Aperçu Général sur la Genèse des Sciences PDF
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This document provides a general overview of the origins of science, tracing its development from ancient practices through historical periods. It discusses the transition from magic and spirituality to more empirical observations and knowledge. The document explores how early civilizations, such as in ancient Egypt and Mesopotamia, developed rudimentary scientific practices and began to categorize natural phenomena using mathematical and astronomical observations.
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APERÇU GÉNÉRAL SUR LA GENÈSE DES SCIENCES Introduction ِمذِخ De la magie à la science ٍُ اٌؼٌِٝٓ اٌغؾش ئ 1. Les sciences dans l’Egypte antique ّخ٠...
APERÇU GÉNÉRAL SUR LA GENÈSE DES SCIENCES Introduction ِمذِخ De la magie à la science ٍُ اٌؼٌِٝٓ اٌغؾش ئ 1. Les sciences dans l’Egypte antique ّخ٠ ِصش اٌمذَٟ فٍٛاٌؼ 2. Les sciences en Mésopotamie ٓ٠شٌٕٙٓ ا١ ثالد ِب ثَٟ فٍٛاٌؼ 3. Les sciences en Grèce ْٔبٛ١ٌ اَٟ فٍٛاٌؼ 4. Les sciences en pays d’Islam خ١ِ اٌجالد اإلعالَٟ فٍٛاٌؼ 2 DE LA MAGIE À LA SCIENCE Les origines de la science sont à chercher dans les cultes et pratiques liés à: l'alchimie, l'astrologie la magie : انًًاسعاخ انًشذثطح بًٙكٍ انؼثٕس ػهٗ أصٕل انؼهى فٚ اءًٛٛ انخ ىٛ ٔانرُج ٔانغذش 3 La pratique des magiciens pourraient être, selon certains auteurs, à l’origine des sciences. ،ٓ١ ػٕذ ثؼط اٌّإٌف،ْ ِّبسعخ اٌغؾشحٛلذ رىٚ ٍَٛ أصً اٌؼٟ٘ 4 EXPLICATION PAR LA MAGIEش ثبٌغؾش١اٌزفغ Le monde était peuplé et contrôlé par des esprits et par des forces spirituelles cachées qui ”résideraient“ dans: les animaux , les arbres, les mers , le vent, etc. خ١ؽٚ اٌشٜٛاٌمٚ اػٚٗ ِٓ لجً األس١ٍطشا ػ١ِغٚ ا ا ًلِٛ٘أ ٌُاٌؼب األشغبسٚ أبدٛ١ اٌؾ:ٟاعذ فٛ لذ رزٟخ اٌز١اٌخف ؼ٠اٌشٚ اٌجؾبسٚ 5 Le devoir du magicien est de: faire plier ces forces à son projet, obtenir la coopération des esprits :ٛ٘ اعت اٌغبؽشٚ ،ٗػٚ ٌّششٟٕ رٕؾٜٛ عؼً ٘زٖ اٌم اػْٚ األسٚ رؼبٍٝي ػٛاٌؾص 6 POUVOIR DE LA MAGIEح اٌغؾشٛل On croyait que les pratiques magiques pouvaient: - dompter les phénomènes naturels, - les soumettre à la volonté de l'homme, - les rendre cléments à son égard, :ّْىٓ أ٠ خ٠ؼزمذ أْ اٌّّبسعبد اٌغؾش٠ ْ وب ،خ١ؼ١ا٘ش اٌطجٛض اٌظٚ رش- ،ْب إلسادح اإلٔغبٙ ئخعبػ- ،ّٗخ ث١ب سؽٍٙعؼٚ - 7 et ce en sollicitant les "forces occultes" liées à chaque type de phénomènes au moyen de: sacrifices, dons, danses, rites, …. :ٟ٘زا فٚ ٓا٘ش ػٛع ِٓ اٌظٛٔ ًخ" اٌّشرجطخ ثى١ اٌخفٜٛ اٌزّبط "اٌم- :ك٠غش ،بد١ اٌزعؾ- ، اٌزجشػبد- ، سلصبد- ،طٛ غم- 8 DES PRATIQUES MAGIQUES VERS UN SAVOIR EMPIRIQUEحٛثٚح إنٗ انًؼشفح انرجشٚيٍ انًًاسعاخ انغذش Le magicien pouvait avoir une vue très pénétrante et très subtile des relations générales de la nature خ٠مخ ٌٍغب١دلٚ خ صبلجخ٠زّزغ اٌغبؽش ثشؤ٠ ّْىٓ أ٠ ؼخ١ٌٍؼاللبد اٌؼبِخ ٌٍطج 9 Ses manipulations, bien qu'elles fussent parfois erronées, pourraient aboutir à un certain savoir empirique sur des substances variées. ثؼطْٟ خبغئخ فٛب لذ رىٙٔ اٌشغُ ِٓ أٍٝ ػ،ٗ رغبسث يٕٛخ ؽ١خ ِؼ١ج٠ ِؼشفخ رغشٌٝ ئّٞىٓ أْ رإد٠ ،ْب١األؽ.اد ِخزٍفخِٛ 10 UN MAGICIEN EST UN ANCÊTRE LOINTAIN D’UN SCIENTIFIQUEٌُذ ٌٍؼب١ عٍف ثؼٛ٘ اٌغبؽش Un magicien peut être vu comme un chercheur qui faisait des expériences: Il choisissait les ingrédients des potions pour leurs associations magiques, :ًكٍ اػرثاس انغادش تادثًا أجشٖ انرجاسبٚ ،حٚ نقذ اخراس يكَٕاخ انجشػاخ السذثاغاذٓا انغذش 11 mais suite au succès et aux échecs des manipulations, il distinguait parmi tous les ingrédients ceux qui étaient efficaces. فشً اٌزغبسةٚ ض ثؼذ ٔغبػ١ّ٠ ٌىٕٗ لذ. وبٔذ فؼبٌخٟٔبد رٍه اٌزٛغ اٌّى١ّٓ ع١ِٓ ث 12 Progressivement et lentement, un savoir pratique fut recueilli, utilisé et interprété à la lumière des « résultats » des expériences. خ١ٍّ رُ عّغ اٌّؼشفخ اٌؼ،ثجػءٚ اب١غ٠رذسٚ "ء "ٔزبئظٛ ظٍٝش٘ب ػ١رفغٚ بِٙاعزخذاٚ.اٌزغبسة 13 A l’âge de la protohistoire, les premières découvertes sont le fruit de l’éveil, de la curiosité de l’homme primitif. حٛ صّشح صؾٌٝٚ وبٔذ اًلوزشبفبد األ،ٟخ اٌجذائ٠ ػصش اٌزبسٟ ف.ٟي اإلٔغبْ اٌجذائٛفعٚ Des connaissances scientifiques implicites en physique et en chimie seraient à l’origine du développement d’une métallurgie « primitive », de la céramique et de la poterie. بء وبٔذ١ّ١اٌىٚ بء٠ض١ اٌفٟخ ف١ّٕخ اٌع١ٍّمبي ئْ اٌّؼشفخ اٌؼ٠ٚ 14."ٟاٌفخبس "اٌجذائٚ ه١ِشا١اٌغٚ ْس ػٍُ اٌّؼبدٛساء رطٚ Observation du soleil, de la lune, des astres impliquent probablement des notions astronomiques bien entendues mélangées de superstitions astrologiques. ٍَٝ ػٛإٌغٚ اٌمّشٚ ِشالجخ اٌشّظٞٛسثّب رٕط ِخزٍطخ ثبٌخشافبدٚ ذاا١ِخ عٛٙخ ِف١ُ فٍى١ِ٘فب.خ١اٌفٍى 15 LOI DES TROIS ETATS Cela peut être rapproché de la loi des trois états du sociologue Auguste Comte(1798- 1857). ًكٍ يقاسَح رنك تقإٌَ انذاالخ انثالز نؼانى االجرًاع أٔغغد كَٕدٚٔ.)1857-1798( Ce sociologue postule que la connaissance, selon les âges, passe par trois états: - L’état théologique (ou fictif) - L’état métaphysique (ou abstrait) - L’état positif et scientifique : رّش ػجش صالس ؽبًلد، ؽغت اٌؼّش،فزشض ػبٌُ اًلعزّبع ٘زا أْ اٌّؼشفخ٠.)