Introduction au Handicap: Définitions et Approches

Introduction au Handicap

• Le handicap englobe diverses situations avec des conséquences sur le fonctionnement, l'adaptation et l'insertion sociale.

Approches et modèles de compréhension

• L'approche bio-médicale explique le handicap par des causes physiques ou organiques.
• L'approche fonctionnelle se concentre sur les capacités et incapacités de la personne.
• Ces deux approches considèrent le handicap comme un problème individuel.
• Une approche environnementale analyse la situation de manière plus globale, en tenant compte de l'environnement.
• Une approche sociétale met l'accent sur l'inclusion et l'accessibilité.
• Ces dernières approches perçoivent le handicap comme un problème social.

Définition légale du handicap (France)

• Selon la loi du 11 février 2005, le handicap est toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société, due à une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques.
• Cette définition distingue le fonctionnement de la personne (activité et participation) de l'altération d'une ou plusieurs fonctions.
• La loi manque de précision concernant le type et la temporalité des altérations.

Catégories de situations de handicap

• Troubles invalidants de santé (diabète, sclérose en plaques...).
• Handicaps physiques (hémiplégie, paraplégie...).
• Handicaps sensoriels (déficience auditive, visuelle...).
• Handicap mental (déficience intellectuelle, trisomie 21...).
• Polyhandicap (déficience intellectuelle sévère à profonde avec déficience motrice).
• Handicap cognitif (autisme, TDAH, dyslexie...).
• Handicap psychique (dépression, psychose, schizophrénie...).
• Ces catégories peuvent concerner des personnes de tous âges.

Données statistiques sur le handicap

• Les chiffres sont difficiles à établir de manière fiable et objective.
• Les questionnaires (ex : Washington Group) recueillent des données subjectives.
• Il existe des données administratives basées sur la reconnaissance du handicap et les prestations perçues.
• 3,3% des 20-64 ans perçoivent l'AAH (2020).
• 399 000 personnes perçoivent la PCH ou l'ACTP (2020).
• 1,3 million de personnes de 60 ans ou plus perçoivent l'APA (2020).
• Entre 2,6 et 7,6 millions de personnes handicapées ou dépendantes vivent en logement ordinaire (15 ans ou plus).
• Entre 0,9 et 3,3 millions de personnes handicapées ou dépendantes vivent en logement ordinaire (15 à 60 ans).
• Une grande partie des personnes en situation de handicap en France a plus de 60 ans.
• 311 700 personnes sont accompagnées en établissement (0,6% de la population de 20 ans ou plus en 2018).
• 167 300 enfants et adolescents handicapés sont accompagnés en établissement (1% des moins de 20 ans en 2018).

Scolarisation des élèves en situation de handicap (2019)

• 32,7% sont scolarisés en établissement ordinaire ou médico-social.
• 212 400 élèves sont en situation de handicap dans le 1er degré.
• 197 000 élèves sont en situation de handicap dans le 2nd degré.

Modèles théoriques du handicap

• CIH (Classification Internationale des Handicaps, OMS, 1980), adoptée par la France en 1989.
• Modèle de Wood : le handicap est défini par 3 composantes : la déficience, l'incapacité et le désavantage.
• Déficience : physiologique, psychologique ou anatomique (aspect lésionnel).
• Incapacité : réduction partielle ou totale d'une ou plusieurs capacités (aspect fonctionnel).
• Désavantage : concerne l'insertion sociale, scolaire ou professionnelle (aspect situationnel).
• Exemple : un enfant avec surdité congénitale bilatérale a une déficience au niveau des cellules ciliées de la cochlée, une incapacité à entendre, et des désavantages socio-éducatifs.

Limites du modèle de Wood

• Il situe l'origine du handicap du côté de la personne, via une approche médicale.
• Il propose une relation causale linéaire entre déficience, incapacité et désavantage.
• Il ne tient pas compte des facteurs personnels et environnementaux.
• Il utilise une terminologie négative et stigmatisante.

CIF (Classification Internationale du Fonctionnement, du Handicap et de la Santé, OMS, 2001, révisée en 2017)

• Adoptée en France en 2005, elle marque une évolution dans la manière de penser le handicap.
• Son objectif est de décrire la santé de toute personne, en tenant compte de l'influence de différents facteurs.
• Une même déficience peut être vécue différemment selon les caractéristiques personnelles et environnementales.

