Notes de Cours Psychologie de l'Enfant et de l'Adolescent - Cours 11 PDF

A24 Maxime Chevrier Plan de la rencontre 1. L’intimidation 2. Le concept du genre 3. Travail de session 4. Film: Le garçon sans pénis  1. OUI à la colère, NON à la violence!  Nous avons souvent appris à réprimer notre colère et à nous sentir mal lorsque nous l’e...

A24 Maxime Chevrier Plan de la rencontre 1. L’intimidation 2. Le concept du genre 3. Travail de session 4. Film: Le garçon sans pénis  1. OUI à la colère, NON à la violence!  Nous avons souvent appris à réprimer notre colère et à nous sentir mal lorsque nous l’exprimions.  Nous avons été amenés à croire que la colère était mauvaise et extrêmement dangereuse à exprimer.  Nous avons appris que colère et violence sont en quelque sorte des synonymes.  Donc, nous avons appris à retenir nos émotions, notre colère, mais nous avons tous nos limites et … on «explose».  Quand l’explosion est terminée, nous nous sentons coupables.  Se résoudre à ne plus se mettre en colère est tout aussi illusoire qu’inutile. 1. La colère est-elle acceptable? Voici des attitudes qui permettent d'apprivoiser notre colère :  Être conscient des émotions qui nous habitent.  Reconnaître et accepter les émotions qui émergent en nous (ne pas les ignorer, les nier, les réprimer ou les refouler).  Assumer la responsabilité de nos émotions (s'approprier la responsabilité de ce que nous ressentons).  Comprendre et analyser ce qui fait surgir une émotion en nous.  Exprimer librement ce que nous ressentons profondément.  Avoir confiance que l'on nous écoute attentivement et que l'on continue de nous estimer.  1. OUI à la colère, NON à la violence! La distinction doit être clair et nette.  Les parents, à travers les situations de la vie quotidienne, ont donc de multiples occasions d'enseigner à leur enfant à vivre en harmonie avec leurs émotions. Voici des pistes pour mieux les guider.  Prendre conscience de ses émotions  Savoir exprimer ses émotions  Respecter les émotions des autres  Saisir le rôle de ses émotions dans sa vie quotidienne 1. Les bons côtés de l’agressivité  Par souci de civisme et de politesse, nous avons aseptisé nos rapports à tel point qu’ils sont devenus horriblement ennuyeux ou, pire, si frustrants que nous avons à peine à retenir notre colère.  En voulant museler toute agressivité, non seulement nous nous sommes fabriqué un univers faux, terne et ennuyeux, mais aussi un environnement terriblement dangereux.  Une société comme la nôtre «qui incite ses membres à refouler leurs sentiments négatifs est plus susceptible de subir les explosions de violence bizarres qui font maintenant partie de notre culture». 1. La personne sociable: un nouveau modèle  Dans notre société, une personne sociable est toujours aimable; elle ne s’immisce pas dans les affaires d’autrui, ne parle pas d’elle-même, respecte les conventions et on peut toujours prévoir son comportement éternellement gentil.» Voici un nouveau modèle proposé;  «C’est une personne qui exprimera ses sentiments négatifs et ses frustrations, qui saura critiquer tout comme complimenter autrui et s’opposer à lui; c’est une personne qui fera connaître ses sentiments véritables et qui incitera les autres à révéler librement leurs sentiments tant négatifs que positifs.»  «L’adulte semble avoir perdu cette spontanéité, si naturelle chez les enfants, qui leur permet de jouer ensemble un moment, puis de se chamailler et s’insulter l’instant d’après avant de faire la paix à nouveau.»  Il est important de pouvoir évacuer nos frustrations: - Technique du volcan - Combats des oreillers - Réprimande au miroir - …  2. Concept du genre  Rôles sexuels Sur le plan social, l'enfant doit, apprendre quels sont les comportements qui sont associés au fait d'être un garçon ou une fille. En d'autres mots, il doit apprendre le rôle sexuel qui est approprié à son genre.  Concept du genre Sur le plan cognitif, il doit apprendre la nature de la catégorie «genre» elle-même: on est garçon ou fille pour toujours, et les vêtements ou la longueur des cheveux n'y changent rien.  2. Concept du genre Les stades de développement IDENTITÉ STABILITÉ CONSTANCE SEXUELLE DU GENRE DU GENRE 2-3 ANS 3-5 ANS 5-6 ANS S’inclue lui et Le genre est Appartenance les autres dans permanent, à son genre. un des genres. selon notre Rien ne peut Basé sur des sexe le modifier. critères anatomique. extérieurs. Encore Pas stable dans dépendant le temps des critères extérieurs  2. Concept du genre  Identité sexuelle (2-3 ans) correspond simplement à la capacité d'un enfant d'identifier correctement son propre genre et celui des autres. Dès l'âge de deux ans et demi ou trois ans, la plupart des enfants peuvent aussi déterminer correctement le sexe des autres. La longueur des cheveux et les vêtements constitueraient les indices clés leur permettant d'effectuer ces distinctions.  