خ١ٌب١ اٌخٚخ(أ١عٌٛٛ١اٌؾبٌخ اٌض.) اٌّغشدحٚخ (أ١م٠ض١زبف١ٌّ اٌؾبٌخ ا- 16 ٍُاٌؼٚ خ١ظؼٌٛ اٌؾبٌخ ا- L’ÉTAT THÉOLOGIQUE OU FICTIF L'homme explique les phénomènes de la nature par l‘ «action directe et continue d’ « agents surnaturels » plus ou moins nombreux, dont l’intervention arbitraire explique toutes les anomalies apparentes de l’univers. خ ِٓ خالي "اٌؼًّ اٌّجبشش١ؼ١ا٘ش اٌطجٛفغش اإلٔغبْ اٌظ٠ ٟاٌزٚ ،"ؼخ١اًِ اٌخبسلخ ٌٍطجٛ ألً ِٓ "اٌؼٚاٌّغزّش ٌؼذد أوجش أٚ."ْٛ اٌىٟراد اٌظب٘شح فٚغ اٌشز١ّ عٟب اًلػزجبغٍٙفغش رذخ٠ 17 L’ÉTAT MÉTAPHYSIQUE(OU ABSTRAIT) Dans cet état, on substitue aux "agents surnaturels" : - des «forces abstraites», - des «entités liées aux divers êtres de l’univers», tels que: les «qualités occultes» du moyen-âge ou l'éther en physique :"ؼخ١اًِ اٌخبسلخ ٌٍطجٛ ٔغزجذي ثـ "اٌؼ، ٘زٖ اٌؾبٌخٟف - " اٌّغشدحٜٛ"اٌم - ٟخ" ف١ "اٌصفبد اٌخف:ً ِض،"ْ اٌّخزٍفخٛبٔبد ِشرجطخ ثىبئٕبد اٌى١"و - بء٠ض١ اٌفٟش ف١ األصٚ أٝعطٌٛس اٛاٌؼص 18 L’ÉTAT POSITIF ET SCIENTIFIQUE L'homme abandonne la recherche de l'origine et de la destination de l'univers et des causes intimes et premières des phénomènes, "pour s’attacher uniquement à découvrir, par l’usage bien combiné du raisonnement et de l’observation, leurs lois effectives, c’est-à-dire leurs relations invariables de succession et de similitude األعجبةٚ ٗزٙعٚٚ ْٛ اإلٔغبْ ػٓ اٌجؾش ػٓ أصً اٌىٍٝزخ٠ اوزشبفٍٝشوض فمػ ػ٠ ٟ "ٌى،ا٘شٛخ ٌٍظ١ٌٚاألٚ خ١ّ١ّاٌؾ ذ ٌالعزذًلي١ ِٓ خالي اًلعزخذاَ اٌغ،ب اٌفؼبٌخٕٙ١ٔاٛل 19 ٗاٌزشبثٚ ِٓ اٌخالفخ."ب اٌضبثزخٙ ػاللبرٞ أ،اٌّالؽظخٚ DÉBUTS DE LA SCIENCE Les historiens sont unanimes sur le fait que : Les premières activités scientifiques sont apparues dans les premiers foyers connus de civilisation: - l'Egypte antique (ّخ٠)ِصش اٌمذ - la Mésopotamie (ٓ٠شٌٕٙٓ ا١)ثالد ِب ث Des pratiques scientifiques se rapprochant plus du sens moderne (de science) ont vu le jour dans la Grèce antique (ْٔبٛ١ٌ اٚك أ٠)ثالد اإلغش. 20 Au début de l’ère historique il y avait des civilisations remarquables dans le bassin de la méditerranée orientale (e.g Egypte, Babylonne,..) dont les connaissances scientifiques qui réagissaient déjà sur l’ensemble de leurs techniques et de leur vie matérielle ainsi que sur leur conception du monde ٟ وبٔذ ٕ٘بن ؽعبساد ثبسصح فٟخ٠خ اٌؼصش اٌزبس٠ ثذاٟ ف ًثبثٚ عػ (ِضً ِصشٛط اٌّز١ض ششق اٌجؾش األثٛؽ بٙبر١ٕغ رم١ّ عٍٝش ػ١خ ثبٌفؼً رأص١ٍّب اٌؼٙش٘ب) وبْ ٌّؼبسف١غٚ 21.ٌُس٘ب ٌٍؼبٛ رصٍٝوزٌه ػٚ خ٠ب اٌّبدٙبر١ؽٚ CIVILISATION Une civilisation assez développée comme en témoignent les vestiges actuels: خ١ٌصبس اٌزب٢ب ا٠زعؼ ِٓ ثمب٠ ؽذ ِب وّبٌٝسح ئٛ ؽعبسح ِزط Pyramides (َ)األ٘شا Temples ()اٌّؼبثذ Systèmes d’irrigation (ٞ)أٔظّخ اٌش Etc. 24 EGYPTOLOGIE Depuis le XIXe siècle, Plusieurs recherches menées par des spécialistes (Egyptologues) ont essayé de reconstituer les différents aspects de la vie dans l’Egypte antique. حٛذ يٍ انذساعاخ انثذثٚ دأند انؼذ، يُز انقشٌ انراعغ ػشش اخ) إػادج تُاء جٕاَةٚ أجشاْا يرخصصٌٕ (ػهًاء انًصشٙانر.ًحٚ يصش انقذٙاج انًخرهفح فٛانذ Parmi les aspects étudiés, il y a les sciences..ٍَٛعخ ٕ٘بن اٌؼٚأت اٌّذسٛٓ اٌغ١ِٓ ثٚ 25 SOURCES : PAPYRUS ET ROULEAUX EN CUIR خ٠غبد اٌغٍذٛاٌّخطٚ ٞ اٌجشد:اٌّصبدس Médecine : Mathématiques : - le papyrus Edwin - le papyrus du Smitd (IIIe British Muséum millénaire av. J. C) (papyrus Rhind, 1650 et av.J.c), - le papyrus Ebers - le papyrus de (IIe millénaire av. Moscow (1850 av.J.c) J.C.). et - les papyrus de Kahun et de Berlin. 26 ASTRONOMIE/ASTROLOGIE L'importance du calendrier comme moyen de contrôle et de prédiction de phénomènes naturels: exploitation de la régularité des saisons, labours et récoltes. اعزغالي:خ١ؼ١ا٘ش اٌطجٛاٌزٕجإ ثبٌظٚ ٍُخ ٌٍزؾى١عُٛ و٠ٛخ اٌزم١ّ٘ أ.اٌؾصبدٚ اٌؾشسٚ يٛأزظبَ اٌفص Les Egyptiens avaient mis au point un calendrier de 365 jours et le jour de 24 heures. َْٛ ِىٛ١ٌاٚ اِبٛ٠ 365 ِٓ ْٛزى٠ اّب٠ْٛ رمٛ٠س اٌّصشٛ لذ غ عبػخ24 ِٓ 28 La terre et les corps célestes étaient considérés comme des divinités..خٌٙخ رؼزجش آ٠ٚاألعشاَ اٌغّبٚ وبٔذ األسض Les pratiques astronomiques/ astrologiques étaient le privilège des prêtres. ا.ٕخٙبصا ٌٍى١اِز خ١اٌفٍى/خ١ وبٔذ اٌّّبسعبد اٌفٍى 29 ANATOMIE/ MÉDECINE/BOTANIQUE LesEgyptiens avaient des connaissances en anatomie humaine surtout à cause des pratiques d'embaumement liées au culte des morts, ce qui nécessitait des opérations chirurgicales et l'usage de produits chimiques et de plantes. ثغجت ِّبسعبدٟغ١ ثشىً سئٞؼ اٌجشش٠ٓ ِؼشفخ ثبٌزشش١٠ اٌّصشٜ اْ ٌذ خ١بد عشاؽ١ٍّ وبٔذ رزطٍت ػٟاٌزٚ ،ٝرٌّٛػ اٌّشرجطخ ثؼجبدح ا١ٕاٌزؾ.