Partie 2 pour le partiel PDF
Document Details
Uploaded by SpectacularJadeite7004
Tags
Summary
Cet extrait du document porte sur les formes du politique, en mettant l'accent sur la contestation de l'ordre ancien au cours de la Renaissance. Le texte aborde la Réforme protestante et ses conséquences, les critiques de l'autorité papale par des penseurs comme Marsile de Padoue, et les idées de Guillaume d'Ockham. Le document traite aussi de la montée du questionnement sur la souveraineté et la contestation politique influencée par les idées du droit divin.
Full Transcript
PARTIE 2: LES FORMES DU POLITIQUE OU LA CITE FONDEE EN RAISON Section 1 -- LA CONTESTATION DE L'ORDRE ANCIEN: REMISE EN CAUSE DE LA LEGITIMITE POLITIQUE I. La Renaissance ou l'avènement de la modernité En outre, il y eu à la Renaissance une confrontation entre les cités italiennes, les empereurs...
PARTIE 2: LES FORMES DU POLITIQUE OU LA CITE FONDEE EN RAISON Section 1 -- LA CONTESTATION DE L'ORDRE ANCIEN: REMISE EN CAUSE DE LA LEGITIMITE POLITIQUE I. La Renaissance ou l'avènement de la modernité En outre, il y eu à la Renaissance une confrontation entre les cités italiennes, les empereurs germaniques et la papauté: au sujet d'une potentielle remise en cause du magistère du catholicisme A. LA REFORME ET SES CONSEQUENCES Dante explique qu'il y a une indépendance du pouvoir temporel par rapport au pouvoir du pape. Il apparaît comme l'un des premiers penseurs de la doctrine du droit divin Marsile de Padoue va se livrer à une lecture du sacré. 1\) Les prodromes : les contestations de l'universalité religieuse a\) Les cités contre le pouvoir pontifical : Marsile de Padoue - ****Contexte historique**** : Au Moyen Âge, l\'Église catholique, dirigée par le pape, exerce un pouvoir immense tant sur le plan spirituel que temporel. Toutefois, des contestations commencent à émerger, particulièrement avec la montée de l\'idée de ****séparation entre le pouvoir temporel et spirituel****, ce qui marquera un tournant dans la pensée politique et religieuse. - ****La Réforme et la montée des contestations**** : La Réforme protestante (XVIe siècle) et des penseurs comme ****Marsile de Padoue**** jouent un rôle clé dans la remise en question de l\'autorité papale, un mouvement qui prendra de l\'ampleur et marquera l'histoire des relations entre l'Église et l'État. #### ****Les Contestations de l\'Universalité Religieuse**** - ****Marsile de Padoue : un critique de l\'autorité papale**** - Marsile de Padoue (XIVe siècle) est l\'un des premiers à ****contester l\'idée d\'une autorité papale universelle**** et à défendre la séparation entre le pouvoir spirituel et temporel. - ****Doctrine du droit divin**** : Marsile de Padoue soutient l\'idée que le pouvoir politique découle ****directement de Dieu****, mais il insiste sur le fait que l'autorité politique appartient au ****peuple**** et non au pape. Le prince ou le roi exerce le pouvoir au nom de Dieu, mais ****sans l\'intervention du pape****. - ****Les cités contre le pouvoir pontifical**** - Marsile développe une critique virulente du ****pouvoir absolu du pape****. Selon lui, le pape ne doit pas avoir de pouvoir direct sur les affaires temporelles des cités. Dans sa vision, l'Église a un rôle spirituel, mais ****le pouvoir politique doit être exercé par les autorités laïques****. - Il avance que les ****cités**** (les collectivités politiques) doivent être ****indépendantes du pouvoir pontifical****, et que la gestion des affaires publiques revient aux ****gouvernements laïques****, élus par le peuple et non par l\'Église. #### ****Les Conséquences du Droit Divin et des Contestations Papales**** - ****Affaiblissement de l'autorité papale**** : Les idées de Marsile de Padoue et d'autres penseurs annoncent un ****affaiblissement de l'autorité centrale de l'Église**** sur les affaires politiques et territoriales. Cela prépare le terrain pour la ****Réforme protestante**** et les luttes politiques entre les pouvoirs laïques et l'Église. - ****Montée de l\'idée de souveraineté populaire**** : La théorie de Marsile de Padoue pave la voie à la ****conception moderne de la souveraineté populaire****, où les peuples, par l'intermédiaire de leurs gouvernements, détiennent le pouvoir légitime, sans qu'il soit attribué par l\'Église ou ses représentants. b\) Guillaume d'Ockham et le relativisme nominaliste - ****Guillaume d'Ockham (1285-1347)****, philosophe et théologien anglais, est une figure clé de la ****philosophie médiévale tardive****. Sa pensée s\'inscrit dans le ****nominalisme****, un courant qui remet en cause les idées universelles et abstraites, en insistant sur la réalité des individus concrets. - ****Contexte historique**** : La question de l'autorité de l'Église et de l\'État est centrale à l'époque. Le pouvoir spirituel de l\'Église et le pouvoir temporel des rois s\'affrontent, ce qui devient un terrain fertile pour des réformes théologiques et politiques, notamment la ****Réforme protestante**** initiée par ****Luther**** et ****Calvin****. ****Guillaume d'Ockham et la Dignité de l'Empereur**** - ****Théorie politique d'Ockham**** : Ockham défend l\'idée que l'autorité de l\'empereur, tout comme celle du roi, ****vient directement de Dieu****. Cette conception s\'oppose à l\'idée médiévale de l'autorité papale sur le pouvoir temporel. L\'empereur ou le roi, selon Ockham, ne reçoit pas son pouvoir de l\'Église, mais agit ****directement sous l\'autorité divine****. - ****Le rôle de l\'empereur**** : Ockham croit que Dieu dirige le peuple à travers le roi ou l'empereur, et non par l'intermédiaire de l'Église. L'idée d'un pouvoir politique absolu découle ainsi de ****la volonté divine****, et le prince est en quelque sorte le ****député de Dieu**** sur Terre. #### ****Le Relativisme Nominaliste de