DIF CM S4

Notice d'information du support « CM/TD DIF2 »

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CM01 Psychologie Différentielle : Théories et mesures de l'intelligence

• L'évaluation est l'action de déterminer la force ou la valeur à partir d'informations extraites de l'objet
• L'intelligence est une information mesurée et évaluée, extraite de la personne, qui ne se résume pas uniquement à celle-ci
• L'évaluation de l'intelligence est une forme de relativité, dépendant de l'angle d'évaluation
• Le processus d'évaluation émet un jugement basé sur un ou plusieurs critères
• La justesse implique que l'évaluation détermine l'intelligence avec précision, évitant les erreurs de mesure, visant l'exactitude et la fidélité
• La justice requiert l'application du même traitement à tous, assurant l'égalité et la standardisation
• L'évaluation doit se baser sur plusieurs critères et être menée par des personnes compétentes utilisant des outils de mesure adaptés
• La notion de norme, d'étalonnage, de modèle et de référence est essentielle dans l'évaluation
• Il existe une évaluation absolue et une évaluation relative à une norme
• Pour établir une norme, des modèles d'intelligence sont nécessaires pour répondre à la question "qui est intelligent ?"
• Il y a autant d'intelligences dans différents domaines qu'il y a de personnes
• L'intelligence est une notion complexe, et l'évaluation ne révèle pas nécessairement les capacités d'un individu, car elle est latente
• En 1981, Stenberg et al. ont étudié la conception de l'intelligence chez les non-experts, qui la résument aux habiletés de résolution de problèmes, aux aptitudes verbales et aux compétences sociales
• En 1999, selon Huteau, il y a des désaccords entre les experts, avec autant de conceptions de l'intelligence qu'il y a d'experts
• Les questions sur les comportements intelligents et l'origine de ces comportements ne font pas toujours consensus et il existe différentes approches
• L'intelligence globale postule qu'elle est un tout indivisible qui fait référence à tous les domaines, associé au QI
• L'intelligence divisible la considère comme composée de facteurs tels que la mémoire ou l'intelligence verbale, pouvant être hiérarchisés
• Les intelligences spécifiques incluent l'intelligence sociale ou pratique
• Il existerait autant de théories de l'intelligence que de théoriciens, suggérant qu'il existe plusieurs intelligences
• Huteau (1999) définit l'intelligence comme une capacité générale à s'adapter à des situations nouvelles ou à résoudre des problèmes
• Selon Sternberg (1940), c'est l'ensemble des activités mentales nécessaires pour s'adapter ou agir sur l'environnement
• Wechsler (1944) la voit comme la capacité complexe ou globale d'un individu à agir en fonction d'un but ou à penser rationnellement
• Pour Binet (1905), c'est le jugement, le bon sens, la faculté de s'adapter

CM01 Psychologie Différentielle : Historique - Premières Théories et Premiers Tests

• Les premières réflexions sur l'intelligence remontent à Aristote et Platon, qui s'intéressaient à l'impact des facteurs psychologiques sur les décisions
• Selon Platon, les différences inter-individuelles sont innées et peuvent prédire le type de métiers adaptés
• Gall (1758-1828) et la phrénologie (1810) postulaient que les facultés étaient localisées dans des zones du cerveau et que leur développement déformait le crâne
• La phrénologie est cependant une croyance fausse, car le cerveau ne déforme pas le crâne et il n'y a pas de zone spécifique pour chaque faculté
• La cranométrie, qui se base sur le volume du crâne, est également une fausse croyance
• Wundt (1832-1920) utilisa l'approche psychophysique pour étudier expérimentalement les processus mentaux élémentaires
• Il s'appuya sur la théorie associationniste, selon laquelle les phénomènes psychiques complexes se forment par association de sensations élémentaires
• Il utilisa des mesures psychophysiologiques et les temps de réaction, mais les différences individuelles ne l'intéressaient pas
• Galton (1822-1911), influencé par Darwin, se situe dans une conception eugéniste et cherche à mettre en lumière les différences interindividuelles biologiques et psychologiques
• Galton utilisa des études biographiques et anthropométriques pour montrer que la réussite est due à des qualités supérieures transmises par hérédité
• Il utilisa des coefficients de corrélation et le principe de régression à la moyenne pour étudier des différences héréditaires
• À partir de ses observations, il établit la courbe de Gauss et créa la planche de Galton pour étalonner les résultats
• Cattel (1860-1944) étudia la psychologie et tenta de prédire la réussite scolaire et universitaire par des tests mentaux/psychophysiques
• Il utilisa des tests assez élémentaires, mais ses résultats furent un échec et il n'y a pas de corrélation entre les performances scolaires et les mental tests
• Cattel avait trois objectifs principaux: décrire la variabilité psychologique inter-individuelle, montrer que cette variabilité est d'origine héréditaire et tirer les implications de la théorie de l'évolution quant à l'amélioration de l'espèce humaine
• Alfred Binet est l'un des précurseurs dans la création des tests d'intelligence
• Binet s'intéressait aux personnes exceptionnelles ainsi qu'aux enfants retardés pour mieux comprendre la normalité et il critiqua l'absence de critères objectifs pour distinguer l'imbécile de l'idiot