إٌجبربدٚ خ١بئ١ّ١اد اٌىٌّٛاعزخذاَ اٚ 30 ON DISPOSE DES INFORMATIONS SUR : Les moyens thérapeutiques des Egyptiens, dont l'usage du cuivre, de l'antimoine, du fer et du mercure, ب اعزخذاَ إٌؾبطٕٙ١ِٓ ثٚ ،ٓ١٠خ ػٕذ اٌّصش١عبئً اٌؼالعٚ ،اٌضئجكٚ ذ٠اٌؾذٚ ّْٛ١األٔزٚ La description de nombreuses maladies, leur diagnostic et les remèdes prescrits. فخٛصٌّٛاٌؼالعبد اٚ بٙص١رشخٚ ذ ِٓ األِشاض٠صف اٌؼذٚ 31 Imhotep, sage, architecte (pyramide de Saqqarah), astrologue, et ministre de Djoser (régna 2630–2611 av. J.C), le deuxième pharaon de la troisième dynastie. عشٚش ص٠صٚٚ ،ُ ِٕغ،) (٘شَ عمبسحٕٞذط ِؼّبسِٙ ،ُ١ ؽى فشاػٕخ األعشح اٌضبٌضخٟٔ صب،)َ. ق2611–2630 ُ(ؽى Il fut vénéré plus tard comme étant le dieu de la médecine en Egypte.. ِصشّٟب ثؼذ ثبػزجبسٖ ئٌٗ اٌطت ف١ػجذ ف ُ لذٚ 32 MATHÉMATIQUES Les Egyptiens pouvaient prévoir les crues du Nil grâce à un calendrier de 365 jours.. اِبٛ٠ 365 ُٗ ِذر٠ًٛ ثبعزخذاَ رم١ٌٕعبْ ا١ْ ِٓ اٌزٕجإ ثفٛ٠ رّىٓ اٌّصش Ces crues, effacent les traces des frontières des champs développement de la géométrie égyptienne (redistribution des champs). خ٠ٕذعخ اٌّصشٌٙش ا٠ٛ رط يٛد اٌؾمٚعبٔبد آصبس ؽذ١ ٘زٖ اٌفٛرّؾٚ .)يٛغ اٌؾم٠صٛ(ئػبدح ر Ils savaient calculer les aires des rectangles, trapèzes, triangles rectangles et isocèles. اٌّضٍضبدٚ شجٗ إٌّؾشفٚ الد١خ ؽغبة ِغبؽخ اٌّغزط١ف١ا وٛ ٌمذ ػشف.ٓ١ اٌغبلِٞٚزغبٚ اٌمبئّخ 33 MÉSOPOTAMIE: LES BABYLONIENS On appelle Babyloniens les peuples ayant vécus en Mésopotamie ( ثالد ٓ٠شٌٕٙٓ ا١ )ِبثentre 5000 av.J.c et le début de l’ère chrétienne. ثالد ِبٟ ػبشذ فٟة اٌزٛ اٌشؼ )ٓ٠شٌٕٙٓ ا١ٓ (ثالد ِبث٠شٌٕٙٓ ا١ث خ٠ثذاٚ الد١ٌّ لجً ا5000 َٓ ػب١ث.ٓ١١ٍ اٌجبثّٝ رغٟؾ١اٌؼصش اٌّغ 34 HISTOIRE L’appellation fait référence à Babylone,un centre d’activités culturelles et scientifiques entre 2000 et 538 av.J.C. ِٟٓ ػب١خ ث١ٍّاٌؼٚ خ١ ِشوض األٔشطخ اٌضمبف،ً ثبثٌٝش اًلعُ ئ١ش٠ .الد١ٌّ لجً ا538ٚ 2000 On distingue plusieurs dynasties babyloniennes dont celle marquée par le règne de Hammourabi (1800-1500 av.J.C) célèbre par la mise sur pied d’une loi posée par des humains et qui a fixé les règles de conduite entre les membres d’une communauté. 1500-1800( ٟساثّٛذ ؽٙضد ثؼ١ّ رٟب رٍه اٌزِٕٙ خ١ٍض ػذح عالًلد ثبث١ّٔٚ اػذٛؾذد ل٠ ٞاٌزٚ فشظٗ اٌجشش٠ ْٞ اٌزٛٔظغ اٌمبٛسح ثٛٙالد) اٌّش١ٌّلجً ا.ٓ أفشاد اٌّغزّغ١ن ثٍٛاٌغ 35 SOURCES: TABLETTES D’ARGILE Les Babyloniens avaient: élaboré une écriture cunéiforme développé plusieurs activités scientifiques dévoilées grâce aux fouilles archéologiques qui ont permis au XIXe siècle de cueillir des tablettes d’argile ( à peu près 500000) :ٓ١١ٍ اٌجبثٜ ٌذ خ٠ش اٌىزبثخ اٌّغّبس٠ٛ رط ًب ثفعٕٙ رُ اٌىشف ػٟخ اٌز١ٍّذ ِٓ األٔشطخ اٌؼ٠ش اٌؼذ٠ٛ رط اٌمشْ اٌزبعغٟخ ف١ٕ١اػ اٌطٌٛ عّؾذ ثغّغ األٟخ اٌز٠بد األصش٠اٌؾفش ػشش 36 L’étude de ces tablettes par des spécialistes des cunéiformes [e.g Thureau Dangin (1872-1949 ) et Otto Neugebauer (1899-1990) ] ont permis de découvrir les activités scientifiques de cette époque. انكراتحٍٙ فٛ أذادد دساعح ْزِ األنٕاح يٍ قثم يرخصص ٕ) ٔأٔذ1949-1872( ٍٛح [يثم ثٕسٔ داَجٚانًغًاس ِ ْزٙح فًٛ)] اكرشاف األَشطح انؼه1990-1899( ثأسٕٛجَٛ.انفرشج 38 La science de cette civilisation est ainsi connue grâce à l’étude du contenu de ces tablettes d'argile ػهى ْزِ انذعاسج يؼشٔف تفعم دساعح.حُٛٛاخ ْزِ األنٕاح انطٕٚيذر 39 MÉDECINE/ ANATOMIE/BOTANIQUE Connaissance de certaines maladies (fièvre, lèpre, gale,…); ، اٌغشة،َ اٌغزا،ِّٝؼشفخ ثؼط األِشاض (اٌؾ ش٘ب)؛١غٚ Usage de plantes, de minéraux et de parties d'animaux..أبدٛ١أعضاء اٌؾٚ ْاٌّؼبدٚ اعزخذاَ إٌجبربد 40 Le traitement d'une maladie s'effectuait souvent en présence d'une personne jugée pure (enfant, vierge,…). ،ًغب٘شا (غف ا ؼزجش٠ س شخصٛزُ ػالط اٌّشض ثؾع٠ غبٌجاب ِب.) ئٌخ،ػزساء Les nombres avaient une signification magique, particulièrement trois et sept (par exemple dans les prescriptions médicales ou des rites). ً اٌّضبي١ عجٍٝعجؼخ (ػٚ خبصخ صالصخ،ٞ عؾشٕٝ ٌألسلبَ ِؼ.)طٛ اٌطمٚخ أ١صفبد اٌطجٌٛ اٟف 41 Technique de pollinisation manuelle du palmier-dattier (transfert du pollen pris sur l’arbre mâle vers l’arbre femelle). ِٓ رحٛة اٌٍمبػ اٌّأخًٛ اٌزّش (ٔمً ؽج١ ٌٕخٞٚذ١ٌؼ ا١خ اٌزٍم١ٕ رم.) اٌشغشح اٌّإٔضخٌٝخ ئ٠اٌشغشح اٌزوش Classification des plantes : arbres, céréales, herbes, épices, plantes médicinales,…. :ف إٌجبربد١ٕرص ،ًاثٛ اٌز، األػشبة،ةٛ اٌؾج،األشغبس.…،خ١ٔجبربد غج 42 Classification des animaux un groupe comprend chiens, lions,…; un autre comprend ânes, chameaux et chevaux,…, أبدٛ١ف اٌؾ١ٕرص ش٘ب؛١غٚ دٛاألعٚ ػخ رعُ اٌىالةِّٛغ ،…،يٛ١اٌخٚ ًاإلثٚ ش١ّشًّ اٌؾ٠ ٜآخشٚ Une maladie était considérée comme une punition des dieux. خٌٙ٢ثخ ِٓ اٛؼزجش ػم٠ وبْ اٌّشض La médecine faisait souvent appel à l'astrologie..ُ١غزخذَ ػٍُ اٌزٕغ٠ اٌطت غبٌجب ِب 43 REMARQUES ET CONCLUSIONS Les explications proposées ne reposent pas sur des bases rationnelles et objectives, mais relèvent souvent de considérations mythiques, occultes qui attribuent à des esprits invisibles le pouvoir de gouverner la Nature. خ١ٔ أعظ ػمالٍٝشاد اٌّمزشؽخ ًل رشرىض ػ١ اٌزفغ خ٠سٛب غبٌجاب ِب رزؼٍك ثبػزجبساد أعطٌٕٙىٚ ،خ١ػٛظِٛٚ ٍٝخ اٌمذسح ػ١ش اٌّشئ١اػ غٚ األسٌٝغبِعخ رٕغت ئ.