Introduction à l'économie

Qu'est-ce que l'économie ?

• Étymologiquement, vient du grec "oïkos" (la maison) et "nomos" (la règle), signifiant "celui qui tient la maison" dans l'Antiquité.
• Désignait la gestion du ménage ou du domaine familial (villa).
• Aristote distinguait deux formes de socialisation naturelles : la famille et la cité.
• Distingue l'économie de la politique : la politique est l'art de gouverner plusieurs, l'économie, l'administration d'un seul.
• Dès le XVIIe siècle (de Montchrestien), distinction est remise en question : l'économie a un caractère politique et doit servir le prince.
• Au XVIIIe et XIXe siècles, l'économie est perçue comme la science de la richesse.
• L'intérêt individuel et l'intérêt général convergent grâce aux échanges marchands sans contraintes étatiques.

Analyse Macro vs. Micro

• La science économique se divise en microéconomie et macroéconomie.
• Microéconomie : analyse les choix des agents, l'allocation des ressources, le fonctionnement des marchés.
• Elle repose sur l'individualisme méthodologique et étudie les décisions individuelles des agents (consommateurs, entreprises...).
• Macroéconomie : étudie l'économie comme un tout, avec une approche holistique.
• Analyse le fonctionnement et les évolutions de l'économie à travers des agrégats (consommation des ménages, production...).
• L'étude de la consommation peut se faire via une approche micro (décisions individuelles) ou macro (agrégat de consommation).
• Depuis les années 1980, une branche de la macroéconomie modélise les comportements micro pour en inférer des résultats macro.

La science macroéconomique

• La macroéconomie est une représentation simplifiée de l'économie dans son ensemble basée sur l'agrégation.
• Agents : regroupés collectivement selon leurs opérations (ménages, entreprises, administrations publiques, reste du monde).
• Biens et services : considérés comme des agrégats. Le développement de la macroéconomie et de la comptabilité nationale est lié.
• Travail et Capital.
• L'analyse macroéconomique vise à établir des liens entre ces agrégats.

Cadre et méthode d’analyse

• Quatre grands types de marchés sont généralement considérés en macroéconomie.
• Marché des biens et services : détermine la production, l'offre et la demande globale.
• Marché des facteurs de production (travail) : détermine les salaires, les niveaux d'emploi et le chômage.
• Marché des capitaux et des titres (financier) : détermine l'épargne, l'emprunt de capitaux et les prix des actifs.
• Marché de la monnaie : détermine l'offre et la demande de monnaie et la création monétaire.
• Un modèle macroéconomique sert à établir des liens entre ces différents marchés.

Circuit vs fondements micro-économiques

• L'approche par le circuit (keynésienne) stipule que les biens, services et actifs doivent circuler librement.
• Circuit économique : représentation des flux macroéconomiques entre agents ou entre fonctions.
• Cette approche considère que le circuit contient les éléments nécessaires à l'analyse économique.
• L'approche par les fondements micro-économiques repose sur des principes micro-économiques.
• Elle considère que le circuit est descriptif et se base sur les comportements des agents.
• Les théories macroéconomiques sont explicitement basées sur des fondements micro-économiques.

Modélisation macroéconomique

• On procède par un raisonnement hypothético-déductif.
• Hypothèses : définies sur les relations analytiques, la structure de l'économie, des marchés et les variables exogènes.
• Variables endogènes : expliquées par le modèle.
• Variables exogènes : prises comme données par le modèle.
• Résultats/propositions : déduction des relations d'équilibre et des effets des politiques économiques.
• Confrontation aux faits : évaluation de la pertinence des propositions par observation et méthodes statistiques.
• Les résultats peuvent conduire à réviser les hypothèses initiales.

Thèmes de la macroéconomie

• La croissance économique
• Le cycle économique
• Le chômage
• L’inflation
• Revenu, pouvoir d’achat et pauvreté
• Le déficit et la dette publics