Guillaume d'Ockham**** - ****Nominalisme**** : Le nominalisme d\'Ockham soutient que ****les universaux (comme les concepts de \"justice\" ou \"démocratie\") n\'existent que dans l'esprit humain**** et non dans la réalité. Selon lui, il n\'y a pas d\'essences universelles mais seulement des objets individuels et concrets. - ****Le relativisme nominaliste**** : Cette position remet en cause l\'idée de lois naturelles et universelles, qui étaient jusque-là fondamentales dans la philosophie et la théologie médiévales. En effet, Ockham soutient que les principes universels (comme la loi naturelle) sont ****relatifs à la situation**** et à la volonté divine. Ce relativisme crée une rupture avec les théories précédentes qui cherchaient à établir un ordre naturel, immuable et universel gouverné par la loi divine. #### ****La Réforme et la Contestation de l'Église**** - ****Réforme protestante**** : Guillaume d\'Ockham n\'est pas directement lié à la Réforme, mais sa critique de l\'autorité papale influence les idées de ****Martin Luther**** et ****Jean Calvin****, les deux grandes figures protestantes qui contesteront l\'autorité de l'Église catholique. - ****Martin Luther (1483-1546)**** remet en question l\'autorité papale, les indulgences et la doctrine catholique, en affirmant que la ****foi seule**** (sola fide) permet le salut. - ****Jean Calvin (1509-1564)**** développe une théologie réformée qui insiste sur la ****souveraineté absolue de Dieu**** et la nécessité d\'une discipline ecclésiastique stricte, tout en rejetant le pouvoir papal. - ****Critique des erreurs de l'Église**** : Luther et Calvin dénoncent ce qu\'ils considèrent comme des ****crimes**** ou des ****aberrations**** dans les pratiques de l'Église, en particulier l'exploitation des fidèles par la vente d'indulgences et d\'autres pratiques jugées corrompues. 2\) Le schisme protestant ou la fin de la légitimité de l'Église a\. L'origine protestante de l'individualisme : Luther #### ****1. Introduction : Le Schisme Protestants et la Contestation de l\'Église**** - ****Contexte historique**** : Le ****schisme protestant**** débute au début du ****XVIe siècle**** avec ****Martin Luther****, un moine allemand, qui va contester l\'autorité de l\'Église catholique. Cet événement marque la rupture entre la ****réforme catholique**** et l\'émergence des ****églises protestantes****. - ****Problème central**** : La ****pratique des indulgences****, qui consistait à acheter le pardon des péchés, devient l\'élément déclencheur de la réforme luthérienne. #### ****L\'Affaire des Indulgences et les 95 Thèses**** - ****Les indulgences**** : L\'Église catholique proposait aux croyants de racheter leurs péchés passés par le biais de ****donations financières**** ou de paiements directs pour obtenir le pardon de Dieu. Cette pratique était liée à l\'idée que l'Église détenait le pouvoir de libérer les âmes du purgatoire. - ****Les 95 Thèses (1517)**** : Luther publie ses ****95 thèses**** contre les indulgences, dénonçant cette pratique comme une ****corruption**** de la véritable foi chrétienne. Selon lui, seul Dieu peut accorder le pardon, et non l'Église par l'intermédiaire de paiements. Cette contestation marque le début de la ****réforme protestante****. - ****Excommunication de Luther**** : L\'Église catholique réagit en excommuniant Luther en 1521, le mettant ainsi ****hors de la société chrétienne**** officielle. #### ****La Naissance du Luthéranisme : Un Nouveau Modèle Religieux**** - ****Le Luthéranisme**** : Suite à son excommunication, Luther fonde une nouvelle branche du christianisme qui rejette l\'autorité papale et insiste sur ****la lecture individuelle de la Bible****, l\'****accessibilité directe à Dieu****, et la ****justification par la foi seule (sola fide)****. Il remet en question plusieurs pratiques catholiques, notamment la vente d\'indulgences et le culte des saints. - ****L\'idée de l\'individualisme religieux**** : Luther met en avant l\'idée que chaque individu peut avoir une relation directe avec Dieu sans passer par l'intermédiaire du clergé. Cette pensée est fondatrice de ****l\'individualisme religieux****, où l'individu se retrouve seul devant Dieu, responsable de son salut. #### ****Luther et l\'Opposition au Pouvoir Civil et Religieux**** - ****Non-obéissance au pouvoir civil**** : Luther critique le lien trop étroit entre le pouvoir religieux (l\'Église) et le pouvoir temporel (les princes et rois). Il estime que les croyants ne doivent pas nécessairement obéir à l\'autorité religieuse si celle-ci est contraire aux enseignements bibliques. - ****S'émancipation du pouvoir religieux**** : Luther défend la position selon laquelle ****le pouvoir civil**** (les gouvernements séculiers) doit s\'émanciper de l\'influence de l\'Église catholique et qu'il n'est pas obligatoire de croire selon les dogmes de l\'Église. Ce principe aboutira à une séparation entre l'Église et l\'État dans les pays luthériens. - ****L'idée de l'Église d\'État**** : Dans certains pays, particulièrement en Allemagne et en Scandinavie, cette émancipation mènera à l'établissement d'****Églises nationales**** où l'État assume un rôle important dans les affaires religieuses. #### ****Luther et la Nature du Pouvoir Politique**** - ****Luther et le pouvoir démocratique**** : Bien que Luther soutienne l\'idée d\'une ****république chrétienne**** (ou un pouvoir démocratique), il insiste sur la nécessité d'un ****pouvoir fort****, notamment pour assurer l\'ordre social et la discipline religieuse. - ****Le péché originel et le salut terrestre**** : Luther a une conviction profonde du ****péché originel**** qui pèse sur l\'humanité. Selon lui, pour racheter ce péché, l\'individu doit accomplir des actions sur terre, en respectant les préceptes de la foi chrétienne, dans