ؼخ١ اٌطجٟاٌزؾىُ ف 44 Les démarches utilisées sont de nature empirique..بٙؼز١خ ثطج١ج٠ت اٌّغزخذِخ رغش١ٌ األعب La satisfaction des besoins pratiques l'emportait sur la recherche de théories rationnelles explicatives cohérentes. خ٠ش١بد رفغ٠ اٌجؾش ػٓ ٔظشٍٝخ ػ١ب أعجمٌٙ خ١ٍّبعبد اٌؼ١ اًلؽز.خ ِزّبعىخ١ٔػمال 45 Pas d'intérêt pour la réflexion « théorique » sur les phénomènes de la nature; ا٘شٛ اٌظٟ" فٞش ”إٌظش١عذ ا٘زّبَ ثبٌزفىٛ٠ ًل خ؛١ؼ١اٌطج Ces contributions constituent, toutefois, un premier pas vers la connaissance de la nature et de ses composantes. ُٙ فٛ ٔؾٌٝٚح أٛش أْ ٘زٖ اٌّغبّ٘بد رشىً خط١ غ.بٙٔبرِٛىٚ ؼخ١اٌطج 46 LA GRÈCE ANTIQUE La Grèce antique est constituée de petits états autonomes autour de la méditerranée orientale. Milet, Athènes, Sparte et Alexandrie constituaient les grands centres scientifiques du Monde Grec. 47 HISTOIRE Les historiens distinguent plusieurs périodes: la Grèce archaïque (VIIIe - VIe s. av. J. C)ّخ٠ٔبْ اٌمذٛ١ٌا la Grèce classique (Ve - IVe s. av. J.C),خ١ى١ٔبْ اٌىالعٛ١ٌا la Grèce hellénistique (IVe - Ie s av. J.C) ْٔبٛ١ٌا خ١ٍٕغزٌٙا la Grèce romaine (146 -330 ap. J.C).خ١ِٔبٚٔبْ اٌشٛ١ٌا Pour l’histoire des sciences seules les trois dernières périodes sont intéressantes. 48 NOUVELLES VISIONS DE L’UNIVERS Avec les Grecs on assiste aux premières tentatives d’expliquer les phénomènes et objets de la nature sans faire appel à : la mythologie, la magie l'influence de forces occultes mais en - privilégiant la raison humaine et - cherchant des relations de causalité entre phénomènes 49 ٔ شٙذ ِغ أٌٛ١بٔ ٓ١١اٌّؾبًٚلد األٌ ٌٝٚزفغ١ش اٌظٛا٘ش ٚاألش١بء ف ٟاٌطج١ؼخ د ْٚاٌٍغٛء ئٌ:ٝ األعبغ١ش, اٌغؾش رأص١ش اٌم ٜٛاٌغبِعخ ٌٚ ىٓ فٟ رفع ً١اٌؼمً اٌجششٚ ٞ اٌجؾش ػٓ اٌؼاللبد اٌغجج١خ ث ٓ١اٌظٛا٘ش 50 LA SCIENCE CHEZ LES GRECS Il y a une mutation dans les buts et les principes de la science. Buts : recherche de la vérité sans aucune visée utilitaire immédiate; principes : raisonnement logique, déduction,…. Signalons, par ailleurs, que cette rationalité n’est pas apparue d’une manière brusque et subite. Elle s’est forgée d’une façon progressive durant plusieurs siècles. 51 ٕ٘ بن رؾٛي ف ٟأ٘ذاف ِٚجبدئ اٌؼٍُ. األ٘ذاف :اٌجؾش ػٓ اٌؾم١مخ د ْٚأ٘ ٞذف ٔفؼ ٟفٛسٞ؛ اٌّجبدئ :اٌزفى١ش إٌّطم ،ٟاًلعزٕزبط.…، ٌٕٚ ش١ش ػالٚح ػٍ ٝرٌه ئٌ ٝأْ ٘زٖ اٌؼمالٔ١خ ٌُ رظٙش فغأح ٚفغأح.رُ رض٠ٚشٖ رذس٠غ١ب ػٍِ ٝذ ٜػذح لش.ْٚ 52 CONTRIBUTIONS EN SCIENCES Cette civilisation a eu des contributions importantes, dans plusieurs branches du savoir, notamment en philosophie et en mathématiques, en médecine. Elle a bénéficié de beaucoup d’études par les chercheurs contemporains et anciens. Son apport est le plus connu et le plus étudié parmi toutes les civilisations anciennes. 53 ٚلذ لذِذ ٘زٖ اٌؾعبسح ِغبّ٘بد ِّٙخ فٟ اٌؼذ٠ذ ِٓ فشٚع اٌّؼشفخً ،ل عّ١ب ف ٟاٌفٍغفخ ٚاٌش٠بظ١بد ٚاٌطت. ٚلذ اعزفبد ِٓ اٌؼذ٠ذ ِٓ اٌذساعبد اٌز ٟأعشا٘ب اٌجبؽض ْٛاٌّؼبصشٚ ْٚاٌمذاِ.ٝ ِغبّ٘زٙب ٘ ٟاألوضش شٙشح ٚاألوضش دساعخ ثٓ١ عّ١غ اٌؾعبساد اٌمذّ٠خ. 54 APPORT IMPORTANT Fonder la science sur les lois de la raison, par : Méditation intellectuelle (premières bases de la logique et des mathématiques) Confrontation des faits de la nature avec les règles de la raison (tentative d’interprétation et de systématisation, des phénomènes de la nature, à l’aide du raisonnement) 55 رأع١ظ اٌؼٍُ ػٍ ٝلٛأ ٓ١اٌؼمًٚ ،رٌه ِٓ خالي: اٌزأًِ اٌفىش( ٞاألعبع١بد األٌٍّٕ ٌٝٚطك ٚاٌش٠بظ١بد) ِٛ اعٙخ ؽمبئك اٌطج١ؼخ ِغ لٛاػذ اٌؼمً (ِؾبٌٚخ رفغ١ش ٚرٕظ ُ١اٌظٛا٘ش اٌطج١ؼ١خ ثبعزخذاَ اًلعزذًلي) 56 APPORT IMPORTANT - Détachement de la science des origines pragmatiques et mythiques (conception de la science comme construction de la raison). - Dégagement de la connaissance scientifique des préoccupations techniques et utilitaires 57 أفصبي اٌؼٍُ ػٓ األصٛي اٌؼٍّ١خ ٚاألعطٛس٠خ (ِف َٛٙاٌؼٍُ ثبػزجبسٖ ثٕبء ٌٍؼمً). -رؾش٠ش اٌّؼشفخ اٌؼٍّ١خ ِٓ اًل٘زّبِبد اٌزمٕ١خ ٚإٌفؼ١خ 58 MIRACLE GREC? - Le berceau de la science est la civilisation grecque et son développement est du essentiellement au génie des savants grecs. - Ce point de vue était assez répandu, en occident, jusqu’à la première moitié du XXe siècle. 59 يؼجضج َٕٚاَٛح؟ ِٙذ اٌؼٍُ ٘ ٛاٌؾعبسح أٌٛ١بٔ١خ ٚرطٛس٘ب ٠شعغ ثبألعبط ئٌ ٝػجمش٠خ اٌؼٍّبء أٌٛ١بٔ.ٓ١١ وبٔذ ٚعٙخ إٌظش ٘زٖ ِٕزششح ػٍٝ ٔطبق ٚاعغ ف ٟاٌغشة ؽز ٝإٌصف األٚي ِٓ اٌمشْ اٌؼشش.ٓ٠ 60 REMISE EN CAUSE Mais plusieurs études sur les civilisations anciennes ont bien permis de remettre en cause cette vision. Par exemple, le déchiffrage des écritures hiéroglyphique et cunéiforme ont montré que : les savants grecs n’ont pas inventé leur savoir du néant leurs contacts avec les civilisations d’Egypte et de Mésopotamie ont contribué à l’émergence progressive des sciences grecques 61 رشى١ه ٌىٓ اٌؼذ٠ذ ِٓ اٌذساعبد ؽٛي اٌؾعبساد اٌمذّ٠خ عؼٍذ ِٓ اٌّّىٓ اٌزشى١ه ف٘ ٟزٖ اٌشؤ٠خ. ػٍ ٝعج ً١اٌّضبي ،أظٙش فه سِٛص اٌىزبثبد اٌ١ٙشٚغٍ١ف١خ ٚاٌّغّبس٠خ ِب :ٍٟ٠ ٠ ٌُخزشع اٌؼٍّبء أٌٛ١بِٔ ْٛ١ؼشفزً ِٓ ُٙل شٟء ٚعبّ٘ذ ارصبًلرِ ُٙغ ؽعبساد ِصش ٚثالد ِب ث ٓ١إٌٙش ٓ٠ف ٟاٌظٛٙس اٌزذس٠غٌٍ ٟؼٍ َٛأٌٛ١بٔ١خ 62 REMISE EN CAUSE DU MIRACLE GREC L’existence de beaucoup de similitudes entre les débuts des mathématiques grecques et les mathématiques égyptiennes et babyloniennes. L’idée du théorème de Pythagore « dans un triangle , le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des côtés adjacents » est présente chez les babyloniens « triplets pythagoriciens ». 