LE SPORT FEMININ DE 1850 À NOS JOURS PDF
Document Details
Uploaded by FantasticAmaranth
Tags
Related
- CM1 - Histoire des commerces et entreprises du sport PDF
- Histoire sociale et politique du phénomène sportif 1880-1939 PDF
- Histoire du Corps, Hygiène et Santé en France (19e-20e siècles) PDF
- Histoire du Sport, Idéologie et Politique en France (PDF)
- La Politisation du Sport : Vichy (1940-1944) PDF
- L'organisation du sport en Italie fasciste PDF
Summary
Ce document couvre l'histoire du sport féminin de 1850 à nos jours, présentant différents aspects tels que des plans, des introductions et des rappels historiques. Il aborde des sujets allant de la condition des femmes au cours du 19e siècle à l'évolution du sport féminin, aux perspectives sociétales.
Full Transcript
LE SPORT FEMININ DE 1850 à NOS JOURS Plan 1: constats révélateurs sur caractère genré du sport 2 :quelques rappels historiques condition féminine 19ème 3 : l’apparition des sportives, une minorité cultivée 4 : dans l’entre deux-guerres (1918 – 1940)...
LE SPORT FEMININ DE 1850 à NOS JOURS Plan 1: constats révélateurs sur caractère genré du sport 2 :quelques rappels historiques condition féminine 19ème 3 : l’apparition des sportives, une minorité cultivée 4 : dans l’entre deux-guerres (1918 – 1940) 5 : l’éducation des filles / entre deux-guerres 6 : massification du sport et persistance des inégalités 7 : la sexuation des activités sportives 8 : les sportives oubliées (1945 – 1960) 9 : féminisation des pratiques et contrôle de la féminité : 1960 – 1980 10 : performance féminine, séduction et plafond de verre : 1980 - 2005 11 : les femmes au Jeux Olympiques 12: Conclusion ; 1)Introduction >Vidéo : Yannick Ripa « pourquoi dit-on que le 19ème siècle est le plus sombre pour la condition des femmes ? » Deux conceptions du pouvoir dans différentes sociétés : 1) modèle « Bonobo »: fondé sur entraide, partage, coopération, convivialité, apaisement, égalité 2) modèle « Chimpanzé »: Basé sur hiérarchie, violence, rapports de soumission, obéissance, hégémonie masculine. 2)Quelques rappels historiques : position du problème depuis 19ème, 20ème et début 21ème Femmes > tjrs travaillées, sauf bourgeoises, oisives, en représentation Balayer idées reçues, clichés : Femme au W à partir de 1914 pour effort de guerre (munitionnettes) Depuis 19ème > 1918 : France est rurale France devient urbaine en 1939 et après 1945 Femme travaille de 14 à 19h / jour ; Triple fonctions: W domestique, élevage enfants et animaux ferme Répartition genrée Homme ↔ femme : H au champ et F dans maison En ville : femme > W emploi linge, couturière, blanchisseuse : « le corps vaut dote » Pour F > être charpentée pour supporter W dur en campagne ou en ville Dans période industrialisation (1860 – 1930) > F ouvrière dans textile ou mines ! ; 1892 : loi protection W / femme (fond mine) mais autoriser à pousser chariots de 300 kg sur carreau mines (150kg pour fille 16ans) Moyen pour évacuer F des métiers bien payés, donc pour H (mineur, imprimerie) Paradoxe : pas de soutien Mouvement ouvrier pour femme, car idéologie Proudhon > place femme au foyer et en plus si F travaille, salaire < à homme ; Femme représente concurrence déloyale Pas de soutien du syndicalisme ouvrier ! Début 20ème (1909) Limoges > harcèlement sexuel dans usine et licenciement si employée femme ne cède pas aux avances du patron Jura : création « couvents soyeux » : père qui place leur fille pour assurer pécule + virginité Permettre un bon mariage ensuite (Italiens) Vécus femmes bourgeoise : par journaux intimes ; JI > refus de imposition des normes de genre Mot « genre » importé France (1986) Construction socio-culturelle et politique de la différence des sexes. 