Principes de Macroéconomie - 2e édition - PDF

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N. Gregory Mankiw, Germain Belzile, Benoît Pépin

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macroeconomics economic theory monetary policy economics

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This textbook, Principles of Macroeconomics, 2nd Edition, details the fundamental concepts and theories of macroeconomics. The authors, N. Gregory Mankiw, Germain Belzile, and Benoît Pépin, cover topics such as inflation, monetary policy, and economic growth.

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2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. Partie 4 : La monnaie et les prix à long terme 11 La croissance monétaire et l’inflation 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 2 Introduction...

2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. Partie 4 : La monnaie et les prix à long terme 11 La croissance monétaire et l’inflation 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 2 Introduction 11 Pourquoi une économie fait-elle l’expérience de l’inflation et pourquoi cette inflation est-elle élevée ou faible ? Dans le présent chapitre, nous répondrons à cette question grâce à la théorie quantitative de la monnaie. Après avoir présenté une théorie de l’inflation, nous passerons à une question connexe : l’inflation est- elle un problème ? 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 3 La théorie classique de l’inflation La théorie quantitative de la monnaie est la théorie classique de l’inflation. Elle a été élaborée par les premiers penseurs en économie. Aujourd’hui, la plupart des économistes y ont recours pour expliquer la détermination à long terme du niveau des prix et du taux d’inflation. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 4 La théorie classique de l’inflation (suite) Le niveau des prix et la valeur de la monnaie L’inflation est un phénomène global, relié d’abord et avant tout à la valeur du moyen d’échange économique qu’est la monnaie. On peut concevoir de deux manières le niveau général des prix dans l’économie : La mesure du prix d’un panier de biens et de services. Une mesure de la valeur de la monnaie. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 5 La théorie classique de l’inflation (suite) Le niveau des prix et la valeur de la monnaie (suite) Tout accroissement du niveau des prix signifie une diminution de la valeur de la monnaie. Pour nous éclairer sur ce concept, utilisons un peu de maths : Le prix (P) : Niveau général des prix tel qu’il est mesuré par l’indice des prix à la consommation ou le déflateur du PIB. 1/P : Valeur de la monnaie, mesurée en quantité de biens et de services. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 6 La théorie classique de l’inflation (suite) L’offre de monnaie, la demande de monnaie et l’équilibre monétaire L’offre et la demande de monnaie déterminent la valeur de la monnaie. Considérons que l’offre de monnaie dépend directement et entièrement de la Banque du Canada. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 7 La théorie classique de l’inflation (suite) L’offre de monnaie, la demande de monnaie et l’équilibre monétaire (suite) La demande de monnaie dépend, entre autres, des deux variables suivantes : Le taux d’intérêt. Le niveau moyen des prix. À long terme, le niveau général des prix équilibre l’offre et la demande de monnaie. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 8 Figure 11.1 : Comment l’offre et la demande de monnaie détermine le niveau d’équilibre des prix 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 9 La théorie classique de l’inflation (suite) Les conséquences d’une injection monétaire Supposons que la Banque du Canada décide brusquement de doubler l’offre de monnaie en réduisant le taux directeur. Théorie quantitative de la monnaie : Théorie selon laquelle la quantité de monnaie en circulation détermine le niveau général des prix et le taux de croissance de la masse monétaire détermine le taux d’inflation. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 10 Figure 11.2 : Une augmentation de l’offre de monnaie 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 11 La théorie classique de l’inflation (suite) Un examen rapide du processus d’ajustement Une injection monétaire crée immédiatement une offre excédentaire de monnaie. Il en résulte un accroissement de la demande de biens et de services. Mais la capacité de production de l’économie reste inchangée. L’augmentation de la demande se traduit par une augmentation des prix, ce qui entraîne une augmentation de la quantité de monnaie demandée. Un nouvel équilibre est atteint lorsque OM = DM. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 12 La théorie classique de l’inflation (suite) La dichotomie classique et la neutralité monétaire Quels sont les effets des variation monétaires sur les autres variables macroéconomiques ? Les économistes considèrent que les variables économiques se répartissent en deux catégories : Variables nominales : Variables mesurées en unités monétaires. Variables réelles : Variables mesurées en unités physiques. Cette répartition des variables en deux groupes se nomme aujourd’hui « dichotomie classique ». 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 13 La théorie classique de l’inflation (suite) La vitesse de circulation de la monnaie et l’équation quantitative Vitesse de circulation de la monnaie : Vitesse à laquelle la monnaie change de mains. V = (P × Y)/M Équation quantitative : Équation montrant la relation entre la masse monétaire, la vitesse de circulation de la monnaie et la valeur nominale de la production de biens et de services. M×V=P×Y 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 14 La théorie classique de l’inflation (suite) La vitesse de circulation de la monnaie et l’équation quantitative (suite) Voici les cinq étapes qui résument l’essentiel de la théorie quantitative de la monnaie : 1. La vitesse de circulation de la monnaie est relativement stable historiquement. 