63 ٕ٘بن اٌؼذ٠ذ ِٓ أٚعٗ اٌزشبثٗ ث ٓ١ثذا٠بد اٌش٠بظ١بد أٌٛ١بٔ١خ ٚاٌش٠بظ١بد اٌّصش٠خ ٚاٌجبثٍ١خ. فىشح ٔظش٠خ ف١ضبغٛسط “ف ٟاٌّضٍشِ ،شثغ اٌٛرش ٠غبِ ٞٚغّٛع ِشثؼ ٟاألظالع اٌّغبٚسح” ِٛعٛدح ػٕذ اٌجبثٍ“ ٓ١١صالص١خ ف١ضبغٛسط”. 64 EMERGENCE DE PENSÉE RATIONNELLE: ECOLE IONIENNE La pensée rationnelle n’a pas surgi subitement du néant et les affirmations telles que « les philosophes ioniens ont ouvert la voie que la science, depuis, n’a eu qu’à suivre » ne sont pas exactes. Cette pensée s’est progressivement libérée de la magie et des mythes. Différentes théorie cosmologiques 67 ٠ ٌُ ظٙش اٌفىش اٌؼمالٔ ٟفغأح ِٓ اٌؼذَ ،وّب أْ ػجبساد ِضً "اٌفالعفخ األ ْٛ١ٔٛ٠فزؾٛا اٌطش٠ك اٌز ٞوبْ ػٍٝ اٌؼٍُ أْ ٠زجؼٗ ِٕز رٌه اٌؾ١ٌ "ٓ١غذ دل١مخ. ٌ مذ رؾشس ٘زا اٌفىش رذس٠غ١ب ا ِٓ اٌغؾش اًلعبغ١ش. إٌظش٠بد اٌى١ٔٛخ اٌّخزٍفخ 68 ORIGINE DE L’UNIVERS: THALÈS(V.597) L’eau comme substance primordiale permettant d’expliquer le devenir de l’univers. L’eau est susceptible de se transformer dans toutes les autres substances. L’eau donne les corps solides par condensation, l’air par évaporation et ce dernier génère le feu. L’eau est aussi un support car elle enveloppe la Terre de toute part. 69 ()V.597 أصً اٌى :ْٛغبٌ١ظ اٌّبء وّبدح ”ثذائ١خ“ ٠غّؼ ٌٕب ثزفغ١ش ِغزمجً اٌى.ْٛاٌّبء لبدس ػٍ ٝاٌزؾٛي ئٌ ٝعّ١غ اٌّٛاد األخش.ٜفبٌّبء ٕ٠زظ أعغبِب ا صٍجخ ثبٌزىضفٚ ،اٌٛٙاء ثبٌزجخشٚ ،األخ١ش ٌٛ٠ذ إٌبس.وّب ٠ؼزجش اٌّبء دػبِخ ألٔٗ ٠غٍف األسض ِٓ عّ١غ اٌغٙبد. 70 ORIGINE DE L’UNIVERS : ANAXIMÈNE (V.546) L’élément premier est l’air car: omniprésent, moins matérialisé, plus abstrait, indifférent à la forme. - la raréfaction et la condensation de l’air produisent les autres éléments. - ces processus de transformation expliquent l’histoire de la fabrication du monde. 71 اٌؼٕصش األعبع ٛ٘ ٟاٌٛٙاء ألٔٗ: ِٕزشش ف ٟوً ِىبْ ،ألً ِبد٠خ ،أوضش رغش٠ذاا ،غ١ش ِجب ٍي ثبٌشىً. ” - رخٍخً“ اٌٛٙاء ٚرىض١فٗ ٕ٠زظ ػٕٗ اٌؼٕبصش األخش. ٜ -رششػ ػٍّ١بد اٌزؾٛي ٘زٖ ربس٠خ رىٓ٠ٛ اٌؼبٌُ. 72 ORIGINE DE L’UNIVERS : ANAXIMANDRE (V.610-547), Le principe des choses est l’apeiron, l’indéterminé, l’illimité Tous les corps s’y trouvent confondus et les mondes naissent de l’organisation de ce chaos infini. 73 ِجذأ األش١بء ٘ ،”l’apeiron“ٛغ١ش اٌّؾذد، اٌالِؾذٚد رغذ عّ١غ األعغبَ ٔفغٙب ِٕذِغخ ٕ٘بن ٚرٌٛذ اٌؼٛاٌُ ِٓ رٕظ٘ ُ١زٖ اٌفٛظ ٝاٌالِزٕب٘١خ. 74 EMERGENCE DE PENSÉE RATIONNELLE La civilisation grecque classique est une « civilisation de la parole », dans laquelle les systèmes d’explication du monde, ne pouvant plus s’exprimer dans le langage des mythes, se présentent comme problèmes soumis à la discussion, susceptibles de réponses affirmatives ou négatives. 76 اٌؾعبسح أٌٛ١بٔ١خ اٌىالع١ى١خ ٘" ٟؽعبسح اٌىالَ" ،ؽ١ش ٌُ رؼذ أٔظّخ رفغ١ش اٌؼبٌُ لبدسح ػٍ ٝاٌزؼج١ش ػٕٙب ثٍغخ األعبغ١ش ،ؽ١ش رمذَ ٔفغٙب وّشىالد لبثٍخ ٌٍّٕبلشخ، ٚػشظخ ٌإلعبثبد اإل٠غبث١خ أ ٚاٌغٍج١خ. 77 EMERGENCE DE PENSÉE RATIONNELLE L’avènement de la pensée abstraite correspond: sur le plan politique, à la mise en place du principe de liberté et de souveraineté du peuple. sur le plan social, à une période de bouleversements profonds. L’apparition d’une couche d’intellectuels (médecins, rhéteurs et philosophoi) et le savoir devient le bien commun de tous les citoyens. 78 ئْ ظٛٙس اٌفىش اٌّغشد ٠زٛافك ِغ: ٚ ػٍ ٝاٌّغز ٜٛاٌغ١بع ،ٟئٌ ٝئسعبء ِجذأ ؽش٠خ ٚع١بدح اٌشؼت. ػٍ ٝاٌّغز ٜٛاًلعزّبػ ،ٟف ٟفزشح ِٓ اًلظطشاثبد اٌؼّ١مخ. ٚ ظٛٙس غجمخ ِٓ اٌّضمف( ٓ١األغجبء ٚاٌخطجبء ٚاٌفالعفخ) ٚاٌّؼشفخ ٠صجؼ اٌصبٌؼ اٌؼبَ ٌغّ١غ اٌّٛاغٕ.ٓ١ 79 MATHÉMATIQUES IONIENNES : THALÈS Tout diamètre partage le cercle en deux Dans un triangle isocèle, les angles opposés aux côtés égaux sont semblables l’angle inscrit d’un demi-cercle est un angle droit. Mesure de la distance d’un navire au rivage ٓ١ّ لغٌٝمغُ اٌذائشح ئ٠ لطشٞ أ خٙخ ِزشبث٠ٚب اٌّمبثٍخ ٌألظالع اٌّزغب٠اٚ اٌض،ٓ١ اٌغبلٞٚ اٌّضٍش اٌّزغبٟ ف.خ لبئّخ٠ٚ صاٟ٘ خ ٌٕصف اٌذائشح١ط١خ اٌّؾ٠ٚ اٌضا ٕخ ِٓ اٌشبغئ١بط ِغبفخ اٌغف١ ل 80 L’ÉCOLE PYTHAGORICIENNE Ilfonde une secte religieuse, philosophique et scientifique à vocation politique. Cette secte préconise un genre de vie austère exaltant la maitrise du soi, le courage et la discipline collective. 85 أعظ غبئفخ د١ٕ٠خ فٍغف١خ ٚػٍّ١خ راد ثؼذ ع١بع.ٟ رذػ٘ ٛزٖ اٌطبئفخ ئٌّٔ ٝػ ؽ١بح ”ِزشذد“ ّ٠غذ ظجػ إٌفظ ٚاٌشغبػخ ٚاًلٔعجبغ اٌغّبػ.ٟ 86 L’ÉCOLE PYTHAGORICIENNE Les adeptes de cette secte: pratiquent des rites secrets et s’adonnent à l’étude de la philosophie et des sciences, ils partagent leurs biens matériels mettent en commun leurs découvertes scientifiques. 