le but de ****garantir son salut****. - ****Travail comme moyen de salut**** : Luther introduit également l'idée que ****le travail**** a une valeur spirituelle, permettant à l'individu de se racheter et de démontrer sa foi en accomplissant des tâches quotidiennes de manière pieuse. b\. L'origine protestante du légicentrisme : Calvin #### ****1. Introduction : Calvin et la Continuation de la Réforme**** - ****John Calvin****, réformateur protestant du ****XVIe siècle****, est souvent perçu comme le continuateur et l\'élargisseur de la réforme luthérienne. Alors que ****Luther**** a initié la rupture avec l'Église catholique, Calvin va théoriser un modèle de gouvernance qui combine ****la foi chrétienne**** et ****l\'organisation politique****. - ****Les principes de Calvin**** : Calvin développe une vision politique qui repose sur l\'idée que ****le pouvoir politique émane de Dieu****. Cependant, il introduit également des limites au pouvoir royal, ouvrant ainsi la voie à des idées influentes sur la souveraineté et la légitimité politique. #### ****Le Pouvoir Politique et la Légitimité Divine**** - ****Le pouvoir politique comme don de Dieu**** : Calvin, à l\'instar de Luther, considère que le pouvoir politique vient de Dieu. Ainsi, les ****rois et magistrats**** sont des représentants de la volonté divine, et leur autorité doit être respectée. - ****Limites au pouvoir royal**** : Bien que Calvin reconnaisse le pouvoir des souverains, il affirme que ce pouvoir a des ****limites morales et spirituelles****. Si le roi agit de manière injuste ou contraire aux principes divins, il perd sa légitimité et peut être contesté. - ****Légitimité de la rébellion**** : Calvin admet que les ****prophètes**** ou certains représentants du peuple, dans des circonstances particulières, peuvent se ****rebeller contre un pouvoir royal injuste****. Cela marque une rupture avec la soumission absolue au pouvoir royal, et introduit une forme de ****légitimité populaire**** face à l'abus de pouvoir. #### ****Trois Éléments Fondamentaux du Pouvoir selon Calvin**** Calvin définit trois éléments essentiels pour l\'organisation politique et religieuse dans une société chrétienne : 1. ****Les magistrats**** : Les magistrats sont des autorités temporelles, mais leur pouvoir vient directement de Dieu. Ils ont pour mission de ****maintenir l\'ordre moral et la justice divine****. 2. ****La loi**** : La loi est vue comme une ****volonté divine**** incarnée dans les décisions des magistrats. Elle doit refléter la ****volonté de Dieu**** et le ****pouvoir princier**** doit se conformer à cette volonté divine. 3. ****Le peuple**** : Le peuple n'est pas passif dans ce système. Il est appelé à ****respecter les autorités établies**** mais a aussi le droit, dans certains cas, de ****réagir**** contre les injustices commises par les autorités. #### ****La Théocratie Calviniste à Genève**** - ****Mise en œuvre du pouvoir calviniste**** : À Genève, Calvin va mettre en place un système politique et ecclésiastique qui fait la part belle à la loi divine, tout en intégrant des structures politiques propres. Il instaure une ****théocratie****, où l\'Église et l\'État sont intimement liés. - ****Le Consistoire**** : Calvin crée le ****Consistoire****, un organisme composé de pasteurs et de notables chargés de ****surveiller les mœurs**** et d\'appliquer les principes de la loi divine. Cette institution possède des pouvoirs étendus, y compris celui d'****excommunier**** ceux qui enfreignent les règles de la foi. - ****Caractère autoritaire et pré-totalitaire**** : Le système calviniste à Genève a été comparé à un ****régime pré-totalitaire**** en raison de sa ****discipline stricte**** et de son ****contrôle moral sur la population****. Cette centralisation du pouvoir religieux et politique dans les mains d\'une élite théocratique fait de Genève un modèle particulier de gouvernement puritain. #### ****L\'Héritage de Calvin et l\'Expansion du Puritanisme**** - ****Le Puritanisme et l\'Expansion Protestante**** : L\'influence de Calvin et de sa réforme va au-delà de Genève. Le ****puritanisme**** calviniste s'étend dans toute l\'Europe et particulièrement en ****Angleterre****. Les Puritains vont fuir la persécution religieuse et se rendre en ****Amérique**** où ils établiront des colonies fondées sur les principes calvinistes. - ****Impact sur le développement politique**** : Le calvinisme influence des idées politiques essentielles, telles que ****l\'idée de la légitimité du pouvoir basé sur la justice divine****, mais aussi des concepts liés à la ****souveraineté populaire****, à la ****rébellion contre l\'injustice****, et à l\'****autonomie des communautés religieuses et politiques****. Ces idées auront un impact majeur sur les révolutions politiques à venir, notamment en ****Angleterre**** et dans les colonies américaines. B. L'HUMANISME ET SES AVATARS - ****Nicolas Machiavel**** (1469-1527), penseur et diplomate florentin, évolue dans un contexte de ****grandes turbulences politiques**** au sein des ****cités-états italiennes****, notamment ****la République de Florence****. Cette période est marquée par des conflits internes, des luttes pour le pouvoir et des ingérences extérieures, qui façonnent la pensée de Machiavel. - ****Le Prince**** : L\'œuvre la plus célèbre de Machiavel, ****Le Prince**** (publiée en 1532, mais écrite en 1513), propose des conseils pratiques sur la manière de ****gouverner efficacement**** dans un monde en proie à l\'instabilité et aux intrigues. Elle est dédiée à ****Lorenzo de Médicis****, un prince florentin de l\'époque. #### ****L\'Amoralisme du Prince : Une Réflexion sur le Pouvoir**** - ****L\'absence de morale traditionnelle**** : Contrairement aux théories politiques précédentes, qui intégraient la