1949 : Simone de Beauvoir : le 2ème sexe « on ne naît pas femme, on le devient » Donc construction non biologique, mais genrée Chez bourgeoise : mariage arrangé, non par amour ! ; Même chez bourgeoise, vie déplorable et si Flaubert écrit 1856 « Mme Bovary » > les aliénistes (fin 19ème) crée nouvelle maladie : ‘’le bovarisme ‘’ Symptôme : dépenses excessives, adultère (délit pour F), hystérie Balzac : « la femmes est une esclave qu’il faut savoir mettre sur un trône » 1909 : les suffragettes ; femmes revendiquent droit de vote Et réforme code civil Napoléonien 1804. Trois statuts juridiques mineures de la femme jusqu’en 1965 : 1° Soit épouse et mère au foyer (dépendante du mari) 2° Soit fille et sous tutelle de son père 3° Soit religieuse et sous tutelle institution confessionnelle Mais jamais émancipée, autonome > volonté de Napoléon 1er en 1804 (code civil) de dominer la femme car elle avait obtenue trop de droits sous la révolution française ; Préalables : Yannick Ripa, spécialiste histoire des femmes montre que 19ème est le siècle le plus sombre pour condition féminine. 1804 : « code civil » Napoléonien > statut de la femme inférieur / homme; restaurer la domination masculine mise à mal pendant la révolution française en 1789 ! Mariage : pour femme > fidélité + obéissance et pour homme > obéissance + protection; Pour femme > autorisation par mari pour étudier, toucher son salaire (seulement en 1908), se faire soigner, se syndiquer (1874)ou pour passer permis de conduire. 1ère grande réforme CODE CIVIL en 1938, puis en 1965. La relation conjugale est un devoir, obligation, rapport non consenti. Si femme infidèle : adultère, délit réprimé par justice, alors que pour homme adultère seul si amante dans domicile conjugal !. Réforme code civil Napoléonien (1804) en 1938: Exercer une profession non commerciale, donc tout type de métier et plus nécessité d’avoir accord du mari pour se soigner Réforme de 1965 : Ouvrir un compte en banque personnelle Travailler sans autorisation du mari Mariage sous la communauté des bien réduits aux acquêts Mais Mari reste chef de famille et à seul autorité parentale Égalité des droits / enfants > lois de 1987, 1993 et 2002. Deux conceptions fondamentales ≠ entre Hommes / Femmes de la fin du 19ème au début 21ème : 1° > Vision Différentialiste (essentialiste): égalité entre H / F vue dans complémentarité des fonctions, mais sans hiérarchisation entre les 2 sexes (appelée aussi vision Essentialiste); Fonction Sociale H > travailleur (producteur) ou soldat (Patrie) Pour F > entretien foyer + éducation enfants + grâce / mari ! 2° > Vision Universaliste : égalité entre H /F vue dans acquisition mêmes droits et devoirs; Donc égalité femme vue comme émancipation / rôles, valeurs traditionnelles société française patriarcale. Ce mvt initié déjà au 19ème connaît son apogée décennie 70 avec MLF et grandes lois sur contraception (67, Neuwirth) et sur IVG (75, Veil) + luttes droit avec avocate Gisèle Halimi. , 1850 à 1945 (fin 2° GM) : 2 catégories femmes: 1) bourgeoises > en représentation (ex: promenade front de mer) et minorité pratiquantes (plaisir – oisiveté); 2) travailleuses : industrie (couture) ou W agricole > pas de sport car W manuel épuisant ou W domicile (éducation enfants). France très rurale > 1940 (sans mécanisation) Poids déterminismes sociaux / institutions : tradition famille, religion, école, armée, parti politique, syndicats: peu revendications féminines aboutissent; sport très genré;. 1945 à 1950 : 30 glorieuses + début émancipation lente SF 1960 à 1980 : MLF + IVG + Contraception + contrôle féminité + féminisation pratiques (fitness majorité, entretien corps); 1980 à 2000: perf féminine reconnue mais plafond de verre + ouverture femmes / APSA masculines; , Diapo 6 : nombre de pratiquants sportifs selon le sexe en 2010 > écrasante majorité d’hommes / femmes qui font sport collectif ! Diapo 7 les fédérations sportives qui possèdent le plus fort taux et plus faible taux de licences féminines en 2015: distribution très genré des APSA féminines / type d’activité connotées féminines ; Diapo 8 : nombre de licences et autre titre de participation délivrées en 2015 au sein des fédérations dites de sports de nature et selon le milieu de pratique : malgré ces grandes oppositions les femmes pratiquent beaucoup (37,6%) au