CM02 Psychologie Différentielle : E Binet (1857-1911)

• Binet s'éloigna de l'associationnisme et proposa une conception de l'intelligence en référence aux processus supérieurs comme la mémoire, l'imagination ou l'attention
• Contrairement aux processus élémentaires, la variabilité des processus supérieurs est beaucoup plus grande
• Pour Binet, l'étude de l'intelligence est une étude de la personnalité, considérant l'intelligence comme une caractéristique globale de la conduite liée à l'orchestration des aptitudes
• Binet n'y voyait pas "la faculté scolaire", mais davantage l'attention, la volonté, la docilité et la continuité dans l'effort
• Binet avait pour objectif de répondre à une demande sociale en identifiant les enfants en difficulté scolaire et en mettant au point une méthode de mesure de l'intelligence
• Binet et Simon publièrent l'échelle métrique d'intelligence en 1905, un outil de 30 items visant à diagnostiquer rapidement l'arriération
• Les items de leurs outils se basaient sur : L'examen d'enfants idiots/imbéciles et d'écoliers
• Binet mit en avant les conditions de passation, comme la standardisation et un environnement bienveillant, ainsi que l'importance d'éviter les biais et de limiter l'interprétation du test
• L'échelle de 1905 permettait de discriminer les enfants normaux des déficients, mais est ensuite améliorée pour discriminer les enfants plus jeunes des plus âgés
• Les items sont conçus pour être réussis à un âge donné et dont la complexité augmente avec l'âge
• L'échelle de 1908 demandait aux enfants de décrire une gravure, avec une complexité croissante selon l'âge
• Cela amena à la notion d'âge mental, structurée en fonction de l'âge moyen auquel les items sont réussis
• Si un enfant de 4 ans ne réussit pas les items de son âge mais ceux de 3 ans, son âge mental est de 3 ans, et inversement
• L'âge mental fait référence à un developpement
• En 1912, William Stern créa le quotient intellectuel, calculé comme (âge mental/âge réel) * 100, mais ce calcul suppose une corrélation parfaite entre âge chronologique et âge mental, posant des limites
• Le QI de Stern ne s'applique pas à l'adulte, car il ne tient pas compte de la stagnation des performances intellectuelles après un certain âge
• L'échelle métrique d'intelligence a eu un grand succès, influençant la création d'échelles comme la "Stanford-Binet scale" aux Etats-Unis, elle-meme grandement influencée sur Wechsler
• Wechsler attacha de l'importance à l'approche de Binet quant aux notions de «processus supérieurs» et de «conduites globales», mais releva deux limites
• Il souligna le manque de distinctions entre les réponses verbales et non verbales et également le fait que le QI Stern n'est pas une représentation fiable
• Weschler voulait classer les individus d'un meme age les uns par rapport aux autres en fonction d'un Ql correspondant a un rang par rapport aux autres
• Il va y avoir différentes versions de l'échelle, selon l'âge : Wechsler Adult Intelligence Scale (WAIS), Wechsler Intelligence Scale for Children (WISC), Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence (WPPSI)
• Wechsler s'est intéresséé a différents types d'épreuves, avec des échelles verbales (QIV) et échelles de performance (QIP)
• Ainsi, globalement, on peut distinguer 2 approches : l'approche globale et l'approche factorielle
• Selon l'approche globale, il est possible d'obtenir un indice global, le QI
• Selon l'approche factorielle, l'intelligence corresponds plutot à la juxtaposition d'aptitudes
• L'approche factorielle se questionne sur les facteurs specifiques, ou non, liés à l'intelligence

CM03 Psychologie Différentielle

• Charles Spearman, sur la base des travaux de Galton, posa l'hypothèse selon laquelle les différences de discrimination sensorielles reflètent des différences d'intelligence
• Spearman mit au point la théorie bi-factorielle de l'intelligence postulant qu'il existe un facteur commun d'intelligence , facteur général, mais aussi un facteur specifique, un facteur S
• Pour Binet, l'intelligence est globale et intervient de la même manière sur chacune des épreuves
• Pour Spearman, le facteur G n'intervient pas de la même manière sur chacune des épreuves car ces dernières sont plus ou moins chargées en facteur G et en facteur S
• Thurstone a utilisé des méthodes pour résumer les corrélations existantes entre plusieurs épreuves
• Il faut distinguer au sein d'une matrice de corrélations deux groupes d'épreuves ou 2 clusters de variables
• Il faut créer des variables non-observables ou latentes qui saturent les tests
• Les facteurs orthogonaux (non-corrélés) et le principe de rotation induisent une configuration satisfaisante
• Les "primary mental abilities" permettent de tracer des profils d'aptitude
• Ainsi, on retrouve une théorie multifactorielle de l'intelligence, avec une structure factorielle composée de 7 facteurs spécifiques
• Au niveau du choix des tâches, les tâches sont plus spécifiques chez Thurstone, qui étudie des adolescents
• Thurstone utilisa une analyse avec des rotations factorielles
• Burt et Vernon font partie de l'école anglaise de Spearman, centrée sur l'extraction du facteur G, qui explique le maximum de variance
• Ils constatent alors deux sous-facteurs au facteur G: le facteur verbal/éducatif et le facteur spatial/moteur