morale et la religion dans l\'exercice du pouvoir, Machiavel défend une ****vision amorale**** de la politique. Dans ****Le Prince****, il affirme que le prince doit être prêt à utiliser ****tous les moyens**** nécessaires, y compris ****la ruse, la tromperie, voire la cruauté****, pour maintenir et accroître son pouvoir. - ****L\'importance de l\'efficacité**** : Pour Machiavel, ce qui importe avant tout dans l\'exercice du pouvoir, c\'est ****l\'efficacité**** et la ****stabilité**** de l\'État, non pas la conformité à des principes moraux ou éthiques. Le prince doit agir selon les nécessités du moment, et non en fonction de considérations morales ou religieuses. #### ****L\'Homme et la Politique : L\'Humanisme Machiavélien**** - ****L\'homme et la nature humaine**** : Machiavel adopte une vision ****réaliste**** de la nature humaine. Selon lui, l\'homme est ****égoïste, opportuniste****, et motivé par la recherche du ****pouvoir et de la sécurité****. Cette vision de l\'homme le conduit à affirmer que la politique ne peut se permettre de se baser sur des idéaux moraux, mais doit plutôt être construite sur une compréhension pragmatique de la réalité humaine. - ****L\'anthropocentrisme machiavélien**** : Loin de se fonder sur les principes théologiques ou divins, la pensée politique de Machiavel est marquée par un ****anthropocentrisme****, où l\'homme et ses actions sont au centre de la réflexion politique. Machiavel rejette la vision théocratique ou divine de l\'autorité, mettant en avant la capacité humaine à ****agir et à modeler son destin****. #### ****Le Prince et les Vertus Politiques**** - ****Les vertus du prince**** : Machiavel identifie plusieurs vertus essentielles pour un prince, mais ces vertus sont fondées sur la ****ruse**** et l\'****adaptabilité****. Le prince doit, par exemple, savoir ****se faire aimer et craindre****, tout en sachant se montrer impitoyable quand cela est nécessaire. La ****flexibilité**** et la capacité à s\'adapter à la situation sont des qualités primordiales. - ****Le rôle de la fortune et de la virtù**** : Dans ****Le Prince****, Machiavel distingue deux forces qui influencent le destin d\'un prince : ****la fortune****, c\'est-à-dire la chance ou le hasard, et ****la virtù****, la capacité du prince à saisir les occasions et à faire face aux défis. Le prince idéal est celui qui sait exploiter la fortune à son avantage en cultivant la virtù. #### ****. L\'Héritage de Machiavel : Une Influence Durable**** - ****L\'impact de Machiavel sur la pensée politique**** : La pensée machiavélienne marque un tournant dans l\'histoire de la philosophie politique. En mettant l\'accent sur la ****réalité politique**** plutôt que sur les idéaux moraux ou religieux, Machiavel introduit une ****nouvelle conception du pouvoir****, pragmatique et indépendante des considérations spirituelles. - ****Critiques et réappropriations**** : Bien que souvent critiqué pour son ****amoralisme****, Machiavel est également considéré comme un précurseur de la pensée politique moderne. Sa ****réflexion sur le pouvoir**** a influencé de nombreux penseurs, de ****Jean Bodin**** à ****Thomas Hobbes****. L\'idée que la politique doit être fondée sur l\'analyse de la réalité humaine et non sur des principes idéologiques a perduré jusqu\'à aujourd\'hui b\. L'immoralisme du prince : les théories régicides et tyrannicides : les monarchomaques (Théodore de Bèze, François Hotman, La Boétie, Althusius) #### ****1. L\'Immoralisme du Prince et la Contestation du Pouvoir Monarchique**** L\'****immoralisme**** dans la pensée de Machiavel, tel qu\'exprimé dans ****Le Prince****, ouvre la voie à une critique du pouvoir absolu, qu\'il soit monarchique ou tyrannique. Si Machiavel n\'encourage pas explicitement l\'assassinat ou le renversement du prince, sa théorie politique, qui justifie tous les moyens pour conserver le pouvoir, est parfois interprétée comme une légitimation implicite de ces pratiques. Les ****théories régicides**** et ****tyrannicides**** se développent ainsi en réaction à l\'absolutisme et à la tyrannie des monarques de l\'époque. Ces théories sont développées par un certain nombre de penseurs appelés les ****monarchomaques****, qui justifient la résistance, voire le meurtre des tyrans, par l\'appel à des principes supérieurs de légitimité politique et morale. Parmi les auteurs les plus connus de ce courant, on trouve ****Théodore de Bèze****, ****François Hotman****, ****Étienne de La Boétie****, et ****Johannes Althusius****. #### ****Les Monarchomaques : Théories de la Résistance au Tyran**** ****a. Théodore de Bèze (1519-1605)**** - Théodore de Bèze, théologien réformé et successeur de Jean Calvin, est l\'un des plus célèbres théoriciens monarchomaques. Dans son ouvrage ****\"Du droit des magistrats sur les tyrans\"****, il justifie le ****tyrannicide**** en affirmant que le prince, s\'il ne respecte pas les lois divines et naturelles, perd le droit de gouverner. - De Bèze argumente que ****le peuple****, ou ****les magistrats**** (surtout ceux qui sont en charge de l\'administration publique), ont le droit de ****résister au tyran****. Cette résistance peut aller jusqu\'à l\'****assassinat**** du prince si ce dernier abuse de son pouvoir. - L\'idée centrale de De Bèze est que ****le prince ne détient son pouvoir que de Dieu**** et qu\'il doit respecter les lois divines. S\'il en déroge, il perd la légitimité divine et peut être renversé par les sujets. ****b. François Hotman (1524-1590)**** - ****François Hotman****, juriste et théologien, est un autre important représentant de la théorie monarchomaque. Dans ****\"Franco-Gallia\"**** (1573), il défend une conception des droits du peuple et de la monarchie limités. - Il y critique ****l\'absolutisme monarchique**** et soutient l\'idée d\'une