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Ces notes de cours présentent une introduction à l'éthique médicale et politique, centrée sur la philosophie d'Aristote et l'importance des vertus dans le soin. Le document aborde des concepts comme la prudence, la compassion et le juste milieu comme fondements d'une bonne pratique médicale.
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Éthique médicale et Sciences politiques 2 FONDEMENTS PHILOSOPHIQUES DE L’ÉTHIQUE MÉ...
Éthique médicale et Sciences politiques 2 FONDEMENTS PHILOSOPHIQUES DE L’ÉTHIQUE MÉDICALE ET ÉTHIQUE DU FS SOIN : L’ÉTHIQUE DES VERTUS Semaine et jour : S2 le 18/09/2023 RB : LY Lucie Professeur : Mme Elodie BOUBLIL CM responsable : MENECEUR Felismina Plan du cours I. INTRODUCTION................................................................................................................... 2 II. ARISTOTE ET LA RECHERCHE DU BIEN.......................................................................... 2 A. Critères de l’action bonne........................................................................................................... 2 B. La Prudence.................................................................................................................................. 3 C. Recherche du « juste milieu »..................................................................................................... 4 III. LES VERTUS DU SOIGNANT.............................................................................................. 5 A. L’excellence du caractère.............................................................................................................. 5 B. Être juste et responsable.............................................................................................................. 5 C. Prendre soin (epimeleia)............................................................................................................... 6 IV. VERS UNE ETHIQUE DE LA COMPASSION...................................................................... 6 A. La compassion dans le soin........................................................................................................ 6 B. « La juste distance ».................................................................................................................... 7 C. Éthique médicale et sollicitude................................................................................................... 7 V. POINTS A RETENIR............................................................................................................. 7 VI. QCMS D’ENTRAINEMENT................................................................................................... 8 ©Tutorat Paris XII 2023/2024 – Éthique et sciences politiques : N°2 – Ce document n’est pas le support officiel Page 1 sur 8 I. INTRODUCTION L’éthique des vertus s’inspire de la philosophie d’Aristote (philosophe grec, disciple de Platon 385–322 av. JC). Selon ce courant : Le bien et le mal n’existent pas « en soi » de manière objective. Le bien et le mal s’incarnent dans un comportement, une action = ils reflètent une manière de penser et d’apprécier les situations. Trouver la juste mesure entre ces deux extrêmes pour réaliser ce qui est le plus souhaitable et parvenir au bonheur. Le bien est ce que l’on doit viser en toutes choses. La philosophie d’Aristote pourrait se ranger dans les philosophies téléologiques : Le bien comme finalité de nos actions. La finalité naturelle de l’être humain, tournée vers le bien et l’harmonie avec le cosmos. N’a rien à voir avec les fins au sens des objectifs et des conséquences. L’éthique des vertus va donc : S’intéresser aux qualités morales des acteurs afin de les développer. Mettre l’accent sur la vertu de prudence, la compassion et la juste délibération qui sont mobilisées dans le soin. II. ARISTOTE ET LA RECHERCHE DU BIEN A. CRITERES DE L’ACTION BONNE Réflexion éthique - répondre à 4 questions principales : 1. Qu’est-ce que le bien ? 2. Comment y parvenir ? 3. Qu’est-ce qu’une bonne personne ? 