87 ٠م َٛأرجبع ٘زٖ اٌطبئفخ: ِّ بسعخ اٌطمٛط اٌغش٠خ ٠ ٚىشع ْٛأٔفغُٙ ٌذساعخ اٌفٍغفخ ٚاٌؼٍ٠ ، َٛزمبعّ ْٛعٍؼ ُٙاٌّبد٠خ رغّ١غ اوزشبفبر ُٙاٌؼٍّ١خ. 88 LA CONCEPTION PYTHAGORICIENNE DU COSMOS EST DUALISTE. Elle abandonne les éléments matériels pouvant rendre compte de la genèse des différentes composantes de l’univers. Elle voit dans la tension entre principes opposés l’origine de tout devenir: limité-illimité pair-impair droit-courbe unité-multiplicité masculin-féminin. 89 رخٍ ٝػٓ اٌؼٕبصش اٌّبد٠خ اٌزّ٠ ٟىٓ أْ رىِ ْٛغإٌٚخ ػٓ ٔشأح اٌّىٔٛبد اٌّخزٍفخ ٌٍى.ْٛ رش ٜف ٟاٌزٛرش ث ٓ١اٌّجبدئ اٌّزؼبسظخ أصً وً شٟء: ِ ؾذٚدح غ١ش ِؾذٚدح صٚع ٟفشدٞ ِٕ ؾٕ ٟثشىً ِغزمُ١ اٌٛؽذح ٚاٌزؼذد ِ زوش ِإٔش. 90 CONCEPTION PYTHAGORICIENNE: Les pythagoriciens attribuaient un pouvoir magique aux nombres. - les nombres pairs : féminins; impairs : masculins ; - 5 est un signe de mariage (5=2+3, somme des premiers pair et impair); - 4 représente la justice puisque c'est le premier carré parfait. أسعغ اٌف١ضبغٛس ْٛ٠اٌمٛح اٌغؾش٠خ ئٌ ٝاألسلبَ. -األػذاد اٌضٚع١خِ :إٔش؛ غش٠تِ :زوش؛ 5 -ػالِخ اٌضٚاط (ِ ،3+2=5غّٛع األٚي صٚعٚ ٟفشد)ٞ؛ ّ٠ 4 -ضً اٌؼذاٌخ ألٔٗ اٌّشثغ اٌىبًِ األٚي. 92 L’école pythagoricienne est à l’origine de l’arithmétique grecque. En fait, l’arithmétique pythagoricienne se limite à l’étude des nombres entiers ( qui sont considérés comme collections discrètes d’unités)..ٟٔٔبٛ١ٌ أصً ػٍُ اٌؾغبة اٟ٘ سطٛضبغ١ رؼزجش ِذسعخ ف دساعخ األػذادٍٝسط ػٛضبغ١مزصش ؽغبة ف٠ ،الغٌٛ اٟ ف.)ؽذادٌٛػبد ِٕفصٍخ ِٓ اّٛ رؼزجش ِغٟؾخ (اٌز١اٌصؾ 93 LES ÉLÉATES L’école d’Elée (Ve s. av J.C) a eu une grande influence sur la formation d’une pensée scientifique abstraite. Parménide est le premier à: Faire une distinction entre le sensible et l’intelligible Rendre inévitable la confrontation de l’expérience avec les exigences de la raison. 94 وبْ ٌّذسعخ ئ١ٍ٠ب (اٌمشْ اٌخبِظ لجً اٌّ١الد) رأص١ش وج١ش ف ٟرى ٓ٠ٛاٌفىش اٌؼٍّ ٟاٌّغشد. وبْ ثبسِٕ١ذط أٚي ِٓ: اٌزّ١١ض ث ٓ١اٌٍّّٛط ٚاٌّؼمٛي عؼً اٌّٛاعٙخ ث ٓ١اٌزغشثخ ِٚزطٍجبد اٌؼمً أِشا ًل ِفش ِٕٗ. 95 Les Eléates s’opposent à la conception pythagoricienne où toutes les choses sont des nombres. Les grandeurs continues telles que les longueurs, les aires, les volumes ne peuvent pas toujours être interprétées comme collections discrètes de nombres sauf si ces grandeurs étaient composées d’une infinité d’éléments très petits. 96 ٠ؼبسض اإل ْٛ١ٍ٠اٌّف َٛٙاٌف١ضبغٛس ٞاٌمبئً ثأْ وً األش١بء ػذد. ًل ّ٠ىٓ دائ اّب رفغ١ش اٌىّ١بد اٌّزصٍخ ِضً األغٛاي ٚاٌّغبؽبد ٚاألؽغبَ ػٍ ٝأٔٙب ِغّٛػبد ِٕفصٍخ ِٓ األسلبَ ِب ٌُ رىٓ ٘زٖ اٌىّ١بد ِىٔٛخ ِٓ ػذد ًل ٔٙبئ ِٓ ٟاٌؼٕبصش اٌصغ١شح عذاا. 97 Mais cette hypothèse conduit à des paradoxes (Zénon d’Elée, vers 500 av.J.C) qui illustrent: l’impossible existence d’une matière divisible à l’infini et l’impossibilité de tout mouvement si l’espace et le temps sont composés de parties indivisibles. 98 ٌىٓ ٘زٖ اٌفشظ١خ رإد ٞئٌِ ٝفبسلبد (ص ْٕٛ٠اإل ،ٍٟ٠ؽٛاٌ 500 ٟلجً اٌّ١الد) رٛظؼ: اعزؾبٌخ ٚعٛد ِبدح لبثٍخ ٌٍمغّخ ئٌِ ٝب ًل ٔٙب٠خ ٚ اعزؾبٌخ أ ٞؽشوخ ئرا وبْ اٌّىبْ ٚاٌضِبْ ِى ِٓ ٓ١ٔٛأعضاء ًل رزغضأ. 99 PARADOXES DE ZÉNON D'ÉLÉE Achille et la tortue: Achille était réputé être un coureur très rapide, il avait accordé à la tortue une avance de cent mètres. Zénon affirme alors qu’Achille n'a jamais pu rattraper la tortue 100 LES SOPHISTES Les sophistes : enseignants professionnels ambulants qui sont payés en échange de leur savoir. Ils entrainent les citoyens pour les combats de paroles qui ont couramment lieu dans des assemblées du peuple et préparent à l’argumentation. Socrate fut jugé et condamné à mort en l’accusant d’être représentant des sophistes. 101 L’ACADÉMIE PLATONICIENNE Platon (427-347 av.J.C), proche de Socrate, vit au moment de la décadence athénienne. Athènes est affaiblie par les guerres entres les différents cités grecs et notamment la guerre de Péloponnèse. 102 Platon veut sauver Athènes en lui enseignant la philosophie et la vertu ; et fonda en 377 av.j.c une école philosophique : l’Académie. Celle-ci domine l’activité intellectuelle jusqu’à sa fermeture en 529 ap.j.c par l’empereur chrétien Justinien qui a jugé ses idées païennes intolérables. 103 MÉDECINE Elleest marquée par l’apport d’Hippocrate (466-377 av. J.C.). D’une part, il est le premier à avoir éliminé en médecine l'explication par le recours à des forces invisibles et surnaturelles et à avoir fondé l'observation clinique. D’autre part, son influence s'exerça aussi sur la postérité par le biais de sa théorie des quatre humeurs. Selon Hippocrate, l'organisme humain est soumis à quatre humeurs: la bile noire (atrabile) produite par la rate, la bile jaune provenant du foie, le phlegme émanant du cerveau, et le sang produit dans le cœur. L'état de santé est l'équilibre qualitatif et quantitatif des quatre humeurs et des qualités physiques (chaud, froid, sec, humide). La maladie est un déséquilibre, une variation du taux de l'un de ces éléments. 