total, mais des activités de nature généralement différentes de celles des hommes ! Donc dimension encore très genrée du sport féminin! , , , Le sport féminin: 19ème et 20ème Rappel contexte historique, économique et social: 2 types de pratique: bourgeoise (aristocratie) et ouvrière (populaire). sport général naît dernier tiers du 19ème; // avec révolution industrielle, d’abord Angleterre; Concentration urbaine, travail pénible (12h/j) , Taylorisation, W chaîne, début conscience classe ouvrière (syndicat en 1884), avec revendications aussi besoin de pratiques physiques > compensation W aliénant dans usine.. Sport bourgeois: + temps libre et finances + > pratiques distinctives : (aviron, golf, cricket, canotage, équitation, gym de chambre), importé d’Angleterre: amateurisme Classe ouvrière aussi mais pratiques différentes : vélocipédie, football, boxe, lutte, rugby, athlétisme, turf (paris course chevaux): Professionnalisme> moyen ascension sociale Rappel : pour Max Weber > origine capitalisme + dû à causes éthiques et psychologiques que économique et technique (Csq) ; « esprit capitalisme » dirigé par idée que W est fin en soi et donc ascèse W > cœur du protestantisme et calvinisme; , Origine de cette pensée remonte au 16ème avec scandale « commerce indulgences » [rachat péchés contre finance pour obtenir salut > paradis]; Protestants > retour au texte initial : bible Donc pour protestants: valeur supérieur W (gloire Dieu) et donc engendre rendement économique, profit réinvesti dans outil production et donc sport suit même processus : rendement corporel. , Paysans ne pratiquent pas car travail des champs dur (non mécanisé > 1950) et donc effort physique suffisant par W agricole En 1887, Coubertin crée l’USFSA (fédération multisports, compétitive, et veut introduire sport dans lycée français), mais pratique compétitive exclue pour filles. (même au lycée: 1880 C.Sée) Coubertin refuse les filles aux JO « olympiades femelles impensables, incorrectes ». Rôle femme dans sport > couronner les vainqueurs mâles!. Caution science qui fonctionne + croyance que démarche scientifique ! (médecin > Boigey : « la femme n’est pas faite pour lutter, mais pour procréer »). Poids des représentations sociales qui dictent le type de pratique selon sexe. Aux JO Paris (1900) : 1ère femmes qui concourent en tennis et natation. (démonstrations seulement). LE SPORT FEMININ DE 1850 à NOS JOURS Dernière moitié 19ème : plutôt passe temps pour femmes oisives bourgeoises que sport ! Pratiques importées d’Angleterre par les ports et sur littoral manche + côte d’Azur (villas). Émile André, écrivain, parle « sport de luxe » pour ces bourgeoises qui font Lawn tennis ; golf; canotage; tir au pistolet; la bicyclette, du jeu de volant (badminton) ou équitation avant 1914 (1GM) La presse ne relate que les sports masculins et difficile de quantifier avec précision sport féminin. , Au CAF (1864), ou Yachting, ce sont les « filles de » ou « épouse de » qui pratiquent en accompagnant leur père ou époux (rôle habitus de classe). La bourgeoise potiche du 19ème est en représentation: elle exhibe la puissance sociale de sa classe (statut social mari); ainsi : « taille prise et inaction vont de pair; labeur et taille libre aussi ».> expliciter Opposition bourgeois ↔ paysans /ouvriers Les costumes sportifs sont proches de ceux de ville et différencient bien les statuts: la femme monte en amazone, (éviter sensations /pubis) et robe et elle choque si en bicyclette elle porte la « culotte » (bloomer), car déroge à son statut de femme. ; Au même moment la paysanne et ouvrière cantonnées travail manuel, productif (journée 10h) Plus de 3 M femmes sur 6 M > W agriculture , 20% domestiques et 20% ouvrières. condition subalterne; Le court temps de non travail est consacré au repos (domestique, religion, fêtes) ; mais c’est surtout les représentations sociales : loisir = coquetterie qui occupe leur faible temps libre (futilité). La sociabilité des femmes du peuple se fait au lavoir ou au marché: donc en travaillant ! Vie dure, pénible femmes > guerre 1914 et peu de temps au loisir.