émissions de gaz à effet de serre des pays développés ne tient ainsi qu’au fait que ce sont les pays en développement qui assurent la production de nombreux biens industriels, avec des niveaux de pollution supérieurs à ceux autorisés dans certains pays développés. Sans compter que le commerce international génère lui-même des gaz à effets de serre dus au transport international accru qu’il suscite. Le commerce international peut même être source de « dumping social », les firmes multinationales pouvant préférer s’intaller (ou faire appel à des sous-traitants) dans des pays où les salariés ne bénéficient pas d’une législation ou d’une protection sociale protectrice (travail des enfants, conditions de sécurité non respectés, temps de travail non contrôlé, absence de prestations sociales). Dans ces deux domaines, une coopération internationale bien plus étroite s’avère nécessaire Exemples de sujets type Bac : EC1 – Mobilisation de connaissances A l’aide d’un exemple, montrez le rôle des dotations factorielles dans la spécialisation internationale. Montrez le rôle des avantages comparatifs dans la spécialisation internationale. A l’aide d’un exemple, montrez comment la différenciation des produits peut expliquer le commerce entre pays comparables. A l’aide d’un exemple, montrez que la productivité des firmes sous-tend la compétitivité d’un pays..Présentez deux déterminants de l’internationalisation de la chaîne de valeur. Présentez deux avantages du libre-échange. Présentez deux avantages du protectionnisme. EC3 – Raisonnement appuyé sur un dossier documentaire Vous montrerez que les choix d’internationalisation de la production des firmes répondent à différentes logiques. Vous montrerez que le commerce international a plusieurs déterminants. Vous montrerez que le commerce entre pays comparables a plusieurs causes. Vous expliquerez les effets induits par le commerce international. Vous montrerez que le commerce international présente des avantages. Vous montrerez que le commerce international présente des risques. Vous expliquerez pourquoi un pays peut avoir intérêt aujourd'hui à mener une politique protectionniste. Vous montrerez que le protectionnisme peut présenter des risques. Dissertation Comment peut-on expliquer le commerce international de biens et de services ? Quels sont les déterminants de l'internationalisation de la production des firmes ? Dans quelle mesure le commerce international est-il avantageux ? Le protectionnisme est-il souhaitable ? Le libre-échange est-il préférable au protectionnisme ? Domaines : Agents Avantages attendus Inconvénients constatés économiques États - Augmentation de la - Destruction de secteurs croissance économique productifs mondiale. - Destructions d’emplois suite aux - Meilleure utilisation au délocalisations niveau mondial des - Dépendance économique accrue ressources : propagation plus rapide des - Transferts de technologie crises entre les pays dans tous les pays - Déséquilibre de la balance commerciale. - Répartition inégale des gains à l’échange. AC qui pénalisent les pays pauvres Economique Entreprises - Plus de débouchés - Perte de savoir-faire du fait de la - Spécialisation technique concurrence exacerbée accrue par l’effet de - Contrefaçon l’expérience -Economie d’échelle Ménages - Les consommateurs ont - Destructions d’emplois suite aux plus de choix, et moins cher. délocalisations - Augmentation des inégalités de revenus États Relations internationales Recul de l’identité culturelle améliorées. nationale Développement des pays Compétition pour accueillir les IDE insérés dans le commerce : recul d’autonomie politique mondial nationale Entreprises Possibilité de dumping (Exploitation de la MOD dans pays social et fiscal à faible coût) Dualisme social Social Ménages Augmentation du niveau de Inégalités face à l’emploi qualification et de santé dans les pays d’accueil des FMN Augmentation du développement dans les pays d’accueil Pas de gestion internationale des biens communs Exploitation intensive des ressources Environnemental Bouleversements des écosystèmes Pollution et dégradations des ressources naturelles Délocalisations de production polluantes

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