4. Qu’est-ce qu’une bonne action ? La réponse à ces questions permet de classer les théories philosophiques dans l’un des grands courants vus dans la FS1. ETHIQUE DES VERTUS = réflexion sur le bien qui peut être accompli par les « vertus ». Vertus = dispositions morales du caractère d’une personne qui permettent d’unifier le bon jugement, la bonne disposition et la bonne action. + on acquiert des vertus en les pratiquant, + l’action accomplie sera bonne et juste. Le bien ≠ une idée objective à laquelle on doit correspondre en toutes circonstances. Bien = ce qui est le + juste et le + approprié dans une situation donnée : accomplissement de notre finalité rationnelle dans la conduite d’une vie bonne et juste. Une bonne personne selon Aristote : Accomplit le bien dans sa vie. Est la plus heureuse car viser l’action bonne = viser le bonheur (eudaimonia en grec). Action bonne dépend d’une réflexion juste et adaptée. La personne qui développe les vertus les + importantes lors d’une réflexion devient la + heureuse et la + sage. ©Tutorat Paris XII 2023/2024 – Éthique et sciences politiques : N°2 – Ce document n’est pas le support officiel Page 2 sur 8 Selon Aristote : L’être humain est un animal rationnel, sa capacité à raisonner est son trait distinctif ≠ plantes et animaux. Education, développement de la réflexion, apprentissage, autocritique, évaluation des situations entrainent : La raison. La disposition du caractère de chacun aux bonnes réactions avec pour finalité : vivre heureux. Ce que l’éthique des vertus enseigne … Il n’y a PAS de règles ou de principes valable en toutes circonstances. Ne dit PAS comment vivre. Montre un chemin vers une vie équilibrée juste et bonne par l’exercice des vertus. Finalité de l’être humain = vivre en accord avec la faculté rationnelle qui le caractérise et qui a elle- même le bonheur (eudaimonia) comme objectif ultime. L’éthique des vertus est un art de vivre. Limites à souligner : Contexte politique et social de cette philosophie éloigné de nos dilemmes contemporains. Propos d’Aristote élitistes : seul un sage serait capable d’atteindre cet état suprême : état de contemplation dans l’action permet d’être juste et bon. Néanmoins, les réflexions d’Aristote sont nécessaires au bon jugement, et la vertu de prudence comme sagesse pratique représente une aide dans la réflexion en éthique médicale et bioéthique. B. LA PRUDENCE Pour Aristote, les vertus sont des dispositions qui s’acquièrent différemment selon leurs finalités. Les vertus intellectuelles grâce à l’enseignement et l’éducation. Les vertus morales grâce à l’habitude et la pratique de bonnes dispositions. Vertus = combinaison de capacités intellectuelles ET pratiques permettant de vivre « une vie bonne ». Possibles conflits entre source intellectuelle et source morale des vertus. Dans le meilleur des cas, les vertus intellectuelles (bonne réflexion) et morales (bonnes dispositions) sont en accord et la vertu humaine est réalisée à son + haut point conduisant à sagesse et bonheur. 3 notions phares Possible tendance à faire le mal MAIS jugement correct permettant de La fonction de rectifier nos actions afin qu’elles soient justes. continence Différence entre personnes vertueuse et continente : la personne vertueuse est heureuse d’accomplir l’action juste. Disposition erronée d’un pdv intellectuel et injuste d’un pdv moral. Le vice ©Tutorat Paris XII 2023/2024 – Éthique et sciences politiques : N°2 – Ce document n’est pas le support officiel Page 3 sur 8 Vertu permettant de discerner ce qui est juste (ce qui est adéquat et approprié) dans une circonstance donnée, permettant de prendre la décision appropriée. Aristote dans l’Ethique à Nicomaque : « sera un homme prudent celui qui est capable de délibération ». Manière de réfléchir s’acquérant par l’habitude et l’expérience : la prudence ou « sagesse pratique » se retrouve surtout chez les gens d’expérience qui sont habitués à réfléchir à des situations dont on ne peut prédire ou démontrer a priori l’issue. La prudence, Conception de la prudence proche de la réflexion en éthique médicale phronèsis ou sagesse (souligné par Ricoeur) et résumé par Suzanne Rameix : pratique « L’activité rationnelle fondamentale est la prudence, la phronèsis, comme capacité de déterminer la juste mesure, le juste milieu, l’équilibre le meilleur possible, instable et particulier à chaque cas. » Requiert une forme de « créativité éthique ». Est « empreinte du sens de la responsabilité́ , d’un sens aigu des conséquences à considérer, d’une compréhension juste des risques à prendre ou, à l’inverse, à ne pas courir ». Recherche du « juste milieu » = caractéristique du raisonnement prudentiel. C. RECHERCHE DU « JUSTE MILIEU » Excellence dans la vertu → Juste milieu entre 2 tendances opposées. Exemple du courage : Tendance à l’excès - le trop = « l’audace irraisonnée ». Tendance