monarchie ****contractuelle****, où les rois ont un devoir de respecter les libertés des peuples. Il plaide pour une ****monarchie constitutionnelle**** et justifie les résistances populaires si les rois violent ces principes. - Hotman reprend également l'idée que le peuple a une ****autorité politique suprême**** en cas de tyrannie. La monarchie ne serait légitime que si elle protège les intérêts de la collectivité et respecte la loi divine. ****c. Étienne de La Boétie (1530-1563)**** - ****Étienne de La Boétie****, dans son ouvrage ****\"Discours de la servitude volontaire\"**** (1576), ne défend pas directement le tyrannicide, mais il théorise la ****résistance à la tyrannie**** en soulignant que ****la servitude est volontaire****. Il s\'interroge sur les raisons pour lesquelles les peuples obéissent à des tyrans alors qu\'ils ont le pouvoir de se révolter. La Boétie critique la ****soumission volontaire**** des peuples et appelle à une résistance pacifique contre l\'oppression. - Il soutient que les tyrans ne peuvent gouverner que parce que le peuple ****accepte leur domination****. Ainsi, selon La Boétie, ****l\'émancipation du peuple**** passe par la ****prise de conscience collective**** et la révolte contre l\'autorité tyrannique. ****d. Johannes Althusius (1557-1638)**** - ****Johannes Althusius****, théoricien politique du XVIe siècle, développe dans son ouvrage ****\"Politica\"**** (1603) une théorie de la ****souveraineté populaire****. Il soutient que ****l\'autorité politique**** vient de l\'accord des gouvernés, et non de l\'autorité divine accordée au prince. - Selon Althusius, ****les gouvernants doivent agir conformément aux lois naturelles et divines****, et les peuples ont le droit de résister si leurs dirigeants usent de leur pouvoir de manière injuste. Cependant, il distingue la ****résistance légitime**** de l\'usage de la violence et prône une forme de résistance plus modérée et juridique. #### ****2)** **L\'Humanisme Chrétien : Une Conception de la Politique Fondée sur la Morale et la Religion**** L\'****humanisme chrétien**** se distingue de l\'humanisme politique de Machiavel par son insistance sur la moralité et la charité chrétienne comme principes régissant le pouvoir politique. Alors que Machiavel se concentre sur la réalité pragmatique du pouvoir, les humanistes chrétiens croient que la politique doit être guidée par des principes éthiques et religieux. ****L\'Humanisme Chrétien : Une Réponse Morale à Machiavel**** L\'****Humanisme chrétien**** se distingue par une approche moralement orientée de la politique et de la société, en réponse à l\'immoralisme de Machiavel. Ce courant est incarné par plusieurs figures notables qui cherchent à concilier la pensée chrétienne avec les principes humanistes. ****a. Érasme : Un Humanisme Chrétien Soucieux de la Paix et de la Morale**** - ****Érasme de Rotterdam**** est un ****véritable humaniste chrétien**** qui prône la diffusion des enseignements évangéliques et la recherche de la paix. - ****Anti-Machiavel**** dans son approche, Érasme insiste sur l\'importance de la ****morale chrétienne**** pour les gouvernants. Il rejette la vision cynique de Machiavel, arguant que les gouvernants ne sont pas dispensés de ****suivre des principes moraux**** dans leur gestion du pouvoir. ****b. Thomas More : Utopia et Critique Sociale**** - ****Thomas More****, juriste et humaniste anglais, représente l'un des penseurs majeurs du courant humaniste chrétien. Dans son œuvre ****\"Utopia\"****, il propose une ****réflexion sur la société idéale****. - More construit ****Utopia**** comme une ****cité parfaite****, fondée sur l\'idée de ****progrès**** et de ****perfection****, mais il souligne que cette perfection est impossible à atteindre dans le monde réel, rendant ****Utopia**** une ****utopie**** (littéralement « sans lieu »). - Plus qu'une simple utopie géographique, l'ouvrage est une ****critique de la société de son époque****, cherchant à imaginer une société fondée sur la justice, la paix et la rationalité. #### ****Le Siècle du Triomphe de l'Absolutisme : Montée en Puissance de l\'État**** Le XVIIe siècle, souvent qualifié de ****siècle du triomphe de l'absolutisme****, se caractérise par l'émergence de la monarchie absolue dans un contexte de ****crises structurelles**** et de remise en cause des anciens modèles politiques. L\'absolutisme n\'est pas une dictature, mais une ****concentration du pouvoir**** entre les mains du souverain, qui s\'appuie sur des principes théoriques. ****a. L'Absolutisme Politique : Jean Bodin et la Souveraineté**** - ****Jean Bodin****, dans son ouvrage ****\"Les Six Livres de la République\"****, forge le concept de ****souveraineté****. Il définit la souveraineté comme une ****puissance absolue et perpétuelle****, qui ne dépend d'aucune autre autorité. - La souveraineté est ****indépendante****, le souverain ne rend de compte à personne et dispose d'un pouvoir ****absolu**** sur ses sujets. Bodin établit une distinction entre le ****droit privé**** (appartenant aux individus) et le ****droit public**** (appartenant au souverain). - La ****souveraineté**** est ****perpétuelle****, l'État continue d'exister malgré les changements de régimes. Le souverain est ****dissocié de son pouvoir**** : le pouvoir appartient à l\'État, et non au prince. - L'idée de ****continuité de l'État**** est fondamentale : la ****\"res publica\"****, ou chose publique, demeure, indépendamment des individus qui gouvernent. ****b. Johannes Althusius : L\'État comme Communauté Organique**** - ****Johannes Althusius**** adopte une vision différente de l'État, qu'il considère comme une ****\"communauté des communautés\"****. L'État n\'est pas une entité centralisée et unique, mais une fédération d'****associations autonomes**** qui