105 ZOOLOGIE, BOTANIQUE Aristote,comme déjà signalé plus haut, était un esprit universel et s'opposait à son professeur Platon en ne se limitant pas à l'étude des Idées. Il mena de nombreuses observations sur les êtres vivants et en proposa des classifications ainsi que des descriptions et des explications selon une démarche rationnelle. Son disciple Théophraste (371- 287 av. J.C.) contribua également au progrès de la botanique et de la minéralogie. La dissection humaine étant strictement interdite, les animaux étaient les cobayes, et les organes de l'homme étaient considérés comme analogues à ceux de certains animaux. 107 La vie s'enchaîne depuis les plantes jusqu'aux animaux. Le but des animaux et des végétaux et de se maintenir en vie et de perpétuer l’espèce par la reproduction. Une plante est considérée comme un animal inversé : «Quant aux plantes qui sont immobiles et qui tirent du sol leur nourriture, toujours elles ont nécessairement cette partie en bas. C’est que les racines sont l’analogue de ce qu’on appelle la bouche chez les animaux, et par cet intermédiaire les unes reçoivent leur nourriture du sol, les autres grâce à eux-mêmes 109 LES SCIENCES DANS LA CIVILISATION ARABE Les sciences arabes (sciences arabo-islamiques) sont les sciences produites en langue arabe dans espace géographique (empire islamique) durant: la période (VIIIe-XVIe s.) (période principale) jusqu’au XIXe siècle (établissements de l’enseignement originels). N.B - Musulman : ce qui est propre à l’Islam ou ce qui est relatif ou conforme à sa loi. - Islamique : ce qui a un rapport avec l’Islam HISTOIRE Le point de départ de la civilisation arabo- islamique est l'avènement de l'Islam. Plusieurs dates semblent jouer un rôle important dans la construction de l'état islamique: 622 année de l'hégire; 629 reconquête de la Mecque, 632 décès du prophète Sidna Mohammed 637 conquête de la Syrie et de l'Iran, 711 conquête du l'Afrique du Nord; 750 conquête du sud de l'Europe (Andalus). DÉBUTS DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES Les historiens des sciences sont presque unanimes que l'activité scientifique n’a démarré véritablement qu’avec les Abbassides. Les époques des califes abbassides al-Mansour (754-775) et Haroun ar-Rachid (786-809) sont considérées comme le début de l'intérêt officiel pour les sciences. Fondation de (Bayt al-Hikma ذ اٌؾىّخ١ )ثà Bagdad, (académie des sciences). L’une des premières tâches fut de traduire en arabe des œuvres scientifiques issues des civilisations antérieures (grecques, persanes, syriaques, indiennes,….). L’HÉRITAGE SCIENTIFIQUE PRÉ- ISLAMIQUE Conditions favorables à la réactivation scientifique position géographique contact avec les héritiers des anciennes traditions scientifiques [juive, chrétienne, sabéenne; etc) Ces traditions étaient maintenues soit par transmission et conservation d’ouvrages soit par l’étude Les ouvrages biobibliographiques mentionnent plusieurs traducteurs ( issus des communautés converties à l’Islam). Les traductions avaient touché les différentes disciplines scientifiques (philosophie, mathématiques, astronomie, médecine, botanique, optique, mécanique). Les premières traductions ont eu lieu: du Grec, du Syriaque, du Persan vers l’arabe Les Traités traduits ont une origine grecque, indienne, persane, babylonienne (avec une dominance des grecs et indiens) * Perse : cité pour médecine, tables astronomiques (indiennes) * babylonien : cité pour l’astrologie * Inde : mathématiques ; la traduction des Sindhind permet aux arabes l’assimilation : * Grecque : mathématique et philosophie accessible : traduction directe (grecque arabe), traduction indirecte ( grecquesyriaquearabe) Une légende, rapportée par plusieurs sources, affirme que l’idée de traduire les sciences grecques est venue suite à un rêve du calife al- Mâmûn (813-833). (Ibn An-Nadim,p.339) Certains auteurs affirment que les Arabes ne furent que des traducteurs des Grecs et n'apportèrent que très peu de résultats originaux. Ce point de vue, défendu par une poignée d'auteurs dont les visées idéologiques n'échappaient à personne, est actuellement dépassé et ne trouve heureusement pas d'échos chez tout le monde. TÉMOIGNAGES "On a longtemps prétendu que les Arabes n'avaient fait que copier les Grecs. On ne peut plus maintenant soutenir une semblable thèse sans être taxé d'ignorance et d'erreur." [Sédillot (m.1875)] "Pendant trois siècles, les nations chrétiennes se sont vainement essayées à vaincre l'Islam: la seule conséquence heureuse fut que la culture supérieure des Arabes pénétra lentement, mais sûrement chez nous; Les