au manque, à ce qui est négatif - le pas assez = « la lâcheté ». Lâcheté guidée par désir d’autoconservation ≠ témérité guidée par colère/sentiment d’injustice. La vertu de courage est le juste milieu trouvé de manière appropriée et ajustée à la situation présente. Ce juste milieu est relié à la vertu de justice qui ordonne toutes les autres vertus : elle permet de trouver le juste milieu entre « le trop et le pas assez, entre égalité et inégalité ». Ainsi Aristote propose : Une éthique du bien guidée par l’idée de justice et de justesse, qui est toujours en acte (il ne s’agit pas de penser l’éthique, il faut vivre bien). L’éthique des vertus vise donc à trouver un équilibre entre sentiments/émotions et la réflexion qui nous conduira à bien discerner les éléments en jeu et agir de manière appropriée. Contexte d’une réflexion en éthique médicale Discerner, par délibération collective, décision la + juste et la meilleure pour le patient. Importance de la prudence et de l’entraînement à une forme de raisonnement « prudentiel » dans la médecine d’urgence. La formation, la réflexion et les moments de debriefing entre pairs permettent aux soignants de ne pas se trouver démunis et désarmés dans ce type de situations extrêmes d’urgence. Habitudes et réflexes sur le terrain pour prise de bonnes décisions, efficacement et rapidement. Urgence NE S’OPPOSE PAS à prudence. Insistance sur les vertus du soignant = dispositions pratiques et éthiques qu’il faut cultiver pour évaluer les conséquences du soin proposé et informer le patient de manière juste et appropriée pour qu’il puisse donner son consentement. Courant d’éthique médicale insistant sur l’éthos et le comportement du médecin. ©Tutorat Paris XII 2023/2024 – Éthique et sciences politiques : N°2 – Ce document n’est pas le support officiel Page 4 sur 8 III. LES VERTUS DU SOIGNANT A. L’EXCELLENCE DU CARACTERE Aristote insiste sur l’idée que vertu = forme d’excellence du caractère, disposition permettant une harmonie entre sentiments et raison. Personne vertueuse excelle dans l’acte et le sentiment vertueux dans un contexte donné. Réflexion en éthique médicale, s’appuyant sur l’éthique d’Aristote, met l’accent sur : Modération du soignant. Capacités d’attention, de considération et de pondération dans le contexte de soin et dans l’élaboration des stratégies médicales les + appropriées pour le patient. Éthique qui vise efficacité - justesse du soin ET équilibre - épanouissement dans la relation médecin/malade. Réflexion en éthique médicale suppose une véritable éthique personnelle. Exige cohérence entre la vie et l’idéal personnel du soignant et les valeurs qu’il met en avant dans le soin. Or Aristote le répète : l’humain est faillible, il peut se tromper. Bien agir ou bien juger est « chose rare digne d’éloge et belle ». A retenir de l’éthique des vertus : Le soucis de justesse et de justice dans la relation aux autres et l’insistance sur la responsabilité de celui qui agit sur ses choix. B. ÊTRE JUSTE ET RESPONSABLE Éthique des vertus appelle à être juste et responsable. La vocation médicale : Racines : sensibilité à la souffrance des autres et volonté de soigner. Est réalisée dans une prise de conscience de la « visée éthique » de l’action : Avec l’action qui est « une visée de la vie bonne, avec et pour les autres, dans des institutions justes ». Être responsable = Être capable de répondre de ses actes devant les autres, à commencer par le patient lui-même. Pour répondre de ses actes, il faut : Les analyser, Les justifier au sein d’une délibération, peser les tenants et les aboutissants. Tel est le sens de l’apport de la réflexion aristotélicienne sur la prudence en éthique médicale. Code de déontologie va éditer des normes ≠ Ethique d’Aristote va les évaluer et les mettre en perspective dans des circonstances toujours différentes. Aristote démontre et concrétise des exemples en se basant sur la cité grecque, l’exercice du pouvoir politique et l’administration de la cité. Même si le contexte grec et ses inégalités limitent la comparaison. A retenir que dans le contexte du soin, les contextes privé et public de l’action sont à prendre en compte. ©Tutorat Paris XII 2023/2024 – Éthique et sciences politiques : N°2 – Ce document n’est pas le support officiel Page 5 sur 8 La relation personnelle entre patient et médecin : Appelle un soin, un souci particulier qui s’appuie sur la compassion. Fait partie intégrante de la société et répond à un idéal de justice : « La