se superposent les unes aux autres. - Dans cette ****vision consociative****, chaque cercle (familial, local, religieux, etc.) s'organise de manière autonome et selon ses propres principes. La ****subsidiarité**** est un principe clé : ce qui ne peut être fait à un niveau local ou communautaire doit être pris en charge par une instance supérieure. - ****Althusius**** plaide pour un ****système politique libre**** où les ****libertés politiques**** sont protégées, et où le pouvoir est exercé par des communautés organisées, agissant de manière autonome et en coopération. #### ****1. L'Absolutisme et les Théories du Pouvoir**** ****a. Le Cardinal de Richelieu et l'État Centralisé**** - ****Richelieu**** incarne l'émergence d'un ****État centralisé**** et fort en France. Il est l\'un des pères du ****centralisme jacobin****, plaidant pour un ****État indépendant****, au-dessus des pouvoirs extérieurs. - ****Richelieu**** laisse un ****testament politique**** adressé au roi, exposant sa vision d'un pouvoir absolu et centralisé. Il introduit la notion de ****raison d'État****, distincte de la morale, affirmant que l\'intérêt de l\'État prime sur les considérations éthiques. - La ****politique amorale**** de Richelieu se rapproche de celle de Machiavel : l'État doit être dirigé par une logique de ****réalpolitik****, ne se soumettant à aucune contrainte morale ou religieuse. - L'****idée de régime mixte**** s'applique, où le ****roi**** est perçu comme le seul détenteur de la souveraineté, et l'État reste l'entité centrale et unique, sans partenaire ou complice. ****b. Le Droit Divin et les Théoriciens de l'Absolutisme**** - ****Bossuet****, théoricien du droit divin, justifie l\'absolutisme royal par l'idée que le ****pouvoir royal**** est un ****ministère**** divin : les princes sont les ****ministres de Dieu****, et leur autorité vient directement de Lui. - Selon l\'****Épître aux Romains**** de Saint Paul, ****« il n\'y a point d\'autorité qui ne vienne de Dieu »****, établissant le droit divin comme le fondement du droit royal. - Le ****pouvoir royal**** est ainsi une ****mission**** donnée par Dieu, et l'obéissance au souverain devient un acte d'obéissance à Dieu. ****c. Le Droit Naturel et l'Individualisme**** - L'absolutisme, dans son évolution, se rapproche de l'idée de ****droit naturel****. Ce dernier est perçu comme un droit issu de la nature humaine et de la volonté divine. - ****Grotius****, penseur important du droit naturel, considère que les hommes ont un ****instinct social**** et qu'ils vivent en société naturellement. Pour lui, le ****droit naturel**** légitime les actions humaines tout en restant en accord avec la nature. - ****Samuel Pufendorf**** et ****Thomas Hobbes**** développent également des théories sur le droit naturel. Hobbes, plus particulièrement, définit l'homme comme étant intrinsèquement ****égoïste****, et soutient que ****l'État de nature**** est celui où l'homme vit dans la peur et la guerre. Il propose que la ****société**** est un ****choix volontaire**** pour sortir de cet état de nature chaotique. #### ****L'Absolutisme Contesté : Critiques Aristocratiques et Théocratiques**** ****a. Contestations Aristocratiques : Fénelon et La Bruyère**** - ****Fénelon****, critique de l'absolutisme royal, défend l'idée d'une ****monarchie modérée****. Il souhaite une plus grande ****indépendance du pouvoir spirituel**** par rapport au pouvoir temporel, préfigurant ainsi la ****laïcité****. - ****La Bruyère****, philosophe du XVIIe siècle, apparaît comme un ****défenseur des anciens**** contre les modernes. Il critique ****l'absolutisme**** en dénonçant l'arrogance et l'orgueil des monarques et en mettant en lumière les failles d\'un pouvoir centralisé. Sa ****morale**** se veut une critique des vices liés au pouvoir royal. ****b. Contestations Théocratiques : Pascal et Leibniz**** - ****Blaise Pascal****, influencé par la pensée ****janséniste****, développe une ****vision pessimiste de la nature humaine**** et critique fortement l'absolutisme. Il présente la politique comme un domaine inextricable du ****péché et du désordre****, et incite à la ****modestie**** et à la ****charité**** dans les relations sociales et politiques. - Pour Pascal, la ****cité terrestre**** ne peut que se rapprocher d'une ****symétrie perverse**** de la ****cité de Dieu****, ce qui en fait une illusion à laquelle il faut se soumettre avec humilité. - ****Leibniz****, un autre penseur de la même époque, défend un ****ordre rationnel**** du monde, soulignant l\'importance de la ****raison**** et de l'****harmonie universelle**** pour justifier le rôle de l\'État. Toutefois, sa pensée se distingue par une tentative de concilier la politique avec la philosophie du ****droit naturel**** et de la ****liberté individuelle****. Il s'oppose à Pufendorf, il va chercher le fondement du droit naturel - sa pensée traduit un humanisme cosmopolite, une organisation international, volonté d'unifier le genre humain. C\) Contestation philosophique: Voltaire 1. Voltaire ⇒ le siècle des Lumières Les lumières il est vrai que la raison va apparaître dans toute sa majesté, pour autant les lumières n'étaient pas plus intelligents que les penseurs qui les ont précédés. Meurt en 1778, il été anti Dieu, «il faut avoir une religion, et ne pas croire aux prêtres». Il n'était pas anti-religieux. Tout comme Montesquieu, voltaire était anglophile, il fait l'éloge de la constitution anglaise, d'où il emprunte un certain pragmatisme (nécessité réformiste) pas opposé à la monarchie mais anti-absolutisme qui signifie que la monarchie doit être ouverte à des réformes (attachement aux libertés civiles) ⇒ pouvoir fort mais pas absolu, il apparaît comme le partisan de certaines réformes (supression des douanes intérieurs, contre la peine