Arabes d'Espagne et ceux du Levant sortirent nos ancêtres de leur cécité intellectuelle. Après dix siècles de léthargie, les peuples européens réussirent à se dégager de l'effet soporifique qui leur avait été habilement administré." [Boll, M, (m.1971), p.39] APERÇU SUR LES MATHÉMATIQUES En Orient : al-Khwârizmî(m.850), abû l-Wafa al- Burjânî(m.998 ), Ibn al-Haytam(m.1040 ), omar al-Khayyam(12e s), al-Kashî(m.1430). En Occident : al-Hassar (11e s.), Ibn Muncim al- cAbdarî(12e s. ), Ibn al-Yasamin(m.1204), Ibn al- Banna al-Murrakushî(m.1321). EXEMPLES Les nombres qui ne figurent pas dans le tableau ci-dessus sont obtenus par composition selon l’écriture arabe et en respectant des règles précises. Exemples : 25 = ٗ و, 205 = ٖ س, 1978 = شغؼؼ, 2000 = ثش, 20000 = وش, 2025 = ٗ ثشى, 20005 = ٗ وش, 20205 = ٖوشش REMARQUES C’est un système non positionnel, additif et multiplicatif (pour les multiples de 1000). Les valeurs numérales attribuées aux lettres ne correspondent pas à leur numéro d’ordre si on les considère dans leur ordre alphabétique classique. Des mots mnémotechniques sont utilisés pour la mémorisation des valeurs des lettres : اثغذ, صٛ٘ , ٟ ؽط, ٍّٓ و, صؼفط, لشعذ, صخز , ظغش. NUMÉRATION DÉCIMALE ACTUELLE Le système actuel est d'origine indienne il fut popularisé durant la civilisation islamique. Les symboles s’expriment dans des graphies différentes selon que l’on est en orient ou en occident. LA GRAPHIE DES CHIFFRES Al-Khwârizmi est le premier mathématicien arabe à avoir écrit, sur cette numération, un ouvrage intitulé kitâb fi l-hisâb al-hindi ( اٌؾغبةٟوزبة ف ٕٞذٌٙ)ا. Les symboles utilisés par al-Khwârizmi ne sont pas connus. Les livres d’al-Uqlidisî (viv.953) et d’Ibn al-Yasamin(m.1204) nous sont parvenus. Ils ont bien abordé cet aspect. »دشٔف انغثاس « ORIGINE DE L’APPELLATION Le mathématicien andalous du XVe siècle al- Qalasadi (m.1486) dit à ce propos : ْزِ االدشف انرغؼح ْ ٙانًغًاج تذشٔف انغثاس ْٔ ٙانر ٙكثش اعرؼًانٓا « تثالدَا االَذنغٛح ٔتثالد انًغشب ٔافشقٛحٔ.أصهٓا ػهٗ ياقٛم أٌ اْم انُٓذ كاٌ ادذْى ٚاخز غثاسا نطٛفا ٔٚثغطّ ػهٗ نٕح يٍ خشة أغٛشِ أيكاٌ يغرٕ ٚٔ ،عغ ػه ّٛيااساد يٍ ظشب أقغًح أغٛش رنك.فارافشع يٍ ذهك انًغانح ظًّ فٔ ٙػائّ إنٗ اٌ ٚذراج نزنك ،فهٓزا عً ٙتذشٔف » انغثاس )TÉMOIGNAGE D’AL-UQLIDISI (VIV.953 Al-Uqlidîsi explicite le caractère conventionnel de ces symboles ainsi: "فاٌ قٛم :فهى جؼهد ( دشٔف انُٓذ٘) ػهٗ ْزِ انصٕسج؟ قٛم نّ ْزِ ػالياخ ذؼهى تٓا انٕادذ يٍ االثُٔ ،ٍٛتؼعٓا يٍ تؼطٔ ،اصطهخ أْم ْزِ انصُاػح ػهٓٛأ.نٕ غٛشخ ػًا ْ ٙػه ّٛنًا أصال رنك يؼُٗ يا أسادِٔ. ٔقذ ٚشعى كثٛش يٍ انُاط االثُٔ ٍٛانثالثح تخالف يا ركشَاِ ف ٙاألٔل ()... ٔنٛظ ف ٙرنك ظٛش ٔال إصانح يؼُٗ ،تم ْ ٙػالياخ جشخ تٓا ػادج يٍ اترذأ ٕٚيا ػهٓٛا".. UNE IDÉE ASSEZ RÉPANDUE Une idée assez répandue stipule que la forme de chacun des chiffres arabes correspond au nombre d’angles qu’il contient: Cette explication n’est pas fiable historiquement. Il s'agit de toute vraisemblance d'un moyen permettant la mémorisation de la calligraphie des symboles de base du système à une époque donnée. Les informations historiques disponibles à ce propos montrent que les choses sont en fait beaucoup plus compliquées. ORIGINE POSSIBLE DE L’APPELLATION « ZÉRO »? L'appellation "zéro" découlerait de l'évolution suivante: - En arabe, on l'appelle sifr (= vide, rien), et il fut introduit en Europe, au XIIe siècle sous le nom de "siphra" ou "cyphra". - De ce nom dérivèrent le français "Chiffre", l'allemand "Ziffer" (lire "tsiffer"), l'anglais "Cipher" (zéro, chiffre). - Plus tard vers le XVe siècle, cyfra devint "zefiro" en italien, ce qui a donné le mot "Zéro". APERÇU SUR LA MÉDECINE Dans la tradition médicale arabo-islamique il y a : la médecine populaire (ou traditionnelle) et la médecine savante. L’un des aspects de la médecine traditionnelle est celui liée à la pratique désignée par « la médecine du prophète » (ٞٛ )اٌطت إٌجayant fait l’objet d’ouvrages dont le plus célèbre est celui composé par ( خ٠صُٛ اٌغ١اثٓ ل )1349.)(د. Les médecins les plus célèbres sont : az-Zahraoui (m.1013), Ibn an-Nafis (m.1288), Ibn Zohr (m.1162), Ibn Sina (m.1037) APPORTS IMPORTANTS - Opérations chirurgicales remarquables : extraction de calculs rénaux,…. [Az-Zahrâwî]. - Prothèse dentaire à partir d’os d’animaux avec fixation au moyen de fil en or ou en argent [Az-Zahrâwî]. - Développement d’instruments chirurgicaux [Az- Zahrâwî ] - Découverte de la petite circulation sanguine – entre le cœur et le poumon- [Ibn An-Nafîs] - Anesthésie, par recours à l’opium ou à d’autres substances. BOTANIQUE ET ZOOLOGIE - Etude de la morphologie et de la croissance des plantes [Ikhwân As-Safâ’ (Xe siècle)…] - - Description et classification selon certains critères – locomotion, moyen de défense, etc - de centaines d’animaux - [Al-Jâhiz (m.869), Al-Qazwînî (XIIIe-XIVe siècles)]