(participation à effort guerre > usine). , 3) l’apparition des sportives , une minorité cultivée : Alice Milliat (1884 – 1957), institutrice, en Angleterre où elle pratique aviron représente la pionnière du sport féminin; En 1919, Alice Milliat > présidente de FSFSF (fédération sociétés féminines sportives France) : évènement majeur car femmes prennent en main sport féminin; En 1921, Milliat crée FSFI ( Fédération Sportive Féminine Internationale) ; Son but > prendre le contrôle des compétitions féminines pour échapper à la tutelle des fédérations d’athlétisme (française et internationale); Son objectif réel est de prouver aux dirigeants du CIO les capacités sportives des femmes afin d’être admises dans l’intégralité du programme olympique.. Alice Milliat : en 1903 > préceptrice en Angleterre, découvre modernité sports féminin et fait : tennis, vélo, aviron 1908 : veuve à 24 ans, rentre en France 1914: s’inscrit à Fémina sport (pratique rythmique et dansé); 1915: présidente de « Fémina sport » et propose foot, barrette, aviron pour femmes Milliat participe à « eaudax » : course aviron sur Seine sur 12h ! 1917: Milliat crée la FSFSF 1918: 1er championnat féminin d’athlétisme féminin et cross country 1919 : gouvernement Clémenceau reconnaît FSFSF « utilité publique » pour redresser corps après guerre. 1920 : Milliat organise 1er match foot France /RU au stade Pershing (Vincennes) devant 25000 spectateurs ; Milliat lutte contre CIO > « tardigrades » réfractaires au sport féminin car risque de dépravation des mœurs féminines; 1919 : Coubertin refuse participation femmes aux JO d’Anvers en 1920; 1920: Milliat fonde la FSFI (fédération sportive féminine internationale) 1921 : Milliat organise les 1er jeux féminins à Monte Carlo 1922: Milliat crée 1er jeux mondiaux féminins au stade Pershing, avec 77 athlètes et 25 nations ≠ devant 25000 spectateurs; 1926: Milliat organise les 2ème JO féminin en Suède, à Göteborg, puis à Prague en 1930 et à Londres en 1934; 1927 : Milliat reçoit soutien du CNFF(comité national français féminin) 1928: aux JO Amsterdam : femmes participent à 5 épreuves , En 1912, création UFSGF (union française sociétés gymnastiques féminines) et avec Desbonnet (culturiste) proposent formes gym esthétique pour beauté + séduction (bourgeoise). En opposition Alice Milliat crée en 1917 la FSFSF (fédération des sociétés féminines et sportives de France) et prône le sport de compétition avec la recherche de performance, à l’instar des hommes. , De 1921 à 1938 la FSFI fédère quelques 31 pays et organise des événements marquants. Création 1er JO féminins à Paris en Aout 1922, qui rassemblent environ 15 000 spectateurs avec un grand nombre de femmes. « consécration de l’émancipation sportive féminine » pour le quotidien : « Le Matin » du 21 Aout 1922. Alice Milliat est reconnue comme l’auteur de ce succès : le journal « l’Auto » lui consacre un article flatteur en première page illustré avec photo où elle fait de l’aviron. Les JO féminins suivants à Göteborg (1926), ou bien ceux de 1930 à Prague (17 pays représentés) > manifestations qui illustrent parfaitement l’essor pris par le sport féminin, grâce à l’action décisive d’Alice Milliat, pionnière sport féminin français et aussi international. , En 1903: course des « midinettes » [W couture] (2500)et désavouée par presse , sans suite: du centre Paris à Nanterre; avec entraînement les semaines précédentes; La période 1870 – 1914 : moment de création du mouvement sportif mais plus pour hommes que pour femmes. Les 1ère associations sportives féminines datent début 20ème : « enfants du havre » (1900) , ou « ondine » de Lyon (1906), si présence de quelques ouvrières, chapeautées par femmes de notables. En 1912, création de « Femina sport » (Alice Millat) et de « Académia » (1915): gymnastique, natation, athlétisme, football, hockey, cross.. Début 20ème, majorité françaises > aucune activité sportive; et celles qui en font > classe bourgeoise ; en 1911, 235 femmes chasseur sur 600 hommes et avant 1914, vague de la boxe féminine (épouse de magistrat, médecin, artiste)> minorité! Début 20ème, UFGF (union française de gymnastique féminine) regroupe les sections de gym des grandes villes; et faible pénétration du sport féminin à USFSA.