Composantes de la CIF

• État de santé, trouble ou maladie : dimensions positives ou négatives de la santé.
• Fonctions organiques et structures anatomiques : fonctions remplies par l'organisme, structures anatomiques liées.
• Activités : exécution d'une tâche par un individu (marcher, parler...).
• Participation : implication dans une situation concrète.
• Facteurs environnementaux (contexte, adaptation...) et personnels (âge, sexe, condition sociale...).
• L'interactivité entre ces composantes est essentielle.
• Le fonctionnement de l'individu est conçu comme un système dynamique résultant d'influences complexes.
• Elle permet une approche situationnelle plutôt que bio-médicale du fonctionnement d'une personne.

Classifications en psychologie du développement

• Une version spécifique existe pour les enfants et adolescents, tenant compte des particularités développementales.

CIM (Classification Internationale des Maladies)

• Elle répertorie les maladies et leur étiologie, et est un outil de diagnostic (non d'évaluation).

Intérêt des classifications

• Permettent un cadre de référence partagé, la communication et les études comparatives.
• Ces outils sont en constante évolution.

Évaluation et intervention

• Dépistage : détecter si une personne présente des difficultés.
• Évaluation diagnostique : identifier concrètement la pathologie, le trouble et sa sévérité.
• L'évaluation fonctionnelle identifie les stratégies et comportements de la vie quotidienne favorisant l'adaptation.
• L’évaluation dysfonctionnelle repère les stratégies ou comportements limitant la résolution d’une tâche.
• L'évaluation développementale repère un niveau, un profil de développement permettant d'objectiver les forces et faiblesses de l'enfant.
• Les évaluations sont intégrées dans l'intervention, et permettent de cibler les objectifs.
• L'évaluation guide l'intervention et permet de mesurer son efficacité.

Surdité : Définitions et Critères Généraux

• Définition du son : une onde produite par vibration de l'air, caractérisée par une fréquence (en Hertz) et une intensité (en décibels).
• L'intensité sonore jusqu'à 80 dB ne présente aucun risque, quel que soit le temps d'exposition.
• Anatomie de l'oreille impliquée dans la surdité.

Fonctions de l'oreille

• Oreille externe, moyenne et interne sont interconnectées et responsables des fonctions auditives.
• Oreille externe : conduit et canalise l'onde sonore vers le tympan.
• Oreille moyenne : cavité osseuse reliant l'oreille externe et interne, transmet les vibrations via les osselets.
• Oreille interne : cochlée (impliquée dans l'audition) et système vestibulaire (équilibre).
• La cochlée convertit le signal mécanique en signal électrique, lequel transite vers le cerveau via le nerf auditif.
• Différentes parties du système auditif peuvent être touchées.

Définition de la déficience auditive (OMS)

• Acuité auditive insuffisante pour permettre à l'enfant d'apprendre sa langue et de participer aux activités normales et scolaires.
• L'accent est mis sur l'apprentissage de la langue.
• Cette définition est centrée sur la dimension pathologique et ignore les bénéfices potentiels d'une communication alternative.
• D'un point de vue médical, la déficience auditive est une altération partielle ou totale de la perception des sons.
• Touchant 5% de la population mondiale, dans 1 naissance sur 1000 (sans antécédents) et 15 naissances sur 1000 chez les enfants à risque.

Critères de la Déficience Auditive

• BIAP : mesure de la capacité du système auditif à traiter l'intensité et la fréquence des sons.
• Audition normale : perte inférieure à 20 dB.
• Surdité légère : perte entre 20 et 40 dB (affecte la perception d'une conversation).
• Surdité moyenne : perte entre 40 et 70 dB (seule une conversation vive est perçue).
• Surdité sévère : perte entre 70 et 90 dB (sons perçus mais incompréhensibles).
• Surdité profonde : perte supérieure à 90 dB (aucune perception de la parole).

Types de Surdité

• Surdité de transmission : problème de conduction des vibrations de l'air (oreille externe) ou mécanique (oreille moyenne).
• Surdité de perception : problème de transformation du signal sonore en influx nerveux (oreille interne) et/ou acheminement vers le cerveau (nerf auditif).
• Trouble associé du système vestibulaire affectant l'équilibre et le développement moteur.
• Surdité mixte : associe transmission et perception, touchant plusieurs parties de l'oreille.