2. Pour cette raison, lorsque la Banque du Canada fait varier la quantité de monnaie (M), elle provoque une variation proportionnelle de la valeur nominale de la production (P × Y). 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 15 La théorie classique de l’inflation (suite) La vitesse de circulation de la monnaie et l’équation quantitative (suite) 3. La production de biens et services (Y) est essentiellement fonction de l’offre des facteurs de production et de la technologie disponible. En raison de la neutralité monétaire, la monnaie n’influe pas sur la production. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 16 La théorie classique de l’inflation (suite) La vitesse de circulation de la monnaie et l’équation quantitative (suite) 4. Comme la production (Y) dépend uniquement des facteurs de production et de la technologie, lorsque la Banque du Canada fait varier l’offre de monnaie (M) et cause des changements proportionnels de la valeur nominale de la production (P × Y), ces changements se reflètent seulement dans la variation du niveau général des prix (P). 5. Par conséquent, lorsque la Banque du Canada augmente rapidement l’offre de monnaie, cette hausse se traduit par un taux d’inflation élevé. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 17 Figure 11.3 : Le PIB nominal, la quantité de monnaie et la vitesse de circulation de la monnaie 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 18 La théorie classique de l’inflation (suite) La taxe d’inflation Pourquoi certains pays sont aux prises de l’inflation lorsque le phénomène est si facile à expliquer et à comprendre ? Pour quelle raison est-ce que les banques centrales décident–elles de créer une si grande quantité de monnaie? Les gouvernements utilisent cette monnaie pour financer leurs dépenses. 3 options : Impôts + obligations + planche à billets 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 19 La théorie classique de l’inflation (suite) La taxe d’inflation (suite) Planche à billets : gouvernement émet des obligations et les vend à la banque centrale. Taxe d’inflation : Recette du gouvernement liée à la création de monnaie. En créant de l’inflation, le pouvoir d’achat de la monnaie diminue = taxe subtile. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 20 La théorie classique de l’inflation (suite) La taxe d’inflation (suite) Au cours des dernières années au Canada, cette taxe a compté pour moins de 1 % des revenus publics. Certains États ont eu recours à la création de monnaie pour combler leur déficit = une inflation colossale. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 21 Hyperinflation Allemande 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 22 La théorie classique de l’inflation (suite) L’effet Fisher Effet Fisher : Ajustement parfait du taux d’intérêt nominal au taux d’inflation. C’est un excellent exemple que l’augmentation de la masse monétaire n’a pas d’effet sur les variables réelles. Taux d’intérêt réel = Taux d’intérêt nominal − Taux d’inflation Taux d’intérêt nominal = Taux d’intérêt réel + Taux d’inflation 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 23 Figure 11.5 : Le taux d’intérêt nominal et le taux d’inflation 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 24 Les coûts de l’inflation Le mythe de la perte de pouvoir d’achat Mythe : L’inflation réduit le niveau de vie. Réalité : L’inflation en elle-même ne réduit pas le pouvoir d’achat réel des ménages. Si les revenus nominaux tendent à suivre l’augmentation des prix, pourquoi l’inflation pose-t- elle problème ? 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 25 Les coûts de l’inflation (suite) Le mythe de la perte de pouvoir d’achat (suite) Les économistes ont défini plusieurs coûts de l’inflation. En voici six : Les coûts d’usure. Les coûts d’affichage. La variabilité des prix relatifs et la mauvaise allocation des ressources. Les distorsions fiscales. Le désagrément et la confusion. Le coût d’une inflation non anticipée : la redistribution arbitraire de la richesse. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 26 Tableau 11.1 : L’alourdissement du fardeau fiscal dû à l’inflation 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 27 Exemple de l’effet de l’inflation dur les placements après impôt Taux d’imposition = 25% Placement = 1000$ Revenu d’intérêt : Taux d’intérêt nominal (10%) = 100$ (0,10 x 1000$) Sans inflation : Impôt à payer = 0,25 x 100$ = 25$ Rendement après impôt = 75$ ou 7,5% Avec inflation de 5% Avec effet de Fisher : intérêt nominal = 5% + 10 % = 15% Revenu d’intérêt : Taux d’intérêt nominal (15%) = 150$ Revenu Canada prélève 0,25 x 150$ = 37,50$ Rendement est de (150$ - 37,50$) ou 112,50 11,25% Rendement réel après impôt est de 11,25% - 5% = 6,25% Ceci décourage l’épargne 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 28 Les coûts de l’inflation (suite) L’inflation est un mal, mais la déflation peut être pire Selon certains économistes, une inflation légère et constante peut être bonne pour l’économie. Des coûts sont cependant associés à la déflation. Certains de ces coûts sont le miroir des coûts de l’inflation : Une variation du niveau général des prix crée des coûts d’affichage et augmente la variabilité des prix relatifs. Comme la déflation est souvent une surprise, elle redistribue arbitrairement de la richesse des débiteurs vers les créditeurs. Le problème le plus grave concerne les conditions économiques générales (chute des revenus et hausse du taux de chômage). 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 29 Conclusion Les coûts de l’inflation sont subtils. Ils sont au nombre de six, comme nous l’avons vu précédemment. Les économistes s’accordent à dire que ces coûts s’avèrent énormes lors d’une période d’hyperinflation, mais ils ne s’entendent pas sur leur ampleur en cas d’inflation modérée. 2 e édition Reproduction interdite © Groupe Modulo Inc. 30

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