(ostracisme > misogynie de Coubertin) En 1916, Fémina et Académia fondent FSFSF (fédérations des sociétés féminines sportives de France), avec Alice Millat pour pratiquer tous les sports en compétition. 1er championnat France féminin athlétisme en juillet 1917 et 1er record de France pour Violette Morris en poids (17,33m) en 1921. 1er match football féminin en 1917; , Sport féminin et amélioration du droit des femmes: En 1919 > égalité de traitement entre instituteurs et institutrices et en 1929 entre postier et postières; 1919: Angleterre, femmes droit de vote > 1944 en France ! En 1920, loi qui permet à femme de se syndiquer sans consentement de son mari! En 1931, commerçantes admises dans tribunaux de commerce et 1933, paysannes admises dans chambre d’agriculture; En 1924, femme obtient pension alimentaire si son mari quitte le foyer et équivalence du Bac pour fille (Léon Bérard). en 1938 seulement, que femme obtient autorité parentale et droit à engager une procédure de divorce, de signer ou recevoir un chèque et égalité parentale (père / mère > 1970) , Droit de vote seulement en 1944 (De Gaulle) > + pour s’opposer au vote communiste que pour émancipation propre femme (car vote féminin réputé conservateur); alors que pays scandinave dès 1919 avec RU; Affirmation de soif de liberté concernant le vêtement: le corset est condamné, on cherche étroitesse des hanches (pas que maternité) et coupe de cheveux courts : la garçonne (Victor Marguerite), ouvrage censuré! Le soutien-gorge se généralise: liberté mouvement / corset (pseudo camisole!) et muscles dorsaux non mobilisés car corset assure maintien: anti physiologie! En 1917: 1er championnat d’athlétisme féminin (1886 pour homme!), 31 ans de latence! , 4) dans l’entre deux-guerres (1918 – 1940) : Après guerre 1914-18, grand mouvement hygiéniste qui prône pratique modérée pour régénérer race et panser plaies de guerre. La mère ou futur épouse : rôle au foyer pour élever enfant sain ; focalisation sur sa nature, son genre plus que sur son statut social. Jusqu’en 1945 , paysannes et ouvrières : absence de pratique sportive en général. Réactualisation des thèses hygiénistes :améliorer la race (Galton, Spencer, Charles Richet en France) : hérédité des caractères acquis! , Le principal obstacle avec facteurs économiques, ce sont les usages sociaux du temps et du corps : la femme (milieu populaire) pas élevé pour vie de plaisir et donc place sport réduit, non valorisé. Cependant émancipation femmes pendant grande guerre (travail usine armement) donc égal des hommes /W physique , mais paradoxalement crainte de masculinisation ou androgynisation! Plus celles qui se sont trop émancipées > retour bâton politique nataliste et familiale (1920 : loi sur avortement interdit ) et droit de vote femme en 1944. , Selon Clémenceau, traité Versailles (1918) aurait dû prévoir alinéa sur rôle ventre femmes > affaire d’Etat pour assurer repopulation France. Crise de dénatalité France : en 1938, plus de décès que naissance ! France : 1876 > 1,2 M naissance /an ; 1889 > 927 000 ; 1910> 822 000; 1938 > 610 000! En 1938: Allemagne > 1,4M ; Italie > 1,03M; France > 610000; Pologne > 860 000; Japon > 2,1 M naissance /an ; En 1935 : 1er mouvement féministe : femmes qui s’enchaînent devant parlement car sénateur refusent accorder droit de vote aux femmes!. En 1921, France compte + 7 M femmes au W (38 M habitants); et 2/3 femmes actives W monde agricole ou sont ouvrières. Très peu de filles étudiantes car le Bac (équivalence)donnée en 1924 (Léon Bérard, MIP); entre 1918 et 1945, 3 à 5% classe d’âge filles ont Bac. (en 2019 : autour 80%, soit 3000 bachelières en 1924, soit 100 fois moins); Les femmes sportives sont minoritaires et en 1920, engouement