Autres éléments à considérer pour la surdité

• La symétrie de l'atteinte (bilatérale symétrique, bilatérale asymétrique ou unilatérale).
• L'asymétrie peut compliquer le développement et créer des difficultés de localisation spatiale.
• L'âge d'apparition : congénitale ou acquise (pré-, péri- ou post-linguistique), influençant l'altération de la communication.
• Le caractère transitoire ou permanent de la perte auditive peut affecter le développement.
• La présence ou l'absence de troubles associés, dépendant des causes de la surdité.
• Deux grandes catégories de causes : génétiques (30-45% des surdités infantiles) et extrinsèques (35%).
• La surdité génétique peut être syndromique (associée à d'autres troubles) ou non syndromique (mutation du gène de la connexine 26).
• Les surdités extrinsèques sont dues à des causes prénatales (11% des cas), périnatales (14%) ou post-natales (11%).
• L'appareillage auditif vise à restituer au mieux la perception des sons pour soutenir le développement.
• Les aides auditives conventionnelles amplifient les vibrations sonores (micros captent les sons, système les amplifie et ce signale diffusé à l’intérieur du conduit auditif).
• Le contour d'oreille est préconisé pour les enfants, car non intrusif, permet plus de batterie et identification du fonctionnement du système.
• L'implant cochléaire est utilisé quand les aides auditives ne suffisent pas afin de détecter et convertir les vibrations en un signal électrique pour stimuler directement les cellules internes de la cochlée.
• L'implantation précoce donne de meilleurs résultats chez l'enfant.

Développement de l'enfant sourd

• L'hétérogénéité de la population en termes de degré, type de surdité, âge d'apparition et statut auditif des parents.
• La surdité entraîne des retards et des adaptations spécifiques.
• Le statut auditif des parents est très important (5% des enfants sourds ont des parents sourds, impliquant une langue maternelle des signes).
• Les parents entendants sont souvent déroutés et mal préparés, restreignant les échanges.
• La communication non verbale est également affectée.
• Altération sur les conduites de réassurance, difficulté à comprendre certaines intentions particulières dans le domaine de communication.

Handicap visuel

• Le système auditif est un système complexe responsable de la perception des sons et nécessite le fonctionnement de plusieurs structures.
• La perte auditive a de grandes conséquences sur l'acquisition du langage, la communication et l'expression.
• Différents paramètres entraînent l'isolement de l'enfant, car la participation sociale et l'environnement trop exigeantes
• Nécessité pour les adultes d'apprendre à s'adapter à l'enfant.
• Obstacles à l'interaction spontanée donc les parents adoptent un rôle directif et utilitaire.
• Altération du bain de langage.
• Déficience auditive possède un effet sur le développement de l'attachement donc des conséquences sur les comportements de recherche de proximité.

Développement cognitif

• Chez l'enfant sourds a d'abord été perçue comme une infériorité intellectuelle.
• Mise en évidence des particularités comme la pensée concrete.
• On considère maintenant comme une intelligence normale, comparable à celle de l'enfant entendants.
• Les évaluations de l'intelligence doivent tenir compte du mode d'organisation des enfants sourds.
• La surdité en elle-même ne cause pas de déficit intellectuel.
• Ce qui explique tout est la réduction des opportunités d'apprentissage et le retard de langage.
• La perturbation de l'accès au langage entraîne en cascade des conséquences négatives sur certains aspects de l'intelligence

Cognition sociale

• Altération du dévelloppement de la théorie de l'esprit
• Le manque d'exposition à la langue des signes, et surtout le manque d'exposition à des conversation entraînent des états mentaux.
• Un bonne connaissance du monde et du fonctionnements des autres est primordial pour la suite du dévelloppement de l'enfant.
• La pratique de la langue est vraiment primordial(pour stimuler l'ensemble du développement cognitif de l'enfant).
• Lorsqu'il n'y a pas la langue des signe, on note un retard global de l'enfant.

Conclusion Générale sur enfant malentant

• La perte auditives impact le developpement a plusieurs niveau directement et indirectement.
• importance de la détection et de la prise en charge précoce pour le soutiens et le développement de celui-ci et pour compenser la perte auditive.
• Importance de la guidance parentale (mode de comm and interaction adaptées).

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