recherche des meilleurs soins possibles pour tous ». C. PRENDRE SOIN (EPIMELEIA) L’approche d’Aristote relève PLUS d’une « sagesse pratique » que d’élaboration de normes ou critères régissant l’action en toutes circonstances. L’humain cherche à être en harmonie avec le cosmos ce qui passe par prendre soin de soi comme des autres. Prendre soin des autres et trouver sa place dans la cité comme trouver la juste mesure et l’action juste par l’exercice de la vertu de prudence. Rôle de l’éthique des vertus Aider à réfléchir sur la réflexion éthique Sur la manière de parvenir à une décision mesurée et proportionnée. Clés pour comprendre Équilibre à trouver entre les affects (qui peuvent rentrer dans le soin) et la l’équilibre à trouver rationalité (qui permet d’évaluer les moyens à mettre en œuvre dans une stratégie médicale). Amitié qui régit les Analogie au médecin qui peut ou non (pour des raison déontologiques) se relations entre lier d’amitié pour son patient. membres de la cité Type de considération et d’attention qu’Aristote qualifie de « compassion réfléchie » pouvant servir de modèle ou de guide pour penser la relation médecin/patient. La maladie instaure un rapport asymétrique entre le patient et son médecin mais si la relation de soin est engagée avec respect, prudence, écoute et réciprocité, il y aura correction de cette asymétrie. Question : Comment l’attitude « vertueuse » de la personne permet d’élaborer une éthique de la compassion dans la relation de soin ? IV. VERS UNE ETHIQUE DE LA COMPASSION A. LA COMPASSION DANS LE SOIN La sensibilité à la souffrance des autres est au cœur de la vocation du médecin. La manière dont cette sensibilité est gérée au quotidien est décisive d’un point de vue éthique. 2 éléments : 1) Compassion et sensibilité à la souffrance de l’autre peuvent être des moteurs de l’action. 2) La Prudence ne s’oppose PAS à l’urgence : c’est une manière adéquate de répondre à l’urgence. Importance du juste milieu entre : Sensibilité à l’appel de la souffrance. Ne PAS être indifférent. Maîtrise de soi requise pour agir efficacement. Ne PAS se laisser submerger par l’émotion. ©Tutorat Paris XII 2023/2024 – Éthique et sciences politiques : N°2 – Ce document n’est pas le support officiel Page 6 sur 8 « La reconnaissance du droit des malades à participer aux décisions les concernant met un frein au paternalisme compassionnel (inégalitaire) et fait de la communication, autant qu’elle est possible, l’acte compassionnel de base (égalitaire). » Anne Fagot-Largeault. Compassion ≠ pitié. Compassion = forme de vigilance et de considération du contexte, des besoins d’autrui dans l’action. B. « LA JUSTE DISTANCE » Mauvaise compréhension de l’éthique des vertus = « paternalisme compassionnel ». Paternalisme compassionnel = médecin en position de « sage » ou « sachant » (celui qui sait) ≠ patient dépourvu de savoir. Analogie politique de la cité grecque : confusion du médecin avec le sage qui gouverne. Selon l’éthique des vertus : Prudence comme sagesse pratique AUTANT pour le médecin que pour le patient. Transparence à la base du « consentement libre et éclairé ». Loi Kouchner 4 mars 2002 établie suite à l’inquiétude du paternalisme compassionnel relayé par le CCNE suite au propos de Bernard Kouchner en 1993 : Correction de l’asymétrie par l’information juste et la délibération commune qui instaure une juste distance. Reconnaissance de la dignité de chacun, de l’égale valeur de leur parole. Considérer patient comme un sujet (et non un objet) = Ne PAS le réduire à sa maladie, restauration de son humanité. Paul Ricoeur : « La maladie, disions-nous, est autre chose qu’un défaut, un manque, bref une quantité négative. C’est une autre manière d’être au monde […] ». C. ÉTHIQUE MEDICALE ET SOLLICITUDE « Primum non nocere » = « avant tout ne pas nuire » : maxime d’Hippocrate représentant le noyau éthique de la relation médecin/malade. Implique une forme de sollicitude allant au-delà du fait de « s’abstenir de faire le mal ». Requiert réflexion et jugement de l’éthique des vertus : « Prudence » et « juste délibération ». Selon Paul Bouvier (médecin/conseiller médical de la croix rouge), il y a une triple condition permettant d’instaurer une véritable sollicitude qui donne sens à la relation de soin. Le médecin doit savoir faire preuve de : 1) Pragmatisme. 2) Responsabilité. 