pour sport (libération, et émancipation : années folles; France partagée entre dancing et monuments aux morts) ; plusieurs fédérations féminines et foot : essor ++; la revue nègre de Joséphine Backer; , Aux JO 1928 , 1ère participation officielle femmes et 6% athlètes (33 françaises); Houdré (médecin femme) dénonce manque de piscines pour savoir nager, car dans Seine ou ports > malsain et dangereux. À école, malgré loi de 1880, 81et 82, les filles ne font pas de sport et peu de gym, même si émancipées de tutelle congrégations religieuses; (pas de femme CAEG). En 1920, 5000 femmes sont athlètes et de classe sociale supérieures et sont à Fémina sport ou Académia. En 1923, 40 équipes foot femmes , toutes W et de milieux modeste. (1er match foot féminin en 1917). , Tournant des années 30 dû à crise économique (krach de 1929) et femmes au chômage et avec perte emploi > moins de sport ; de plus campagne contre compétition féminine (régression / années 1920). Retour au stéréotype de genre. À cela le mouvement sportif ouvrier naissant pense comme sport bourgeois les fédérations féminines,(paradoxal). Ainsi la FST (1923) [fédération sportive travail] annonce principe de mixité (opposé du sport bourgeois qui ≠ H et F), mais activité femme pensée comme militante , utilitaire et non pour son bien être personnel. En 1920, sur 25000 sportifs monde ouvrier, 1500 > femmes. Les « sportives rouges » représentent 6% sportives françaises. Retour au discours suranné et traditionnel : sport pour F , celui qui convient à leur nature physiologique , donc véhiculant les stéréotypes de genre (grâce, souplesse, légèreté, maternité). Sans chocs violents > ne pas léser utérus / (sexe H externe!) En 1934, la FSGT prône un sport pour tous ; le sport peut aider la femme à s’émanciper; il faut garder idée utilitaire sport > favoriser maternité et exigence de beauté (distribution sociale des rôles et des valeurs sociales séparant H et F). Donc conception différentialiste dominante : égalité dans la ≠ des rôles attribués aux 2 sexes. , À partir de 1919, sport catholique féminin de Marie-Thérèse Eyquem avec RSF (rayon sportif féminin); elle va développer sport féminin pour toutes catégories : bourgeoise, ouvrière, paysanne et crée en 1961 le MDF (mouvement démocratique féminin). Tendance socialiste; Après 1920, fédérations de golf, hockey, natation, aviron et tennis > présence femmes, bourgeoises.. Les sportives depuis 1917 sont en 2 camps opposés > dans FFFGEP (fédération féminine française de gym et éducation physique) (émanation de USFSA) et la FSFSF devient FFSF (fédération féminine sportive de France) dirigée par Alice Millat. Grandes figures sport féminin: Lucie Bréard (1921) record demi-fond , Marcelle Neveu (1000m); Marguerite Radideau (60m) et Lucienne Velu (disque, 1934). Face refus de Coubertin de femmes aux JO > Alice Millat fonde FSFI en 1921 et organise 1er jeux mondiaux féminin à Monte Carlo, en 1922: (5 pays présents). , Après départ de Coubertin des JO (1924), femmes sont JO à Amsterdam (1928); et en gymnastique que par équipe. En 1936 (JO Berlin), la FSFI dissoute du fait que femmes sont acceptées aux JO désormais et intégrées aux fédérations sportives masculines. Les JO et les femmes : au JO de 1908, femmes tolérées en patinage, puis au JO de 1912 (Stockholm) admises en natation > 2 sports vus comme étant spécifiquement féminin et en démonstration seule; En 1928, au JO (Amsterdam), après le départ du CIO de Coubertin (opposé à participation des femmes), > admises en athlétisme; , Mais intégration réelle des femmes qu’au JO de 1936 (Berlin): le CIO les acceptent en 1935; Cependant, en athlétisme, 3000m, triple saut et perche restent interdites aux femmes ! (ok seulement en 1997 et 2003) ; la tenue féminine est objet aussi de réglementation; Malgré ces avancées, les résistances de la population restent nombreuses et le modèle dominant revient : mère génitrice, éducation enfants et souci esthétique [tjrs conception essentialiste] et non de performance! (revendication