de mort,.. ) Voltaire un défenseur de la liberté d'expression. D\) contestation libérales La gouvernance démocratique: Spinoza (philosophe hollandais) promulgue une gouvernance démocratique (premier penseur de la modernité) car le + proche possible de la nature dans lequel tous demeure égo comme dans l'État de nature. Ce n'est pas un partisan du droit naturel, on supprime ce filtre de droit naturel pour aller puiser directmeent dans la nature = penseur panthéiste, immanent donc pas transcendant. Dieu est la nature, il va séparer religion et politique et théologique et philosophique John Locke = considéré comme le père du libéralisme politique acceptation du Bill of Rights 1689 en France en 1789 la couronne va être soumise aux lois du parlement = tournant en Angleterre Locke apparaît comme ayant une conception raisonnable de l'homme = mettre en avant la raison qui gouverne la cité. la liberté est inséparable du bonheur (le bonheur est constitutif de tout fin politique) il s'oppose à Hobbes qui considère que la propriété est un facteur de trouble alors que pour Locke c'est normal que l'homme possède des biens. La propriété = droit naturel = attachement à la propriété traduit l'origine bourgeoise de Locke, classe moyenne doit se développer, doit être développée et encouragée par le pouvoir politique E\) les contestation économiques: Vauban, Vauban s'intéresse à la fiscalité, soucieux de la justice sociale. Il expose ses idées fiscales, sa réforme de la fiscalité dans la réforme de de dime royale (simplifier le système fiscale, répartir plus équitablement des impôts. Fiscalité un élément du développement économique , elle doit stimuler l'activité économique courant mercantiliste ⇒ fiscalité connecté à l'économie, une sorte de libéralisme économmique (réformes fiscales qui n'entravent pas l'économie) courant physiocrate ⇒ le gouvernement de la nature, peut être considéré comme la première école scientifique de la pensée libérale = despotisme éclairé adhésion à un pouvoir fort mais une espèce de libéralisme dans la conception des libertés politiques, vision moderne, courant réformiste, centralisation administrative. opposés aux corps intermédiaires, ennemi des parlements. Mélange de libéralisme économique et de despotisme éclairé. François Quesnay ⇒ croit en l'existence de lois naturelles, qui sont des lois de natures, ennoncer la thèse selon laquelle la société est régit par un ordre providentiel régit par Dieu, doit s'imposer à la sagesse des gouvernements. Ces lois légitime la propriété privée (foncière, le rôle donné à l'agriculture) parce que toute l'économie doit reposer sur les lois de la nature donc l'agriculture, liberté du commerce et de l'industrie ⇒ sous la conduite éclairé d'un despote (chef éclairé qui assume la réalité du pouvoir car connaît l'ordre naturel) = libéralisme économique , hostilité aux réglementations contraignantes Anne-Robert Jacques Turgot ⇒ se rattache aux phisiocrates mais va être moins extrêmes, il va tempérer, il est hostile au despotisme (qu'il considère comme étant une secte), apelle à la nécessité des échanges, va s'écarter de l'orthodoxie. ***Section II- entre tradition et Modernité*** nouvelle ère ⇒ la modernité qui se caractérise par une certaine conception de la raison qui va s'écarter de la pensée antique , ne tourne plus entre la théologie et politique. 3 période = dimension antique , dimension, la raison s'impose à Dieu (lutte entre dieu et la raison) I- L'heure des révolutions révolution à la fois politique 1606 = petit groupe d'investisseur créé compagnie de Virginie ⇒ premier comptoir colonial, rapporter de l'or, des marchandises 1620 = les puritins veulent réformer l'église d'angleterre mise en place d edémocratie direct, va se mettre en place un gouvernement colonial, vont obéir à 4 idées fondatrices 1\) croyances dans les droit naturels 2\) hiérarchie des lois 3\) dans la séparation des pouvoirs 4\) dans le contrôle des contre pouvoirs sujets britanniques avec un siècle d'existence, 13 colonies en 1633, à partir de 1675 = premières grosses frictions ⇒ le parlement britannique va un certain nombre de lois: lois fiscales possibilité de contre-pouvoir les colons britanniques n'avaient aucun représentation au parlement britannique, les lois fiscales sont illigitimes donc soulèvement de la mère patrie 1676, les colons romptent tous liens d'allégence , les colonies américaine svont se déclarer comme des etats libres et indépendant , 4juillet = fête nationale américaine, partisans de l'indépendance ou les défenseurs de de la courronne britannique thomas pain = huntinson , prospère sur le massacre des indiens, ils considèrent que le droit des anglais peut varier en fonction de leur localisation dans le monde (avocat de la couronne) volonter d'adapter les lois aux spécificités des colons. Loyaliste son opposant est Thomas Pein ⇒ connaît à la fois la révolution américaine doit déboucher sur un monde nouveau en vue d'établir une république (papisme politique) le gouvernement est un mal nécessaire et la révolution française la révolution juridique ⇒ Philadelphie 1787 qui va créer une république et une démocratie représentative parce que les pouvoirs vont être dévolus à des électeurs et exercer par des représentants. Démocratie représentative meilleure solution sur le plan politique. Vont émerger des républicains, comme Alexander harriston, James , rasselbler sous le fédéraliste puis émergeront d'autres penseurs, Alexander, philosophie hobbiene, favorable à un gouvernement puissant, plaide pour une séparation des pouvoirs (le pouvoir doit arrêter le pouvoir / contre balancer) James va se montrer favorable à un gouvenremnt fédéral , équilibre des pouvoirs, attaché à la balnce des pouvoirs il est à l'origine des 10 amendements constitutionnels (le droit de s'armer pour contre balancer le pouvoir) Va se placer, le gouvernement représente une menace, il faut le contre balancer par des droits inaliénables ⇒ volonté de donner plus de pouvoir aux états fédérés révolution française fut autant bourgeoise et populaire qu'elle fut violente , elle va davantage conquérir la liberté et l'égalité alors que les américains sont tournés vers une conquête de la liberté. 