3) Autocritique. L’éthique des vertus ouvre la voie à une éthique de la compassion, compassion comprise à égale distance de la pitié et de l’identification à la souffrance de l’autre. V. POINTS A RETENIR L’éthique des vertus est une réflexion sur le bien qui considère que les « vertus », c’est-à-dire les dispositions morales du caractère d’une personne, permettent de l’accomplir. Prudence (phronèsis) = vertu qui permet de discerner ce qui est juste (au sens adéquat et approprié) dans une circonstance donnée. L’éthique des vertus vise l’équilibre entre les sentiments/émotions et la réflexion qui va nous conduire à discerner les éléments en jeu et à agir de manière appropriée. ©Tutorat Paris XII 2023/2024 – Éthique et sciences politiques : N°2 – Ce document n’est pas le support officiel Page 7 sur 8 Dans le contexte d’une réflexion en éthique médicale, on voit donc qu’il s’agit de discerner au cas par cas, dans une délibération collective, la décision qui sera la plus juste et la meilleure pour le patient. Réflexion en éthique médicale met l’accent sur : La modération du soignant, ses capacités d’attention, de considération et de pondération dans le contexte de soin et l’élaboration d’une stratégie médicale les plus appropriées. Vise AUTANT l’efficacité et la justesse du soin QUE l’équilibre de la relation médecin/patient et épanouissement de ceux-ci. Une véritable éthique personnelle exige une cohérence entre la vie et l’idéal personnel du soignant et les valeurs mises en avant dans le soin. L’éthique des vertus aide à : Réfléchir sur la réflexion éthique en médecine, parvenir à une décision mesurée ET proportionnée. Avoir les clefs pour comprendre l’équilibre à trouver entre les affects dans le soin et la rationalité permettant d’évaluer les moyens à mettre en œuvre dans une stratégie médicale. Si le médecin n’a pas vocation à se faire l’ami de son patient, pour des raisons déontologiques, le type de considération et d’attention qu’Aristote qualifie de « compassion réfléchie » peut servir de modèle ou de guide pour penser la relation médecin/patient. VI. QCMS D’ENTRAINEMENT NB : Ci-dessous, vous retrouverez des QCMs pour vous entrainer, rédigés par la RB. La professeur a également posté des QCMs d’entrainement que vous pouvez retrouver sur Cristolink. QCM 1. Parmi les propositions suivantes à propos de l’éthique des vertus, cochez (la) les réponse(s) juste(s). A. Le bien est une idée objective à laquelle on peut répondre en toute circonstance. B. Les vertus sont des dispositions morales du caractère d’une personne qui permettent d’unifier le bon jugement, la bonne disposition et la bonne action. C. Il s’agit de la philosophie de Descartes. D. La finalité de l’être humain est de vivre en accord avec la faculté rationnelle qui le caractérise et qui a elle-même le bonheur comme objectif ultime. E. Les êtres humains tout comme les animaux sont des animaux rationnels dotés de raison selon l’éthique des vertus. QCM 2. Parmi les propositions suivantes à propos de l’éthique des vertus, cochez la (les) réponse(s) juste(s). A. Les vertus sont des capacités intellectuelles permettant de vivre « une vie bonne ». B. La prudence « eudaimonia » est l’une des notions phares de l’éthique des vertus. C. Être responsable dans le contexte médical, c’est être capable de répondre de ses actes devant les autres, à commencer par le patient lui-même. D. Avec l’exemple du courage, la tendance à l’excès et le trop correspondent à « l’audace irraisonnée » et la tendance au manque, à ce qui est négatif, le pas assez à « la lâcheté ». E. Appliquée à l’éthique médicale, l’éthique des vertus indique que l’urgence s’oppose à la prudence. QCM 3. Parmi les propositions suivantes à propos de l’éthique des vertus, cochez la (les) réponse(s) juste(s). A. L’éthique des vertus prône un paternalisme compassionnel. B. « Primum non nocere » est la maxime d’Aristote représentant le noyau de la relation médecin-malade. C. L’éthique des vertus appelle à une éthique de la compassion. D. Selon Paul Bouvier, il y a une double condition permettant d’instaurer une véritable sollicitude qui donne sens à la relation de soin. Le médecin doit savoir faire preuve de pragmatisme, responsabilité. E. Aristote insiste sur le prendre soin (en grec epimeleia) de soi et des autres qui éloigne les individus d’une démarche égoïste qui les centrerait sur eux-mêmes. Pour toute erreur retrouvée, merci d’envoyer un mail à l’adresse suivante : QCM 1 QCM 2 QCM 3 [email protected] BD CD CE ©Tutorat Paris XII 2023/2024 – Éthique et sciences politiques : N°2 – Ce document n’est pas le support officiel Page 8 sur 8