Milliat). , La FFFGEP (Fédération française féminine de gymnastique et d’éducation physique) issue de UFSGF (Union française des sociétés gymnique féminine) > prône une gym rythmique et dansée ok / valeurs dominantes! Au JO 1924 > 4,4 % Femme et Pierre de Coubertin opposé à leur participation: « une olympiade femelle serait inintéressante, inesthétique et incorrecte »; Au JO 1936 (Berlin) > 8,1 % de participation de femmes! , Tout le 19ème et > 1944 (vote des femmes) la femme n’est pas égale homme et reste sous sa tutelle (en 1907, la Femme peut toucher directement l’argent de son salaire) > servir son mari, devenir bonne mère et une épouse dévouée, donc cantonnée aux tâches ménagères. Le sport qui valorise risque, excès, est donc inadapté aux femmes; et pire met en danger l’organe utérin et dans une période de dégénérescence de la race > danger : son rôle 1er est d’enfanter; seules quelques mondaines s’adonnent à équitation, golf, tennis, patinage ou bicyclette. Le sport féminin: 19ème et 20ème Le foot féminin > essor important dans années 1920 et interdiction sous Vichy (1940- 44) du foot et aussi du cyclisme, (danger!) (Jean Borotra). La 1ère moitié du 20ème > grande réserve par autorité sportive pour pratique féminine compétitive. Malgré cela, les grandes figures: Suzanne Lenglen (tennis); Violette Morris (athlétisme); Alexandra David-Neel (alpinisme) font exception! Dès fin années 1940, (après-guerre) début vaste mouvement pour loisir lié à changement de société : de besoin à consommation , avec excès de sédentarité qui oblige à compenser par activité corporelle indispensable pour la santé (finalité hygiénique). Les femmes touchées par ce mouvement d’émancipation que dans décennie 1960, avec lois qui vont transformer conditions de vie et statut dans société et leur place dans le sport. (Neuwirth 1967 pilule contraceptive, Veil 1974, avortement). 5) L’éducation physique des filles dans l’entre deux guerres: Éducation filles / garçons séparée, opposée, genrée. En 1924, réforme Léon Bérard (MIP) > diplôme Bac au filles (accès au supérieur) ; fin du diplôme études secondaires! Idée que EP pour filles est indispensable, mais selon représentations sociales époque de la femme : former futures génitrices, robustes ménagères et capable élever enfants; Conception très différenciée, genrée du statut garçons / filles. Pour Tissié « la maternité exige bonne santé, l’avenir de la race en dépend »; (1919) , Donc EP pour filles (primaire et secondaire) > utilitaire et préparatoire à vie future de mère et maîtresse de maison pour améliorer espèce et lutter contre dégénérescence de la race; (eugénisme) Paradoxe : si déclinaison de finalités très différentes de l’EP pour F et G, dans les contenus peu de différences si ce n’est des exercices avec moins d’intensité, moins durée, répétitions réduites, charges plus faibles, distances plus courtes; Les IO de 1923 : « tout ce qui vient d’être dit convient aux filles comme aux garçons »; (méthodes actives) , Pour Pierre Arnaud, EP féminine se centre sur sangle abdominale (faciliter accouchement), le dos (renforcer pour porter bébé); Le Règlement Général de Ecole de Joinville, de 1925 (7 tomes, exhaustivité): influence directe des médecins > modération, dosage, progressivité et sport déconseillé aux femmes! Passage de la tutelle de armée à celle des médecins: le savoir crée le pouvoir; Mais pas de proposition spécifique de EP féminine : une EP masculine en miniature ou euphémisée; (exception : gym rythmique Dalcroze] EP et MIXITE Ainsi, on peut résumer la conception de l’EP féminine selon ce tableau : Objectifs visés Adaptation des exercices Assurer la maternité et Action sur les abdominaux, les l’accouchement lombaires Assurer le développement des Priorité aux exercices permettant de formes féminines développer les hanches et la poitrine Porter sa progéniture Développer les muscles du dos Organe utérin à protéger Pas de sauts , ni de réception fragilité Dosage en intensité et en durée; EP hygiénique et respiratoire 58