2 auteurs vont émerger Emmanuel Sièyes va subir l'influence de locke , il va publier un pamphlet «qu'est ce que le tiers état?» il est le plus nombreux , il y a dans cette aspiration un souci d'une certaine égalité qu'elle résulte de la nature. Conquête de la liberté avec une trame d'égalité. Va se faire le théoricien de la souveraineté national, le tiers etat se confond avec le nation il est une nation complète. La nation doit s'exprimer par les représentants , le peuple doit être représenter. Les représentants de la nation sont indépendants. Montesquieu considéré comme l'un des fondateurs du libéralisme français, se montre sensible aux pesenteurs et aux contraintes «de l'esprit des lois» , il commente dans cette oeuvre la constitution anglaise, fait un travail de sociologue défenseur de la liberté, comme le droit de faire des lois et de se les donner, les lois garanties de la liberté, le pouvoir doit être modéré distribution des pouvoirs car c'est le seul moyen d'assurer la tempérance \- la puissance législative \- executive : droit des gens \- exécutive : droit civil pour qu'on ne puisse pas abuser du pouvoir il faut que le pouvoir arrpete le pouvoir. Pour la bonne marche du gouvernement il faut que les 3 puissances aillent de concert,, avancent ensemble. Bien que sépare doivent être combinés la conquête démocratique de la liberté et de l'égalité ⇒ la France fit les faits d'un roi Jean Jacques Rousseau ⇒ la démocratie demeure le meilleure des régimes, il considérait que la démocratie étit un régime inapplicable , si il y avait un peuple de dieu , il se gouvernerait démocratiquement , un gouvernement si parfait. Selon lui l'homme est né naturellement bon, c'est la société qui le corrompt. L'apparition de la société a été la cause du malheur des hommes, la propriété va être considéré comme la première cause d'inégalité entre les hommes et par conséquent va précipité l'avènement d'un etat de société fondé sur la notion de contrat. Ce contrat ne peut pas être légitimé par la contrainte: ils doivent être contractés volontairement (contrairement à hobbes) s'unir volontairement sous la suprême direction de la volonté générale. La volonté générale selon rousseau est prise comme un bloc, le souverain devient la volonté générale. Elle est inaliénable, on ne peut la déliquer, il s'oppose à Sieyès, les commissaires peuvent être appelé à n'importe quel moment par le peuple. Il décrit la démocratie directe. Rousseau s'oppose à Montesquieu, la souveraineté ne peut être divisé, la société ne sera d'autant plus libre que chacun ayant aliéner ses droits, chacun obéira qu'à lui même (auto limité) , corps politique réunit en un seul lieu, si la minorité n'est pas d'accord avec la volonté générale elle a tord. Rousseau considère que la minorité à tord car elle n'a pas sus interpréter la volonté générale. Les enragés de l'égalité: en france sous la révolution française en 1793 = année charnière, Robespierre du parti de la montagne va s'emparer de l'assemblée, politique de terreur visant à éradiquer tous les ennemis du peuple. La terreur va devenir la politique a mener. Véritable génocide = François Baboeuf va prendre le surnom de Dracus, renverser le directoire. Baboeuf va etre l'un des précursseurs l'idée communiste, va s'opposer, la révolition serait allée trop loin. Premier à défendre l'action concerté de Renald Sécher, ils vont vouloir détruite la vandée de 1793 à 1794. elles inspireront plus tard les ermens fanatiques = terroristes des régimes totlitaires du Xxème siècle II- Le mouvement conservateur Ce mouvement conservateur va rentrer en lutte contre le projet révolutionnaire de réinvention de l'homme. Remplacement des sujets en des citoyens car sujets = assujettis. Durant la révolution française, faire table rase du passé, parce qu'il est considéré comme obscure, il faut inventer le nouveau. La révolution française est la trame de tous les totalitarismes du XX ème siècle. Courant d'idée ⇒ le progressisme = toute idée de transmission A\) Le progressisme ou la réinvention de l'homme explorer les racines du progressisme ⇒ le libéralisme économique 1- La genèse du progressisme la querelle des anciens et des modernes aux alentours des années 1680 ⇒ abbé de saint pierre, dontenel, Charles Perreau querelle littéraire qui par l'etat d'esprit , les implications qu'elle va donner auront des répercussions sur les idées philosophiques , nourrir le courant des lumières. Idée de déterminisme sous entend qu'on ne peut aller contre le progrès, pas de retour possible les théoriciens du progrès, chacun à sa conception du progrès, difficile de mettre dna sle même panier les penseurs 3 idées clés ⇒ l- le temps est considéré comme linéaire , orienté vers le futur, 2- l'humanité est ammenée à évoluer dans la même direction, l'humanité peut être unifiée 3- le monde peut et doit être transformé ce qui applique que l'homme s'affirme comme le maître souverain de la nature , la raison peut améliorer le sort de l'humanité, l'homme est le souverain maître de la nature le christianisme va impliquer une nouvelle conception du monde, une certaine façon de voir le monde, un des premiers à fissurer du monde de l'homme entre une vision politique et une visioin théologique. Imposer le dieu unique mais la conception de ce dieu unique va impliquer une certaine conception du monde et le progressisme va s'en faire. L'homme doit être transformé (Adam et Eve, la pomme)