2. Concept du genre  Stabilité du genre (4 ans) l'enfant comprend que le genre est une caractéristique permanente que l'on conserve tout au long de la vie « Quand tu étais bébé, étais-tu un bébé fille ou un bébé garçon?» et «Quand tu seras adulte, seras-tu une maman ou un papa?» La plupart des enfants comprennent la stabilité du genre vers l'âge de quatre ans.  2. Concept du genre  Constance du genre (ou consolidation) (5-6 ans) l'enfant conçoit qu'une personne demeure du même sexe même si en apparence, par ses vêtements ou la longueur de ses cheveux, son genre semble différent.  En même temps que la conservation telle que définie par Piaget  Sentiment d’appartenance au sexe féminin ou masculin (guerre des sexes), ce qui l’amène à :  a) accentuer les différences entre garçons et filles  b) et à adopter les gestes, attitudes, opinions, etc. des personnes qui correspondent à son sexe (rôles sexuels)  2. Développement du rôle sexuel  Le rôle sexuel comprend une composante cognitive et une composante comportementale. L'enfant doit d'abord comprendre ce qui est «approprié» ou «normal» pour les individus de chaque sexe et adapter ensuite son comportement à ces normes.  Dès l'âge de deux ans, les enfants associent certaines tâches et certaines attributions aux hommes et aux femmes : l'aspirateur ou la cuisinière et la nourriture «vont avec» les femmes, tandis que les voitures et les outils «vont avec» les hommes.  Vers trois ou quatre ans, les enfants peuvent assigner des occupations, des jouets et des activités à chacun des sexes; à l'âge de cinq ans, ils commencent même à associer certains traits de personnalité aux hommes ou aux femmes. Ils perçoivent les femmes comme faibles, affectueuses, douces, sensibles et tendres, et les hommes comme agressifs, forts, cruels et rudes. Quel est le concept du genre?  2. Concept du genre Développement du rôle sexuel  Expérimentation rôles sexuels  Avec les bébés «déguisés» en garçons :  Les femmes leurs offrent des jouets plus «masculins» (ex. : un petit marteau).  Les femmes les encouragent à se montrer plus actifs et à explorer davantage leur environnement.  Avec les bébés «déguisés» en filles :  Les femmes leurs parlent davantage.  Les femmes leurs répètent qu’elles sont jolies.  Les femmes les incitent moins à se montrer actives.  2. Concept du genre  Approche béhaviorale  À l’âge du jeu, l’enfant est récompensé quand il adopte la conduite jugée appropriée à son sexe et réprimandé dans le cas contraire.  Selon les termes du conditionnement opérant, les récompenses jouent le rôle de renforcement et les réprimandes jouent le rôle de punition.  Renf. = ↑ Probabilité que l’enfant se conduise à nouveau de cette manière  Pun. = ↓ Probabilité que l’enfant se conduise à nouveau de cette manière  2. Concept du genre  Approche cognitive : point de vue de l’apprentissage social  L’enfant imite les gestes et attitudes des personnes qu’il observe (modèles) surtout celles qu’il aime et qu’il admire. On parle alors d’apprentissage par observation.  Approche socioculturelle  Chez les Talibans, c’est un crime pour une fille de fréquenter l’école. Dans notre société Nord Américaine nous avons atténué les différences sexuelles mais il reste énormément à faire 2. Concept du genre  Approche neurobiologique  Dépend de différences biologiques.  Plusieurs études corrélationnelles tendent à démontrer que certaines zones du cerveau se développeraient différemment chez les hommes et chez les femmes. MATURATION  Pour certaines compétences, le cerveau offrirait une facilité (disposition innée). Cela inciterait l’enfant à davantage pratiquer cette compétence.  Parce que quand on se sent bons, que ça nous demande moins d’effort, on est plus porté spontanément à prendre plaisir à le faire. Et le fait de pratiquer davantage cette habileté accentuerait la différence. 2. Concept du genre  Exemples :  Chez les femmes, le corps calleux est plus épais et la maturation du cerveau en général est plus rapide. Étant plus douées pour le langage (exige coordination de plusieurs aires cérébrales), elles sont portées à le faire, ce qui les rend encore meilleures.  Chez les hommes, la formation des dendrites est plus prononcée dans l’hémisphère droit, ce qui leur donne une longueur d’avance pour la représentation mentale.  Ils sont donc plus portés à jouer aux légos (construire des choses) ou autres, ce qui les rend encore plus habiles.